L’Afrique est confrontée à des disparités majeures dans l’accès au vaccin contre la COVID par rapport à toute autre région du monde, ce qui amplifie les coûts humains supportés par les Africains du fait de la propagation du variant Delta. Alors que le variant Delta gagne du terrain, l’Afrique connaît un pic spectaculaire et prévisible de cas et de décès liés à la COVID. Le nombre de cas est en augmentation dans 26 pays africains et les taux de létalité sont en Afrique parmi les plus élevés au monde. La Namibie, où seulement 1,2 % de la population est vaccinée, enregistre actuellement un décès pour 22 cas (soit 4,5 %). À titre de comparaison, au Royaume-Uni, où 50 % de la population est entièrement vaccinée, le taux de létalité récent est de 1 cas sur 750 (soit 0,1 %). … L‘Afrique reste, de loin, la région du monde la plus vulnérable à la vague du variant Delta. Seulement 1,5 % de la population africaine a été entièrement vaccinée, et 1,5 % a reçu sa première dose [22 juillet]. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Edgar Lungu et Hakainde Hichilema s’affronteront jeudi pour la troisième fois. Les seuls sondages publiés donnent des chiffres très différents. Dans le premier, Lungu est donné vainqueur avec 44% des voix. Des chiffres jugés trop beaux pour certains analystes, et qui ont été démentis par un deuxième sondage. L’Afrobaromètre place Hichilema en tête à 24%. Mais une majorité de sondés refusent d’indiquer pour qui ils vont voter, signe d’une peur croissante qui caractérise ce scrutin. Depuis une semaine, l’armée patrouille dans les rues de Lusaka pour maintenir l’ordre, après la mort des trois militants, dont deux du parti au pouvoir. Mais l’opposition, comme de nombreux observateurs, redoute que les soldats n’intimident les électeurs. Le Parti uni pour le développement national est déjà en colère en raison d’un nouveau fichier électoral qui, selon le parti, gonfle l’électorat dans le fief du pouvoir. Sans compter que plusieurs événements de l’opposition ont été empêchés ou dispersés par la police sous prétexte qu’ils enfreignaient les restrictions anti-Covid. Fin juin, Amnesty International avait critiqué les méthodes répressives du gouvernement, n’hésitant pas à parler d’une Zambie « au bord d’une crise des droits humains ». RFI
Pire et plus vite qu’on le craignait. Le réchauffement de la planète pourrait atteindre le seuil de +1,5°C autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé, menaçant de nouveaux désastres « sans précédent » l’humanité, déjà frappée par des canicules et inondations en série. A moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, le constat choc des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi, sonne comme un branle-bas de combat : les humains sont « indiscutablement » responsables des dérèglements climatiques et n’ont d’autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, s’ils veulent en limiter les dégâts. Ce premier rapport d’évaluation depuis sept ans, adopté vendredi par 195 pays, passe en revue cinq scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, du plus optimiste – certains diraient utopiste – à l’hypothèse du pire. Dans tous les cas, la planète devrait atteindre le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle autour de 2030. Dix ans plus tôt que la précédente estimation du Giec en 2018. Ensuite, d’ici 2050, la hausse se poursuivrait bien au-delà de ce seuil – qui est une des limites-clés de l’Accord de Paris – même si le monde parvenait à réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre. AFP
Plus de quarante civils ont été tués dimanche (8 août) par des terroristes dans les villages de Karou, Ouatagouna, et Daoutegeft », a déclaré à l’AFP un responsable sécuritaire au Mali. « Les terroristes sont entrés dans les villages et ont massacré tout le monde ». Toutes les sources interrogées se sont exprimées sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité. « À Karou, 20 civils ont été massacrés. À Ouatagouna, 14 civils ont été tués, et dans le hameau de Daoutegeft, d’autres civils ont été massacrés », a dit un élu d’une des localités. Les assaillants sont arrivés à moto et ont pris les villageois par surprise, a-t-il ajouté. Un élu d’une quatrième localité a également rapporté une attaque contre son village. Un détachement militaire a été dépêché sur place pour porter secours aux populations, a indiqué un responsable militaire. … Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits humains au Mali, Alioune Tine s’alarmait la semaine passée d’une « détérioration grave et continue de la sécurité », du fait qu’un « seuil critique » était franchi et du péril pesant sur l’existence même de l’Etat malien. France24 avec AFP
