La situation en Guinée a été examinée, mercredi 8 septembre, par les chefs d’État de la Cédéao réunis en sommet extraordinaire virtuel, 72 heures après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé à Conakry ; des sanctions ont été annoncées. Des sanctions a minima, pour l’instant. Certes, la Cédéao « réaffirme son opposition sans réserve à tout changement politique par des moyens non constitutionnels », et « condamne avec la plus grande vigueur ce coup de force ». La Guinée est donc suspendue, mais évite les mesures économiques, comme l’arrêt des échanges commerciaux ou la fermeture des frontières. L’organisation n’a pas non plus décidé de sanctions individuelles – gels des avoirs ou interdiction de voyager – contre les putschistes. Dès l’ouverture de ce sommet virtuel, le président du Ghana Nana Akufo-Addo avait évoqué une « violation claire » de la charte de bonne gouvernance de la Cédéao et « un incident malheureux et regrettable » pour qualifier le coup d’État mené par les forces spéciales, emmenées par le colonel Mamady Doumbouya. Dès dimanche, la Cédéao avait déjà condamné la prise de pouvoir par les militaires, et l’arrestation du président Alpha Condé. Alors que la suite des événements reste floue, la Cédéao dépêche une délégation ce jeudi en Guinée pour rencontrer les responsables de la junte. Il sera notamment question du sort d’Alpha Condé. L’organisation exige une nouvelle fois « le respect de l’intégrité physique » et « la libération immédiate et sans condition » du président renversé. RFI
Déroute pour le PJD. À la tête du gouvernement marocain depuis une décennie, le parti islamiste a subi une déroute spectaculaire lors des élections législatives de mercredi 8 septembre, selon les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur. Une défaite inattendue au profit de partis libéraux considérés comme proches de la famille royale, alors que la participation a été légèrement plus importante que lors du dernier scrutin de 2016. Le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste modéré) s’effondre, passant de 125 sièges dans l’assemblée sortante à 12, a indiqué le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, durant un point presse. Il arrive loin derrière ses principaux rivaux, le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti Authenticité et Modernité (PAM), tous deux de tendance libérale, et le Parti de l’Istiqlal (centre-droit), avec respectivement 97, 82 et 78 (sur 395 députés). Le RNI, qui appartient à la coalition gouvernementale, est dirigé par un homme d’affaires fortuné, Aziz Akhannouch, décrit comme proche du palais. … En 2011, le Maroc s’est doté d’une nouvelle Constitution accordant de larges prérogatives au Parlement et au gouvernement. Toutefois, les décisions et les orientations dans des secteurs clés continuent d’émaner d’initiatives du roi Mohammed VI. France24 avec AFP
Au Mali, l’ancien secrétaire général de la présidence Kalilou Doumbia a été arrêté par les services de renseignement. Sa disparition suscitait l’inquiétude de ses proches depuis lundi, mais selon les informations de RFI, le collaborateur de l’ancien président de transition Bah N’Daw serait en fait détenu par la Sécurité d’État. C’est lui qui avait lu à la télévision, le 24 mai dernier, le décret de nomination de l’éphémère nouveau gouvernement de transition dont la composition avait suscité la colère d’Assimi Goïta – le président de la transition était alors vice-président – et le renversement, l’arrestation et la détention en résidence surveillée du Premier ministre Moctar Ouane et du président Bah N’Daw. Secrétaire général de la présidence, avec rang de ministre, Kalilou Doumbia s’était alors réfugié dans une ambassade. Kalilou Doumbia avait, depuis, repris sa vie d’enseignant-chercheur. Juriste de formation, Kalilou Doumbia a quitté son domicile lundi en début d’après-midi pour l’Université de droit de Bamako, où il enseigne. Ses collègues ne l’ont jamais vu arriver. Sa famille tente de le joindre sans succès jusqu’au soir et décide finalement de signaler sa disparition le lendemain matin à la police. Mais, selon les informations recoupées par RFI, Kalilou Doumbia aurait été arrêté par la Sécurité d’État, les renseignements maliens, et serait depuis interrogé et détenu au camp militaire de Kati. RFI
