Au Nigeria, des attaques contre trois villages font des dizaines de morts
De nouvelles attaques, menées vendredi par des hommes armés contre trois villages situés dans le nord-ouest du Nigeria, ont fait au moins 48 morts, selon un responsable local et un habitant. Le président Muhammadu Buhari a appelé les forces de sécurité à « tout faire pour mettre fin immédiatement à ces horribles massacres » dans le pays. Au moins 48 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des hommes armés contre trois villages de l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, ont déclaré, dimanche 8 mai à l’AFP, un responsable local et un habitant. Ces violences sont les dernières en date imputées à des bandes criminelles, des « bandits » qui terrorisent depuis des années le centre et le nord-ouest du Nigeria, pillant, kidnappant et tuant les habitants. « Au total, 48 personnes ont été tuées par les bandits dans les trois villages (Damri, Sabon Garin et Kalahe) attaqués vendredi après-midi », a affirmé le responsable administratif du district de Bakura, Aminu Suleiman, confirmant un bilan donné par un habitant. Le village de Damri a été le plus touché. Les bandits y ont tué 32 personnes, dont deux policiers, a précisé Aminu Suleiman. France24
RDC : environ 60 morts après attaque de la coalition CODECO-FPIC à Djugu
Une soixantaine de civils ont été tués dimanche 8 mai par des miliciens de la CODECO associés à ceux de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) dans la localité de Massasi à 92 kilomètres au nord-ouest de Bunia dans le territoire de Djugu (Ituri). Selon le chef coutumier de cette entité, les victimes sont en majorité des orpailleurs. Il parle également d’une trentaine de blessés, qui sont admis dans des structures sanitaires de la place. La MONUSCO promet d’évacuer certains blessés graves vers Bunia pour des soins appropriés. Ce drame a eu lieu vers 4 heures du matin, alors que les victimes, dont de nombreux orpailleurs, dormaient encore et d’autres revenaient de leurs carrières minières. Selon le chef du secteur de Banyali-Kilo, Innocent Matukadala, ces miliciens armés de fusils et de machettes, venus de Kodulu, Andisa, Matoro et Digene, ont envahi cette localité minière en tirant des coups de feu dans toutes les directions. Il indique qu’ils se sont introduits dans des maisons d’habitation, avant de mettre le feu dans toute la localité. Dans cette confusion, environ soixante personnes ont été lâchement abattues et d’autres calcinées par le feu. Radio Okapi
Manifestation contre la loi électorale à Kinshasa, 12 blessés
Douze manifestants ont été blessés vendredi à Kinshasa lorsque la police a dispersé des rassemblements contre la révision de la loi électorale en République démocratique du Congo (RDC), selon les organisateurs. La manifestation, à l’appel des opposants au pouvoir du président Félix Tshisekedi et des organisations de laïcs catholiques et protestants, a rassemblé près de 200 personnes à plusieurs endroits près du palais du peuple, le siège du Parlement, a constaté un journaliste de l’AFP. C’est dans ce bâtiment que se déroulent depuis avril, sous haute surveillance policière, les débats sur la révision de la loi électorale, nécessaire selon le pouvoir pour prévenir les fraudes lors des élections. Ces discussions sont boycottées par l’opposition. VOA
Onze militaires égyptiens tués dans une attaque
