Les leçons de l’Afrique du Sud pour améliorer la redevabilité les dirigeants
Les mécanismes de surveillance à plusieurs niveaux de l’Afrique du Sud offrent un moyen institutionnalisé de demander des comptes aux hauts dirigeants en cas d’allégations de mauvaise conduite. Ils offrent également ’des perspectives sur les moyens de faire respecter l’État de droit dans d’autres pays. … Les multiples niveaux d’enquête et de contrôle de l’exécutif sud-africain, qui ont contribué à sensibiliser le public à d’éventuelles malversations et qui servent à mesurer si les hauts fonctionnaires sont véritablement redevables. Bien qu’incomplets et parfois ténus, ces freins et contrepoids institutionnels donnent une idée de la résilience démocratique de l’Afrique du Sud malgré la domination de l’ANC et offrent une feuille de route aux autres pays africains qui cherchent à renforcer la redevabilité des hauts dirigeants gouvernementaux. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Conflit au Soudan : la guerre continue et les négociations piétinent en Arabie saoudite
Les combats font rage lundi au Soudan et les discussions pour un cessez-le-feu piétinent en Arabie saoudite entre deux belligérants « certains de pouvoir l’emporter » militairement, selon un diplomate. A Khartoum, cinq millions d’habitants vivent pour la quatrième semaine consécutive barricadés chez eux, par peur des balles perdues. Sans eau ni électricité, avec des stocks de nourriture quasiment à sec et de moins en moins d’argent en poche, ils survivent sous une chaleur écrasante grâce à des réseaux de solidarité entre voisins et proches. Ils ne s’informent les uns les autres de leur sort ou de leurs besoins que lorsque le réseau téléphonique ou internet revient, au gré des efforts des compagnies de télécommunications qui peinent à trouver du carburant pour faire tourner les générateurs qui gardent le pays connecté au monde. … De l’autre côté de la mer Rouge, à Jeddah en Arabie saoudite, les deux généraux en guerre pour le pouvoir, le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane et le patron des redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) Mohamed Hamdane Daglo, ont envoyé des émissaires négocier une trêve. RTBF
Soudan : les belligérants négocient le passage de l’aide humanitaire
Des discussions étaient en cours ce dimanche en Arabie saoudite entre des représentants de l’armée et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). De nombreux habitants sont toujours pris au piège dans leurs habitations, avec des réserves de nourriture et d’argent bientôt à sec. Le patron des affaires humanitaires de l’ONU a discuté dimanche 7 mai en Arabie saoudite de l’accès de l’aide au Soudan avec des émissaires de l’armée et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui négocient une trêve après trois semaines de combats meurtriers. Plusieurs « cessez-le-feu » ont été violés dans les secondes suivant leur annonce depuis le début le 15 avril des hostilités au Soudan qui ont déjà fait quelque 700 morts, selon une ONG. L’ONU parle de son côté de 335 000 déplacés et 117 000 réfugiés. Dimanche encore, des combats ont résonné partout dans Khartoum où les habitants survivent, barricadés sans eau ni électricité et avec des réserves de nourriture et d’argent bientôt à sec. France24
Niger : 7 militaires tués dans l’explosion d’une mine dans l’ouest
Sept militaires nigériens ont été tués dimanche par l’explosion de leur véhicule sur une mine dans la région de Tillabéri (ouest), a annoncé la Garde nationale du Niger (GNN). « Un véhicule de la mission d’escorte de ravitaillement hebdomadaire a sauté sur une mine » en fin de matinée, à environ 6 km du village de Samira, dans le département de Gothèye, près de la frontière avec le Burkina Faso, selon un communiqué de la GNN. « Malheureusement on déplore la mort de sept occupants du véhicule », ajoute le texte lu dimanche soir à la télévision publique. Le gouvernement nigérien, soutenu par des forces militaires spéciales de la France, mène depuis février 2022 des actions contre les groupes jihadistes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), dans le cadre d’une opération appelée Niya (Volonté, en langue locale), forte de plus de 2.000 hommes. Sahel-Intelligence
