Coronavirus : les polices du Maghreb mobilisées contre les escrocs de la pandémie
Spéculation, marché noir, ersatz, rumeurs. Souvent des malfrats en tout genre cherchent à profiter des crises pour s’enrichir. L’épidémie de Covid-19 n’échappe pas à la règle au Maghreb, déclenchant une répression tous azimuts. Depuis plus de deux semaines, les 44 millions d’Algériens font face à une sévère pénurie de semoule à la suite d’achats massifs de cette denrée de base provoqués par une rumeur massivement relayée sur Facebook faisant état d’une rupture des stocks. « Jamais de ma vie je n’ai acheté un sac de semoule de 25 kilos mais là j’ai peur que la situation n’empire et que les boulangers baissent rideaux par peur de la maladie », s’alarme Fawzi, un jeune entrepreneur algérien. « Qu’allons-nous manger ? J’ai dû payer le sac de semoule 1700 dinars (12,5 euros) au lieu de 1200 dinars mais je n’avais pas le choix », témoigne ce père d’une fillette de 4 ans. RTBF
Nombre de lits de réanimation et de respirateurs : où en est l’Afrique ?
Nécessaires pour traiter les patients les plus sévèrement atteints par le Covid-19, les lits de réanimation et les respirateurs manquent en Afrique. Le point sur le matériel disponible et sur la réalité des besoins. C’est la grande question que se posent tous les spécialistes de la pandémie de coronavirus, et elle est particulièrement d’actualité en Afrique où le nombre de malades est encore limité, mais où les systèmes de santé comptent parmi les plus fragiles. Combien chaque pays possède-t-il de lits de réanimation, combien de respirateurs ? Les lits de réanimation, explique le Dr Moumouni Kinda, directeur des opérations de l’organisation non gouvernementale ALIMA, qui est notamment intervenue pour soigner des malades atteints de la fièvre Ebola, sont des unités « de soins spécialisés qui ont pour but de suppléer à une défaillance vitale d’un ou de plusieurs organes de l’organisme ». … Jeune Afrique a toutefois pu recueillir des données pour certains pays. Des informations qui sont cependant parfois parcellaires, et pas toujours confirmées officiellement. Jeune Afrique
Covid-19 : la BAD débloque 10 milliards de dollars
La Banque africaine de développement (BAD) vient de débloquer dix milliards de dollars en faveur des pays africains dans le cadres des mesures prises pour répondre à la pandémie du Covid-19. Ce paquet financier sera accordé, à la fois, aux gouvernements et au secteur privé. Alors qu’il est encore trop tôt pour évaluer l’impact qu’aura le coronavirus sur le plan sanitaire, on sait d’ores et déjà que la majorité des pays du continent va en pâtir économiquement. Sur le front, la BAD a décidé de passer à l’action en prenant plusieurs mesures importantes. Dernière initiative en date : la création d’un fonds de dix milliards de dollars qui doit aider les pays africains à lutter contre le coronavirus. Une « mobilisation exceptionnelle », commentent la plupart des capitales africaines, au lendemain de cette annonce. Adiac-Congo
Togo: le quartier de l’ancien candidat à la présidentielle Gabriel Agbéyomé Kodjo encerclé par la police
Gabriel Agbéyomé Kodjo n’a pas répondu comme la semaine dernière au service central d’investigations et de recherches criminelles. Depuis quelques heures, les forces de sécurité ont encerclé son quartier. Toutes les issues menant chez lui sont bouclées. RFI
RDC: Vital Kamerhe en détention provisoire après plus de 6 heures d’audition
Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a été placé sous mandat d’arrêt provisoire ce mercredi 8 avril dans la soirée, et transféré à la prison de Makala. Il était entendu sur la gestion des fonds alloués au programme d’urgence du président congolais. Costume bleu, cravate de même couleur, cache-nez, Vital Kamerhe a répondu à l’invitation avec le statut de « renseignant ». À 13 h, il franchit la grille du parquet avec deux de ses avocats après être sorti d’une foule compacte de ses partisans. Pendant six heures, le chef du cabinet présidentiel a été entendu sur son rôle dans la gestion et l’exécution du programme dit « des 100 jours » lancé par le président Félix Tshisekedi en mars 2019, à peine deux mois après son investiture. Des ONG, mais aussi la société civile dénoncent des attributions de marchés publics de gré à gré par la présidence. RFI
Afrique : Et les droits de l’Homme dans tout ça?