La Tunisie, qui a évité une « catastrophe » sanitaire il y a quelques semaines, a accéléré sa campagne de vaccination, alors qu’elle a reçu plus de 6 millions de doses de pays occidentaux et arabes. Plus de 500 000 personnes ont été vaccinées, samedi 7 août, afin d’enrayer l’épidémie de Covid-19. La lenteur de la lutte contre la crise sanitaire, et la gestion de celle-ci, ont entraîné une vague de contestation en Tunisie contre le gouvernement du Premier ministre Hichem Mechichi. Ce dernier a été congédié il y a deux semaines par le président Kaïs Saïed dans le cadre d’une série de mesures d’urgence. Cinq mois après le lancement de la campagne de vaccination, 1,3 million de personnes ont reçu les deux doses de vaccin. Afin d’accélérer le rythme, les autorités ont ouvert des rendez-vous aux personnes âgées de plus de 40 ans, provoquant un afflux vers les centres. Selon les données du ministère de la Santé, 551 000 personnes ont reçu, samedi, une dose de vaccin. France24 avec AFP et Reuters
La stratégie du président tunisien qui s’est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet se fait attendre, le pays n’ayant toujours pas de gouvernement en dépit des multiples appels au retour à un fonctionnement normal des institutions, y compris à l’international et notamment de la France. Depuis sa décision surprise de suspendre le Parlement pour un mois et de limoger le chef du gouvernement Hichem Mechichi, le président Kais Saied a procédé par annonces sporadiques. Outre le Premier ministre Hichem Mechichi, également ministre de l’Intérieur, il a écarté cinq autres ministres et nommé plusieurs hauts fonctionnaires au gouvernement. Vendredi, il a écarté le ministre de la Santé par intérim et désigné à sa place un médecin militaire, Ali Mrabet, alors que le pays compte toujours parmi les plus hauts taux de mortalité de Covid-19 au monde. Plusieurs noms de possible chef de gouvernement ont circulé, notamment celui du gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi, un ex-cadre de la Banque mondiale. Il a également été question de l’ex-ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, cadre de la campagne du président en 2019, qui a été écarté du gouvernement début 2020 sous pression du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, principal adversaire de Saied. Mais aucune nomination ne s’est concrétisée, la presse tunisienne spéculant sur de possibles refus des candidats pressentis. AFP
Les forces mozambicaines, épaulées par des soldats rwandais déployés depuis début juillet pour leur prêter main-forte face aux djihadistes dans le nord-est du pays, ont repris le port stratégique de Mocimboa da Praia, aux mains des insurgés depuis un an. … Le ministère mozambicain de la défense a ensuite annoncé à son tour que les troupes mozambicaines et rwandaises avaient repris le contrôle de la localité dimanche matin. Elles contrôlent désormais les bâtiments officiels, le port, l’aéroport, l’hôpital et d’autres infrastructures clés, a affirmé le colonel Omar Saranga, porte-parole du ministère, lors d’une conférence de presse à Maputo. Située dans la province septentrionale du Cabo Delgado, Mocimboa da Praia, cible de la première attaque djihadiste au Mozambique en octobre 2017, était aux mains des insurgés depuis le 12 août 2020. Elle était devenue le quartier général de facto des djihadistes locaux, connus sous le nom de Chabab (« les jeunes », en arabe) et affiliés au groupe Etat islamique (EI). Mocimboa da Praia « était la dernière place forte des insurgés » et sa reconquête « marque la fin de la première phase des opérations de contre-insurrection », a souligné le colonel Rwivanga. Le Monde avec AFP
