Burkina Faso : au moins 12 personnes tuées dans une nouvelle attaque
Au moins 12 personnes, en grande partie des supplétifs civils de l’armée, ont été tuées mercredi lors d’une nouvelle attaque de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué jeudi des sources locales à l’AFP. Mercredi soir, « des individus armés ont mené une attaque contre les populations de Boala », dans la région du Centre-Nord, « tuant au moins 12 personnes », a indiqué à l’AFP un habitant en précisant que les victimes sont « presque toutes des Volontaires pour la défense de la patrie » (VDP), des supplétifs de l’armée. « Il y a au moins dix volontaires qui ont été tués et plusieurs blessés qui ont été évacués au centre médical de Boulsa », le chef-lieu de la province du Namentenga située dans cette région, a indiqué un autre habitant, s’exprimant également sous le couvert de l’anonymat. Un responsable régional des VDP, sous le couvert de l’anonymat, a confirmé l’attaque, précisant que « plusieurs terroristes ont été neutralisés par les volontaires après plus de deux heures de combats ». AfricaNews/AFP
Somalie : Un officier des renseignements tué dans le sud
Le directeur des services de renseignement somaliens dans la région de Gedo (sud), Abd al-Rahman Abdullah Bakal, a été tué vendredi, après l’explosion d’une mine au passage de son convoi, d’après un communiqué publié par la télévision d’Etat. Le directeur du Service somalien de renseignement et de sécurité, Mahd Salad, a affirmé que Abdullah Bakal est mort, alors que l’ancien directeur de l’agence Abdullah Kenini a été blessé dans les villes de Luuq et Balad Hawa (sud). Salad a, également, déclaré que les services de renseignement ouvriront des enquêtes pour déterminer les circonstances de cette attaque, a indiqué le communiqué. L’attentat a été revendiqué par le groupe terroriste Al Shebab, dans un communiqué publié sur le site d’information « Somalia Memo ». Sahel-Intelligence
Soudan : nouvelle manifestation contre l’accord-cadre
L’accord-cadre au Soudan obtenu en début de semaine par l’Union africaine, l’Igad et l’ONU entre les autorités militaires et des groupes révolutionnaires, ne convainc pas une partie des civils, qui était jeudi dans les rues de Khartoum pour marquer leur mécontentement. Ils mettent en doute la capacité des militaires à respecter leur engagement et l’obtention d’une justice pour les victimes des récentes manifestations contre le pouvoir. « Nous rejetons totalement l’accord parce qu’il ne répond pas et ne satisfait même pas 1 % des demandes de la rue soudanaise. La première de ces demandes est d’exiger des comptes aux meurtriers des martyrs et d’obtenir des résultats tangibles dans le domaine de la justice ainsi que dans d’autres domaines liés à la liberté et à la paix. Telles sont nos exigences fondamentalesé a souligné un manifestant.” … L’accord-cadre prévoit que les signataires civils choisissent un Premier ministre chargé de mener une nouvelle phase de transition de 24 mois. Il planchera également sur un agenda incluant la justice transitionnelle et les réformes des services de sécurité et de l’armée. AfricaNews
Xi Jinping : La Chine soutient la transition politique du Soudan
La Chine encourage toutes les parties au Soudan à continuer de favoriser une transition politique stable à travers le dialogue et la consultation, s’oppose à l’ingérence de forces extérieures dans les affaires internes du Soudan et continuera de défendre ses amis soudanais sur la scène internationale, a déclaré jeudi à Riyad le président chinois Xi Jinping (Xinhua). Xi Jinping a fait cette déclaration à l’occasion d’un entretien dans la capitale saoudienne avec le président du Conseil de souveraineté du Soudan, Abdel Fattah al-Bourhane. Il a souligné que la Chine continuerait de fournir une assistance au développement du Soudan dans la limite de ses moyens, de coopérer dans les domaines du pétrole, de l’agriculture, de l’exploitation minière et de bien d’autres, ainsi que d’encourager les entreprises chinoises à participer à des projets de construction au Soudan afin de contribuer au développement économique et social du pays. Pour sa part, M. Bourhane a adressé ses félicitations pour le succès du 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) et l’élection de M. Xi au poste de secrétaire général du Comité central du PCC. Sahel-Intelligence
Cameroun : Crise anglophone – un nouveau rapport dénonce les atrocités
