Revue de Presse du 9 juillet 2019

Somalie: Mogadiscio, cinq morts dont trois civils dans une fusillade avec les shebabs
Au moins cinq personnes ont été tués lors d’une fusillade impliquant les shebabs somaliens à un check point à Mogadiscio, capitale somalienne, at-on appris. Une fusillade a éclaté lundi lorsque deux islamistes radicaux ont ouvert le feu à un barrage dans le quartier de Seypiyano, dans le district de Hodan. Selon une source sécuritaire, deux assaillants armés ont été abattus mais deux policiers et trois civils ont également péri dans la fusillade. Dans le même quartier, un attentat à la voiture piégée a été déjoué par les forces de sécurité. Les policiers avaient intercepté une voiture remplie d’explosifs, qu’ils ont ensuite fait exploser. Les islamistes ont revendiqué, dans un communiqué l’attaque du check-point, affirmant avoir tué des miliciens stationnés sur le barrage et pris le contrôle. Koaci

L’Algérie sans chef de l’État ?
Le mandat du président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, arrive officiellement à expiration mardi 9 juillet. Sans élection présidentielle prévue, l’Algérie se retrouve dans un flou constitutionnel dénoncé par certains juristes. À partir du 9 juillet, l’Algérie se retrouve “dans une situation pour le moins inédite”, souligne le journal algérien Liberté : “à cette date, l’intérim à la tête de l’État assuré par Abdelkader Bensalah depuis le 9 avril dernier atteindra le délai constitutionnel de son expiration.” Courrier International

Algérie : «Ils m’ont frappé, les coups pleuvaient»
Le mouvement populaire antirégime, né le 22 février, subit une répression accrue. Alors que le mandat du président par intérim, Abdelkader Bensalah, arrive à son terme ce mardi, le pouvoir cherche une porte de sortie. Sur le trottoir de l’avenue Didouche-Mourad, au cœur d’Alger, un jeune homme est poussé à terre par des policiers. Il est ensuite roué de coups par plusieurs agents en uniforme et finit sur la civière d’une équipe de street medics, en se tordant de douleur. Ces scènes de brutalités policières, très relayées en ligne ces dernières semaines, montrent la recrudescence des violences contre les manifestants et indignent de plus en plus les Algériens. Depuis le début de la contestation antirégime, le 22 février, la conduite des manifestants est placée sous le mot silmiya («pacifique»). Libération

Soudan: vers une dissolution du Conseil militaire de transition
Vendredi, un compromis a été annoncé entre putschistes et civils, avec un partage du pouvoir au sein du Conseil de transition, organe-clé qui dirigera le pays jusqu’aux prochaines élections. En attendant la signature du texte, le chef du Conseil militaire a assuré que les putschistes allaient s’effacer. Abdel Fatah al-Burhan a promis que le Conseil militaire de transition allait disparaître. Le CMT, au pouvoir depuis avril, sera dissout avec l’application de l’accord conclu avec les civils, a déclaré le chef des putschistes. Le démantèlement serait donc imminent puisque la version finale du compromis annoncé vendredi est préparée par des juristes. On attend sa signature finale. RFI

Au Soudan, le combat des femmes pour être reconnues
Des centaines de personnes sont descendues vendredi 5 juillet dans les rues de la capitale, laissant éclater leur joie et clamant « Le sang des martyrs n’a pas coulé pour rien », en référence aux victimes de la répression des manifestations en juin dernier. Après deux nuits de négociations, le Conseil militaire, au pouvoir depuis la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril, et les meneurs du mouvement de protestation venaient de s’accorder sur une présidence alternée à la tête d’un « Conseil souverain », l’instance qui va diriger une période de transition d’environ trois ans. La Croix

RDC : pourquoi le virus Ebola est-il si difficile à combattre ?
L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo ne faiblit pas malgré les efforts des équipes de santé. Le sujet a été débattu lors de la 11e édition de la conférence internationale du journalisme scientifique à Lausanne, en Suisse. Plusieurs facteurs économiques, sociaux et politiques étroitement liés permettent d’expliquer pourquoi la maladie continue de se propager. Cette épidémie d’Ebola, c’est « comme un feu de forêt ». Vous en venez à bout à un endroit « mais une étincelle a déjà rallumé le brasier ailleurs ». La formule est du docteur Mike Ryan. Le chargé des situations d’urgences sanitaires pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a prononcée le 5 juillet dernier devant un parterre de scientifiques à Lausanne. TV5Monde

Éthiopie-Érythrée: un an après la réconciliation, quel bilan?
Il y a un an jour pour jour, l’Érythrée et l’Éthiopie annonçaient leur réconciliation. Ce rapprochement inédit semblait augurer le début d’une nouvelle ère. Mais en réalité, sur le terrain, la situation n’a pas vraiment changé. En annonçant leur réconciliation il y a un an, les deux frères ennemis de la Corne de l’Afrique ont pris de nombreux observateurs de court. … Mais un an après ce rapprochement historique, de nombreux chantiers restent en suspens. La délimitation de la frontière entre les deux pays n’est toujours pas conforme au tracé déterminé en 2002 par la Cour d’arbitrage internationale de La Haye – tracé selon lequel la région contestée de Badmé revient à l’Érythrée. Badmé, pour rappel, c’est la ville d’où est parti le conflit meurtrier de 1998-2000. Quant à l’accès de l’Éthiopie aux ports érythréens, ce n’est pour l’instant qu’un projet. Le pays, privé d’accès à la mer, a annoncé le lancement le mois dernier d’une étude sur sa faisabilité. RFI