Onze militaires égyptiens ont été tués samedi en tentant de déjouer une attaque « terroriste » dans la région du canal de Suez près du Sinaï (est) en proie à une insurrection jihadiste, a rapporté l’armée égyptienne. Ce bilan est l’un des plus élevés enregistré par les forces égyptiennes depuis des années en Egypte. Onze militaires ont été tués et cinq blessés, selon un communiqué de l’armée. Les soldats « continuent de poursuivre et d’encercler les terroristes » dans les combats qui se sont déplacés vers « une région isolée du Sinaï ». L’armée et la police ont lancé en février 2018 une vaste opération « antiterroriste » dans la péninsule du Sinaï où sévissent des cellules radicales dont certaines ayant fait allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Elles combattent également des insurgés radicaux dans le désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye. Dans le Sinaï, les attaques se concentrent particulièrement sur un point: les oléoducs et gazoducs qui approvisionnent Israël et la Jordanie. VOA
Ouganda : le fils du président Museveni en marche pour la succession
Les fêtes publiques organisées en l’honneur du fils du dirigeant ougandais suscitent des inquiétudes quant au fait qu’il vise la présidence après avoir été apparemment préparé pendant des années à succéder à son père, le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. Trois événements marquant le 48e anniversaire du lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba ont eu lieu ces derniers jours. Les rassemblements animés sont considérés comme des hommages à leur futur président. L’événement le plus récent, la cérémonie d’action de grâce de samedi, a réuni des centaines de personnes, dont des hauts fonctionnaires et des officiers militaires. Muhoozi Kainerugaba, qui commande les forces d’infanterie ougandaises, s’est montré de plus en plus affirmatif dans des messages Twitter dans lesquels il mentionne son souhait de diriger l’Ouganda. Il a parlé d’augmenter le budget des sports en faveur des jeunes lorsqu’il « gagnera le pouvoir dans ce pays ». Il affirme également qu’il annoncera bientôt son programme politique. AfricaNews/AP
Au Kenya, le poids des influenceurs dans la campagne présidentielle
Au Kenya, la présidentielle se tiendra en août prochain. La course au pouvoir se déroule aussi sur les réseaux sociaux. Bien qu’ils le nient, les principaux candidats recrutent des influenceurs pour promouvoir leur image. Ils sont Kényans, ils sont jeunes, ils ont beaucoup de followers et ils sont payés par des équipes de campagne pour relayer les messages des candidats. « C’est un phénomène que nous avons observé. Le problème c’est que toutes les informations qu’ils diffusent ne sont pas exactes. L’absence d’application des lois réprimant la désinformation et les discours de haine leur permettent d’agir librement », explique Alphonce Shiundu, rédacteur en chef d’Africa Check Kenya, une ONG de vérification de l’information. RFI
Inquiétudes au Bénin suite aux attaques terroristes
Dans certaines zones qui ont subi des attaques, la vie n’est plus la même. Et pour des analystes, une réponse sous-régionale s’impose. Ces attaques meurtrières successives dont fait l’objet le Bénin depuis décembre 2021, ont touché plusieurs localités dans le nord du pays. La dernière en date est celle perpétrée contre un commissariat de police, à Karimama, la ville la plus septentrionale du Bénin, frontalière avec Niger, où un policier a trouvé la mort, un autre a été blessé et des dégâts matériels ont été enregistrés. Pour Oswald Padonou, les Etats ne peuvent pas se permettre d’attendre que les bilans s’alourdissent pour réfléchir ensemble à une stratégie de lutte. Le président de l’association béninoise d’études stratégiques et de sécurité estime qu’il manque une coordination sous-régionale. … En la matière, depuis les attaques de positions militaires à Porga et du commissariat de Monsey à Karimama, le gouvernement béninois a mis en place de nouvelles mesures de sécurité et a renforcé en particulier les dispositifs installés le long des frontières avec les pays voisins. DW
Congo : une Assemblée « absolument » Sassou ?