Le conflit entre le président somalien Farmajo et son Premier ministre Mohamed Roble a pour toile de fond un imbroglio électoral qui empoisonne la vie politique de ce pays de la Corne de l’Afrique, déjà fragilisé par l’insurrection jihadiste shebab. Les relations entre les deux hommes n’ont pas toujours été tendues. Président depuis 2017, Farmajo a nommé Mohamed Hussein Roble en septembre 2020. Ce technocrate de 57 ans, ingénieur de formation ayant vécu en Suède, est souvent resté dans l’ombre du très politique Farmajo, 59 ans, rompu à la pratique du pouvoir par ses expériences au sein du ministère des Affaires étrangères dès les années 1980, qui l’ont conduit au poste de Premier ministre (2010-2011). Quand la prolongation de son mandat a plongé en avril le pays dans une des pires crises politiques de ces dernières années, Farmajo s’est tourné vers son consensuel Premier ministre pour désamorcer la situation, lui confiant le 1er mai la charge de préparer l’élection présidentielle qu’il n’était pas parvenu à organiser. … Avant même cette crise, le processus électoral avait pris du retard, rendant impossible l’élection du président à la date prévue du 10 octobre. La désignation des membres de la Chambre basse, dernière étape avant l’élection du chef de l’Etat selon le complexe système électoral indirect somalien, doit se tenir entre le 1er octobre et le 25 novembre. « Ce conflit, s’il n’est pas résolu à l’amiable, compliquera tous les efforts politiques en cours, y compris le processus électoral, qui sera retardé voire complètement arrêté », redoute Abdikani Omar, ancien haut fonctionnaire interrogé par l’AFP. Mohamed Roble a déjà accusé Farmajo de vouloir récupérer « les responsabilités électorales et sécuritaires » qu’il lui avait confiées. AfricaNews avec AFP
Après la mort d’au moins 125 civils tués début septembre dans le nord de l’Éthiopie, les rebelles du Tigré nient toute implication dans ce massacre. Les combats qui font rage dans la zone s’accompagnent d’accusations mutuelles entre le pouvoir central et les responsables du TPLF. Le conflit au Tigré se joue sur le terrain autant que sur le champ de la communication. Alors qu’au moins 125 civils ont été tués début septembre en Amhara, région du nord de l’Éthiopie gagnée par le conflit qui fait rage au Tigré voisin, selon des médecins locaux, les rebelles tigréens ont nié mercredi 8 septembre toute responsabilité dans le massacre. « Nous rejetons catégoriquement les allégations selon lesquelles nos forces seraient impliquées dans le meurtre de civils », a déclaré Getachew Reda, porte-parole du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), sur Twitter. De leur côté, des médecins assurent qu’au moins 125 civils ont été tués par les forces du TPLF dans le village de Chenna, dans la région Amhara, au sud du Tigré. Le de l’hôpital de la ville voisine de Dabat, a notamment déclaré à l’AFP avoir vu de ses propres yeux une fosse commune avec 125 morts, et que les recherches se poursuivaient pour trouver d’autres corps. France24 avec AFP
En juillet, une cyber-activiste a été condamnée à six mois de prison, dont un ferme, pour injures contre Simone Gbagbo. En mai dernier, une autre cyber-activiste avait quant à elle été condamnée pour avoir lancé un appel sur les réseaux sociaux à s’en prendre aux ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire. Peine prononcée : cinq ans de prison ferme ! Ce genre de cas est de plus en plus fréquent au tribunal d’Abidjan, et les peines devraient encore s’alourdir désormais. Les peines maximales dans certains cas vont être multipliées par deux par rapport à celles prévues dans la loi de 2013 sur la cybercriminalité a expliqué ce mercredi le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly. Sont particulièrement visés les comportements sur les réseaux sociaux, comme les outrages et invectives punis jusque-là de cinq ans de prison, tout comme les publications de nature à troubler à l’ordre public. La peine devrait donc doubler aussi pour les menaces d’atteintes aux personnes ou de destruction de biens aujourd’hui punie de dix ans au maximum. Sont aussi visés les propos de natures xénophobes et racistes. RFI