Au Mali, des associations font front commun contre la laïcité dans la Constitution
Une vingtaine d’associations maliennes ont annoncé, samedi 6 mai, s’unir pour obtenir de la junte au pouvoir le retrait du principe de laïcité de l’Etat dans le projet de Constitution soumis à référendum le 18 juin. Ces associations, religieuses, culturelles ou politiques, ont pressé le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, de lancer des consultations en vue d’un tel retrait, faute de quoi elles feront campagne pour le non, disent-elles dans une déclaration transmise à l’AFP au lendemain de l’annonce de la tenue du référendum le 18 juin. La commission chargée de finaliser le projet de Constitution aurait pu libérer le Mali « du joug idéologique hérité de la France », mais a « manqué de courage », disent-elles : « La laïcité, malgré ces conséquences dévastatrices sur notre pays depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, a été maintenue et définie comme ne s’opposant pas aux croyances. Une hyène reste une hyène que (ce) soit à Paris ou à Bamako », proclament-elles. Le Monde
Le chef de l’ONU exhorte les groupes armés dans la région des Grands Lacs à déposer les armes
Le Secrétaire général de l’ONU a appelé samedi les groupes armés qui sévissent dans la région des Grands Lacs, notamment dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), à déposer les armes, lors d’un sommet du mécanisme régional de suivi de l’accord de paix signé il y a dix ans à Addis-Abeba. « La signature – il y a maintenant dix ans – de l’Accord-cadre a suscité beaucoup d’espoirs. Elle a marqué un tournant, lors duquel les pays de la région ont pris des engagements concrets afin de mettre fin aux cycles récurrents de violence – notamment dans l’est de la RDC – et de construire une paix et une sécurité durables », a déclaré le chef de l’ONU, António Guterres, lors du 11ème sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, organisé à Bujumbura, la capitale du Burundi. Il a félicité les pays signataires ainsi que les institutions garantes pour le travail accompli pour mettre en œuvre l’Accord-cadre mais a regretté que « la crise actuelle souligne tout le chemin qu’il reste à parcourir ». ONU Info
SADC : la crise en RDC au cœur du sommet de la troïka défense et sécurité en Namibie
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et le rôle de la SADC dans l’appui à apporter à ce pays sont au cœur du sommet de cette organisation régionale, ouvert ce lundi 8 mai à Windhoek (Namibie). Ce sommet réuni la troïka sécuritaire de la Communauté des états de l’Afrique australe (SADC), affirme une source de la présidence de la RDC. Elle comprend l’organe politique, défense et sécurité de la SADC ainsi que les deux pays contributeurs de troupes dans la brigade d’intervention de la MONUSCO. Le chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi, président en exercice de la SADC, est arrivé dimanche dans la soirée à Namibie pour prendre part à ce sommet extraordinaire. … Cette réunion devra aboutir à une déclaration allant dans le sens de jeter les fondements de la paix et de la stabilité en RDC, conformément à la mission de la troïka de la SADC, affirment les sources de la présidence congolaise. Radio Okapi
Sénégal : pour Macky Sall, la tentation du troisième mandat
A moins de dix mois de l’élection présidentielle, le parti du chef de l’Etat prépare sa candidature. L’opposition refuse cette perspective. Le président Macky Sall ne dit mot sur ses intentions. Mais, depuis quelques semaines, ses proches s’en chargent à loisir. Dans de nombreuses villes du pays, des meetings prônant la candidature du chef de l’Etat à un troisième mandat sont organisés. En grande pompe, les militants du parti présidentiel Alliance pour la République (APR) réclament l’investiture de leur leader à l’élection présidentielle du 25 février 2024. « Nous ne voyons pas qui d’autre pourrait se présenter », argumente Moussa Sow, représentant de la jeunesse de l’APR, à l’origine de ces meetings. … Macky Sall lui-même a fait preuve d’inconstance. Au moment de la révision constitutionnelle, il avait déclaré qu’il ne pourrait plus être candidat s’il était réélu. Dans un livre publié à la veille du scrutin présidentiel de 2019, il affirmait même briguer son « deuxième et dernier mandat », en en faisant un argument de campagne. Depuis, son discours a changé. Le Monde
