Deux mois après leur arrestation – qualifiée « d’arbitraire » par des défenseurs des droits humains – en marge des manifestations contestant, sur le fond et la forme, la victoire d’Alpha Condé à la présidentielle du 18 octobre, plusieurs centaines de personnes dont quelques personnalités de l’opposition et des dizaines de Guinéens mineurs croupissent toujours en prison. Vendredi 8 janvier, ils attendaient toujours d’être entendus par un juge. La réélection d’Alpha Condé pour un troisième mandat, rendue possible par l’adoption à la hussarde d’une nouvelle Constitution, est intervenue au terme d’un processus long de plusieurs mois marqué par des éclats de violences meurtrières. « Depuis le début de la contestation, en octobre 2019, la stratégie d’intimidation du pouvoir n’a cessé de se radicaliser », dénonce Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du Front national de défense de la Constitution (FNDC), large mouvement réunissant partis d’opposition, syndicats et mouvements de la société civile opposés au troisième mandat. Le Monde
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a annoncé jeudi 7 janvier la nomination d’un Sénégalais, Abdoulaye Mar Dieye, comme coordonnateur spécial pour le développement au Sahel, une création de poste visant à mieux lutter les crises humanitaires et sécuritaires. Abdoulaye Mar Dieye, qui sera basé à Dakar, « est un macroéconomiste et un expert en développement avec une solide expérience en matière de développement acquise au cours des trente-cinq dernières années », a souligné le chef de l’ONU dans un communiqué. Ce nouveau poste fait suite à des résolutions adoptées par l’ONU qui avaient appelé à renforcer « l’engagement collectif et intégré dans la région du Sahel pour arrêter la détérioration de la situation, en reconnaissant l’interdépendance des crises sécuritaire, humanitaire et de développement ». Abdoulaye Mar Dieye occupait jusqu’à présent des fonctions de conseiller au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le Monde avec AFP
Les autorités maliennes et françaises ont assuré à l’unisson jeudi 7 janvier qu’une frappe menée dimanche par l’aviation française avait touché uniquement des djihadistes, alors que des villageois ont rapporté des victimes civiles au même moment dans le même secteur. Les faits qui se sont produits dans le secteur de Douentza et Hombori suscitent depuis plusieurs jours les interrogations sur l’éventualité d’une bavure dans le centre du Mali, l’un des principaux foyers de la violence qui ensanglante le Sahel. … Après avoir indiqué en début de semaine qu’une patrouille d’avions de chasse français avait frappé un rassemblement de djihadistes et « neutralisé » plusieurs dizaines d’entre eux à l’ouest d’Hombori – donc dans le même secteur –, l’état-major français s’est fendu d’un communiqué jeudi soir pour souligner que « les allégations consécutives à la frappe relèvent de la désinformation » et qu’« aucun dommage collatéral, aucun élément constitutif d’un rassemblement festif ou d’un mariage n’a été observé ». Le Monde avec AFP
Le médiateur de la CEDEAO au Mali, Goodluck Jonathan se rendra à Bamako les 11 et 12 janvier 2021 dans le cadre du suivi des décisions de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur le Mali. Il sera accompagné par la ministre des Affaires étrangères du Ghana Shirley Ayorkor Botchway et par le président de le commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou. Au cours de son séjour, le médiateur rencontrera les autorités de la transition, la classe politique ainsi que la société civile et aura une séance de travail avec la CENI, la DGE. Cette visite serait en prélude à un vaste sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO sur la transition au Mali qui se tiendra le 23 janvier au Nigéria. Journal du Mali
