Deux hautes responsables des Nations Unies ont mis en garde contre les « discours de haine à relent ethnique » en Guinée pendant la campagne pour l’élection présidentielle prévue le 18 octobre prochain. « Les responsables politiques, en particulier les candidats à la prochaine élection présidentielle en Guinée, devraient s’abstenir d’invoquer des affiliations ethniques et d’utiliser un langage provocateur, lesquels pourraient conduire à de la violence, à de la discrimination et à d’autres violations des droits de l’homme », ont déclaré ce mercredi Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, et Pramila Patten, Conseillère spéciale par intérim pour la prévention du génocide et Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit. ONU Info
Les militaires qui ont pris le pouvoir le 18 août au Mali avant de s’engager dans une transition censée ramener les civils au pouvoir ont annoncé mercredi 7 octobre la libération des douze personnalités civiles et militaires arrêtées lors de leur coup d’Etat. « Le vice-président de la transition [et chef des putschistes, le colonel Assimi Goïta] informe l’opinion publique (…) de l’élargissement ce jour des personnalités politiques et militaires arrêtées suite aux événements du 18 août 2020 », a fait savoir dans un communiqué le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. … Pour satisfaire les dirigeants des pays voisins, les militaires maliens doivent encore prendre une mesure de taille : la dissolution du CNSP lui-même. Le Monde avec AFP
Une vingtaine de personnes ont été enlevées mardi dans le centre du Mali par des hommes armés non identifiés, une dizaine étaient toujours retenues mercredi, selon de sources concordantes. Lors de la foire hebdomadaire du village de Farabougou, dans le secteur de Niono (centre), « des hommes armés, des terroristes ont enlevé 20 personnes », a déclaré le chef de village, Boukary Coulibaly. « Lors de l’enlèvement, un jeune du village a été tué », a-t-il précisé à l’AFP. Une dizaine de personnes, notamment des femmes et des enfants, ont par la suite été libérées. « Actuellement, ils gardent neuf personnes », a ajouté M. Coulibaly. Sahel Intelligence
Les pourparlers inter-libyens à Bouznika, près de Casablanca au Maroc, se sont terminés ce mercredi 7 octobre. Sous la médiation de l’Onu, les deux camps rivaux ont fait beaucoup de concessions. Ainsi, Aguila Saleh, le président du « Parlement de Tobrouk », dans l’est du pays, a annoncé officiellement que la capitale provisoire de la Libye sera Syrte pour ne pas choisir entre Tripoli et Benghazi, où résident les deux principaux acteurs de ce conflit : Fayez el-Sarraj, le premier ministre reconnu par la communauté internationale, et le maréchal Khalifa Haftar. Autre compromis : des négociations sécuritaires vont bientôt commencer afin d’aboutir à la dissolution des différentes milices de Misrata, située à 200 kilomètres à l’est de Tripoli, et au rapatriement des mercenaires recrutés par les deux camps. DW
Un sommet associant quatre chefs d’État sur la sécurité dans la sous-région des grands lacs africains a débuté mercredi par visioconférence, sans la participation du Burundi, a-t-on appris de la présidence congolaise. Reportée à deux reprises pour des raisons de format et d’agenda, la visioconférence réunit « les présidents Joao Lourenço, Paul Kagame, Yoweri Museveni et leur homologue congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, initiateur de cette réunion de haut niveau », selon une communication de la presse présidentielle de la République démocratique du Congo. « L’objectif de cette rencontre virtuelle est d’atteindre le raffermissement des relations de bon voisinage par la conjugaison des efforts des pays concernés en faveur de la coopération, la pacification et la stabilisation de l’Est de la RDC et de la sous-région des Grands Lacs », a-t-elle ajouté. Belga
Au Nord-Kivu, le Président de la république, Félix Antoine Tshisekedi promet un montant de 50.000.000 USD pour concrétiser le processus DDR communautaire. Il a fait cette annonce mercredi 7 octobre à Goma, lors des audiences qu’il a accordé aux députés provinciaux du Nord et Sud – Kivu et à la délégation des groupes armés du Sud- Kivu. Felix Tshisekedi a également rassuré les élus du Sud- Kivu sur l’épineuse question de Minembwe. Selon le délégué des groupes armés du Sud Kivu, Byamungu Zembe Zembe, au regard des diverses préoccupations qui ont été exprimées, le chef de l’État a promis de concrétiser le processus DDR communautaire pour que la paix revienne dans la région. Radio Okapi
La collecte des armes aux mains des civils et des groupes armés au Soudan représente la partie la plus délicate de l’accord de paix signé samedi entre gouvernement et rebelles, après près de 20 ans de guerre civile. « Récolter les armes est une affaire très difficile. Cela implique un effort collectif. Les gens ne remettront leurs armes qu’au moment où ils jugeront que le gouvernement peut assurer leur sécurité », déclare à l’AFP Gibril Ibrahim, le chef du Mouvement pour la Justice et l’Egalité, groupe rebelle signataire de l’accord de Juba. Pour atteindre cet objectif, dit-il, « il faut bâtir une paix sociale. Si nous avons un gouvernement démocratique qui écoute la voix du peuple, les gens concluront qu’ils n’ont plus besoin d’avoir des armes pour se protéger ». AFP
