Le bureau de l’Assemblée nationale piloté par Jeanine Mabunda ne va pas tomber ce mercredi soir. Le doyen désigné par les pétitionnaires a appelé au calme après une journée mouvementée. Il a proposé que les pétitions contre le bureau de l’Assemblée soient examinées jeudi. Ce mercredi soir, le siège du Parlement s’est vidé. Le calme est revenu, explique notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa. Pour la deuxième journée consécutive, la situation a été très tendue ce mardi à l’Assemblée nationale. Pick-ups, barrages… Des centaines de policiers ont été déployés dès ce matin. La tension s’est exacerbée lorsque Jean-Marc Kabund, le président intérimaire du parti présidentiel, l’UDPS, a rejoint dans l’hémicycle les députés réclamant la démission de la présidente pro-Kabila de l’Assemblée et de son bureau (l’instance collégiale qui dirige la chambre basse). RFI
L’Ethiopie a reconnu, mardi 8 décembre, que des forces pro-gouvernementales avaient tiré sur une équipe de l’ONU au Tigré, déniant fermement un accès « sans restriction » des humanitaires à cette région du nord du pays privée d’approvisionnement après plus d’un mois de conflit. Les Nations unies et les organisations humanitaires se disaient mardi de plus en plus ouvertement inquiètes de la situation au Tigré, où l’ONU avait indiqué avoir obtenu un accès humanitaire « sans restriction » en vertu d’un accord avec les autorités d’Addis-Abeba annoncé la semaine dernière. Le porte-parole de la cellule de crise gouvernementale pour le Tigré, Redwan Hussein, a confirmé mardi qu’une équipe de l’ONU avait essuyé des tirs et avait été arrêtée dimanche dans cette région. Le Monde avec AFP
La mise en place de la nouvelle mission politique de l’ONU au Soudan et le retrait de l’opération de paix des Nations Unies et de l’Union africaine (UA) au Darfour ne doit pas reléguer au second plan la protection des civils, ont rappelé, mardi, des hauts responsables onusiens devant le Conseil de sécurité. Les chefs des affaires politiques, des opérations de paix et de l’appui opérationnel de l’ONU ont souligné devant les membres du Conseil l’impératif d’un retrait ordonné de l’Opération de l’Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD) en coordination avec l’installation progressive de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (UNITAMS). Créée par le Conseil de sécurité en juin, l’UNITAMS a commencé son déploiement à Khartoum en octobre en vue d’être opérationnelle au 1er janvier 2021. « Le gouvernement de transition a souligné la nécessité pour l’UNITAMS d’avoir une empreinte légère, et c’est ainsi que la mission a été configurée », a expliqué la Secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo. ONU Info
Des combattants djihadistes ont attaqué lundi soir 7 décembre un village du nord du Mozambique à proximité d’installations gazières stratégiques, a appris l’AFP auprès de sources militaires dans la région. Il s’agit du village de Mute, situé seulement à une vingtaine de kilomètres de la péninsule d’Afungi, centre névralgique d’un projet qui représente l’un des plus gros investissements en Afrique et auquel participe notamment le groupe français Total. Les djihadistes visaient un déploiement de militaires dans ce village au sud du port de Palma. Les violences se sont prolongées pendant la nuit, les djihadistes mettant le feu à des dizaines de maisons de villageois, selon un modus operandi bien connu dans la région aux prises avec cette insurrection depuis 2017. Le Monde avec AFP
Les policiers qui encerclaient depuis deux mois et demi le domicile de Maurice Kamto, le principal opposant au président camerounais Paul Biya, de facto assigné à résidence, ont levé leur dispositif, ont annoncé mardi à l’AFP son avocat et son parti. M. Kamto, rival malheureux de l’inamovible chef de l’Etat réélu en 2018 dans un scrutin contesté par l’opposition, emprisonné sans procès neuf mois durant en 2019 avant d’être relâché grâce à d’intenses pressions internationales, était bloqué chez lui à Yaoundé depuis la veille de « marches pacifiques » que son parti et lui avaient organisées le 22 septembre pour réclamer notamment le départ de M. Biya. Il s’estimait « séquestré » à domicile et n’avaient jamais reçu aucune notification de son statut ni par la justice, ni par la police. AFP
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies se penche ce mercredi 9 décembre sur l’Afrique centrale et que ce jeudi est célébrée la Journée des droits de l’homme, la Base de données sur les atrocités au Cameroun publie une série de 8 rapports sur les atrocités commises dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il s’agit d’un groupe de chercheurs de l’Edinburgh International Justice Initiative, de l’université de Leiden et de l’université de Toronto, qui ont mené tout un travail de vérification de photos ou de vidéos pour déterminer la date, l’heure et la géolocalisation précises de ces atrocités. Pour cela, ils se sont notamment basés sur des techniques de géolocalisation, l’utilisation de cartes ou même de données météo. Afin d’obtenir le maximum de ressources, une base de données a été créée afin que les citoyens puissent fournir anonymement des photos, vidéos ou autres documents. RFI
L’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance a critiqué la dégradation du climat politique dans le pays et s’en est notamment pris au système de parrainage prévu pour l’élection présidentielle 2021. L’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance, une organisation qui dépend de l’Église catholique, a également formulé plusieurs recommandations pour la tenue de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 dans un climat apaisé. Cet observatoire a dressé un bilan sans concession de la gouvernance depuis l’arrivée au pouvoir du président Patrice Talon en avril 2016. S’il note des avancées, l’Observatoire déplore la détérioration du climat politique national, marquée par plusieurs faits, dont la révision de la Constitution, de la charte des partis politiques et aussi l’introduction du parrainage pour le prochain scrutin présidentiel. DW
