Au moins 37 personnes ont été tuées en trois jours de combats entre agriculteurs et éleveurs en début de semaine dans l’est du Tchad, a annoncé ce vendredi le président Idriss Déby Itno à la presse. «Le conflit intercommunautaire est devenu une préoccupation nationale, on assiste à un phénomène de mal vivre. En trois jours, 37 tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï», province de l’est du Tchad, a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse organisée à N’Djamena. L’Est tchadien, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, est régulièrement en proie à des conflits entre éleveurs arabes et agriculteurs autochtones ouaddaïens qui se disputent les terres et pâturages. «Les forces de l’ordre», envoyées sur place, «ont essuyé des tirs», a ajouté Idriss Déby Itno. «Les détenteurs d’armes n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre. C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il se rendrait «personnellement sur le terrain au moment venu». Le Figaro avec AFP
L’incertitude demeure sur l’identité des victimes tombées à Morzouk dans le sud de la Libye et cela cinq jours après les frappes de l’Armée nationale libyenne (ANL) qui répond aux ordres du maréchal Haftar. Selon le gouvernement d’Union nationale (GNA) à Tripoli, les frappes de l’ANL ont fait 43 morts parmi les civils et plus de 60 blessés. Selon l’ANL, ses cibles étaient militaires. Elle dit avoir visé un rassemblement de la rébellion tchadienne. L’ANL affirme dans un communiqué avoir visé dimanche dernier, à cinq reprises, deux positions de mercenaires tchadiens qui s’en prenaient aux habitants de Morzouk. RFI
La Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) a appelé les belligérants libyens, engagés dans des affrontements meurtriers depuis quatre mois au sud de la capitale, à une trêve humanitaire samedi à l’occasion d’une fête religieuse. « La Manul appelle toutes les parties à accepter une trêve humanitaire à l’occasion de l’Aïd al-Adha », qui débute samedi matin, a indiqué un communiqué de la mission, publié sur Twitter jeudi soir. « La mission espère recevoir un accord écrit des parties, au plus tard vendredi minuit », a précisé le communiqué. Le chef de la Manul, Ghassan Salamé, a déjà appelé plusieurs fois à des trêves -sans succès- les forces du maréchal Khalifa Haftar, qui ont lancé une offensive le 4 avril pour conquérir Tripoli, et les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA), basé dans la capitale. AFP
L’ONU a exprimé son inquiétude mercredi 7 août quant au sort de 36 migrants ivoiriens qui auraient été déposés dans le désert à côté de la frontière tuniso-libyenne dans la nuit du 3 au 4 août. C’est presque la fin d’un long feuilleton qui aura duré cinq jours. Selon les dernières informations de RFI, les 36 migrants ivoiriens abandonnés près de la frontière tuniso-libyenne iraient mieux et seraient pris en charge. L’Assivat, une association d’Ivoiriens basée à Tunis, a publié une vidéo sur Facebook le 6 août dans laquelle son auteur dit : « Nous vous donnerons plus de détails d’ici quelques jours, mais soyez rassurés, nos compatriotes sont en sécurité et vont bien ». RFI
L’avocat tunisien Mounir Baatour, qui affiche son homosexualité et se présente comme défenseur des droits des LGBTQ même s’il est contesté au sein de cette communauté, a déposé jeudi 8 août sa candidature pour la présidentielle en Tunisie, une première dans le monde arabe. Pour sa formation, le Parti libéral, cette candidature est « une première qui fera, nul doute, référence dans l’histoire : un candidat ouvertement gay se déclare candidat à l’élection présidentielle tunisienne ». Au sein de l’association de défense des LGBTQ Shams (« soleil », en arabe), dont il est cofondateur, M. Baatour réclame depuis des années l’abrogation de l’article 230 du code pénal qui punit de trois ans de prison la sodomie. « Le fait que je sois homosexuel ne change rien du tout. C’est une candidature comme les autres qui n’a rien d’unique. J’ai un programme économique, social, culturel et éducatif de tout ce qui intéresse les Tunisiens dans leur vie quotidienne », a déclaré M. Baatour à l’Agence France-Presse (AFP). Le Monde avec AFP
