COP27 : au Burkina Faso, mieux prévoir les pluies et les phénomènes extrêmes pour faire face au changement climatique
Pays pilote de la recherche climatique au Sahel dans le cadre du programme ClimSa, le Burkina Faso, en proie à des sécheresses répétées, travaille à renforcer l’information météorologique dans une région où les moyens d’observation manquent cruellement. Dans le jardin de l’Agence nationale de la météorologie du Burkina Faso, à Ouagadougou, de curieux instruments trônent au milieu d’un petit champ de haricots. Des pluviomètres sont plantés dans la terre aride à côté d’une antenne sur laquelle est fixé un thermomètre, ainsi qu’un anémomètre et une girouette pour mesurer la vitesse et la direction du vent. « Ces capteurs sont reliés à une plaque solaire et à une puce téléphonique qui nous envoie les données en temps réel avec la 3G », explique Ulrich Jacques Diasso, expert en météorologie et sciences du climat à l’agence. Le Monde
COP27 : la grève de la faim d’Alaa Abdel-Fattah met la pression sur l’Égypte
Alaa Abdel-Fattah, le détenu politique le plus célèbre d’Égypte, a durci dimanche sa grève de la faim et arrêté de s’hydrater afin de dénoncer les violations des droits de l’Homme en Égypte, pays hôte de la COP27. Sa mère, interrogée par France 24, appelle le monde à agir et à ne pas se laisser tromper par les autorités égyptiennes. Alors que les dirigeants du monde entier étaient réunis pour la COP27, lundi 7 novembre, dans la station balnéaire égyptienne de Charm-el-Sheikh, Laila Soueif s’est rendue à la prison de Wadi el-Natrun, au nord du Caire, pour voir son fils, Alaa Abdel-Fattah, l’un des défenseurs des droits de l’Homme les plus célèbres d’Égypte. Emprisonné depuis 2021, l’homme de 40 ans a cessé de s’hydrater dimanche, durcissant une grève de la faim entamée sept mois plus tôt dans une tentative désespérée pour obtenir sa libération. France24
Soudan : nouvelle répression de manifestation pro-démocratie
Les forces de sécurité soudanaises ont tiré des gaz lacrymogènes mardi face à des milliers de manifestants pro-démocratie. Alors qu’ils marchaient vers le palais présidentiel de la capitale Khartoum, les manifestants scandaient « Non au régime militaire » et dénonçaient le coup d’État de l’an dernier mené par le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan qui a fait dérailler une transition vers un régime civil. Burhan a pris le pouvoir en octobre 2021 et a arrêté les dirigeants civils nommés après l’éviction en 2019 du dirigeant de longue date Omar el-Béchir, plongeant le Soudan dans une crise politique et économique. AfricaNews/AFP
Soudan: des milliers de manifestants Noubas contre les violences tribales
Des milliers de manifestants issus des communautés Noubas ont défilé mercredi à Khartoum pour dénoncer les conflits tribaux qui se multiplient au Soudan et qui ont fait récemment une vingtaine de morts dans la région du Kordofan (sud), selon un journaliste de l’AFP. « Non au génocide des Noubas », proclamaient des pancartes, ou « Les monts Nouba ne sont pas le Darfour », en référence à cette région de l’Ouest frontalier du Tchad où une guerre civile lancée en 2003 sous la dictature d’Omar el-Béchir a fait 300.000 morts et plus de deux millions de déplacés. « On manifeste pour dénoncer les tueries et le déplacement de notre peuple à Lagawa », ville de l’Etat du Kordofan-Ouest, lance une manifestante, Ahlam Ali, à l’AFP. C’est dans la ville de Lagawa qu’en octobre, au moins 19 personnes ont été tuées, selon l’ONU, dans des affrontements entre Noubas, issus d’ethnies africaines, et membres de la puissante tribu arabe des Misseriyas. »Nous sommes le peuple autochtone, ils veulent nous forcer à quitter nos terres », renchérit un autre manifestant, Saïd Issa. « Ils utilisent la force de l’Etat et ses armes mais on ne se taira pas », ajoute-t-il, alors que régulièrement les prodémocratie accusent le pouvoir militaire, installé il y a un an à Khartoum par un putsch, d’exacerber les tensions ethniques. VOA/AFP
La situation des droits de l’homme régresse au Tchad
La situation des droits de l’homme est en régression au Tchad depuis les récentes manifestions réprimées par les forces de l’ordre. Thierry Vircoulon, coordonnateur de l’Observatoire de l’Afrique centrale et australe de l’Institut français des relations internationales (Ifri) a récemment séjourné au Tchad et a pu se faire une image de la situation sur place. Selon lui, la mission d’enquête Internationale qui sera déployée prochainement dans le pays aidera à établir les faits et les responsabilités. Pour rappel, le 20 octobre dernier, des manifestations de l’opposition ont été très violemment réprimées par les forces de l’ordre. Elles ont fait officiellement une cinquantaine de morts, plus de 300 blessés et des centaines de personnes ont été arrêtées.
