Abdelmalek Droukdel aurait pu périr cent fois dans le maquis algérien, entre les hauteurs forestières impénétrables de l’Akfadou, en Kabylie, où il s’était établi près d’une décennie à partir du début des années 2000, et les monts de Tebessa, à la frontière tunisienne. C’est de là, en Algérie, que, depuis plus d’un quart de siècle, il avait gravi tous les échelons du djihadisme régional. Il est mort finalement bien plus au sud, dans le nord du Mali, pays devenu depuis le principal théâtre de cette guerre qu’il menait au nom d’Al-Qaida. L’émir d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a été tué, mercredi 3 juin, par les forces armées françaises, a annoncé, vendredi soir 5 juin, la ministre des armées, Florence Parly. « Un succès majeur », selon elle. Le Monde
Une attaque contre le village de Binedema, dans le centre du Mali, a fait plusieurs morts, les victimes appartenant principalement à la communauté peule. Un élu local a indiqué que les assaillants étaient « habillés en tenue de l’armée malienne ». Vingt-six personnes ont été tuées, vendredi 6 juin, dans une attaque contre le village de Binedema, dans le centre du Mali, en proie à des violences jihadistes et intercommunautaires, selon une association et deux responsables locaux. Les habitants du village, situé dans la région de Mopti, appartiennent principalement à la communauté peule, a précisé Aly Barry, de l’association peule, qui a fait état de 26 morts. Ce bilan a été confirmé par deux responsables locaux. France24 avec AFP
Les forces gouvernementales ont lancé samedi 6 juin une opération pour reprendre la ville de Syrte, le jour où le chef des troupes rivales, Khalifa Haftar, s’est dit favorable à un cessez-le-feu à partir de lundi 8 juin. Située sur la côte, à 450 km à l’est de la capitale, Tripoli, la ville est un verrou stratégique entre l’est et l’ouest du pays, plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011. … Dans le même temps, une « initiative du Caire » appelle au « respect des efforts internationaux et propose un cessez-le-feu à partir de 6 heures locales, le lundi 8 juin 2020 », a annoncé samedi le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, lors d’une conférence de presse. Le Monde avec AFP
Les récents combats en Libye entre les forces du maréchal Haftar et celles du gouvernement d’union (GNA) ont poussé plus de 16 000 Libyens à fuir leur lieu de résidence, selon la mission des Nations unies dans le pays. Plus de 16 000 Libyens ont été déplacés lors des derniers combats qui ont vu les forces du gouvernement d’union (GNA) reprendre le contrôle de tout l’ouest du pays aux dépends des forces du maréchal Haftar, a indiqué dimanche 7 juin la mission des Nations unies (Manul). « La Manul reste préoccupée par le souffrance infligée à la population civile avec le cycle continu de violences », est-il écrit dans un communiqué. France24 avec AFP
Les Maliens sont descendus par milliers sur la place de l’indépendance au centre de Bamako, ce vendredi 5 juin. Au son des sifflets, des vuvuzelas et d’une fanfare, les manifestants ont repris en chœur les slogans scandés par un speaker perché sur une estrade : « IBK démission ! IBK dégage ! ». Cette injonction, adressée au président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a été formulée à l’initiative d’une nouvelle coalition qui regroupe un large pan de l’opposition politique du pays, de l’influent imam Mahmoud Dicko et son mouvement religieux le CMAS, au militant anticorruption Clément Dembélé porté par le mouvement de la société civile Espoir Mali Koura (EMK), en passant par le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD). Le Monde
Partis et associations politiques, ainsi qu’organisations de la société civile se sont réunis vendredi autour de l’influent imam Mahmoud Dicko pour demander la démission du président malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), et dénoncer la mauvaise gouvernance. Depuis, les organisateurs de la manifestation ont décidé de mettre sous pression le gouvernement, tout en acceptant le dialogue. Dans un communiqué dont le ton est plutôt à l’apaisement, le gouvernement malien affirme qu’il renouvelle son offre de dialogue au collectif d’associations et de partis politiques ayant manifesté vendredi 5 juin. Il assure également les populations qu’il restera « attentif à la satisfaction de leurs préoccupations légitimes ». RFI
Un des principaux groupes armés centrafricains a annoncé vendredi soir qu’il suspendait sa participation à l’accord de paix signé en février 2019 avec le gouvernement et 13 autres mouvements rebelles. « Le mouvement 3R (Réclamation et Réhabilitation) décide de la suspension de toute sa participation aux organes de mise en oeuvre » de l’accord de paix, déclare le chef du groupe, Sidiki Abbas, dans un communiqué. Il demande également à ses hommes de « répliquer avec la dernière force en cas d’attaque contre ses bases » par les forces gouvernementales. Toutefois, le mouvement 3R « réaffirme son engagement irréversible dans le processus de mise en oeuvre » de l’accord de paix « si les menaces, les provocations cessent », affirme-t-il. Jeune Afrique avec AFP
La Cour constitutionnelle de la République centrafricaine (RCA) a rejeté vendredi le projet de modification de la Constitution qui aurait permis au président Faustin-Archange Touadera de rester au pouvoir si une élection en décembre est retardée à cause du nouveau coronavirus. « Les élections maintenues selon le calendrier de l’ANE », a écrit sur Twitter le journaliste Fridolin Ngoulou, l’une des premières personnes à annoncer la nouvelle. Les changements rejetés par la plus haute instance judiciaire du pays auraient permis au président Touadera et aux législateurs de prolonger leur mandat jusqu’à une date future. Reuters/VOA
