Le chef du principal parti d’opposition en Tanzanie et détracteur du président John Magufuli, Freeman Mbowe, a été hospitalisé dans le centre du pays après avoir été attaqué par des inconnus dans la nuit de lundi à mardi, son parti dénonçant une agression « lâche » et « politiquement motivée ». Les faits se sont déroulés alors que M. Mbowe descendait de son véhicule vers minuit à Dodoma, capitale politique de la Tanzanie et siège du Parlement. Freeman Mbowe est le chef de l’opposition parlementaire au nom du Chadema, premier parti d’opposition de ce pays d’Afrique de l’Est. « Il y a des informations selon lesquelles M. Mbowe a été attaqué par trois personnes qui lui ont cassé la jambe droite. Nous continuons de suivre l’affaire, il est toujours à l’hôpital », a déclaré mardi le commandant régional de la police Gilles Muroto à une télévision locale. AFP
Environ 200 personnes ont manifesté lundi dans le bidonville de Mathare à Nairobi pour protester contre les violences policières, dans un pays où elles ont déjà coûté la vie à 15 personnes depuis l’instauration d’un couvre-feu destiné à empêcher la propagation du nouveau coronavirus. Cette foule était surtout composée de jeunes et de mères portant des pancartes au nom de leurs amis, voisins ou fils tués ces dernières années dans des opérations de la police. « Arrêtez les flics tueurs », ou « Sauvons notre futur », pouvait-on notamment lire sur ces affiches. AFP
Des responsables de l’ONU, ouest-africains et de l’Union africaine (UA) ont rencontré à Bamako un influent imam malien, Mahmoud Dicko, l’un des organisateurs d’une importante manifestation ayant réclamé la démission du chef de l’Etat, a indiqué lundi 8 juin la coalition que codirige le chef religieux. A l’appel du Rassemblement des forces patriotiques du Mali, coalition regroupant chefs religieux, partis politiques et membres de la société civile, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi 5 juin à Bamako et demandé la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé « IBK », élu en 2013 et réélu en 2018. Le Monde avec AFP
Malgré la demande de cessez-le-feu venue du Caire ce week-end, les combats ont lieu ce lundi à Syrte. Après plusieurs victoires quasiment sans combattre, la semaine dernière, les troupes du Gouvernement d’union nationale sont désormais confrontées à une résistance plus importante de la part de l’armée de Khalifa Haftar. … Contrairement aux offensives sur les villes de Tarhouna et Bani Walid la semaine dernière, les assaillants rencontrent une forte opposition. Les hommes de Khalifa Haftar qui contrôlent Syrte depuis le début de l’année peuvent compter notamment sur les drones et avions de chasse russes stationnés dans une base militaire au sud de la ville. Des mercenaires russes sont également postés à Abou Hadi, à 20 kilomètres au sud de Syrte. RFI
Une course contre la montre s’est engagée en Libye. D’un côté, les efforts diplomatiques internationaux pour une trêve, de l’autre, la poursuite des combats sur le terrain. Lundi 8 juin, les opérations militaires se sont poursuivies alors que l’appel à une trêve décrétée au Caire pour accompagner l’initiative égyptienne devait entrer en vigueur à 6 heures ce lundi matin. Le Gouvernement d’union nationale (GNA) semble décidé à reprendre la ville de Syrte et la base militaire d’Al-Joufra plus au sud, avant toute discussion. RFI
Pas moins de 446 pages, 96 groupes et plus de 200 comptes Instagram ont été supprimés par Facebook ces jours-ci. Leur point commun ? Toutes étaient administrées sur le réseau social par une société de marketing digital baptisée URéputation, appartenant à l’homme d’affaires franco-tunisien Lotfi Bel Hadj, et ce en violation de la charte de Facebook sur les interférences étrangères. En effet, la majorité des publications visaient à peser, au prix d’infox, sur des élections en Afrique francophone en soutenant par exemple des candidats tels que le Comorien Azali Assoumani, l’Ivoirien Henri Konan Bédié, le Tunisien Nabil Karoui ou encore le Togolais Faure Gnassingbé. C’est grâce à une enquête ouverte en septembre 2019 par le laboratoire américain Digital Forensic Research Lab (DFRLab) que Facebook a été alerté. Le Point
Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie reprendront mardi les négociations pour tenter d’aplanir les divergences sur la question du méga-barrage en cours de construction par Addis Abeba sur le Nil, a annoncé lundi le ministère de l’Irrigation à Khartoum. La rencontre entre les ministres de l’Irrigation et de l’Eau des trois pays aura lieu par visioconférence, a précisé le ministère dans un communiqué. « Trois observateurs des Etats-Unis, de l’Union européenne et d’Afrique du Sud y seront présents », a-t-il ajouté. Appelée à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique, le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) que l’Ethiopie construit sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil) est une source de fortes tensions entre Addis Abeba et Le Caire depuis 2011. AFP