Il y a une « multiplication des menaces, y compris sous la forme de procédures judiciaires contre des lanceurs d’alerte, membres de mouvements citoyens, organisations de la société civile et des partis politiques » en RDC. C’est le constat du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) pour le premier semestre de cette année 2021. Signe de la persistance de ces dérives : le coordonnateur d’un mouvement citoyen a entamé, dimanche 8 aout, une vie de clandestinité à cause des menaces de mort reçues depuis qu’il a émis des critiques sur la gouvernance du pays. Une affaire qui illustre le climat de menaces contre les militants. RFI
Héritier Magayane, un jeune journaliste de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) est tué à l’arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche à Rutshuru, dans le Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des violences armées. Héritier Magayane, 26 ans, marié et père de deux enfants, travaillait depuis 2018 pour la station de Rutshuru de la RTNC, a indiqué un de ses collègues, Roger Sebyeradu. Il a reçu un appel téléphonique d’un interlocuteur qui lui a donné rendez-vous et c’est là qu’il a été tué, a précisé Luc Albert Bakole Nyengeke, administrateur militaire du territoire de Rutshuru. Diverses bandes armées sévissent dans la région, mais le secteur concerné étant contrôlé par l’armée congolaise, ce meurtre pourrait être crapuleux, a-t-il supposé, tout en soulignant attendre le résultat de l’enquête ouverte dimanche matin. « Nous pensons que son assassinat est lié au service », a estimé Roger Sebyeradu, « car après l’avoir tué ils sont même partis avec son téléphone ». Héritier Magayane animait notamment des émissions à destination des jeunes, leur conseillant de « donner la place à la paix » face à une insécurité chronique dans la région, a-t-il témoigné. RFI
Ce week-end, des gouverneurs de province du Rwanda et le Burundi se sont rencontrés au Rwanda, réunion accompagnée d’un échange de bières entre les deux communautés. Le Rwanda et le Burundi étaient à couteaux tirés depuis la crise politique de 2015, née autour de la candidature à un troisième mandat de l’ancien président burundais Pierre Nkurunziza. Mais depuis environ un an, la normalisation est en cours. Les rencontres et gestes d’apaisement se succèdent à tous les niveaux depuis la réunion, en octobre 2020, des ministres des Affaires étrangères des deux pays au poste frontière de Nemba : contacts entre les deux armées, déplacement du premier ministre rwandais pour la fête de l’indépendance burundaise et puis surtout, échange de prisonniers. RFI
L’apaisement politique se poursuit en Côte d’Ivoire, où le président Alassane Ouattara a annoncé, vendredi, la remise en liberté de près de 80 personnes incarcérées depuis 2020 pour leur opposition à son troisième mandat. La libération des prisonniers avait été réclamée par les leaders de l’opposition, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, vendredi 6 août, la remise en liberté de 78 personnes détenues depuis 2020 pour leur opposition à son troisième mandat, nouveau signe de l’apaisement politique perceptible depuis plusieurs mois en Côte d’Ivoire. Dans un discours prononcé à la veille de la fête de l’indépendance, le chef de l’État a annoncé « la mise sous contrôle judiciaire ou en liberté provisoire (…) de 69 inculpés détenus suite aux évènements survenus à l’occasion de l’élection présidentielle d’octobre 2020 ». Il a ajouté avoir accordé « la grâce à neuf personnes condamnées pour des infractions commises à l’occasion de ces mêmes évènements ». « L’examen de la situation d’autres personnes encore détenues se poursuit », a-t-il affirmé. France24 avec AFP
Les autorités du Nigeria s’inquiètent d’un rapprochement entre les jihadistes de l’Etat islamique, présents dans le nord-est du pays, et les bandes criminelles qui multiplient les enlèvements de masse dans le nord-ouest, à des centaines de kilomètres de là. Ce rapprochement pourrait compliquer encore un peu plus la tâche des forces de sécurité du Nigeria, engagées à la fois contre les jihadistes dans l’Etat du Borno (nord-est), et contre les bandes criminelles du nord-ouest, dont les combattants sont appelés « bandits » par les autorités. Le 23 juillet, une note du chef de l’immigration au Nigeria, Muhammad Babandede, consultée par l’AFP, s’alarme d’un important « mouvement de bandits de Zamfara dans le nord-ouest en direction du Borno en vue d’un entraînement intensif mené par Boko Haram ». Les autorités nigérianes utilisent le mot « Boko Haram » pour désigner indistinctement tous les groupes jihadistes présents dans le nord-est du Nigeria. « Du fait de cette information, vous devez intensifier la surveillance autour de votre zone en vue de recueillir des renseignements », ajoute cette note à destination de ses officiers. AFP