Le Rwanda accusé d’avoir fourni de faux renseignements à Interpol sur des dissidents en exil
Les autorités rwandaises sont mises en cause dans une enquête publiée par le consortium de journalistes, Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). Pour poursuivre des dissidents politiques à l’étranger, le Rwanda aurait fourni de faux renseignements aux États-Unis et à Interpol. L’OCCRP révèle notamment le contenu d’un rapport du FBI sur le sujet. Il est dit dans ce document,publié en 2015, que les autorités américaines chargées de faire appliquer la loi étaient au courant depuis longtemps des pratiques utilisées par Kigali pour lutter contre des civils rwandais sur le sol américain. Dans ce rapport, le FBI alerte les plus hauts diplomates américains sur les techniques utilisés par les services de renseignements rwandais pour tromper les autorités au sujet de demandeurs d’asile rwandais et d’opposants. Leur façon de procéder est « de fournir aux agences chargées d’appliquer la loi des renseignements faux ou intentionnellement trompeurs concernant de présumées infractions criminelles en ayant recours à des agents doubles, ainsi qu’en tentant de manipuler la loi sur l’immigration ». Plusieurs dissidents auraient ainsi été ciblés, notamment des personnes affiliées au Rwanda national Congress (RNC), une formation opposée au président Paul Kagame. Le FBI dit avoir enquêté sur ces personnes, sans avoir trouvé la moindre preuve d’activité criminelle. RFI
La télé russe Russia Today bientôt en Centrafrique
La télévision russe Russia Today est une chaine d’information en continue dont la ligne éditoriale soutien la politique du Kremlin. Un accord a été trouvé entre la diplomatie russe et le ministre centrafricain de la Communication. Cette arrivée vient parachever l’implantation médiatique russe en Centrafrique, à côté de la radio Lengo Songo et du journal Ndjoni Sango, deux médias prorusses qui se sont fait connaître pour leurs propos violents contre les opposants politiques. La Russie est en train de compléter son implantation médiatique en Centrafrique. … Plusieurs journalistes centrafricains souhaitent se faire embaucher par Russia Today. C’est le cas de Stécy Sanwélé, journaliste à Radio Séwa, qui considère cette arrivée de la télévision russe comme une chance pour sa carrière mais aussi une occasion de mieux gagner sa vie. … Le traitement non objectif de l’actualité et les accusations de propagande portées contre Russia Today ne gênent pas Nadine qui souhaite, elle aussi, travailler pour la télévision russe. … Mais la société civile rappelle l’expérience d’autre médias prorusses comme la radio Lengo Songo et le journal Ndjoni Sango. Ben Wilson Ngassan redoute que cette télévision, à son tour, ne favorise pas la culture démocratique dans le pays. … Ces médias prorusses diffusent en effet des reportages à sens unique à la gloire de Russie, s’en prennent parfois violemment aux opposants au président Faustin-Archange Touadéra et sont cités, par les Nations unies en Centrafrique, comme des organes d’information qui diffusent des messages de haine. DW
Bénin: les experts de l’ONU appellent à la libération de l’opposante Reckya Madougou
La détention de l’opposante Reckya Madougou, au Bénin, est « arbitraire ». L’avis a été rendu par le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. Reckya Madougou est incarcérée depuis son arrestation en mars 2021, à quelques semaines de l’élection présidentielle à laquelle elle voulait se présenter sous les couleurs du parti Les Démocrates, avant d’être recalée. En décembre dernier, l’opposante a été condamnée à 20 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques (Criet), pour complicité d’actes terroristes. Les experts de l’ONU appellent les autorités béninoises à relâcher et à indemniser l’opposante. … Dans un avis daté de fin août, mais publié cette semaine, les experts de l’ONU demandent donc au gouvernement béninois de « prendre les mesures qui s’imposent pour remédier sans tarder à la situation de Mme Madougou ». RFI
Les »bandits » nigérians sévissent au Niger