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a rejeté lundi l’idée de former un gouvernement de transition à l’expiration en octobre de son mandat, balayant une suggestion en ce sens de l’opposition, qui dit craindre une crise constitutionnelle. Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique devait se rendre aux urnes en août, des élections nationales au cours desquelles Abiy Ahmed souhaitait se voir conforter pour mener à bien de nouvelles réformes politiques et économiques. Mais la commission électorale a annoncé fin mars que l’épidémie de coronavirus rendait impossible l’organisation du scrutin à temps. AFP
A la différence du Niger, la Guinée ou encore la Côte d’Ivoire qui maintiennent de leurs élections, le Tchad reporte ses législatives prévues cette année 2020. Plusieurs facteurs sont en jeu selon ICG. La commission électorale du Tchad a annoncé que les élections législativesinitialement prévues cette année ne pourraient avoir lieu qu’en avril 2021. La commission invoque la pandémie de coronavirus et la saison des pluies pour justifier ce retard. Les élections législatives au Tchad étaient attendues. Pourtant, d’autres pays africains, où des élections sont prévues cette année 2020 semblent avoir choisi l’option, du moins pour l’instant, du maintien du calendrier électoral en dépit de la pandémie. C’est le cas de la Côte d’Ivoire (présidentielle le 31 octobre), du Niger (présidentielle et législatives le 27 décembre) ou de la Guinée (présidentielle prévue fin 2020). DW
Le président du Malawi, Peter Mutharika, a nommé les nouveaux membres tant attendus de la Commission électorale du Malawi (MEC). Le président Mutharika a désigné un juge de la Haute Cour, Chifundo Kachale, comme président de la commission. Selon le quotidien Nyasa Times, la désignation du juge Kachale à la tête de la commission a été saluée par toutes les parties, y compris l’opposition et les organisations indépendantes qui militent pour des élections transparentes. Le révérend Maurice Munthali, porte-parole du principal parti d’opposition, le Parti du Congrès du Malawi (MCP), a salué la désignation du juge Kachale que le MCP tient « en très haute estime », selon le quotidien. VOA
Le ministre nigérian de la santé, Osagie Ehanire, a déclaré que jusqu’à soixante pour cent (60%) des près de mille décès inexpliqués dans l’État de Kano, dans le nord du pays, étaient probablement dus à la maladie de Covid-19. Une équipe d’enquêteurs est parvenue à cette conclusion après avoir examiné le pic de mortalité enregistré dans l’État de Kano en avril et début mai. Au total 979 décès ont été enregistrés dans la capitale de l’État pendant cette période, principalement des personnes âgées souffrant de problèmes de santé préexistants. Certaines sont mortes à l’hôpital, mais plus de la moitié sont mortes chez elles. L’équipe médicale a tiré sa conclusion après avoir recueilli des informations dans les registres des cimetières et ce qu’elle a appelé une autopsie verbale. Des pics inexpliqués similaires ont été enregistrés dans d’autres États du nord du Nigeria. BBC
« Les répercussions socio-économiques de la pandémie de Covid-19 se font gravement sentir au Nigéria – la plus grande économie et le pays le plus peuplé d’Afrique – avec des conséquences potentiellement graves sur la sécurité alimentaire et la nutrition de millions de personnes », a déclaré Elisabeth Byrs, porte-parole du PAM au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève. … En outre, l’augmentation des cas de Covid-19 dans le nord-est du Nigeria – une région déjà « secouée par des violences depuis une décennie » – préoccupe les organismes humanitaires. En effet, les communautés touchées par le conflit, sont déjà confrontées à « une faim extrême » et sont particulièrement « vulnérables aux retombées socio-économiques de la pandémie ». ONU Info
Avec des revenus qui s’effondrent et des coûts qui augmentent, l’industrie des médias sur le continent africain, déjà extrêmement précaire, est frappée de plein fouet par la crise économique et la pandémie de coronavirus. The Punch et Vanguard, deux des plus grands quotidiens au Nigeria, ont annoncé fin mai des coupes budgétaires drastiques qui passent notamment par des dizaines de licenciements au sein de leurs rédactions. « Ce qui se passe au Nigeria ne nous est pas spécifique. Le monde entier en ressent les effets », explique Qasim Akinreti, le président de l’Union des journalistes de Lagos. « Nous avons perdu des centaines d’emplois au cours des quatre derniers mois ». AFP
A Ouabalovogo, une douzaine de villageoises collectent à la hâte de petits fruits verts au milieu de grandes discussions en langue sénoufo mêlées de fous rires. Depuis fin mai, dans les savanes arborées du nord de la Côte d’Ivoire, les précieuses noix de karité commencent à tomber par dizaines au pied des grands arbres sauvages du même nom. Un soulagement pour les milliers de femmes productrices, après trois mois de difficultés financières liées au coronavirus. Sous la pulpe, une noix marron renferme l’amande blanchâtre qui, une fois transformée, donne un beurre de plus en plus convoité sur les marchés locaux et internationaux pour ses multiples vertus cosmétiques, thérapeutiques et même alimentaires. Le Monde