Revue de Presse du 8 juillet 2022

Afrique de l’Ouest : l’ONU juge nécessaire une gouvernance démocratique pour lutter efficacement contre l’insécurité
Dans un exposé devant les membres du Conseil de sécurité, M. Annadif a noté que la région « continue d’évoluer à des rythmes différents : d’un côté, des citoyens qui exercent librement leur droit de vote pour choisir leurs dirigeants, et de l’autre côté, des militaires qui cherchent à dominer l’espace politique ». « Des dialogues nationaux sont en cours dans beaucoup de pays pour consolider la gouvernance démocratique, au moment même où, dans de grandes parties du Sahel, des hommes et des femmes fuient pour leur sécurité, et pour assurer l’éducation de leurs enfants », a-t-il ajouté. L’envoyé de l’ONU, qui est le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), a noté que le changement climatique amplifie et exacerbe les conflits existants, dans un environnement déjà vulnérable à d’autres chocs. « Il n’est plus un secret pour personne que dans de nombreuses régions du Sahel en particulier, des groupes extrémistes et criminels exploitent ces faiblesses exacerbées par des structures étatiques souvent inadéquates. Leurs promesses d’être des pourvoyeurs de protection et de justice sociale trouvent souvent un terrain fertile parmi les populations vulnérables », a-t-il dit. ONU Info

Les femmes en politique, un rempart contre les tripatouillages constitutionnels en Afrique?
Faut-il encourager la participation des femmes en politique pour renforcer la démocratie sur le continent? C’est l’une des hypothèses qui a été discutée jeudi lors de la deuxième journée du sommet pour le constitutionnalisme et la consolidation de la démocratie en Afrique. Ce sommet réunit depuis mercredi à Gaborone, la capitale du Botswana, d’anciens chefs d’Etat, des dirigeants en exercice et des acteurs de la société civile. Et pour des participants, les femmes en politique serait le meilleur rempart contre les tripatouillages constitutionnels. RFI

L’ONU dit avoir besoin du « soutien » des autorités maliennes
La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a besoin du « soutien » et de la « coopération » des autorités militaires pour accomplir son mandat, a plaidé jeudi son chef El-Ghassim Wane quelques jours après son renouvellement. « Notre travail au Mali ne peut être mené à bien qu’avec le soutien et la coopération des autorités maliennes », a dit jeudi M. Wane en conférence de presse à Bamako, appelant à un « dialogue constant » pour surmonter des « incompréhensions ». Le mandat de la Minusma, présente au Mali depuis 2013 avec environ 13.000 soldats, a été renouvelé pour un an le 29 juin, mais avec une « opposition ferme » du Mali à la liberté de mouvement des Casques bleus pour des investigations liées aux droits de l’homme. Des soldats français de l’opération Barkhane sur la base militaire française de Tombouctou, au Mali, le 5 décembre 2021. Son ambassadeur à l’ONU Issa Konfourou avait notamment déclaré que Bamako « n’entend pas exécuter » les dispositions du mandat liées à la libre-circulation des Casques bleus pour des investigations sans feu vert préalable. « Les mouvements de la Minusma ne (pourront) se faire qu’avec l’accord des autorités » maliennes, avait-il dit. Cette entrave dans la liberté de mouvements date de janvier, disent des diplomates, période qui a coïncidé avec le déploiement au Mali de paramilitaires de la société privée russe Wagner. AFP

« L’horlogerie fine » du retrait de l’opération « Barkhane » du Mali
Depuis l’annonce du retrait officiel du Mali, faite par le président de la République, le 17 février, et malgré le déclenchement de la guerre en Ukraine, sept jours plus tard, l’armée française demeure très accaparée par la manœuvre logistique que représente la transformation du dispositif au Sahel. Alors que le départ du dernier soldat français du Mali est toujours planifié pour la fin de l’été, le rapatriement complet des tonnes de matériels de l’opération « Barkhane » représente un effort qui pourrait s’échelonner jusqu’au premier trimestre 2023. « C’est de l’horlogerie fine », ont observé, mardi 5 juillet, des sources militaires détaillant l’ampleur de cette manœuvre. En six mois, plus de 50 % du matériel employé par « Barkhane », ces dernières années, a été sorti du Mali. Soit plus de 3 300 parmi les quelque 5 700 conteneurs d’une taille de 20 pieds que les armées estiment devoir rapatrier en France au total. Ce volume est issu des cinq bases déjà rendues par la France aux forces armées maliennes depuis octobre 2021. Soit Kidal, Tessalit, Tombouctou, qui ont été évacuées fin 2021, Gossi, en avril, et Ménaka, le 13 juin. Il reste cependant près de 2 500 conteneurs à évacuer du Mali. En particulier tous les équipements dont la France dispose sur sa base de Gao, dans l’est du pays. Une emprise qui était devenue la plus grande base française d’Afrique, en matière d’effectifs. « A Gao, c’est une véritable ville que l’on est en train de démonter », commente un officier. L’emprise de Gao représente à elle seule l’équivalent de 3 100 conteneurs, tandis que toutes les bases évacuées jusqu’à présent constituent de 100 à 800 conteneurs chacune. Le Monde

