Dans ces trois pays, plus de 4.000 décès dus à cette violence ont été signalés en 2019, contre 770 décès en 2016. « Plus important encore, la cible géographique des attaques terroristes s’est déplacée vers l’est, du Mali vers le Burkina Faso, et menace de plus en plus les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest. Le nombre de personnes tuées au Burkina Faso est passé d’environ 80 en 2016 à plus de 1.800 en 2019 », expliqué le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU. « Le nombre de personnes déplacées a décuplé pour atteindre environ un demi-million, en plus des 25.000 personnes qui ont trouvé refuge dans d’autres pays. Les attaques terroristes sont aussi souvent des efforts délibérés de la part d’extrémistes violents pour capturer des armes et des voies de trafics et se livrer à d’autres activités illicites, y compris l’exploitation minière artisanale illégale dans certaines zones qui soutiennent leurs réseaux », a-t-il ajouté. ONU Info
Dix-huit Casques bleus et deux civils ont été blessés jeudi dans l’attaque au mortier d’un camp militaire dans le nord-est du Mali en proie aux violences et aux agissements jihadistes, a indiqué l’ONU.Un « bilan provisoire » fait état de 18 Casques bleus et deux civils blessés, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, Olivier Salgado. Quinze tirs de mortiers se sont abattus « dans et autour » du camp de Tessalit, dans la région de Kidal, proche de la frontière algérienne, selon un rapport interne de l’ONU consulté par l’AFP. Le personnel du camp s’est abrité dans un bunker, selon ce texte. Le « supercamp » de Tessalit abrite un bataillon tchadien de l’ONU, des forces françaises de l’opération Barkhane et des militaires maliens. Les deux civils, maliens, ont été blessés dans la partie française du camp, selon le document interne de l’ONU. AFP
Des discussions entre groupes armés doivent débuter ce jeudi 9 janvier à Ménaka, au nord-est du Mali, avec pour objectif d’apaiser les tensions entre la CMA et la Plateforme, deux grandes coalitions touaregs. Les dirigeants de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin d’Alger, sont arrivés mardi. Mercredi, le gouverneur de la ville, Daouda Maïga les a tous reçus et les délégations ont eu une première prise de contact. Les relations entre les deux coalitions sont tendues depuis mi-décembre, après qu’un accrochage a provoqué la mort d’un officier du MSA, le Mouvement pour le salut de l’Azawad, membre de la Plateforme. Pour ces discussions chaque coalition a mis les petits plats dans les grands. Les présidents eux-mêmes se sont déplacés : Bilal Ag Cherif pour la CMA et Fahad Ag Almahmoud, pour la Plateforme. Qui plus est, le général Alhaj Gamou, président du conseil supérieur des Imghads et alliés, est arrivé mercredi, pour jouer les facilitateurs. RFI
Scène de panique ce mercredi matin 8 janvier dans un quartier périphérique de Ouagadougou. Une grenade a explosé entre les mains d’un élève en pleine classe une école franco-arabe selon les autorités. Quatre élèves blessés, dont deux dans un état « grave ». Les blessés ont été évacués dans un centre de santé pour des soins. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de la présence d’un engin explosif entre les mains d’une élève. Il était 7H30, comme tous les matins, l’enseignant fait entrer ses élèves en classe. Après les salutations d’usage, commence la leçon du jour. Un élève est invité à lire ce qui est inscrit sur le tableau. À peine a-t-il a commencé qu’un bruit assourdissant retenti. Selon un enseignant de l’école, l’explosion est venue de l’intérieur de la classe. RFI