L’Éthiopie met fin au rationnement de l’électricité
Le rationnement continuera néanmoins de s’appliquer aux petites, moyennes et grandes industries qui ne peuvent utiliser que la moitié de leurs besoins en électricité. Selon la Ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Dr Sileshi Bekele, le secteur industriel sera alimenté en électricité pendant la nuit de 23h à 5h. Les machines de concassage de pierres qui fonctionnent et qui dépendent du réseau national sont totalement interdites d’utilisation pour le mois à venir. Le gouvernement éthiopien en vue de répondre à la demande interne en électricité, a annoncé qu’il va cesser de vendre de l’électricité au Soudan voisin. L’Ethiopie vendait également une partie de sa production d’électricité à Djibouti et au Kenya. BBC

Cameroun : Un nouveau pic de choléra, déjà une quarantaine de morts au compteur
Au Cameroun, le choléra gagne du terrain dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord apprend-on du ministère de la Santé publique. Selon les statistiques du ministère de la Santé publique 775 cas ont été enregistrés entre fin décembre 2018 et février 2019. D’après cette source qui relate les chiffres compilés par le gendarme de la Santé publique, près de 7% de ces personnes touchées par le choléra sont décédées dans la seule région du Nord dont Garoua est la principale ville. Cette épidémie a déjà occasionné la mort de 48 personnes, apprend-on. La région du Nord n’est pas la seule ville touchée. L’Extrême-Nord, du fait de sa proximité avec le Nord présente également une situation épidémiologique alarmante. « Le choléra se transmet par des diarrhées, les vomissements, les mains sales et c’est très contagieux », explique-t-on au ministère de la Santé publique. Koaci

Mauritanie: les parlementaires réclament la libération du journaliste Ould Wedia
Les parlementaires de l’opposition se disent préoccupés par les arrestations qui se poursuivent dans les rangs de l’opposition. Ils évoquent notamment celle du journaliste de la chaine de télévision el-Mourabitoune, membre du parti islamiste Tawassoul et vice-président de l’ONG SOS-esclaves. Les parlementaires exigent sa libération et dénoncent l’état de siège imposé aux Mauritaniens depuis la victoire contestée de Mohamed cheikh Ghazouani. Les parlementaires de l’opposition ont tenu leur conférence de presse debout dans la rue, après avoir été empêchés de la tenir dans les locaux de l’Assemblée nationale. RFI

Mali : l’islam influence-t-il vraiment la politique ?
Au Mali, les religieux, auxquels on prête une influence très importante, ont-ils pris le dessus sur le politique ? Le think tank International Crisis Group (ICC) a consacré un rapport à cette question, tentant d’évaluer s’il s’agit de la réalité ou d’une fiction. Ainsi, le mythe leur prêterait une influence souvent fantasmée et démesurée. En outre, leurs consignes de vote ne seraient pas toujours suivies et des décisions politiques leur seraient parfois attribuées à tort. Mais qu’entendons-nous, concrètement, sous l’expression « influence politique de l’islam », et selon quels procédés les acteurs religieux acquièrent-ils cette influence ? Le Point

Au Ghana, face à la pression populaire, Accra renonce à construire un nouveau Parlement
Accra a renoncé à consacrer 200 millions de dollars à un nouveau Parlement face au tollé provoqué par le coût des travaux, a-t-on appris, lundi 8 juillet, de source officielle, à quelques jours d’une manifestation prévue samedi contre le projet. Le gouvernement ghanéen a emprunté à l’Inde 200 millions de dollars (178,4 millions d’euros) pour construire ce nouveau bâtiment et nombre de ses citoyens estiment que le pays d’Afrique de l’Ouest est confronté à des problèmes plus urgents. Une vaste campagne sur les réseaux sociaux, baptisée #DropThatChamber (« Renoncez à ce Parlement »), a obtenu le soutien de milliers d’internautes. Le Monde

Sénégal: Rébellion en Casamance, arrestation d’un lieutenant du chef rebelle Salif Sadio dans le village de Kagnobon
Au Sénégal, un chef rebelle a été arrêté dans le village de Kagnobon (sud). L’homme avait tenu il y’a quelque temps un discours incendiaire à l’endroit de l’Etat du Sénégal, comme constaté par KOACI. Rebondissement dans l’affaire des membres du comité du Mfdc de Kagnobon arrêtés samedi. Selon des sources bien informées, ils sont au nombre de douze. Parmi ces personnes arrêtées, il y a des lieutenants de Salif Sadio. Le plus remarqué, c’est qu’il y a le lieutenant de Salif Sadio qui avait développé des discours incendiaires, va-t-en guerre contre l’État du Sénégal en attaquant verbalement le président de la République et des autorités militaires à Koundioughor et à Thionk Essyl. Ousmane Diédhiou pour ne pas le nommer, est actuellement en garde à vue avec 11 de ses acolytes à Ziguinchor. Il était activement recherché depuis ses discours enflammés à Koundioughor et à Thionk Essyl. Koaci

UA – Réunion tendue sur la Libye lors du sommet de Niamey
Le sommet de l’Union africaine a pris fin lundi 8 juillet à Niamey. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont officiellement lancé la zone de libre-échange continentale mais ils ont également abordé d’autres sujets, comme la lutte contre le terrorisme, le Soudan et la Libye. Une réunion du comité de haut niveau consacrée à la Libye s’est réunie dimanche à huis clos. « C’était franc, c’était dur », décrit une source. Signe que les tensions sont palpables sur ce dossier, l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi n’a pas pris part à cette réunion et s’est fait remplacer par son ministre des Affaires étrangères. Une absence du président en exercice de l’Union africaine qui ne passe pas inaperçue. RFI