L’Union africaine, appuyée par l’ONU, s’était fixé pour 2020 un objectif ambitieux : « faire taire les armes » d’ici la fin de l’année. Mais les conflits armés, les soulèvements, les violations des droits humains par des acteurs étatiques ou non continuent en Afrique comme dans le reste du monde. L’ONG Amnesty International dresse dans son rapport annuel publié ce 8 avril 2020 un bilan détaillé des exactions mais aussi des progrès enregistrés en Afrique dans le respect des droits humains. Parmi les pays frappés par des guerres qui durent, l’ONG cite la République démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine, le Nigeria, le Cameroun, le Mali, la Somalie. Dans chacun de ces pays, les attaques contre les civils sont légions : enlèvements, homicides, violences armés qui conduisent à des déplacements de populations. DW
Soudan: la condamnation de Béchir pour corruption confirmée en appel
Une cour d’appel soudanaise a confirmé mercredi la condamnation de l’ancien président Omar el-Béchir pour corruption à deux ans de détention dans un centre correctionnel, a indiqué l’un de ses avocats. « La cour d’appel a confirmé la condamnation, mais nous déposerons un recours devant la Cour suprême car nous sommes entièrement convaincus que le dossier est vide », a dit à l’AFP l’avocat Hashem Al-Jaali. Condamné le 14 décembre par un « tribunal spécial » pour avoir reçu des fonds de l’Arabie saoudite, il a été déclaré coupable de « possession de devises étrangères » et de « corruption » dans le cadre de cette affaire. Si M. Béchir a reconnu avoir perçu un total de 90 millions de dollars (81 millions de d’euros) de la part de dirigeants saoudiens, le procès ne concernait que 25 millions de dollars (22,5 millions d’euros) reçus peu avant sa chute du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Slate
Le Soudan en quête de stabilité un an après la chute de Béchir
Un an après la chute d’Omar el-Béchir, déposé par l’armée sous la pression de la rue, le Soudan est toujours en quête de stabilité et son gouvernement de transition au chevet d’une économie en lambeaux. Le 11 avril 2019, après quatre mois de manifestations populaires dans tout le pays, l’armée mettait fin à 30 ans d’un règne tyrannique. Le dictateur Omar el-Béchir, qui avait pris le pouvoir en 1989 par un coup d’Etat, a depuis été condamné une première fois pour corruption en décembre et se trouve aujourd’hui sous les verrous à Khartoum. Un haut responsable du nouveau pouvoir s’est aussi engagé en février à ce que M. Béchir soit remis à la Cour pénale internationale (CPI), plus d’une décennie après son inculpation pour des crimes contre l’humanité au Darfour, mais cette perspective demeure floue. TV5Monde
Côte d’Ivoire: la révision du code électoral en marche
L’ordonnance permettant la révision du code électoral ivoirien a été prise ce mercredi par les autorités. Une réforme au coeur du débat politique en ce début d’année. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Sidy Touré a apporté des précisions à l’issue du Conseil des ministres hier, mercredi 8 avril. C’est une réforme au coeur du débat politique en ce début d’année. Cette révision avait donné lieu à un dialogue politique entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile, mais un dialogue achevé sans accord. Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly avait toutefois noté des points de convergences devant servir de base de travail à la réforme du code. Une réforme qui devait être examinée par le Parlement réuni en Congrès. Mais ce congrès a dû être annulé pour cause de pandémie. C’est pourquoi l’exécutif a dû agir par ordonnance. RFI
Boko Haram sème la panique dans les villages situés à la frontière Cameroun-Nigeria
[AUDIO] Le Cameroun appelle les habitants de deux villages situés à la frontière avec le Nigeria à sortir de leurs cachettes et renter chez eux. Deux adolescents se sont fait exploser ce week-end tuant au moins 10 civils. L’armée assure que la zone est sécurisée mais les habitants, peu rassurés, croient que ces villages sont infiltrés par Boko Haram. VOA
Cameroun: Le parti de Biya s’octroie les régions anglophones
Au Cameroun, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a gagné les élections partielles du 22 mars dernier. Mais comment le parti de Paul Biya a-t-il pu gagner dans des zones anglophones ? De l’avis de plusieurs experts, la victoire attribuée au parti au pouvoir est le reflet du boycott du scrutin par le principal parti de l’opposition, le MRC de Maurice Kamto. Le fait également que les autres partis de l’opposition n’ont pas pu faire campagne dans les régions anglophones, où le conflit entre les indépendantistes et l’armée a fait plus de 3.000 morts en trois ans, explique cette victoire du RDPC, selon l’International Crisis Group (ICG). Pour Brice Nitcheu, l’un des leaders de la Brigade anti-sardinards opposée au régime de Paul Biya « les résultats dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont un véritable scandale. Parce que nous savons très bien que les populations ont une aversion pour le régime. » DW
Coronavirus : au Nigeria, l’arrivée de médecins chinois fait débat