Le week-end dernier, les militaires et les représentants de la contestation se sont mis d’accord sur une déclaration constitutionnelle qui va encadrer une transition d’un peu plus de trois ans. Le texte, qui doit être officiellement signé le 17 août, abroge de fait la Constitution de 2005 et fait la part belle à l’égalité homme-femme. Dès le préambule, le textereconnaît le rôle des femmes dans la révolution qui a abouti à la chute d’Omar el-Béchir en avril dernier. La charte des droits et des libertés stipule quant à elle que l’État doit garantir l’égalité des droits politiques entre hommes et femmes ainsi que l’égalité des salaires en usant s’il le faut de la discrimination positive. L’État devra aussi lutter contre les pratiques traditionnelles qui portent atteinte à la dignité des femmes et proposer des soins de santé gratuits pour les mères et les enfants. Enfin, le Parlement de transition sera à 40% féminin. RFI
« Qu’est-ce qu’une période de transition ? », « Quels sont les rôles d’un président ? », « Qu’est-ce que le communisme ? », « Qu’est-ce que l’état d’urgence ? ». Sur la page Facebook Fahemny Politique (« explique-moi la politique »), des notions de politique sont expliquées via des vidéos, des articles et des photos, en arabe, en français, en berbère et en derdja, le dialecte algérien. « Nous voulions sensibiliser les gens aux mots qu’on entendait dans les discours. Pour avoir envie de participer, il faut comprendre ce qui se passe », explique Maya, 19 ans, étudiante à l’Ecole nationale polytechnique d’Alger et co-administratrice du projet. Lancée fin mars, un mois après le début du mouvement de protestation en Algérie contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika et pour un changement de régime, la page compte désormais plusieurs milliers d’abonnés. Au-delà de l’explication du rôle des institutions, les bénévoles présentent des expériences étrangères, comme la révolution géorgienne, la révolution française ou le mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis. Le Monde
La police nigériane crie sa colère après la mort de trois officiers lors d’une embuscade de l’armée. Les forces de police nigérianes ont exprimé leur colère et exigé des réponses de l’armée après que des soldats ont tué trois officiers de police lors d’une fusillade mardi dernier. Un civil a également été tué lorsqu’une équipe de police transportant un suspect dans l’État de Taraba, dans le nord-est du pays, a été attaquée par les militaires. Les troupes ont tiré sur les officiers sous couverture parce qu’ils les ont pris pour des ravisseurs, selon les militaires. Mais la police semble ne pas accorder du crédit à ce récit remettant en question l’action des militaires lors de cette embuscade. … La police veut également savoir où se trouve le suspect menotté, Alhaji Hamisu, qui est accusé d’être un kidnappeur notoire. Il s’est échappé dans la fusillade et la police accuse les soldats de l’avoir libéré. BBC
Deux semaines après les émeutes à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé, une nouvelle procédure judiciaire a été ouverte contre des détenus. L’accès au 1er étage du pavillon VIP de l’hôpital central de Yaoundé était toujours soigneusement contrôlé jeudi 8 août. Depuis le 22 juillet dernier, c’est ici que l’ex-ministre Urbain Olanguena Awono et l’ancien Premier ministre Ephraïm Inoni, les deux détenus blessés lors de la mutinerie qui s’est produite le même jour à la prison centrale de Kondengui, sont internés. C’est aussi dans les chambres de luxe de ce bâtiment neuf que ces prisonniers de l’opération épervier ont été informés de leur citation en tant que partie civile de la plainte adressée par le ministère public à l’encontre des leaders présumés de la mutinerie. Jeune Afrique
Devenu un des piliers de l’opposant Jean Ping, Jean-François Ntoutoume Emane a été entendu jeudi 8 août par la police judiciaire avant d’être relâché en milieu de soirée. L’ancien Premier ministre gabonais, Jean-François Ntoutoume Emane, 80 ans, a été interpellé jeudi au petit matin par des agents de la police judiciaire. Le Rassemblement des patriotes républicains (RPR), le parti de Jean-François Ntoutoume Emane, dénonce les conditions d’arrestation de son président. « Ils sont arrivés à 5h du matin à six voitures autour de son domicile armés jusqu’aux dents, affirme Clay Martial Obame, secrétaire général du RPR. Est-ce que c’est un voleur ? Est-ce que c’est un bandit ? Non. » La police judiciaire et le gouvernement n’ont pas communiqué sur les raisons de cette interpellation. Le RPR est convaincu que les déboires de son président ont forcément un lien avec la déclaration de la coalition de Jean Ping lue vendredi dernier par Jean-François Ntoutoume Emane. RFI