Les hommes armés communément appelés bandits qui procèdent aux enlèvements contre rançon au Nigeria étendent progressivement leur pratique au Niger. Messaouda est aujourd’hui libre, mais elle a été retenue en otage pendant plus de deux semaines dans la forêt qui sépare son pays, le Niger du Nigeria, il y a une année. La jeune femme dans la vingtaine avait été enlevée avec quatre membres de sa famille dans leur maison dans la région de Maradi. « Un jour après, un samedi, ils sont revenus, mais cette fois pour nous enlever, ils nous ont emmenés dans la forêt où ils nous ont séquestrées pendant dix-huit jours, après cette période nous avons été libérés puis admis à l’hôpital pour des soins médicaux. », explique Méssaouda, victime d’un enlèvement et d’un viol. AfricaNews
La France met officiellement fin à l’opération Barkhane au Sahel
Le président Macron met officiellement fin à l’opération anti-djihadiste menée par la France au Sahel depuis huit ans. Il l’a annoncé lors d’un discours prononcé à Toulon mercredi. L’opération Barkhane est inopérante depuis février, date à laquelle la France a annoncé son retrait militaire du Mali. Les dernières troupes françaises ont quitté leur base dans la ville malienne de Gao le 15 août. son point culminant, 5 500 militaires français participaient à l’opération Barkhane, initialement lancée en 2013 pour endiguer l’avancée des insurgés djihadistes au Mali. Les autres pays participant à ce partenariat étaient le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Mais face à l’expansion continue dans la région de groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique – ainsi qu’à une liste croissante de victimes parmi les troupes françaises (58 morts) – les chefs militaires et les responsables politiques à Paris ont commencé à douter de la viabilité de la campagne. De plus, dans la bataille pour l’influence en Afrique qui se joue sur Internet et les médias sociaux, la France a la désagréable impression d’être devancée par des acteurs sans scrupules, notamment la Russie. Le récent coup d’État au Burkina Faso – où des manifestants antifrançais ont été filmés en train de brandir des drapeaux russes – a été considéré comme une preuve supplémentaire de la façon dont la propagande hostile monte les habitants de la région contre la France. BBC
Au Mali, l’appel aux Touaregs de battre le terrorisme fait réagir
La situation demeure préoccupante dans la région de Ménaka où les combats se poursuivent entre l’EIGS et les mouvements armés, notamment le groupe armé progouvernemental Gatia et le MSA, le Mouvement pour le salut de l’Azawad. Les tensions se remarquent aussi de plus en plus entre l’EIGS et le JNIM, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans de Iyad Ag Ghali. Ce qui provoque des déplacements en masse des populations. Housseini Ag Yehia, un ressortissant de la région de Ménaka, pense qu’il sera difficile d’appliquer le plan du général Gamou pour contrer les offensives de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Pour lui, « la situation sécuritaire doit être gérée d’abord par l’armée malienne. Il serait donc difficilement envisageable de parler d’une prise des armes par les jeunes de façon globale et par les jeunes issus d’une communauté de façon particulière. Que l’armée malienne s’intéresse à cette situation, parte récupérer les zones perdues et qu’elle assoie l’autorité de l’Etat. Parce que les succès militaires doivent s’accompagner par le rétablissement progressif de l’administration malienne”. … L’EIGS enchaîne depuis mars dernier des attaques dans les régions de Gao et de Ménaka contre les groupes armés et les populations civiles. Toute chose qui menacerait l’intégrité territoriale de cette partie du nord du Mali. DW
La société civile congolaise s’inquiète du travail des enfants dans les mines
Le 14 juillet dernier, devant le congrès américain, plusieurs personnalités parmi lesquelles l’avocat congolais, Hervé Diakiese, ont précisé que la Chine continue à exploiter des enfants qui travaillent dans des conditions dangereuses pour extraire le cobalt utilisé pour la fabrication des appareils électroniques ou encore des voitures électriques. Maître Hervé Diakiese insiste sur le fait que nous sommes dans un système international et qu’il il faudrait une mission d’enquête dédiée à la vulnérabilité des personnes qui vivent dans les zones d’extraction minière particulièrement les enfants afin de déterminer le lien qu’il y a entre ces activités d’extraction, la radioactivité et les pathologies qui sont signalées. … Au cours de cette session intitulée « Travail des enfants et violations des droits de l’homme dans l’industrie minière de la République démocratique du Congo » au congrès américain, il a été mentionné qu’environ 40.000 enfants travaillent dans des mines artisanales et dans des conditions dangereuses. DW