Un groupe de médecins chinois est arrivé mercredi au Nigeria pour aider le géant ouest-africain à lutter contre la pandémie de nouveau coronavirus, une venue critiquée par plusieurs associations locales de professionnels de la santé. L‘équipe de 15 personnes a été accueillie par de hauts responsables nigérians sur le tarmac de l’aéroport d’Abuja. Arrivés à bord d’un avion chargé d‘équipement médical, ils doivent rester un mois. La Chine – d’où est partie l‘épidémie de COVID-19 – a envoyé des médecins et du matériel médical à travers le monde dans une démonstration de force diplomatique destinée à accroitre son influence, notamment sur le continent africain avec qui les liens économiques sont déjà très forts. AFP
L’impossible confinement dans les bidonvilles de Mayotte
« Comment voulez-vous que l’on reste chez nous ? C’est la fournaise à l’intérieur ! ». À l’ombre d’un gros manguier, Nemati Houmadi discute avec ses voisins, profitant d’un léger vent qui rafraîchit l’air dans le bidonville Karidjavendza, à Mayotte, île française de l’Océan indien. Il est 10h00, et le confinement pour lutter contre le coronavirus n’est pas de mise dans ce rassemblement de cases en tôle situé à Kahani, un village au centre de Mayotte, et dont le nom signifie « Nous refusons » en grand-comorien, langue parlée dans la plus grande île de l’archipel des Comores. Dans ce département français d’outre-mer, le dernier bilan fait état de 184 cas avérés de Covid-19 et deux décès. Dans le bidonville, il n’y a ni eau courante, ni électricité, les allées sont en terre battue. Et la majorité du gros millier d’habitants qui y vivent, sont des citoyens comoriens en situation irrégulière à Mayotte. VOA
Coronavirus: des Africains expulsés de leurs hôtels en Chine
Des centaines d’Africains dont hommes d’affaires vivant dans le sud de la Chine à Guangzhou ont été expulsés de leur hôtels et appartements au moment où des autorités locales lancent une campagne de tests du coronavirus. Les personnes expulsées déclarent qu’elles sont discriminées. « Ils nous accusent d’avoir le virus », déclare Victor Tobenna, un étudiant nigérian à Guangzhou. « Nous avons payé le loyer et juste après l’avoir récupéré, ils nous expulsent des maisons. Depuis la nuit dernière, nous dormons dans la rue », ajoute-t-il. L’homme d’affaires congolais Lunde Okulunge Isidore déclare: « ils sont venus chez moi. Ils m’ont dit d’attendre 24 heures pour les résultats mais même après 24 heures, personne ne m’a contacté ». Certains résidents ont déclaré à la BBC qu’ils ont été expulsés de leur appartement d’autres indiquent qu’ils ont été forcés à se mettre en quarantaine sans connaître les résultats de leurs tests. BBC
Les politiques africains contraints de se faire soigner dans leurs pays
Habitués à se faire soigner à l’étranger, les politiques africains sont désormais coincés dans leur pays. Les obligeant pour la première fois à se remettre à leur système de soins et à révéler leur état de santé. C’est peut-être le début d’une prise de conscience de l’élite politique africaine sur son système de santé. C’est en tout cas ce que souhaite le quotidien burkinabè Aujourd’hui au Faso qui moque l’impossibilité pour les hauts responsables du continent “d’aller en Europe en ‘mission’” depuis la fermeture des frontières de l’espace Schengen en raison de la pandémie de Covid-19. Des voyages au frais du contribuable souvent opportuns “pour effectuer des check-up médicaux, soigner de simples bobos ou encore des maladies pernicieuses.” Courrier International
La chaîne « Burkina Info » diffuse quotidiennement des cours
[AUDIO] Alors que les écoles et les universités sont fermées pour éviter la propagation du COVID-19 au Burkina Faso, la chaîne « Burkina Info » diffuse quotidiennement des cours donnés par des enseignants du primaire, secondaire, collège et lycée. VOA
Coronavirus: comment célébrer Pâques et le Ramadan avec la distanciation sociale?
C’est une période importante de l’année pour de nombreuses personnes de foi, avec des chrétiens et des juifs qui se préparent à célébrer Pâques, la Pâque et des musulmans qui se préparent pour le mois sacré du Ramadan. Pour les trois religions, c’est généralement un moment où l’on se met en relation avec les autres par des repas et des rituels spéciaux. Mais comme de nombreux pays imposent une distanciation sociale, les célébrations normales sont devenues beaucoup plus difficiles. … Pour certaines personnes, l’impact de la pandémie a offert l’occasion de connaître leur communauté religieuse à un niveau plus profond. Carole Kutsushi est une chrétienne vivant à Nairobi, la capitale du Kenya. … Son église organise généralement de petits groupes de fraternité et les membres se rendent chez l’un ou l’autre chaque semaine. Aujourd’hui, ils organisent des réunions virtuelles et communiquent plus souvent entre eux. … Le mois sacré musulman du Ramadan commence le 23 avril. … Sataar Parker est le porte-parole de l’une des plus grandes mosquées du pays, la Masjidul-Quds au Cap, qui compte environ 5 000 membres. Il explique qu’ils ont contacté les fidèles sur YouTube et Facebook, ainsi qu’avec une application dédiée qu’ils avaient déjà mise en place. « Il est fort possible que nous ne puissions pas observer le Ramadan de manière traditionnelle », dit-il. BBC