Au moins dix personnes dans la région du Centre Nord ont été tuées par des hommes armés, ce lundi, dans une double attaque. Le maire de la localité est mort dans une première attaque et des soldats venus en renfort sont ensuite tombés dans une embuscade. C’est le deuxième maire qui perd la vie dans des attaques attribuées à des groupes terroristes au Burkina Faso, après l’assassinat du maire de la commune de Djibo, en novembre 2019. Escorté par des volontaires pour la défense de la patrie, le maire de la commune de Pensa est tombé dans une embuscade sur l’axe routier Pensa/Barsalogho. « Il revenait de sa commune et se rendait dans la ville de Kaya », explique une autorité administrative. RFI
Human Rights Watch (HRW) a dénoncé, mercredi 8 juillet, des exécutions extrajudiciaires de 180 personnes ces derniers mois à Djibo, dans le nord du Burkina Faso, impliquant des forces armées burkinabées. « Des fosses communes contenant au moins 180 corps ont été découvertes au cours des derniers mois, et les preuves disponibles suggèrent l’implication des forces de sécurité gouvernementales dans des exécutions extrajudiciaires de masse », indique l’organisation de défense des droits humains dans un rapport établi sur la base de témoignages d’habitants. Selon ces derniers, les morts, tous des hommes, avaient été abandonnés par groupes de trois à vingt le long des routes principales, sous des ponts, ainsi que dans des champs et des terrains vagues. Le Monde avec AFP
Les violences communautaires qui ont secoué l’Ethiopie la semaine dernière après le meurtre d’un populaire chanteur appartenant à l’ethnie majoritaire oromo ont fait au moins 239 morts, selon un décompte établi d’après des chiffres fournis par la police. « En raison des troubles qui ont agité la région, neuf policiers, cinq membres de milices et 215 civils ont perdu la vie », a annoncé, mercredi 8 juillet, sur la télévision d’Etat, le chef adjoint de la police de la région Oromia, Mustafa Kedir. La police d’Addis-Abeba avait auparavant indiqué que dix personnes, dont deux policiers, avaient trouvé la mort dans la capitale. Le Monde avec AFP
Une base militaire des forces onusiennes françaises et maliennes, dans le nord du Mali, a été visée par plusieurs tirs d’obus mardi, a indiqué la mission de l’ONU dans le pays. Les 16 projectiles, selon des informations préliminaires, sont tombés en dehors du camp de Tessalit dans la région de Kidal proche de la frontière algérienne et n’ont pas fait de blessés ni de dégâts, selon le porte-parole de la mission (Minusma), Olivier Salgado. Lundi, un véhicule de la Minusma circulant en convoi a heurté une mine dans Kidal. Trois Casques bleus avaient été blessés, dont un sérieusement. Une attaque au mortier contre le camp de Tessalit avait fait 18 blessés parmi les Casques bleus et deux parmi les civils en janvier. Sahel Intelligence
Politiques, activistes, ONG et centres de recherches diffusent presque tous les jours des informations relatives à des incursions aux frontières de la RDC. Depuis le début de l’année, au moins six armées ont été signalées sur le sol congolais. Le président Tshisekedi a préconisé la mise en place d’un état-major régional l’an dernier et le gouvernement congolais l’évoque très peu publiquement. L’heure est à la diplomatie. La première armée régulièrement signalée, c’est l’armée rwandaise. Une présence démentie par le président Paul Kagame. En avril dernier, la RDC a protesté contre l’installation d’une position rwandaise côté congolais de la frontière auprès de l’organisation sous-régionale, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). L’opposition et la société civile congolaises dénoncent, elles, un accord secret entre Kinshasa et Kigali. RFI
D’après l’armée, le bilan de l’opération en Ituri est positif. Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région, parle de 75% de réussite. Trois zones considérées comme des bastions de la Codeco auraient été reconquises. Toujours selon l’armée, plus de 300 combattants de la Codeco, dont celui qui était présenté comme leur chef, ont été tués depuis le début de l’opération. Pour sa part, la société civile estime que le bilan de Zaruba Ya Ituri II, est négatif. Jean-Bosco Lalo, président de la coordination provinciale de la société civile, parle de plus de 1000 civils tués depuis le début de l’année. Pour lui, certains officiers engagés dans cette opération doivent être remplacés faute des résultats. RFI
Dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), des ex-combattants menacent de reprendre les armes. Il s’agit de deux chefs rebelles qui se sont auto-proclamés général durant leur maquis. Kakule Masivi Jeteme et Bilikoliko Mingenya Gassero ainsi que leur groupe respectif, opéraient dans plusieurs villages des territoires de Masisi et Rutshuru au Nord-Kivu. Il y a six mois, ils se sont rendus aux forces armées congolaises, appelant d’autres rebelles à suivre leur exemple. DW
Les nouvelles dates de la présidentielle et des législatives sont connues depuis la semaine dernière, mais les nombreux reports des législatives et communales en ont inquiété plus d’un. C’est pourquoi la Commission électorale nationale et indépendante (Céni) a convié la communauté internationale pour faire son annonce. « J’invite la communauté des partenaires à apporter les appuis financiers et matériels complémentaires au gouvernement à l’organisation des différentes échéances électorales aux dates et dans l’ordre ci-après : les 10 et 11 avril 2021, premier tour de l’élection présidentielle, les 23 et 24 octobre 2021 les élections législatives, les 2 et 3 avril 2022 les élections communales », a détaillé Mahamat Kodi, le président de la Céni. RFI
« Qui est derrière ? Pourquoi ? » Trois semaines après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à quatorze militaires dans le nord du pays, Hamed Bakayoko, ministre de la défense et premier ministre intérimaire cherche encore des réponses. … Il semble clair, malgré tout, que les assaillants ont agi à l’initiative d’Amadou Koufa. Ce prédicateur radical peul du Mali est le chef de la katiba Macina, l’une des composantes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance du Sahel affiliée à Al-Qaida. Selon des sources sécuritaires, Amadou Koufa, serait désireux d’installer une cellule djihadiste dans la Comoé, le grand parc du nord-est ivoirien. Le terreau social et religieux du pays se prête-t-il à une telle implantation ? Le Monde
En un tournemain, les élèves ont débarrassé leurs cahiers pour faire place à des bols fumants remplis de porridge qu’ils dévorent à pleines cuillerées. Dans ce collège sud-africain, c’est l’heure du petit déjeuner, peut-être la plus importante de la journée. « Certains enfants ici ne se nourrissent que des repas qu’ils reçoivent à l’école », note Thabang Letsoso, le principal du collège Sitoromo, dans la petite ville rurale de Sterkspruit (sud), dans la province du Cap-Oriental. La pandémie de coronavirus a fermé pendant plus de deux mois les écoles de toute l’Afrique du Sud et privé leurs 12 millions d’élèves de cours, de leurs camarades et, pour les plus démunis, de leur seul repas chaud du jour. AFP
« Fin 2019, 1,3 million de Kenyans étaient en grave insécurité alimentaire et avaient besoin d’une aide humanitaire immédiate », a déclaré Elisabeth Byrs, porte-parole du PAM à Genève lors d’un point de presse virtuel. Selon l’agence onusienne basée à Rome, ce nombre devrait atteindre entre 3 et 3,5 millions en juillet, « lorsque les familles seront à court de nourriture au plus fort de la période de soudure ». Ces chiffres inquiétants interviennent alors que la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’environ 1,7 million de personnes vivant dans des habitats urbains informels a été également affectée par la pandémie de Covid-19. « Les pauvres des zones urbaines dépensent environ la moitié de leurs revenus en nourriture », a précisé Mme Byrs. ONU Info
Près de 50 millions d’Africains pourraient basculer dans l’extrême pauvreté en raison des conséquences économiques de l’épidémie due au coronavirus, estime la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié mardi 7 juillet. Alors que les précédentes prévisions de l’institution tablaient sur le fait qu’un tiers des Africains, soit 425 millions de personnes, vivent sous le seuil de pauvreté (avec moins de 1,90 dollar par jour en parité de pouvoir d’achat) en 2020, l’impact de la pandémie devrait largement aggraver la situation, estime la BAD dans ses « Perspectives économiques en Afrique ». Le Monde avec AFP