À quelques jours de l’élection présidentielle prévue le 14 janvier, le candidat Bobi Wine a annoncé lors d’une conférence de presse en ligne ce jeudi le dépôt d’une plainte par ses avocats à la Cour pénale internationale contre le président Yoweri Museveni et d’autres officiels. Durant la conférence, perturbée quelques instants par l’interpellation de l’opposant, sorti de force de son véhicule par des policiers, les avocats ont détaillé le dossier reçu par l’institution judiciaire. Dans le dossier déposé à la Cour pénale internationale, le cabinet d’avocats Vanguard Africa accuse le président Yoweri Museveni, le ministre de la Sécurité Elly Tumwine et huit autres officiels de crimes contre l’humanité et de violations des droits humains et des libertés civiles. L’avocat Bruce Afran, en charge du dossier, dénonce notamment des violences contre l’opposant Bobi Wine et ses partisans. RFI
Le président sortant Faustin Archange Touadéra a été déclaré vainqueur dès le premier tour par les autorités électorales, avec 53,92% des voix. Il s’agit d’un résultat provisoire, qui doit encore être validé par la Cour constitutionnelle, qui a jusqu’au 19 janvier pour le faire. Mais avant cela, cette même instance devra examiner les différents recours. Au total, trois recours ont été déposés hier auprès de la Cour constitutionnelle : deux au nom des candidats de l’opposition, Martin Ziguélé et Anicet Georges Dologuelé, et un troisième au nom de dix candidats. RFI
Après avoir passé vingt ans derrière les barreaux pour avoir participé, selon la justice militaire, à l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila, Eddy Kapend est désormais libre. Il a toujours clamé son innocence. À sa sortie de prison, képi militaire vissé sur la tête, Eddy Kapend affichait la même sérénité que le jour où il a été condamné à la peine de mort, le 7 janvier 2003. Aujourd’hui âgé de 61 ans, il a pourtant passé vingt ans dans une cellule de la prison de Makala, à Kinshasa. L’ancien aide de camp de Laurent-Désiré Kabila et ses coaccusés avaient été condamnés pour « attentat, tentative de coup d’État, complot, association de malfaiteurs, disparition d’armes de guerre, abandon de poste, trahison ». Jeune Afrique
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit choqué par le massacre de civils au cours de récentes attaques attribuées à un groupe armé dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces attaques par des membres des Forces démocratiques alliées (ADF) ont eu lieu dans les villages de Tingwe, Mwenda et Nzenga, près du territoire de Beni. « Le Secrétaire général condamne fermement ces violences contre la population civile et demande que les auteurs de ces atrocités soient rapidement traduits en justice. Il présente ses condoléances aux familles des victimes et au gouvernement de la République démocratique du Congo », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée mercredi soir. « Le Secrétaire général réitère son appel pour un cessez-le-feu global et demande à tous les groupes armés de déposer les armes », a-t-il ajouté. ONU Info
Le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, a salué mardi 5 janvier l’arrestation, la veille en France, de Roger Lumbala, un ex-chef rebelle congolais, pour « complicités de crimes contre l’humanité » commis en 2002 en République démocratique du Congo. « L’arrestation et la mise en examen de M. Roger Lumbala à Paris est un pas important pour la justice internationale et la lutte contre l’impunité dont de nombreux auteurs présumés congolais et étrangers continuent de bénéficier », a écrit dans un communiqué le gynécologue congolais. Roger Lumbala a été arrêté samedi 2 janvier en France dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 par le pôle Crimes contre l’humanité du parquet de Paris. Âgé de 62 ans, M. Lumbala, ancien député d’opposition, dirigeait à l’époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations unies de viols, d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l’Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées). TV5Monde avec AFP
L’armée nationale somalienne a annoncé jeudi avoir éliminé un chef terroriste du groupe djihadiste d’Al-Shebab ainsi que huit de ses gardes du corps. L’armée somalienne est intervenue sur la base de renseignements faisant état d’une attaque imminente d’un groupe armé d’Al-Shabab contre une base militaire du district de Diinsoor, dans la région de Bay, au sud-ouest de la Somalie. Selon Mohamed Sheikh Abdullahi, commandant de la 60ème division de l’armée somalienne, l’attaque d’Al-Shebab a été déjouée à temps. « Nous avons tué le commandant d’al-Shabab pour la région de Bay, Mukhtar Nurow, et huit de ses gardes du corps au cours de l’opération d’aujourd’hui. Des rapports de renseignement antérieurs ont aidé nos forces à se montrer vigilantes et à vaincre leur tentative d’attaquer la base de l’armée nationale somalienne ici », a souligné le responsable militaire. Plusieurs armes et matériels ont été saisis lors de cette opération. Sahel Intelligence