La base de de données sur les atrocités dans la crise anglophone publie 15 nouveaux rapports qui « démontrent la destruction de la vie, de la propriété et de la dignité dans la crise anglophone ». Cette initiative bénévole, hébergée à l’université de Toronto au Canada, dit avoir vérifié des faits qui se sont déroulés entre 2020 et 2022. Sept incendies de villages, six attaques contre des écoles, une fusillade entre jeunes gens et l’incendie d’un hôpital ont pu être vérifiés. En août dernier, le dortoir des garçons à l’école secondaire presbytérienne Mankon, à Bamenda, a ainsi été incendiée, deux semaines avant la reprise des cours. Des combattants séparatistes ambazoniens sont suspectés. Même chose pour l’attaque du village de Mbonhong, dans le nord-ouest anglophone, quelques mois plus tôt, en avril dernier. Les forces de sécurité et de défense camerounaises sont aussi accusées d’être les auteurs de certains crimes commis dans les régions anglophones. L’armée camerounaise aurait revendiqué la responsabilité de la mort par balles de quatre jeunes dans le quartier Meta, à Bamenda, en janvier 2021. Plusieurs mois plus tard, l’armée camerounaise aurait été impliquée dans l’incendie de maisons dans le village de Tashem, département de Bui, dans le nord-ouest anglophone. DW
Rose Mutombo : « La corruption alimente les conflits armés »
La ministre de la Justice, Rose Mutombo affirme que la corruption est l’un des facteurs favorisant les conflits armés. Dans son message adressé à la nation, à l’occasion de la célébration, ce vendredi 9 décembre, de la journée internationale de la lutte contre la corruption, elle ajoute que ce fléau entrave le développement, particulièrement en Afrique. « La corruption alimente les conflits et entrave le processus de paix, sapant l’Etat de droit, aggravant la pauvreté, facilitant l’utilisation des ressources et en assurant le financement des conflits armés » a déclaré Rose Mutombo. Pour la ministre de la Justice, la corruption entrave le développement, la sécurité, la paix et la justice : « S’il est vrai que la corruption est un phénomène universel, il n’en demeure moins vrai que, celle-ci touche de façon particulière les pays Africains. Elle a un impact négatif sur les différents secteurs de la vie d’un pays et constitue un obstacle de taille pour le développement. La corruption, on ne le dira jamais assez favorise le détournement de fonds destinés aux services essentiels comme, le soin de santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, l’assainissement et le logement et empêche ainsi l’Etat de garantir aux plus vulnérables, un meilleur accès, aux services sociaux de base, favorisant de fait, l’exclusion, source potentielle d’instabilité et des conflits ». Radio Okapi
L’UE sanctionne un Belge et plusieurs dirigeants de groupes armés en République démocratique du Congo
Jeudi 8 décembre, l’Union européenne (UE) a sanctionné un ressortissant belge, deux Congolais et cinq chefs de groupes armés impliqués dans de graves violations des droits humains en République démocratique du Congo (RDC). Alain Goetz, né à Anvers en 1965, est l’ancien directeur de la société African Gold Refinery, accusée d’avoir acheté et commercialisé depuis 2016 de l’or illicite provenant de mines congolaises contrôlées par des groupes armés. L’homme d’affaires belge est sanctionné pour avoir « tiré profit du conflit armé, de l’instabilité ou de l’insécurité en RDC en se livrant à l’exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles », précise la décision publiée au Journal officiel de l’UE. Il sera interdit d’entrée dans l’UE et ses avoirs seront gelés. Il ne pourra en outre pas recevoir des fonds en provenance de l’UE. … Les Vingt-Sept ont également inscrit sur leur liste noire un ancien ministre congolais, Justin Bitakwira, un responsable des forces armées congolaises (FARDC), le colonel Joseph Nganzo Olikwa Tipi, commandant d’une unité responsable de graves violations des droits humains (en particuliers des viols), et cinq dirigeants de groupes armés non gouvernementaux … Le Monde
Crise dans l’Est de la RDC : le pape Francois s’entretient avec le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege
Le pape Francois a recu, ce vendredi 9 décembre dans la matinée au Vatican, Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018. Les deux personnalités ont échangé notamment sur l’insécurité persistante et la crise humanitaire dans l’Est de la RDC. Cette rencontre intervient au moment où 131 civils au moins ont été tués par les rebelles du M23 à Kishishe dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, selon une enquête préliminaire du BCNUDH et de la Monusco. Le chef de l’Eglise catholique romaine est attendu du 31 janvier au 3 février prochain à Kinshasa, capitale de la RDC. Radio Okapi
Guinée équatoriale: Teodoro Obiang investi pour un sixième mandat
Le président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat encore vivant, hors monarques, a prêté serment jeudi pour un sixième mandat de sept ans. Il a été réélu avec 94,9% des suffrages le 20 novembre, à 80 ans, à la tête de ce petit pays d’Afrique centrale riche de son pétrole, qu’il dirige d’une main de fer depuis plus de 43 ans. La cérémonie d’investiture s’est déroulée à Malabo devant de nombreux invités dont ses homologues du Congo, du Burundi, de Sao Tome-et-Principe, du Zimbabwe et de la Centrafrique, a rapporté un journaliste de l’AFP sur place. … Comme pour les cinq scrutins précédents, M. Obiang a été réélu avec plus de 90% des suffrages, cette fois contre un candidat du seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit et un autre issu d’un mouvement jusqu’alors allié au parti du président. Il avait pris le pouvoir par un coup d’Etat en 1979 dans ce pays indépendant de l’Espagne depuis 1968. Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales et des capitales occidentales de réprimer toute opposition et de bafouer les droits humains, et blâmé pour une corruption endémique. VOA
Congo-B: libération de l’opposant Destin Gavet, leader du Mouvement républicain
Arrêté le 2 décembre à Pointe-Noire (Sud), pour des motifs qui ne lui ont jamais été notifiés, Destin Gavet, dirigeant d’un parti d’opposition agréé récemment, le Mouvement républicain (MR), a été libéré, hier, jeudi 8 décembre. Entre-temps, sa formation politique mène, jusqu’au 19 décembre, une campagne publique en vue d’obtenir la libération des prisonniers politiques dont le général Jean-Marie Michel Mokoko. Aussitôt après son interpellation par les services de renseignements, Destin Gavet a été entendu sur procès-verbal. Il n’a pas été inculpé. C’est jeudi 8 décembre, qu’il a été finalement transféré à Brazzaville par un vol régulier d’une compagnie locale, après six jours de garde à vue. RFI
La Tunisie se prépare pour les législatives
Depuis quelques jours, de nombreux camions comme celui-ci quittent ce lieu tenu secret à Tunis. À l’intérieur de ces containers, du matériel électoral à destination de tout le pays et au-delà. La Tunisie organise ses élections législatives dans une semaine, le 17 décembre. C’est donc ici que les membres de la commission électorale préparent et vérifient les bulletins de vote et les urnes. Plus de 1000 candidats sont en lice pour ce scrutin que la plupart des partis politiques ont appelé à boycotter. Ils estiment que leur rôle est fortement réduit depuis la réforme de la Constitution voulue par le président Kais Saied après son coup de force en juillet dernier. Le nouveau Parlement sera composé de 161 députés, mais ses pouvoirs seront très limités. La Tunisie est par ailleurs en proie à une profonde crise financière qui s’est traduit, ces derniers mois, par des pénuries récurrentes de produits de base (sucre, lait, riz…), et une inflation galopante de 9,8 %, selon le dernier chiffre officiel publié début décembre. AfricaNews
Cinq mois de détention pour les soldats ivoiriens au Mali
Au Mali, 46 militaires ivoiriens sont toujours détenus dans le pays, cinq mois après leur interpellation à l’aéroport international de Bamako Senou. A Abidjan, l’attente se prolonge donc pour les proches des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet 2022. Une situation angoissante pour ce parent d’un des 46 militaires, qui préfère garder l’anonymat. « Ca fait maintenant cinq mois qu’il n’est pas là. Il faut dire que ce n’est pas facile. Il y a sa femme et ses enfants qui sont là. Pas facile de vivre sans lui. On essaie de faire avec. Mais si on pouvait les libérer avant les fêtes de fin d’année, franchement, ce serait comme un Père Noël venu pour ses enfants. » Il exhorte les gouvernements maliens et ivoiriens à tout mettre en œuvre pour résoudre ce problème avant les fêtes. « Ce sera vraiment un soulagement », conclt-il. DW
Accusée par Reuters, l’armée nigériane nie avoir mené un programme d’avortement de femmes victimes de Boko Haram