Jihadisme au Sahel : l’inexorable descente vers le Golfe de Guinée
Après le Mali et le Burkina Faso, les jihadistes tentent depuis plusieurs mois d’étendre leur zone d’action. Côte d’Ivoire, Bénin et Togo sont désormais confrontés à des incursions de plus en plus régulières. Le soleil est à peine levé, en ce 26 juin, quand le commissariat béninois de Dassari est assailli par des hommes armés. Deux policiers sont tués, un autre grièvement blessé. Située à 20 km de la frontière burkinabè à la lisière du parc national de la Pendjari, la commune n’a pas été la cible d’un acte isolé. Depuis 2022, plus d’une vingtaine d’attaques terroristes ont été recensées au Bénin. Dix jours plus tôt, à 30 kilomètres de là, c’est au Togo que les jihadistes ont frappé, dans la région des savanes où les forces armées ont repoussé un assaut similaire, un mois seulement après la première attaque jihadiste meurtrière que le pays a subie, lors de laquelle 8 soldats ont été tués. Plus à l’ouest, la Côte d’Ivoire, qui avait déjà été frappée durement en 2016 par les attentats de Grand-Bassam, tente depuis un an de repousser les hommes de la katiba Hamza, venus du Burkina Faso et déjà bien infiltrés dans la région du parc de la Comoé. Jeune Afrique

Au Bénin, le silence des autorités face à la percée djihadiste
Le gouvernement opte pour une communication a minima face à la crise sécuritaire dans le nord du pays, pour éviter la panique et protéger les intérêts économiques. … Au fond de la cafétéria en tôle bleue où il a ses habitudes, le visage de Bachirou Touré s’assombrit. Sur une chaise en rotin enfoncée dans la terre, le président de la communauté peule de Tanguiéta met en garde : « Si vous devez rentrer à Natitingou, partez maintenant. La nuit, c’est vraiment dangereux. » Il n’est que 17 h 30, le soleil amorce à peine sa descente et moins d’une heure de route sépare ces deux villes du nord-ouest du Bénin. Mais le danger guette dans cette région frontalière avec le Burkina Faso, où la sécurité ne cesse de se dégrader. Depuis le 30 novembre 2021, une vingtaine d’attaques attribuées à des groupes djihadistes ont frappé le Bénin. Le 26 juin, des hommes armés ont ouvert le feu devant un commissariat de Matéri (nord-ouest). Au cours de cette attaque qui n’a pas été revendiquée, deux policiers ont été tués selon l’état-major des armées. Le Monde

Pluie de critiques autour du retour de l’ex-président burkinabè Compaoré
Plusieurs voix s’élevaient au Burkina Faso pour s’opposer au retour de l’ancien président Blaise Compaoré, arrivé à Ouagadougou jeudi après huit ans d’exil, et dénoncer « l’impunité », quelques mois après sa condamnation à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara. Blaise Compaoré, chassé du pouvoir et poussé à l’exil à Abidjan par une insurrection populaire en octobre 2014, est en visite pour quelques jours au Burkina Faso, à l’invitation de l’actuel président, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Au pouvoir depuis un putsch le 24 janvier, M. Damiba a souhaité réunir tous les anciens présidents du pays encore en vie afin d' »accélérer la réconciliation nationale » et trouver une solution pour endiguer la violence jihadiste qui frappe le Burkina depuis 2015. Mais ce retour a suscité de nombreuses critiques, notamment concernant la condamnation par contumace, le 6 avril dernier de M. Compaoré pour son rôle dans l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors d’un coup d’Etat qui l’avait porté au pouvoir en 1987. « Dans le cadre de cette affaire judiciaire, un mandat d’arrêt international a été lancé contre ce dernier qui n’a jamais daigné se présenter devant la justice. Le tribunal avait réaffirmé ce mandat d’arrêt et en vertu de cette condamnation, le Président Blaise Compaoré devrait être immédiatement arrêté et conduit » en prison, a ainsi estimé le Front patriotique qui regroupe une vingtaine d’organisations et de partis politiques. AFP