Après avoir en mars 2021 réélu Denis Sassou Nguesso (DSN) à la présidence – pour le quatrième de ses mandats successifs –, le pays s’apprête à se remobiliser en juillet, cette fois pour les élections législatives et locales. Pour la majorité présidentielle, réunie autour du Parti congolais du travail (PCT), l’objectif est clair : conserver la majorité absolue à l’Assemblée nationale, acquise pour la première fois lors du dernier scrutin législatif, en 2017, et, si possible, faire encore mieux que les 99 sièges sur 151 remportés alors par le parti au pouvoir et ses alliés. « Nous voulons consolider notre position pour être en mesure de mieux accompagner le président Sassou Nguesso dans la mise en œuvre de son projet de société, qui est développé dans le Plan national de développement [PND] 2022-2026 », résume Parfait Iloki, le porte-parole du PCT. La tâche ne s’annonce pas insurmontable pour le camp présidentiel – le seul à disposer des fonds nécessaires pour assurer sa présence sur l’ensemble du territoire. Jeune Afrique
Somalie : le président Farmajo est candidat à sa réélection
Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed plus connu sous le nom de Farmajo a annoncé sa candidature aux élections présidentielles, qui se tiendront le 15 mai prochain. Dans un discours télévisé, le chef de l’Etat a déclaré qu’il briguait un second mandat en « réponse à l’appel du peuple » et pour poursuivre une « voie de progrès et de développement ». « J’envoie le premier appel aux dignes députés des deux chambres, je demande leurs votes pour gagner ensemble, et développer notre pays et notre peuple, et poursuivre davantage le changement que nous avons poussé depuis février 2017 », a-t-il déclaré. Élu à la présidence en février 2017, le président Farmajo sera opposé à des dizaines de candidats pour le siège suprême. Parmi les autres prétendants figurent les deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud(2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed(2009-2012), ainsi que l’ancien Premier ministre Hassan Ali Khaire et le dirigeant de la région pétrolière du Puntland, Said Abdullahi Deni. AfricaNews
Zimbabwe : une nouvelle loi interdit aux banques d’accorder des prêts
Au Zimbabwe, le gouvernement a ordonné aux banques de cesser d’attribuer des prêts. Cette décision à effet immédiat, vise à mettre fin à la spéculation contre le dollar zimbabwéen et ainsi arrêter sa dévaluation rapide sur le marché noir. Réintroduite dans le pays en 2019, la monnaie locale avait été abandonné pendant 10 ans après avoir été frappée par une hyperinflation. Aujourd’hui le dollar zimbabwéen est officiellement coté à 165.94 par rapport au dollar américain, continue à glisser sur le marché noir où il s’échange entre 330 et 400 dollars zimbabwéens pour un dollar américain depuis le début de l’année. Le président Emmerson Mnangagwa a accusé des spéculateurs anonymes d’emprunter des dollars zimbabwéens à des taux d’intérêt inférieurs à l’inflation et d’utiliser cet argent pour faire du commerce en devises. AfricaNews/Reuters
Plus de quarante migrants morts noyés au large du Sahara occidental
Quarante-quatre migrants sont morts noyés après le naufrage de leur embarcation, dimanche au large de Cap Boujdour, au sud du Maroc, a indiqué l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Elle n’a pas précisé quelle était la destination de l’embarcation, mais les bateaux de migrants partant de cette zone se dirigent généralement vers l’archipel espagnol des Canaries. Quarante-quatre migrants sont morts noyés après le naufrage de leur embarcation, dimanche 8 mai, au large du Sahara occidental au sud du Maroc, a indiqué l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Aucune confirmation de ce naufrage meurtrier n’a pu être obtenue dans l’immédiat auprès des autorités marocaines. Selon Helena Maleno, la fondatrice de l’ONG Caminando Fronteras, les 44 migrants sont morts après le naufrage de leur embarcation au large de Cap Boujdour, au Sahara occidental. « Sept corps ont été transférés à la morgue et les autres victimes ont été englouties par la mer », a-t-elle ajouté sur Twitter. Douze autres migrants ont survécu à ce naufrage et ont été arrêtés, selon la même source. France24
Madagascar: Élection – La présidentielle sur un air de campagne
