English | Français | Português
Quels sont les souvenirs qui vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à votre passage au Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) ? Le programme Golden Spear, il y a près de 24 ans, a marqué ma première participation à un programme du CESA. À l’époque, la stratégie de l’Afrique était davantage axée sur la paix. Toutefois, au fil des années, et plus particulièrement à partir de 2002, un changement notable s’est opéré. La dynamique a évolué et la demande de missions de maintien de la paix s’est accrue, sous l’effet de défis tels que la montée en puissance de Boko Haram en Afrique de l’Ouest et les problèmes persistants en Somalie. Cette transformation souligne l’évolution des priorités stratégiques pour relever les défis sécuritaires sur le continent africain.
Pouvez-vous nous parler de l’aspect politique des préoccupations actuelles en matière de sécurité dans le contexte africain ? Selon moi, les préoccupations en matière de sécurité les plus critiques pour l’Afrique sont souvent liés à la stabilité politique. Si l’environnement politique est sain et que les dirigeants adhèrent aux normes constitutionnelles, la sécurité tend à être plus solide. Toutefois, lorsque les dirigeants dépassent la durée de leur mandat ou manipulent les règles constitutionnelles, cela peut conduire à l’instabilité politique et, par la suite, avoir des répercussions négatives sur la sécurité.
Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux responsables de la sécurité ? Les nouveaux responsables de la sécurité doivent faire preuve de professionnalisme et de bonne préparation. Cela implique non seulement une formation académique et pratique, mais aussi une compréhension du nationalisme et de l’internationalisme. Ils sont ainsi préparés à contribuer non seulement à la sécurité de leur propre nation, mais aussi aux efforts internationaux, en développant un sens de la responsabilité mondiale.
Parlez-nous du Table ronde des commandants des opérations de paix auquel vous participez cette semaine au CESA. Le programme d’aujourd’hui, qui réunit des officiers de diverses régions, est très bénéfique. Nous échangeons des points de vue issus d’environnements différents et apprenons de nos expériences respectives. Cette collaboration interculturelle nous permet de tisser des liens et de mieux nous comprendre. Il ne s’agit pas seulement du présent, mais d’un investissement dans des collaborations et des partenariats futurs.