Trois soldats nigérians tués et huit autres blessés dans une attaque mardi dans le nord-est du pays. L’attaque contre le véhicule des soldats s’est produite lors d’affrontements entre les forces régulières et les combattants de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) à Monguno, à 135 kilomètres au nord de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno. Un véhicule du convoi de l’armée a pris feu après avoir été percuté par une voiture des insurgés remplie d’explosifs. Des dizaines de combattants de l’ISWAP à bord de pickups équipés de mitrailleuses ont assiégé Monguno, et lancés plusieurs attaques simultanées. Des civils voyageant dans des bus sous escorte militaire aux abords de la ville, ont été pris en embuscade au même moment, selon des habitants qui ont assisté à la scène. De nombreux jihadistes ont été tués par des soldats qui ont repoussé l’attaque, d’après des témoins. Un camp de réfugiés abritant des milliers de personnes a également été touché par une roquette pendant les combats, provoquant un incendie qui a ravagé des centaines de tentes. BBC
A l’occasion d’une rencontre à Istanbul, les présidents russe et turc ont appelé mercredi à un cessez-le-feu à Tripoli alors que dans le même temps l’UE promettait à Fayez el-Sarraj le chef du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale, d’intensifier ces efforts pour trouver une solution pacifique. Un étrange ballet diplomatique s’est déroulé mercredi à Istanbul, Bruxelles et Rome. La déclaration la plus surprenante est venue d’Istanbul où Recep Tayyip Erdogan et Valdimir Poutine ont tous deux appelé à un cessez-le feu. Un arrêt des hostilités qui doit débuter le 12 janvier à minuit. Cet appel est d’autant plus inattendu que les deux pays s’opposent en Libye. La Turquie défend le Gouvernement d’union nationale alors que la Russie appuie le maréchal Haftar. Dans leur déclaration commune, les présidents turc et russe ont également exprimé leur soutien à la tenue d’une conférence internationale en janvier à Berlin, conférence qui doit permettre de relancer le processus politique sous l’égide des Nations unies. RFI
Dix candidats à l’élection présidentielle ont été confirmés à la Ceni lors de la clôture du dépôt de candidatures, le 8 janvier à minuit. Neuf personnalités politiques, indépendantes ou issues de partis de l’opposition, affronteront le président sortant, Faure Gnassingbé, le 22 février prochain. Alors que 24 formulaires de candidatures à l’élection présidentielle du 22 février prochain ont été retirés à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), seuls dix d’entre eux ont finalement été retournés à la date de clôture des dépôts, ce mercredi 8 janvier à minuit. Parmi les aspirants à la magistrature suprême figurent de grands noms comme Faure Gnassingbé, président sortant et candidat de l’Union pour la République (Unir), Jean-Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition (ANC), et Agbéyomé Kodjo, le candidat de la coalition des forces démocratiques. Jeune Afrique
L’Ouganda a libéré mercredi neuf prisonniers rwandais en signe de « bonne volonté » alors que les tensions sont vives depuis plusieurs mois entre les deux voisins, d’anciens alliés qui en sont venus à s’accuser mutuellement d’espionnage, d’assassinat politique et d’ingérence. L’Ouganda et le Rwanda avaient signé en août un accord par lequel ils s’engageaient à « respecter leur souveraineté réciproque » et à « s’abstenir d’actions de déstabilisation » sur le sol adverse. Mais les discussions qui ont suivi pour mettre en œuvre des mesures pratiques se sont révélées difficiles et, à l’issue d’une rencontre en décembre, les deux pays ont échoué à s’accorder sur les termes d’un communiqué final. « Dans le contexte de bonne volonté exprimée dans les efforts pour normaliser les relations entre les deux pays, le gouvernement ougandais a retiré les accusations pesant à l’encontre de neuf citoyens rwandais (…) pour des délits divers comprenant notamment la possession d’armes à feu et de munitions », a déclaré mercredi dans un communiqué le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa. AFP