Cameroun: près de 3 millions de personnes sont en «insécurité alimentaire aiguë»
Au Cameroun, 11 % de la population est en ce moment en situation « d’insécurité alimentaire aiguë ». Cela correspond à trois millions de Camerounais. Les chiffres ont été présentés par le ministère de l’Agriculture cette semaine. Les trois régions les plus touchées sont l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Quand on parle d’insécurité alimentaire aiguë, il s’agit de familles qui pour s’acheter à manger doivent mettre en place des stratégies dont les conséquences seront durables. Comme, vendre leurs biens, prendre un travail supplémentaire ou renoncer à envoyer un enfant à l’école. Sur les 3 millions de Camerounais concernés par ces difficultés, 335 000 sont considérés comme étant en phase d’urgence. Ils ne mangent plus suffisamment au quotidien, sont en état de malnutrition avec un impact néfaste pour leur santé. RFI
Cameroun : meurtre d’un journaliste à Bamenda
Au Cameroun, un journaliste a été tué, dimanche soir à Bamenda. Il s’agit au moins du troisième meurtre d’un professionnel des médias dans le pays cette année. Anye Nde Nsoh, chef du bureau de l’hebdomadaire « The Advocate » pour les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, se trouvait dans un pub du quartier de Ntarikon à Bamenda lorsque des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur lui, a déclaré sa collègue Melanie Ndefru, qui se trouvait à proximité du lieu de l’attaque. Au début de l’année, un présentateur de radio et un journaliste ont été tués dans deux attaques distinctes à Yaoundé, la capitale, ou dans ses environs. L’Association camerounaise des journalistes anglophones (CAMASEJ) a demandé l’ouverture d’une enquête. AfricaNews/AFP
L’armée nigériane retrouve deux « filles de Chibok » neuf ans après
L’armée nigériane a annoncé avoir retrouvé deux des écolières enlevées par les jihadistes de Boko Haram en 2014, portant à 14 le nombre de jeunes filles retrouvées ces dernières années. Elles faisaient partie des 276 écolières âgées de 12 à 17 ans enlevées en 2014 de leur pensionnat de Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Cette affaire avait provoquée une campagne mondiale baptisée #BringBackOurGirls (« #RamenerNosFilles »). Sur les 276 écolières, 57 d’entre elles avaient réussi à prendre la fuite et 80 autres avaient été échangées contre des responsables de Boko Haram dans le cadre de négociations avec les autorités. Par la suite, d’autres filles ont été retrouvées la plupart avec des enfants de combattants de Boko Haram, mais 96 sont encore portées disparues. Jeudi, des officiers nigérians ont présenté Hauwa Maltha et Esther Marcus à la presse à Maïduguri la capitale régionale. Les deux jeunes femmes ont été secourues le 21 avril. VOA
Togo: fin d’un recensement chaotique à Lomé en vue des élections législatives et régionales
Prévu jusqu’à samedi, la Commission électorale nationale indépendante a dû proroger le recensement à Lomé jusqu’à ce lundi. Les opérations se dérouleront ensuite dans d’autres zones du pays jusqu’au 3 juin. RFI a fait le tour de quelques centres de recensement, dimanche, dans les quartiers périphériques à l’est de la capitale. Les centres de recensement ne désemplissent pas. Il est 12h50 en ce dimanche, à l’école primaire publique d’Adakpamé où des centaines de personnes attendent, excédées par le désordre ambiant, rapporte notre correspondant à Lomé, Peter Dogbé. Les bousculades dans les files d’attente sont fréquentes, confie un responsable des opérations. « Il y a tellement de monde qui continue d’arriver. Quand le soleil brûle, tout le monde se met à l’abri sous les arbres. Dès qu’il y a plus d’ombre, entre 14h et 15h, les gens rejoignent les files d’attente. Mais il y a des bousculades. Je pense que ce ne sera pas fini ce soir. Nous n’en sommes qu’à la moitié du recensement. » RFI