Les ambassades américaine et britannique en Tanzanie ont dénoncé ce vendredi la «dégradation» du système judiciaire tanzanien, après la modification des charges retenues contre un journaliste d’investigation arrêté fin juillet. Les deux ambassades «sont profondément inquiètes de la dégradation des procédures judiciaires en Tanzanie, caractérisée par le recours à de longues détentions préventives et à la modification des charges», ont-elles indiqué dans un communiqué commun. «Nous sommes particulièrement préoccupées par un cas récent: les irrégularités dans l’arrestation, la détention et l’inculpation du journaliste d’investigation Erick Kabendera, dont le fait qu’on lui a refusé l’accès à un avocat durant les premiers moments de sa détention, en violation du Code de procédure pénale», ont-elles précisé. Le Figaro avec AFP
Après les arrestations de journalistes à la suite des assassinats politiques qui ont visé les dirigeants de la région Amhara et le chef de l’armée fédérale le 22 juin, des ONG craignent un retour aux anciennes pratiques autoritaires. A-t-on célébré trop vite l’ouverture de l’Éthiopie ? C’est la question que se pose le Comité pour la protection des journalistes. L’ONG s’inquiète des arrestations de journalistes à la suite des assassinats politiques qui ont visé les dirigeants de la région Amhara et le chef de l’armée fédérale le 22 juin dernier. Amnesty International condamne également la détention de militants politiques. En tout, plusieurs centaines d’individus sont derrière les barreaux selon l’organisation. RFI
La défense du général Gilbert Diendéré, cerveau présumé du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, a demandé son acquittement au procès des putschistes présumés, a expliqué un de ses avocats jeudi. « Le parquet militaire n’a pas été capable de nous apporter des preuves qui font du général (Diendéré) l’auteur de tous les crimes qu’on lui impute », a déclaré lors d’une conférence de presse Me Jean Dégli, un des avocats du général Gilbert Diendéré. « Nulle part le parquet ne nous a clarifié le complot sur la base duquel il y a eu exécution » du coup d’État, a-t-il insisté, estimant que « le général a dû assumer une situation déjà en cours ». Le général Diendéré, qui avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie, organe dirigeant des putschistes, avant de rendre le pouvoir face à la pression populaire et à l’armée loyaliste, est poursuivi pour « attentat à la sûreté de l’État », « trahison », « meurtres et coups et blessures ». Le procureur du tribunal militaire de Ouagadougou a requis la prison à vie à son encontre. Jeune Afrique avec AFP
Parmi eux cinq sont accusés d’avoir tenté de revendre les marchandises saisies aux propriétaires de magasins. Deux autres agents ont été arrêtés pour avoir divulgué des informations sur le raid prévu. De grandes quantités de marchandises contrefaites ont été saisies au cours de l’opération policière et des centaines d’immigrants illégaux présumés en état d’arrestation. Plusieurs centaines d’étrangers sans papiers ont été détenus pendant l’opération et les autorités sud-africaines ont déclaré que c’est dans le cadre d’une vérification de leur statut en matière d’immigration. Amir Sheikh le porte-parole du Forum de la diaspora africaine a déclaré à la BBC que les policiers ayant participé à la descente avaient utilisé un langage raciste contre ceux qu’elle avait arrêtés. Selon Sheikh , La manière dont les migrants ont été fouillés et traités est totalement inhumaine. Il y a eu des insultes raciales et ils disaient que nos membres ne sont pas les bienvenus chez eux et qu’ils doivent retourner dans leur pays d’origine. BBC
Sa nomination comme ministre d’État des Affaires africaines, en février 2018, est le symbole des ambitions du royaume sur le continent. C’est un poste qui n’existait pas: un simple directeur du ministère des Affaires étrangères supervisait traditionnellement les relations avec les pays du continent. Celui qui l’occupe, Ahmed ben Abdelaziz al-Qattan, grand commis de l’État au parcours impeccable, s’est imposé comme une des figures de la politique étrangère du royaume depuis son entrée au ministère, en 1977. Jeune Afrique