RDC-Rwanda : quelle réussite pour la nouvelle feuille de route ?
Paul Kagame et Félix Tshisekedi se sont retrouvés ce 06 juillet à Luanda sous les auspices du président angolais, Joao Lourenço, désigné médiateur par l’Union africaine, avec pour objectif d’aider à restaurer la confiance entre les deux pays voisins. A l’issue de cette rencontre, il a été décidé la mise en place d’une feuille de route censée permettre la désescalade et faciliter la normalisation des relations entre Kinshasa et Kigali. Cette feuille de route prévoit la cessation immédiate des hostilités, ainsi que le retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions en RDC. Mais moins de 24h après cette annonce, le M23 a déclaré que le cessez-le-feu annoncé à Luanda ne l’engage pas. De même, des affrontements violents opposant les forces armées de RDC (les FARDC) au M23 ont repris. DW

Au Soudan, un « Conseil révolutionnaire » pour chapeauter les sit-in contre la junte militaire
Les groupes prodémocratie au Soudan ont annoncé, jeudi 7 juillet, former un « Conseil révolutionnaire » contre le général Abdel Fattah Al-Bourhane, refusant son offre de gouvernement civil, alors que les manifestants maintiennent leurs sit-in pour réclamer le départ du chef militaire. Ce Conseil « va regrouper les forces révolutionnaires sous les ordres d’une direction unifiée », a expliqué Manal Siam, l’une des coordinatrices de cette coalition. Il devrait compter « 100 membres, pour moitié des représentants des comités de résistance » – les groupes de quartier qui organisent les manifestations – et pour l’autre moitié des représentants de partis, de syndicats, de mouvements rebelles ayant refusé la paix avec le régime militaire, ainsi que des proches de manifestants tués dans la répression, a ajouté Mohammed Al-Jili, un autre coordinateur. … Ce jour-là, le chef des putschistes a proposé de laisser les civils former un gouvernement – mais a annoncé que les militaires continueraient à jouer un rôle dans la politique soudanaise via un Conseil suprême des forces armées. En l’absence de détails sur son rôle exact, les civils estiment que c’est une « tactique » pour garder la haute main sur le pays. Le Monde avec AFP

En Tunisie, plusieurs partis appellent au boycott du référendum constitutionnel voulu par le président Saïed
Le parti d’inspiration islamiste tunisien Ennahda a appelé ses partisans, jeudi 7 juillet, à boycotter le vote du 25 juillet sur un référendum qui amende fortement la Constitution, dénonçant « la construction d’un régime autoritaire ». « Nous appelons au boycott du référendum », qui « n’est pas dans l’intérêt des Tunisiens », a déclaré le porte-parole du mouvement, Imed Khemeri, lors d’une conférence de presse à Tunis. A ses yeux, le projet de réforme de la Constitution « légitime la construction d’un régime autoritaire et tyrannique ». Il dénonce aussi un document « fait sur mesure », qui « ne provient pas du peuple ni n’est le fruit d’une concertation nationale ». Le président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé depuis un an les pleins pouvoirs en Tunisie, a présenté début juillet un projet de Constitution qui instaure un régime présidentiel et accorde de larges pouvoirs au chef d’Etat, sans véritables garde-fous. Le projet marque une rupture radicale avec le système plutôt parlementaire en place depuis 2014, source de conflits récurrents entre les branches exécutive et législative. Le Monde avec AFP

Guinée: trois cadres du FNDC entendus par le juge et écroués à la prison de Conakry
Présenté devant un juge d’instruction au tribunal de Dixinn dans la proche banlieue de Conakry, le trio Foniké Mengué, Billo Bah et Djani Alfa a été immédiatement placé sous mandat de dépôt et écroué à la prison civile de Conakry. L’arrestation mardi dernier de ces trois activistes de la société civile a soulevé une vague d’indignations au sein de la classe politique et des forces vives. « On a été assez outrés de voir qu’en Guinée, on a encore des arguments pour valider, quelque part, les coups qu’ils ont reçu, les actes de tortures qu’ils ont subi en nous disant que c’est un refus d’obtempérer, s’indigne Me Halimatou Camara, avocate, membre du collectif des avocats de la défense. Soit on est dans une république où on respecte les droits de l’homme, les droits humains ou alors on est dans une grosse jungle et il faut regarder la vérité en face ». L’arrestation brutale des trois responsables du FNDC a jeté spontanément des milliers de jeunes gens dans les rues de la capitale. Ils ont érigé des barricades, brûlé des pneus et ont violemment affronté les forces de l’ordre. Le procès en flagrant délit est attendu ce vendredi où les avocats espèrent une libération. RFI