Au Bénin, la Cour constitutionnelle ne sauvera pas l’opposition dans sa croisade contre les parrainages que seule la majorité au pouvoir est capable de réunir aujourd’hui pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021. La Cour constitutionnelle s’est déclarée hier « incompétente » en statuant sur des recours de citoyens et d’opposants. Tous demandent la suppression de ce « verrou » pour que la compétition soit réellement ouverte. Le cauchemar des législatives non inclusives de 2019 est encore dans les esprits à Cotonou. RFI
Les partis politiques se mettent en ordre de marche pour les législatives programmées le 6 mars prochain. Deux mois après avoir boycotté la présidentielle, la coalition des partis d’opposition, qui regroupe notamment les FPI, le PDCI et de nombreux partis ou groupements politiques, annonce cette fois qu’elle participera au scrutin. L’opposition ira aux législatives « en rangs serrés ». L’info circulait déjà depuis plusieurs jours et suscitait nombre de questions parmi les militants de l’opposition qui s’interrogeaient sur la posture d’une opposition qui boycotte en octobre mais participe en mars. Les choses ont donc été officialisées ce jeudi par l’un des leaders de la coalition parlant au nom de l’ensemble des partis, Georges Armand Ouegnin, de la plateforme EDS : « Notre coalition ira en rangs serrés, avec une stratégie commune pour faire barrage au projet du RHDP qui vise à confisquer tous les pouvoirs et à soumettre notre peuple. » RFI
Le Sénégal a abattu en début d’année plus de 40.000 volailles à la suite de l’apparition fin 2020 d’un foyer de grippe aviaire dans une ferme privée dans l’ouest du pays, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de l’Elevage. Un total de 42.000 volailles a été abattu le 2 janvier dans une ferme à Pout, dans la région de Thiès (ouest), a indiqué à l’AFP un responsable du ministère. La mort de près de 60.000 volailles les semaines précédentes avait alerté les services de l’élevage qui ont contacté un laboratoire dont les analyses ont révélé le foyer de grippe aviaire, a dit ce responsable, sans plus de détail sur la souche à l’origine de la maladie. « La grippe aviaire a été confirmée le 30 décembre par le laboratoire. Le foyer (de grippe aviaire) a été ensuite étouffé (avec l’abattage des bêtes). Les enquêtes sont en cours pour déterminer l’origine de la contamination », a-t-il ajouté. AFP
Armés de râteaux trop grands pour eux, des enfants répartissent le riz doré sur des bâches tendues au soleil. A deux pas des rives, ces grains bruts sont décortiqués, polis et triés, sous l’œil d’Anita Korave, dos bien droit sur son petit banc de bois. Ni le crachotement des machines ni les négociations hurlées à pleins poumons au-dessus des sacs rebondis ne dérangent la commerçante, tout à sa préoccupation : l’augmentation constante des prix. Sur le marché de Makurdi, capitale régionale de l’Etat de Benue, au centre-est du pays, les 25 kg qui s’échangeaient 7 500 nairas (16 euros) il y a quelques mois encore se négocient désormais 9 000 nairas (19 euros). Le riz a beau être un aliment de base, bientôt certains ne pourront plus s’en nourrir. Le Nigeria, qui ambitionne d’atteindre l’autosuffisance en riz, souffre de la faiblesse de sa production locale. Le Monde
Ces enseignants, en plus de leur craie, veulent se servir de leur micro pour enseigner aux élèves le respect du bien commun, l’importance du respect des mesures barrières dans un contexte sanitaire tendu. C’est en tout cas l’objectif visé par cette caravane qui se lance ce mois-ci et jusqu’en mai dans plusieurs régions du pays. Cette caravane va sillonner six régions du pays avec des spectacles, des jeux de société et la sensibilisation sur le respect du bien commun et l’importance du respect des mesures barrières. RFI