Des aspirants ou pressentis candidats à la prochaine élection présidentielle et leurs partisans entament la précampagne. Des activités martelées dans les médias et sur les réseaux sociaux. La partie commence. Bien que sa réglementation soit encore en débat, la précampagne est une pratique à laquelle tout prétendant à un mandat électif et ses partisans, s’adonnent sans retenue. En vue de la prochaine élection présidentielle, les candidats pressentis et aspirants candidats, ainsi que leurs soutiens, investissent le terrain depuis quelques semaines. Un échauffement, qui devrait durer plusieurs mois avant la vraie bataille électorale, qui sera la période officielle et légale de campagne. Dans les discussions sur les candidats probables à la prochaine élection présidentielle il y a, évidemment, Andry Rajoelina, président de la République, et son éternel rival, Marc Ravalomanana, ancien Chef d’État. Depuis son départ du gouvernement, Hajo Andrianainarivelo, ancien ministre de l’Aménagement du territoire, se retrouve à nouveau dans la liste des concurrents probables à la prochaine course à la magistrature suprême. L’Express de Madagascar
Maroc: un membre présumé de l’EI arrêté en coordination avec le FBI
Au Maroc, un membre présumé de l’organisation État islamique a été appréhendé vendredi 6 mai à Berkane, dans le nord-est du pays. L’annonce a été faite par la police antiterroriste. Cette arrestation s’est faite en coordination avec le FBI. Selon Rabat, l’homme projetait de commettre des attentats terroristes sur le sol marocain. Cet ingénieur, qui opérait à Berkhane, gérait, selon le Bureau central d’investigations judiciaires, « sur une plateforme de communication, un groupe fermé aux objectifs et projets extrémistes, visant à enrôler et à embrigader des sympathisants ». Cet homme de 37 ans est soupçonné d’avoir voulu mener des actes terroristes dans le pays. À en croire la police antiterroriste, il aurait projeté de commettre des attentats contre des personnalités marocaines et étrangères sur le sol marocain. RFI
Côte d’Ivoire : la COP15 contre la désertification s’ouvre à Abidjan
La COP15 contre la déforestation s’ouvre lundi à Abidjan en présence de plusieurs chefs d’Etat, pour tenter d’agir concrètement face à la dégradation rapide des terres et ses conséquences néfastes pour la biodiversité et les populations. Moins connue que sa « grande soeur » sur le climat, cette 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), aborde des questions tout aussi cruciales à l’heure où l’ONU estime que 40% des terres sont dégradées dans le monde. Neuf chefs d’Etats africains, dont le président nigérien Mohamed Bazoum, son homologue congolais Felix Tshisekedi ou encore le Togolais Faure Gnassingbé sont attendus autour du président ivoirien Alassane Ouattara. Le président français Emmanuel Macron ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront aux débats en vidéoconférence.Ils tenteront de se mettre d’accord sur des mesures concrètes pour stopper l’accroissement de la désertification. AfricaNews/AP
Journées des sociétés civiles africaines et européennes: bâtir un nouveau partenariat
En France, Coordination Sud, qui rassemble 180 ONG françaises travaillant dans la solidarité internationale, organisait les journées des sociétés civiles, vendredi et samedi 7 mai, avec plusieurs partenaires africains et européens. Plus de 500 participants en provenance de 27 pays dont 15 du continent africain, ont participé à ce rendez-vous organisé à Paris. Joint par RFI, Olivier Bruyeron président de Coordination Sud tire un bilan de ces deux jours d’échanges. Ce que ces deux jours ont permis de conforter […] c’est aussi la réaffirmation, de notre côté, de notre volonté de replacer l’humain, le bien-être et la planète au centre des politiques à venir. RFI
A quand une révolution industrielle pour l’Afrique ?
Il aura fallu la double crise du Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne pour se rendre à l’évidence : l’économie africaine repose toujours à l’excès sur un modèle hérité de la colonisation, celui de l’extraction et de l’exportation de ses matières premières. Le continent a connu en 2020 sa première récession depuis trente ans. Les grands exportateurs de matières premières, Nigeria et Angola en tête, mais aussi toute l’Afrique centrale et australe, ont subi de plein fouet l’effondrement des cours des produits énergétiques lié à la pandémie. Ceux-ci sont remontés en flèche dans le sillage de l’invasion russe en Ukraine mais un pays comme le Nigeria, pourtant le premier producteur de pétrole en Afrique, n’en profite guère : raffinant très peu son brut, il dépend presque entièrement des importations de carburant, ce qui rend le marché local vulnérable aux hausses de prix. Si le secteur tertiaire africain s’est modestement développé ces dernières années, il reste anecdotique en regard du secteur primaire : 80 % des exportations africaines proviennent encore des matières premières, pour la plupart non transformées. Le Monde