Des miliciens Maï-Maï ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi 7 janvier 2020 une barrière de lavage des mains de la riposte contre la maladie à virus Ebola à Vulemai, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Selon la nouvelle société civile qui donne cette information, le bilan de cette attaque fait état de trois assaillants tués et un militaire blessé. Les militaires de 2102eme régiment basés dans la zone ont été alertés et sont vite intervenus pour traquer ces assaillants. Cette situation a paralysé les activités scolaires dans cette partie du territoire de Beni. La Nouvelle société civile condamne cet acte de barbarie des éléments Maï-Maï, encore actifs dans la région. « Nous déplorons ce comportement et nous les appelons à revenir à la raison et surtout de déposer les armes car le gouvernement congolais et la population congolaise ont besoin de leurs énergies et de leur intelligence pour le développement de ce pays », a déclaré le coordonnateur de la nouvelle société civile, Moïse Kiputulu. Radio Okapi
Le colonel Michel Rukunda alias Makanika a quitté les rangs des Forces armées de RDC (FARDC), annoncent les médias congolais. L’officier dirigera désormais un groupe armé opérant à l’est du pays. D’après des médias locaux faisant référence à un tweet de l’armée congolaise, cette défection est intervenue dimanche dernier. Le colonel Michel Rukunda était jusqu’ici commandant second en charge des opérations du secteur de Walikale. Il combattra désormais ses anciens frères d’armes en tant que chef de la milice Ngumino du nom de son ancien chef Ngumino Semahungure, éliminé en septembre dernier lors de combats contre l’armée régulière. Makanika avait rejoint les FARDC en 2011. Il était auparavant chef des ex-Forces Républicaines Fédéralistes (FRF), une autre milice Banyamululenge présente dans le hauts et moyens plateaux d’Uvira Fizi et Mwenga. Africa News
Des responsables du principal parti d’opposition au Mozambique, la Renamo, ont été entendus mercredi par un procureur dans le cadre d’une enquête sur de récentes attaques meurtrières dans le centre du pays, fief de l’ex-rébellion. La cheffe du groupe parlementaire de la Renamo, Ivone Soares, le porte-parole du parti, José Manteigas, et les députés Antonio Muchanga et Manuel Bissopo sont soupçonnés d’avoir participé au recrutement de jeunes chargés de tendre des embuscades. Le gouvernement accuse le parti d’être à l’origine de ces attaques, qui ont fait une dizaine de morts. « Je suis venu au parquet par respect pour les Mozambicains, par respect de la légalité et je n’ai pas peur de clarifier ce que je sais », a déclaré M. Muchanga à la presse à l’issue de son audition. « L’affaire est dans les mains de la justice, je ne peux rien dire ». Le chef de la Renamo, Ossufo Momade, a récemment démenti toute implication de son parti dans ces violences. AFP
Les islamistes somaliens Chabab ont averti le Kenya, mercredi 8 janvier, qu’« il ne serait jamais en sécurité », menaçant les touristes et lançant un appel à de nouvelles attaques contre les intérêts des Etats-Unis, après une attaque dimanche contre une base américaine. Dans un communiqué, les Chabab, groupe lié à Al-Qaïda, indiquent que leur attaque contre le camp Simba, près de Lamu (est), qui a tué trois Américains et détruit plusieurs avions, constituait un « avertissement ». Présents en Somalie, les Etats-Unis y ont intensifié depuis avril 2017 leurs frappes aériennes après l’extension par le président Donald Trump des pouvoirs donnés à l’armée américaine pour déclencher des opérations antiterroristes, par voie aérienne ou terrestre. En avril dernier, le commandement militaire américain pour le continent africain a annoncé avoir tué 800 personnes au cours de 110 attaques aériennes depuis avril 2017 dans ce pays de la Corne de l’Afrique. Le Monde avec AFP