Au Cameroun, les défenseurs des droits humains veulent profiter de la vague de contestation qui a suivi l’annonce de la mort du journaliste Samuel Wazizi lors de sa détention par des militaires, pour dénoncer l’impunité. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) lance ce lundi une campagne en ligne, associant les organisations des autres pays d’Afrique centrale et demandant le soutien des organes des Nations unies, de l’Union africaine et des diplomates étrangers. Parmi les cas cités : des exécutions sommaires dans un village du nord en juillet 2018, la disparition le mois suivant de Franklin Mowha, membre du Redhac à Kumba, ou encore le massacre de Ngarbuh le 14 février 2020. RFI
La Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) dénonce et condamne sans réserve les violences répétées des forces de sécurité contre les civils dans le pays. Opposants et militants de la société civile évoquent de nombreux blessés dont plusieurs dans un état grave, ainsi que des dizaines de civils toujours emprisonnés ce dimanche, au lendemain de manifestations violemment dispersées par la police. Selon une source proche du pouvoir, la police serait intervenue pour mettre fin à des dégradations et parle d’un seul blessé. Seules les personnes ayant commis des faits graves seront gardées en prison, les autres relâchées, dit cette source. RFI
Le général Evariste Ndayishimiye, 52 ans, a face à lui une tâche importante au regard de l’urgence de reconstruire le Burundi. Un pays exsangue, isolé et secoué, depuis avril 2015, par une crise politique. « Beaucoup de Burundais espèrent que le nouveau président, même s’il est du CNDD-FDD, va renouer avec les partenaires extérieurs et faire une ouverture diplomatique dans leur direction », explique Thierry Vircoulon, coordonnateur de l’Observatoire de l’Afrique australe et centrale à l’IFRI, l’Institut français des relations internationales. DW
La décision a été prise par la Cour d’appel de Ntahangwa ce vendredi 5 juin après plus de sept mois de détention. Leur condamnation à deux ans et demi de prison est donc maintenue. Les quatre journalistes du groupe de presse Iwacu avaient été arrêtés le 22 octobre 2019 dans la province Bubanza à l’ouest du Burundi. Ils s’y étaient rendus pour couvrir les affrontements entre l’armée burundaise et les mouvements rebelles dans cette région. Arrêtés et inculpés pour tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, ils ont été condamnés le 30 janvier 2020 par le Tribunal de grande instance de Bubanza à une peine de deux ans et six mois de prison ferme, ainsi qu’à une amende d’un million de francs burundais chacun. DW
L’organisation non-gouvernementale Médecins sans frontières (MSF) a annoncé vendredi avoir été « contrainte de suspendre » ses activités dans le nord du Mozambique, à la suite de l’attaque d’une ville par des groupes islamistes armés. Le 28 mai au matin, ces groupes ont « mis le feu à des maisons, des magasins, des écoles, des édifices religieux et des bâtiments gouvernementaux » à Macomia, dans la province du Cabo Delgado, a détaillé MSF dans un communiqué. Le centre de santé où l’organisation opérait a été « sérieusement endommagé », a précisé l’ONG. Les 27 employés de MSF à Macomia « se sont cachés dans la brousse pendant deux jours », a ajouté MSF, précisant qu’aucun d’entre eux n’avait été blessé. AFP
L’ex-président tchadien Hissène Habré, condamné à perpétuité par une juridiction africaine à Dakar pour crimes contre l’humanité, va regagner dimanche sa prison, après deux mois de sortie accordés en raison du coronavirus, a indiqué un responsable du ministère de la Justice. L’ancien dirigeant tchadien (1982-1990), 78 ans, a bénéficié le 7 avril d’une sortie de prison de 60 jours accordée par la justice sénégalaise et a rejoint le même jour une de ses maisons à Dakar. Belga
La République démocratique du Congo marque les 20 ans de sa « Guerre des six jours », des combats à l’arme lourde à Kisangani entre les armées de deux pays voisins, l’Ouganda et le Rwanda, avec des centaines de victimes parmi les civils congolais pris en otage. En l’absence de commémorations officielles quasi inexistantes, seuls un documentaire sélectionné à Cannes et quelques timides demandes de réparation tentent de sauver de l’oubli cet épisode emblématique des deux guerres du Congo (1998-2003). Juin 2000. La RDC, et son sous-sol parmi les plus riches du monde, sont le champ de bataille d’un conflit qui va mobiliser huit à neuf pays africains. AFP
Le pont aérien humanitaire de l’Union européenne vers l’Afrique a vu ce dimanche décoller de Bruxelles un avion emportant des tonnes de matériel d’aide humanitaire et de personnels des ONG à destination de Kinshasa. La RDC est le troisième pays à être relié par le pont aérien humanitaire de l’UE après la République centrafricaine et Sao Tomé-et-Principe. Ce pont aérien humanitaire lancé début mai vient compléter l’aide allouée par l’Union européenne (3,25 milliards d’euros) au continent africain dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. RFI
C’est le 15 novembre 1896 que Charles N’Tchoréré naît au Gabon, à l’époque une colonie française de l’Afrique-Équatoriale française (AEF). Son parcours de vie s’achèvera au champ d’honneur le 7 juin 1940 à Airaines du fait d’un acte anti-militaire d’un soldat de la division de panzers de Rommel qui ne supportait pas de voir ce capitaine noir de l’armée française revendiquer un traitement d’officier alors que sa compagnie se rendait faute de munitions. D’ailleurs, tuer Charles N’Tchoréré n’aura pas suffi. Un char allemand lui roulera dessus pour le broyer. Qu’importe, son honneur était sauf et c’est bien là l’essentiel. En ces temps de commémoration du Débarquement de Normandie, prélude à des victoires décisives contre toutes les barbaries dont le racisme actuellement au coeur de l’actualité, il convient de réveiller la mémoire d’un homme qui a fait son devoir et tenu à défendre son honneur de soldat jusqu’au bout. Le Point