L’heure du départ a sonné pour plusieurs compagnies pétrolières dans le delta du Niger. Et tant pis si certaines de leurs installations continuent de rejeter du brut dans l’eau et privent ainsi des pêcheuses de tout revenu. Le New York Times est allé à la rencontre de certaines d’entre elles, qui essaient tant bien que mal de se faire entendre. Un jour, la marée haute a déposé des traînées de pétrole brut sous la maison bringuebalante d’Onitsha Joseph, montée sur pilotis. Puis la pêcheuse installée sur les méandres du delta du Niger, dans le sud du Nigeria, a vu des poissons morts flottant dans des nappes de pétrole de plusieurs centimètres d’épaisseur, et la pêche – son gagne-pain – est devenue impossible. Les émanations étaient si denses qu’Onitsha s’est évanouie. Elle a été emmenée à l’hôpital en bateau à moteur. Elle n’avait aucune idée de l’origine de cette pollution. Jusqu’à un jour de février où, accompagnée d’autres pêcheuses, elle repéra un jaillissement de bulles à la surface de l’eau. Elle approcha son canot, noirci par les hydrocarbures. Juste au-dessous d’elle se trouvait un tuyau installé là par le géant américain Chevron, il y a quarante-six ans, ainsi que le rapportent de nombreux habitants, témoins de la scène à l’époque. Et ce tuyau fuyait. Courier international (New York Times)
Le Daily Nation raconte l’épopée du Forkbombo, un cybergang né au Kenya au début des années 2010. Douze de ses membres viennent d’être condamnés au Rwanda. C’est l’histoire d’une traque qui aura duré pas loin de dix ans. Elle débute au Kenya, au début des années 2010, quand des institutions financières voient émerger un nombre grandissant de cyberattaques. À l’époque, “tout le monde pense que les détectives du pays parviendront aisément à venir à bout de ce problème”, raconte le Daily Nation. En réalité, le Kenya est en train d’assister à la naissance du “cybergang le plus redouté d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale”. À sa tête, un cyberflic engagé pour combattre les hackers. Au fil des mois, les cybercriminels, qui se contentaient jusque-là de dépouiller des particuliers de sommes relativement modestes, changent d’échelle et s’attaquent à de grandes institutions, qu’elles délestent de millions de shillings. En coulisses, le détective Calvin Otieno Ogalo, affecté à une cellule d’enquête spéciale, a changé de bord. Après avoir identifié les pirates les plus talentueux du pays depuis son poste d’observation privilégié, il s’emploie désormais à fédérer les hackers, avec une efficacité redoutable. Courier international (Nation)
Tokyo a éteint sa flamme olympique lors d’une cérémonie de clôture dimanche, mettant fin à des Jeux olympiques sans précédent qui se sont déroulés sans spectateurs en raison de la pandémie mondiale du coronavirus. La capitale française, Paris, qui accueillera les prochains jeux en 2024, a affiché une scène festive avec des milliers de personnes rassemblées non loin de l’emblématique Tour Eiffel, brandissant le drapeau national. … Une cérémonie de victoire a été organisée pour la première fois pour les marathons féminin et masculin. Ainsi, l’hymne national du Kenya a retenti dans le stade de 68 000 places à deux reprises, pour les médaillés d’or Peres Jepchirchir (femmes) et Eliud Kipchoge (hommes). Avec sa victoire dimanche, Kipchoge, 36 ans, rejoint l’Éthiopien Abebe Bikila (1960 et 1964) et l’Allemand Waldemar Cierpinski (1976 et 1980) comme les seuls coureurs à avoir remporté deux médailles d’or consécutives sur la scène olympique. Le détenteur du record mondial compte désormais quatre médailles olympiques au total, après avoir également remporté l’argent du 5 000 m en 2008 et le bronze en 2004. Kipchoge a terminé la course de dimanche en 2 heures, 8 minutes et 38 secondes. Avec 10 médailles au total, dont quatre en or, le Kenya est le pays africain qui a le plus réussi à Tokyo, se classant à la 25e place mondiale. L’Ouganda arrive en deuxième position, avec quatre médailles, dont deux en or. L’Afrique du Sud arrive en troisième position, avec trois médailles au total dont une en or. VOA