L’agence de presse Reuters affirme avoir trouvé des preuves que l’armée nigériane a mené un programme secret d’avortements massifs pendant au moins neuf ans, ciblant les femmes ayant eu des enfants de militants de Boko Haram. Une allégation rejetée par l’armée. L’agence de presse a parlé à 33 femmes et jeunes filles qui affirment avoir subi des avortements alors qu’elles étaient détenues par l’armée nigériane.Selon elle, les femmes racontent qu’on leur a administré des injections et des pilules, et qu’elles n’ont découvert que plus tard que c’était pour interrompre leur grossesse. Reuters a également interrogé cinq professionnels de la santé et neuf membres du personnel de sécurité impliqués dans le programme. … Reuters dit ne pas avoir été en mesure d’établir qui, au sein de l’armée ou du gouvernement, a créé ou dirigé le programme d’avortement. Mais l’ampleur du programme présumé concerne au moins 10 000 femmes qui auraient subi une interruption de grossesse sans leur consentement, selon Reuters. L’agence de presse précise que nombre de ces femmes avaient été enlevées et violées par les militants islamistes dans le nord-est du pays. BBC
Meurtre d’un journaliste pakistanais au Kenya: un rapport parle d’un «assassinat planifié et ciblé»
Au Kenya, le 23 octobre 2022, un célèbre journaliste pakistanais, Arshad Sharif, était abattu par la police à une quarantaine de kilomètres de Nairobi. Selon la police kényane, son véhicule aurait été confondu à un barrage routier avec un autre véhicule signalé volé. Mais des enquêteurs pakistanais remettent en cause cette version. Dans un rapport remis cette semaine, ils parlent d’un assassinat planifié et ciblé. Cet homme de 49 ans s’était réfugié au Kenya après avoir émis des critiques envers l’armée pakistanaise. Dans ce document de près de 600 pages, les enquêteurs pakistanais mettent en doute la version de la police kényane. Celle-ci avait plaidé l’« erreur d’identité », expliquant être à la recherche d’une voiture similaire dans une affaire d’enlèvement d’enfant. Pas crédible, estime le rapport, qui suspecte même la police kényane d’avoir été « utilisée comme instrument » dans l’assassinat. Car pour les enquêteurs, il ne s’agit pas d’un simple accident, mais bien « d’un assassinat planifié et ciblé ». RFI
Afrique du Sud : mystère sur la présence d’un cargo russe au Cap
Le principal parti d’opposition en Afrique du Sud a appelé jeudi le gouvernement à expliquer pourquoi un cargo russe visé par les sanctions occidentales est amarré dans une base navale du Cap. Le cargo est arrivé mardi dans la plus grande base navale du pays, à Simon’s Town, a affirmé le parti de l’Alliance démocratique (DA), ajoutant qu’il semblait avoir éteint son système d’identification automatique qui permet notamment de donner sa position. De nuit, des grues ont déchargé la cargaison du bateau sur des camions protégés par du personnel armé, a-t-il ajouté. « Ce comportement a inquiété les habitants locaux parce que le bateau est sous sanctions des Etats-Unis et de l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine par la Russie », a indiqué dans un communiqué Kobus Marais, qui s’occupe des questions de défense au sein du parti d’opposition. … Le navire, identifié par les médias locaux comme le Lady R, bat pavillon russe et fait route du Cameroun vers la Tanzanie, selon les sites web de suivi des navires. AfricaNews/AFP
Ouganda: arrivée du premier candidat-vaccin contre Ebola
Les premières doses de l’un des candidats-vaccins contre Ebola sont arrivées jeudi en Ouganda, a annoncé la ministre de la Santé, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère que le pays a « commencé le compte à rebours » vers la fin de l’épidémie. Cette maladie est réapparue dans le centre de l’Ouganda, avec un premier cas issu d’une souche dite « soudanaise » signalé le 20 septembre dans le district de Mubende. Depuis, 56 personnes sont mortes à cause du virus, sur un total de 142 personnes contaminées. « Nous sommes très heureux que l’Ouganda reçoive aujourd’hui 1.200 doses d’un des trois candidats-vaccins contre la souche soudanaise du virus Ebola », a déclaré à l’AFP Jane Ruth Aceng, ministre de la Santé, à l’arrivée de la cargaison à l’aéroport d’Entebbe. S’il n’existe aucun vaccin disponible contre cette souche, l’OMS a donné son feu vert pour qu’un essai clinique de trois candidats-vaccins soit mené en Ouganda. VOA