RDC : la journaliste française Sonia Rolley, travaillant pour Reuters, expulsée
La journaliste française Sonia Rolley, travaillant pour Reuters, a été expulsée mardi de Kinshasa par les autorités de la République démocratique du Congo qui ne lui avaient pas accordé d’accréditation, a annoncé l’agence de presse. Elle s’est rendue mardi matin à une convocation des services d’immigration, qui lui ont confisqué son passeport et l’ont obligée à prendre un vol pour Paris via Addis Abeba. Aucun motif ne lui a été signifié, précise l’agence dans une dépêche diffusée mardi soir. Les autorités congolaises n’avaient pas commenté mercredi matin l’expulsion de la journaliste. Sonia Rolley, ancienne journaliste de Radio France Internationale (RFI), avait demandé en septembre une accréditation afin de prendre ses fonctions de coordinatrice de la couverture de Reuters en RDC, indique l’agence. Elle a obtenu l’autorisation de couvrir début octobre à Kinshasa une conférence sur le climat (Pré-COP27) et attendait depuis son accréditation. … RFI note en outre que la journaliste, « une des plus grandes spécialistes de la RDC », venait de rejoindre Reuters « après plusieurs années à RFI, ponctuées notamment par l’enquête Congo Hold up ». Celle-ci « avait révélé d’importants détournements d’argent public dans le pays, et lui avait attiré des inimitiés de politiques et d’affairistes congolais », ajoute la radio. RTBF
Sahara occidental: nouvelles plaintes pour tortures contre le Maroc déposées par un collectif d’ONG et avocats
Il y a douze ans, le campement de Gdeim Izik, établi un mois plus tôt près de Laayoune, par des manifestants indépendantistes sahraouis, était démantelé par les autorités marocaines. Des centaines de personnes ont été interpellées. Vingt-cinq militants sahraouis ont été condamnés en 2013, dont 19 sont encore en prison. Ce mois-ci, une coalition d’organisations et d’avocats déposent six nouvelles plaintes pour tortures contre le Maroc auprès du comité contre la torture des Nations unies, au nom de six de ces prisonniers. RFI
Le FMI encourage les investissements pour la résilience climatique de l’Afrique
L’Afrique est l’une des zones les plus durement touchées par les effets de la crise climatique. Pourtant, les financements pour y faire face lui font défaut. Le Président de la banque Africaine de développement, des chefs de gouvernement et la directrice du FMI étaient réunis ce mardi en marge de la COP 27 en Egypte pour accélérer le financement de l’adaptabilité du continent. « Les chocs climatiques compromettent la stabilité macroéconomique et financière », Kristalina Georgieva a commencé. « L’autre revers de la médaille montre qu’investir dans une économie à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique ouvre des opportunités d’emploi », la directrice générale du FMI a poursuivi. « Les emplois dans [le secteur] énergies renouvelables sont en fait beaucoup plus nombreux et mieux rémunérés que les emplois classiques dans les mines de charbon. Du point de vue du Fonds Monétaire International, nous considérons la crise climatique comme une force de transformation structurelle majeure. » AfricaNews/AP
Madagascar: un fonds pour soutenir des start-ups à impacts sociaux et environnementaux
Dix start-up à impacts sociaux et environnementaux positifs viennent d’être sélectionnées sur plus de 80 candidatures, pour participer à un programme co-financé par USAID – l’Agence américaine pour le développement- et Miarakap, le premier fonds d’investissement malgache. Pendant quatre mois, les jeunes entreprises bénéficieront d’accompagnements techniques et de soutien financier. Les plus impliquées d’entre elles seront épaulées pendant encore deux années supplémentaires, pour leur permettre de se lancer. Ils désirent transformer des graines en fertilisants naturels, les déchets agricoles en briquettes de cuisson, les mouches en farine protéinée. Mardi, après leur sélection, les entrepreneurs des start-ups à impacts sociaux et environnementaux positifs participaient à leur première journée d’une semaine intensive de mentorat. « Qu’est-ce que j’ai appris ? Ce que j’ai appris, c’est qu’entreprendre, c’est … » Face aux 10 sélectionnés, les intervenants, des entrepreneurs chevronnés, racontent leurs plus gros échecs, leurs erreurs, et leur hargne pour saisir les opportunités. RFI