En Côte d’Ivoire, alors que l’opposition rejette toujours la candidature d’Alassane Ouattara à un 3e mandat et réclame une nouvelle Commission électorale et un nouveau Conseil constitutionnel, la mission internationale de « diplomatie préventive », composée de représentants de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’Union africaine (UA) et des Nations unies, a fait part mercredi de sa « vive préoccupation » avant la présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire. Un avis qui va certainement peser dans les prochains jours alors que les opposants au président-candidat, à commencer par le président du PDCI, Henri Konan Bédié, ont lancé un appel à la désobéissance civile qui doit en principe débuter le samedi 10 octobre. Le Point
En Éthiopie, les députés du Parlement fédéral ont commencé à annoncer les modalités de la rupture entre les autorités d’Addis-Abeba et l’État régional du Tigré en état de rébellion de fait. Ce dernier, pour sa part, ne considère plus le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed comme « légitime » estimant que son mandat a expiré ce lundi. Le gouvernement fédéral éthiopien n’aura plus aucune interaction avec l’exécutif de l’État du Tigré et ses différentes instances. Il n’aura désormais affaire qu’aux échelons inférieurs, les municipalités et les administrations de district, les kebelle, dans le but de maintenir « les services de base » de l’État. RFI
L’opposant camerounais Maurice Kamto est toujours bloqué dans sa résidence à Yaoundé. Quant aux centaines de manifestants qui avaient été interpellés le 22 septembre, la plupart ont été relâchés. Néanmoins, une centaine sont poursuivis et les charges sont lourdes. Les avocats de Maurice Kamto ont déposé, lundi 5 octobre, une requête pour demander à la justice d’ordonner la levée du blocus autour de la villa de l’opposant. La requête a été aussitôt rejetée. Les avocats comptent maintenant assigner les autorités pour « voies de fait ». D’après leur dernier recensement, 250 manifestants ont été présentés aux juges ces derniers jours, une centaine sont poursuivis pour « terrorisme, insurrection, hostilité envers la Patrie », une cinquantaine sont encore en garde à vue. « C’est le tribunal militaire qui les poursuit – alors que ce sont tous des civils – en violation de nos textes », regrette le défenseur des droits de l’homme Philippe Nanga. RFI
La justice reproche des faits de « blanchiment de capitaux » à l’historien de 60 ans, qui dénonce des « accusations diffamatoires » destinées à le museler. … La justice marocaine a annoncé, mercredi 7 octobre, l’ouverture d’une enquête sur Maati Monjib, un intellectuel militant connu pour ses positions critiques, suspecté de « blanchiment de capitaux » après des informations sur des « transferts importants d’argent » et des propriétés immobilières suspectes. « La police judiciaire mène l’enquête sur instruction du parquet général », a indiqué dans un communiqué le procureur général du roi auprès du tribunal de première instance de Rabat. Le Monde avec AFP
Quatre centrales syndicales sud-africaines ont entamé mercredi un mouvement de grève générale d’un jour, selon les médias locaux. Le mot d’ordre a été lancé par la puissante COSATU, alliée historique du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir. Les autres centrales sont la Fédération des syndicats sud-africains (FEDUSA), le Conseil national des syndicats (NACTU) et la Fédération des syndicats d’Afrique du Sud (SAFTU). Les syndicats protestent contre la non-application des augmentations de salaires par le gouvernement, ainsi que contre la pauvreté, l’incapacité des pouvoirs publics à mettre fin à la criminalité persistante, les inégalités économiques, la corruption et le chômage, selon le quotidien Business Day. VOA
Ils ont pillé les économies des pauvres : un banquier a été condamné mercredi 7 octobre à dix ans de prison, dans le premier procès de l’un des plus grands scandales de corruption dans l’Afrique du Sud post-apartheid. Créée au plus fort de l’apartheid en 1982 dans le Venda, un ancien bantoustan de l’extrême nord du pays réservé par les autorités blanches aux communautés noires, la VBS Mutual Bank abritait l’argent d’épargnants sud-africains, en majorité des femmes pauvres et noires. En 2018, elle s’est effondrée, les caisses étaient vides : un vaste réseau de corruption avait permis le pillage des économies des plus modestes. Le Monde avec AFP
Seul 1 pays sur 3 est prêt à accueillir en toute sécurité les enfants pour la rentrée scolaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, a annoncé mercredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), qui en appelle les Etats de cette région à accélérer une réouverture sûre des écoles, avec des mesures de protection sanitaires et d’hygiène adéquates. « Nous n’avons pas de temps à perdre. Chaque jour qui passe, des millions d’enfants et de jeunes qui n’ont pas d’opportunités pour accéder en toute sécurité à un enseignement sont privés de leur droit à l’éducation et leur avenir est menacé », a déclaré la Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Marie-Pierre Poirier. Selon ces nouvelles données de l’UNICEF, seuls 7 des 24 pays de la région ont été capables de rouvrir convenablement leurs portes pour la nouvelle année scolaire 2020-2021. ONU Info
Si la crise frappe durement l’est et le sud du continent, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana s’en sortent mieux grâce à leur agriculture, souligne la dernière édition du rapport Africa Pulse. C’est un rapport « Pulse’Africa » en demi-teinte que publie le 8 octobre le bureau de l’économiste en chef pour l’Afrique de la Banque mondiale sous le titre « Tracer un chemin vers la reprise ». Certes, hormis l’Afrique du Sud qui concentre 60 % des cas de Covid-19 recensés en Afrique subsaharienne, celle-ci a échappé au pire et les 24 026 morts comptabilisés dans la région à la date du 3 septembre représentent seulement 2,5 % des décès dus au coronavirus dans le monde. Jeune Afrique