Immigration : des responsables de l’UE et espagnol à Rabat après le drame de Melilla
Des responsables européen et espagnol ont rencontré vendredi à Rabat le ministre marocain de l’Intérieur après le drame de Melilla. La Commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson et le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska ont été reçus en fin de matinée par le ministre Abdelouafi Laftit, selon des sources officielles. Cette visite éclair survient à la suite de la tentative de passage en force de quelque 2000 migrants en situation irrégulière, en majorité des Soudanais, le 24 juin à Melilla à partir du territoire marocain. La tentative a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines, « au moins 37 », selon des ONG, ainsi que des dizaines de blessés (140 dans les rangs des policiers marocains). Ce bilan humain est le plus lourd jamais enregistré aux frontières entre le Maroc et Ceuta et Melilla, les seules frontières de l’UE sur le continent africain. Il a déclenché l’indignation internationale, et l’ONU comme l’Union africaine (UA) ont dénoncé « un usage excessif de la force » et réclamé l’ouverture d’une enquête immédiate, appels soutenus par l’UE. Deux enquêtes sont déjà en cours en Espagne. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a promis une « collaboration totale » de son gouvernement avec les enquêtes et fustigé « les mafias qui se livrent au trafic d’êtres humains ». Au Maroc, une mission d’information a été lancée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), un organisme officiel, et 65 migrants sont poursuivis devant la justice, notamment pour « entrée illégale sur le sol marocain ». Belga

Le président somalien achève une visite de trois jours en Turquie
L’aide internationale commence à parvenir en Somalie, frappée par une sécheresse sans précédent et la famine. L’Union européenne a annoncé mercredi le lancement, jusqu’à dimanche, d’un pont aérien pour apporter de l’aide aux zones les plus reculées. Et le nouveau chef de l’État a achevé une visite officielle très médiatisée de trois jours dans l’un des pays les plus en pointe dans le soutien à son pays : la Turquie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait les choses en grand pour accueillir son homologue somalien. Il lui a offert entre autres un passage en revue de sa garde d’honneur, une visite aux 6 000 soldats somaliens entraînés par la Turquie, un tapis bleu aux couleurs de la Somalie pour entrer dans son palais présidentiel, et tout cela devant les caméras de la télévision publique. Mais il a aussi fait une annonce : un effort diplomatique turc pour faire débloquer par la Russie et faire transporter du blé ukrainien, dont Mogadiscio se porterait acquéreur. RFI

Privés d’électricité, les Sud-Africains passent l’hiver dans le noir
Impossible d’allumer le chauffage, de faire à manger ou de charger son téléphone. Les Sud-Africains passent leurs soirées d’hiver dans une obscurité d’un autre âge, en raison des coupures de courant qui les accablent ces dernières semaines. Et ce n’est pas près de s’arranger. « Il n’y a pas de vie sans électricité », souffle Rebecca Bheki-Mogotho, employée administrative. « On se croirait revenus au temps de l’apartheid, entre bougies et poêles à paraffine », précise Rebecca Bheki-Mogotho, administratrice de la ville de Johannesburg. Beaucoup, comme elle, comparent les privations d’électricité récentes, plusieurs fois par jour et plusieurs heures chaque fois, au régime honni sous lequel la très grande majorité noire du pays n’avait pas accès aux services de base. Les délestages se sont intensifiés fin juin en raison de grèves qui ont entravé le fonctionnement et l’entretien des centrales. Si ce sont les plus drastiques depuis fin 2019, le phénomène n’est pas nouveau et les experts en énergie recommandent la patience. AfricaNews avec AFP

Côte d’Ivoire : dix-neuf morts dans les inondations en juin
Dix-neuf personnes sont mortes au mois de juin en Côte d’Ivoire, après plusieurs épisodes de fortes précipitations qui se sont notamment abattues sur Abidjan, la capitale économique, touchée par une intense saison des pluies, a indiqué la présidence jeudi 7 juin. Un communiqué publié à l’issue d’un conseil national de sécurité déplore « un bilan tragique » avec « 19 décès, 5 blessés ainsi que des inondations et de nombreux dégâts matériels, dans plusieurs quartiers du Grand Abidjan ». Deux nuits de pluies diluviennes ont notamment touché Abidjan, les 16 et 22 juin, provoquant inondations et glissements de terrain meurtriers. Le président ivoirien Alassane Ouattara, « après avoir relevé que la Côte d’Ivoire, à l’instar de plusieurs pays dans le monde, est sujette aux conséquences néfastes des changements climatiques, a vivement exhorté les populations à libérer les zones à risque », poursuit le communiqué. Le Monde avec AFP

Quinze mois de captivité au Mali pour le journaliste français Olivier Dubois
Cela fait 15 mois qu’Olivier Dubois est en détention. Le journaliste français a été enlevé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, alors qu’il était en reportage. Depuis, notre confrère, qui travaille notamment pour Libération, Jeune Afrique ou encore Le Point, est apparu dans deux vidéos, dans lesquelles il confirme être l’otage du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. RFI