Le gouvernement sénégalais a annoncé un nouveau plan décennal (2023 – 2033) de lutte contre les inondations, le deuxième du genre. Pour les Sénégalais qui vivent sous les eaux, il n’est pas encore l’heure de se projeter sur un nouveau plan. « On entend parlant de milliards investis pour lutter contre les inondations et le mal persiste, soyez honnête: en réalité ces fonds ont été détournés », déclare un habitant de Dakar, la capitale. Les Sénégalais qui vivent sous les eaux émettent des doutes sur les investissements annoncés et sont peu enthousiastes face au nouveau plan de lutte contre les inondations qui va s’étendre de 2023 à 2033. Mbeugé Diaw habite à Diamaguene, dans la banlieue de Dakar. Pour elle, les autorités ne prennent pas réellement conscience du calvaire que vivent les populations de ce quartier. « Quand tu sors du lit, tes pieds sont dans l’eau, tu peines à faire le petit-déjeuner car toute la maison est inondée, il est impossible d’aller aux toilettes, ta cuisine est sous les eaux et tu n’as malheureusement pas d’autres endroits où aller. Il faut vivre cette situation pour comprendre notre calvaire quotidien », explique-t-elle amèrement. VOA
En République démocratique du Congo (RDC), huit députés nationaux sont attendus, ce jeudi 9 septembre, à Bukavu, au Sud-Kivu. Cette mission d’information mandatée par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, est dirigée par le député de cette province, Jean-Claude Kibala et doit faire toute la lumière sur la nécessité de suspendre, ou non, six sociétés chinoises, accusées de bafouer les lois du pays. Cette décision a été prise par le gouverneur du Sud-Kivu mais elle est contestée sur la forme au niveau national par la ministre des Mines qui estime que ce n’est pas de son ressort. Pour le chef de la mission d’information parlementaire, il est trop tôt pour trancher la querelle juridique entre le gouverneur de la province du Sud-Kivu et la ministre des Mines. L’honorable Jean-Claude Kibala estime que les lois du pays accordent des prérogatives aux deux personnalités et que l’important, c’est plutôt de s’enquérir de la situation sur le terrain. RFI
Le Président Félix Tshisekedi a échangé mercredi 8 septembre à Istanbul avec les hommes d’affaires turcs, potentiels investisseurs et futurs partenaires économiques de la RDC, rapporte le compte Twitter de la présidence. Différents secteurs étaient représentés notamment « l’aviation, l’agro-alimentaire, les Bâtiments et travaux publics, les mines ou les énergies vertes », note la présidence. Le Président Tshisekedi a, selon la même source, réitéré sa volonté de bâtir des partenariats gagnant-gagnant, de créer des emplois et de faire du transfert de technologie en RDC une priorité. Bien avant, le chef de l’Etat avait été reçu mardi 7 août par son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, au palace (palais présidentiel) en Turquie. Les deux personnalités avaient signé trois accords notamment sur le tourisme, la non double imposition et la protection, la lutte contre la fraude ainsi que la protection réciproque des investissements. Radio Okapi
La République démocratique du Congo (RDC) a déclaré, ce mercredi, une flambée épidémique de méningite dans la province de la Tshopo, dans le nord-est du pays, où 261 cas suspects et 129 décès (létalité de 50 %) au total ont été notifiés à la date du 7 septembre 2021. Des tests de confirmation menés par l’Institut Pasteur de Paris ont détecté Neisseria meningitidis – l’une des bactéries causant la méningite la plus fréquente et qui peut potentiellement provoquer de vastes épidémies. « Nous renforçons la surveillance au sein de la communauté et menons rapidement des enquêtes sur les cas suspects dans les localités voisines afin de traiter les patients et d’endiguer des infections répandues », a déclaré le Docteur Amédée Prosper Djiguimdé, Chargé du Bureau de l’OMS en République démocratique du Congo. Dans cette partie du nord-est congolais, plusieurs patients reçoivent déjà un traitement à domicile et d’autres au sein des formations sanitaires de la zone de santé de Banalia. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la méningite se transmet par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées des personnes infectées. Un contact étroit et prolongé ou la cohabitation étroite avec une personne infectée facilite la propagation de la maladie. Bien que les personnes de tout âge puissent attraper la maladie, elle affecte principalement les bébés, les enfants et les jeunes. ONU Info