Washington a décidé de punir le premier vice-président lui-même, Taban Deng Gai. Les Américains mettent la pression sur Juba alors que le processus de paix accumule les retards et que la formation d’un gouvernement d’union a été repoussée à fin février. Le Trésor américain a décidé de geler les avoirs de Taban Deng Gai aux États-Unis. Il interdit aussi à tout ressortissant américain de faire des transactions avec lui. Jamais les Américains n’avaient frappé aussi haut. Après cinq officiels de rang subalterne puis deux ministres, en sanctionnant Taban Deng Gai ils touchent au sommet de l’État. Le premier vice-président de 69 ans est très puissant. Ancien gouvernement de l’état pétrolier d’Unité, ex-ministre des Mines, il avait rejoint le rebelle Riek Machar au début de la guerre. Mais lorsque le conflit avait repris en 2016, Taban Deng Gai avait fait défection, rejoint le président Kiir et pris la place de Machar au poste de premier vice-président. Il dispose désormais de son propre mouvement armé et le camp de Riek Machar le considère comme un traître. Selon le Trésor américain, Taban Deng Gai est coupable de sérieuses violations des droits de l’Homme. Il aurait notamment supervisé la disparition et la mort de l’avocat Samuel Dong Luak ainsi que de l’opposant Aggrey Idry. RFI
Pékin se soucie d’ailleurs de plus en plus de son image sur le continent. En décembre, Yang Jiechi, membre du bureau politique du Parti communiste chinois et ancien ambassadeur de Chine à Washington, a rappelé que « ceux qui tentent de semer la discorde entre la Chine et l’Afrique ne trouveront aucun public en Afrique » et que « ceux qui tentent de saper l’amitié traditionnelle entre la Chine et l’Afrique ne feront qu’échouer ». Il a rappelé au passage que 44 pays africains participent déjà aux nouvelles « routes de la soie » et bénéficient à ce titre des largesses chinoises et de sa reconnaissance éternelle. Mais cette amitié a évidemment un prix : le soutien que le continent doit apporter à la politique chinoise. C’est le cas évidemment en Afrique, mais également dans les instances onusiennes lorsqu’il est question du Xinjiang, du Tibet ou de Hongkong. La Chine ne tolère aucune critique et entend le rappeler à ses amis africains. Aucun pays du continent n’a d’ailleurs osé soutenir la cause des musulmans ouïgours, dont plus d’un million sont internés dans des camps de travail en Chine, selon plusieurs ONG et l’ONU. Le Monde
L’année 2019 a été riche pour l’Afrique. Et surprenante. Il y a un an, peu auraient prédit la chute de l’Algérien Abdelaziz Bouteflika et du Soudanais Omar el-Bechir, deux caciques du pouvoir poussés à la démission par leurs populations. Peu s’attendaient, aussi, à la disparition du président tunisien Béji Caïd Essebsi, survenue le 25 juillet. Sa mort précipitera les élections, mais prouvera au monde qu’en Tunisie la démocratie est bien une réalité, huit ans après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali. L’Éthiopie a, elle aussi, fait rayonner le continent à l’international. Son Premier ministre Abiy Ahmed a reçu, en octobre, le prix Nobel de la paix, qui récompense notamment ses efforts en faveur de la fin du conflit avec l’Érythrée. Mais en 2020, c’est à l’aval du peuple éthiopien que le dirigeant sera soumis. En mai, il se frottera aux urnes des élections législatives. Le Point
Le 12 janvier 1920, environ 570 personnes périrent noyées au large des côtes françaises dans le naufrage du paquebot « Afrique ». Parmi les victimes, près de 200 tirailleurs sénégalais. Cent ans après, une association organise des hommages au travers d’une cérémonie inter-religieuse et une exposition. Mais que s’est-il passé ce 12 janvier et pourquoi cet accident, le plus meurtrier en France, est-il tombé dans l’oubli ? Vendredi 9 janvier 1920, le paquebot Afrique entreprend son 58ème voyage après cinq semaines d’importants travaux d’entretien. Il quitte les quais des Chartrons, à Bordeaux, pour rejoindre Dakar et les comptoirs coloniaux français en Afrique. Mais ce fleuron de la flotte navale a à peine le temps d’aborder la pleine mer. Dans la nuit du 12 au 13 janvier 1920, l' »Afrique » fait naufrage au large des côtes vendéennes. L’accident de ce navire surnommé le « Titanic français » fait le plus grand nombre de victimes civiles. Deux jours plus tôt, le samedi 10 janvier au lendemain du départ, les mécaniciens déclarent une voie d’eau au commandant alors que le navire remonte la Gironde. Ils n’en trouvent alors pas son origine. TV5Monde