La lutte contre la désertification en Afrique : un impératif de sécurité


Desertification Management in Tinfu, Morocco

Tinfu, Morocco. Photo: Richard Allaway.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que, d’ici 2030, l’Afrique perdra les deux tiers de ses terres arables si l’on ne met pas fin à la désertification. La désertification aggrave les effets des catastrophes naturelles et politiques dans les pays où les moyens de subsistance et les revenus dépendent de l’agriculture. 65 % de la main d’œuvre africaine travaille dans le secteur agricole.

Des études sur la désertification au Sahel et son impact sur les moyens de subsistance des personnes vivant dans la région montrent que le problème s’est répandu et s’aggrave. Une région couvrant certaines parties de l’Éthiopie, de la Somalie et du Kenya est maintenant dans sa troisième année de sécheresse, ce qui a entravé gravement toutes les tentatives de relèvement et a laissé 12,8 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire et vulnérables aux épidémies. L’Afrique australe, elle aussi, est au milieu d’une tendance à la sécheresse de 50 ans à la suite d’un réchauffement important de l’océan Indien. L’ONU prédit qu’en 2017, près de 15 millions d’Africains du Sud seront gravement touchés par la sécheresse.

Alors que la plupart des famines en Afrique sont le résultat de conflits, les experts prédisent que la pénurie de nourriture et d’eau causée par le changement climatique exacerbera la concurrence en matière de ressources et l’échec de l’État, ce qui perpétuera le cycle de la faim et de la violence.