Au Mali, le Conseil national de transition suscite de nombreuses protestations, mais en dépit de cette séquence politique agitée, le CNT a bien été installé le weekend dernier. Le dernier organe de la Transition va jouer le rôle d’Assemblée nationale pendant cette période qui doit aboutir à l’organisation d’élections générales. Une commission ad hoc est déjà en charge de rédiger le règlement intérieur, les travaux pourront ensuite commencer. Ses membres ne sont pas élus ; à cette différence notable près, « le CNT fonctionnera comme une Assemblée nationale, conformément aux dispositions de la Constitution ». C’est ce qu’explique Souleymane Dé, professeur de droit public à l’Université de Bamako, expert auprès des militaires du CNSP qui ont pris le pouvoir le 18 août et membre, lui-même, du Conseil national de transition. RFI
Le REN-LAC, le Réseau national de lutte contre la corruption, tient cette semaine sa 15ème édition des journées de refus de la corruption. Cette année, cette organisation de la société civile burkinabè a choisi d’évoquer la corruption dans le secteur minier. Des concessions minières jusqu’aux contrôles douaniers, la corruption serait à tous les niveaux du secteur, selon le REN-LAC. L’industrie minière est une source de revenus conséquente pour l’État burkinabè, mais qui pourrait rapporter plus, si la corruption ne venait pas nuire au secteur, rajoute l’organisation de la société civile. Ce que l’organisation déplore le plus, c’est l’évasion fiscale : « Le Burkina est totalement victime du diktat des sociétés minières qui déclarent comme elles veulent », explique Sagado Nakanabo, le secrétaire exécutif du REN-LAC. Ce dernier appuie ses réflexions sur un rapport parlementaire sur les fonds miniers publié en mai. Le texte montre notamment qu’à peine plus de la moitié des fonds miniers pour le développement local ont été collectés entre 2017 et 2019. RFI
Dix soldats nigérians ont été tués et un autre a été pris en otage lors d’affrontements avec des djihadistes dans l’Etat de Borno (nord-est), a-t-on appris de sources sécuritaires. Les affrontements ont éclaté lundi lorsqu’un groupe de soldats a attaqué un camp de combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, une scission de Boko Haram), dans le village d’Alagarno, dans le district de Damboa. « C’était une bataille intense et les terroristes ont aussi subi des pertes, mais ils ont été en mesure de dominer les soldats », a expliqué une source sécuritaire à l’Agence France-Presse (AFP), ajoutant que les djihadistes se sont emparés de quatre véhicules, dont un camion et un véhicule blindé. Le Monde avec AFP
Dans un rapport de 67 pages publié ce mardi 8 décembre, Amnesty International Nigeria s’alarme du sort des personnes âgées confrontées aux violences de Boko Haram et de l’armée nigériane dans l’état de Borno, au nord-est du pays. Ce rapport décrit la double peine pour cette population, persécutée par les djihadistes et victimes des exactions de l’armée. Une population totalement invisibilisée ,selon ce rapport intitulé « Mon coeur saigne : la vie des personnes âgées face au conflit, au déplacement et à la détention dans le nord est du Nigeria ». RFI
Craignant pour leur vie, des habitants du Sinaï égyptien avaient pris la fuite à l’arrivée du groupe jihadiste Etat islamique dans leurs villages. Depuis deux mois, ils ont commencé à y retourner mais sont désormais confrontés au piège des mines posées dans leur maisons. « J’ai perdu ma belle-soeur et son bébé de neuf mois quand une bombe artisanale placée dans leur maison a explosé », dit à l’AFP un habitant du village d’Aqtiya, dans le nord de la péninsule du Sinaï, qui préfère taire son nom par peur de représailles. Une quinzaine de personnes ont été tuées depuis mi-octobre par des engins explosifs improvisés dans ce village et d’autres situés dans les environs de Bir al-Abd, selon des sources sécuritaires. Ces explosions ont traumatisé le millier d’habitants déjà rentrés dans leurs villages après des mois passés loin de chez eux, au cours desquels les forces égyptiennes ont poursuivi les opérations pour tenter de déloger l’EI de la région. AFP
Le roi Mohammed VI a demandé au gouvernement de rendre gratuite la campagne de vaccination, espérée d’ici la fin de l’année. Deuxième pays africain en nombre de cas confirmés (384 088 au 9 décembre) et troisième en nombre de décès (6 370), le Maroc est très éprouvé par la crise du coronavirus. Preuve que la situation est vraiment préoccupante : le pays a enregistré, avec 78 personnes le 3 décembre dernier, son record de morts en une journée depuis le début de l’épidémie si l’on en croit le site Covid-19 Africa. Certes le taux de létalité reste faible (environ 1,7 %), mais le système de santé est au bord de la rupture. Ainsi, dans la région de Casablanca, les hôpitaux ne sont pas loin de la saturation et surtout, sur-sollicité depuis le début de la pandémie en mars dernier, le personnel médical est au bord de l’épuisement. Le Point
Alors que se profilent les élections législatives et présidentielle du 27 décembre en Centrafrique, un pays parmi les plus pauvres du monde, les femmes restent sous-représentées en politique. France 24 a suivi deux candidates aux élections qui veulent faire changer la donne. Près de 250 candidates sont en course pour les élections législatives centrafricaines du 27 décembre, et tenteront de convaincre les 1,8 millions électeurs appelés aux urnes, dont près de la moitié sont des femmes. Bien que le code électoral national impose 35 % de candidatures féminines, une seule candidate est en lice pour la présidence, et seulement 12 députés sur les 140 que compte le Parlement sont des femmes. France24