Un attentat à la voiture piégée à proximité du Parlement à Mogadiscio, mercredi, a fait au moins quatre morts et une dizaine de blessées, a annoncé la police somalienne. Les islamistes Shebab ont revendiqué l’attaque. L’explosion d’une voiture piégée à proximité de l’Assemblée nationale à Mogadiscio, mercredi 8 janvier, a fait au moins quatre morts et plus de dix blessés, a annoncé la police somalienne. Mais le bilan pourrait s’alourdir. L’attentat a été revendiqué par les islamistes Shebab, affiliés à Al-Qaïda. Le groupe terroriste a mené récemment plusieurs attaques, notamment dimanche contre une base américano-kényane au Kenya, voisin de la Somalie, tuant trois Américains. Lorsqu’elle a explosé, la voiture piégée se trouvait avec d’autres véhicules à hauteur d’un barrage routier le long de la route Maka Al-Mukarama, près de la zone de Sayidka, où est situé le Parlement somalien. « La charge était à bord d’un véhicule », a indiqué un policier à l’AFP. « Les forces de sécurité pensent que parce qu’il n’arrivait pas à passer le barrage routier, le kamikaze l’a fait exploser ». France24 avec AFP
« Les violences communautaires à El Geneina, capitale de l’Etat du Darfour-Ouest, auraient fait au moins 54 morts, 60 blessés et 40.000 déplacés depuis le 28 décembre », a déclaré Jens Laerke, porte-parole d’OCHA, au cours d’une conférence de presse ce mardi à Genève. Parmi les personnes déplacées, 32.000 étaient déjà déplacés internes de trois camps de déplacés. Des milliers de civils soudanais ont également traversé la frontière du Tchad, cherchant refuge dans des villages près de la frontière avec le Soudan. Dans l’ouest du Darfour, les déplacés ont trouvé refuge dans plusieurs écoles et bâtiments gouvernementaux autour de la ville d’El Geneina. L’ONU et ses partenaires soutiennent la réponse du gouvernement et les premiers secours fournis par le Croissant-Rouge soudanais, des groupes de jeunes locaux et d’autres partenaires nationaux. L’hôpital d’El Geneina est ouvert et les partenaires de la santé sont en train d’établir des dispensaires dans sept points de rassemblement de personnes déplacées. Selon OCHA, la situation dans la zone touchée est actuellement calme et semble se stabiliser tandis que les agences des Nations Unies assurent le transport de l’eau par camion, la distribution de savon et l’aide à la collecte des déchets sur les sites de déplacement. ONU Info
C’est un responsable de la prison centrale de Makala à Kinshasa (République Démocratique du Congo) qui a anonymement alerté l’Agence France-Presse: au moins 11 détenus y sont morts depuis le début de l’année, à cause d’une rupture de stock en nourriture et en médicaments. «Les trois derniers sont décédés hier (lundi), parce qu’il n’y avait pas de médicaments pour les soigner et leurs familles n’avaient pas de moyens». Il semblerait que depuis octobre, l’État congolais n’ait pas payé les fournisseurs de médicaments et de nourriture de la prison, aggravant encore les conditions de détention de la prison de Kinshasa. Le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, s’est justifié, tant bien que mal lundi, déclarant qu’«il y a eu du retard dans le paiement des fournisseurs, ce qui justifie ces ruptures de stocks à la prison centrale de Makala. Mais, la situation a été régularisée depuis (…) Il y a près de 9000 prisonniers. Le nombre d’une dizaine de morts peut se comprendre. Mais, il faut aussi que des médecins nous disent si ces morts ont pour cause ces ruptures de stocks en médicaments et en nourriture». Le Figaro
Le corps d’un enfant « d’une dizaine d’années » a été retrouvé mercredi matin dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air France arrivé à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle en provenance d’Abidjan, a-t-on appris de source proche de l’enquête. L’avion, un Boeing 777, avait décollé de la capitale économique ivoirienne mardi soir et s’est posé peu après 06h00 à Paris. Un porte-parole de la compagnie aérienne a confirmé la mort d’un « passage clandestin » sans préciser son âge et déploré un « drame humain ». Le corps a été découvert aux alentours de 06H40 dans le puits du train d’atterrissage, selon des sources proches. « Au-delà du drame humain, cela indique une faille de sécurité majeure à l’aéroport d’Abidjan », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire ivoirienne, se demandant comment un enfant d’une dizaine d’années a pu accéder à un avion et s’il a bénéficié de complicité. AFP
La police centrafricaine a recommencé à patrouiller au sein du quartier PK5 de Bangui, vingt mois après avoir été chassée de ce quartier tenu jusque fin décembre par des groupes armés, a constaté mardi un journaliste de l’AFP. Des éléments des Forces de sécurité intérieures (FSI) sillonnent les artères commerçantes du PK5 depuis une semaine, a indiqué à l’AFP Oumar Senoussi, le président du comité de crise de ce quartier. Ils sont accompagnés par des éléments de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), une opération de maintien de la paix lancée en 2014 dans ce pays où 70% du territoire est contrôlé par des groupes armés. Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. C’est dans ce quartier commerçant que s’étaient réfugiés de nombreux musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles de la Séléka et groupes anti-balaka, qui avait fait rage dans la capitale après la chute du président François Bozizé en 2013. AFP
La piraterie dans le monde reste stable depuis 2017 indique le Mica center. Créé il y a trois ans, ce centre d’expertise de la Marine nationale française mesure les menaces affectant la sûreté des espaces maritimes. Pour son premier bilan annuel sur la piraterie et le brigandage, le Mica center constate cependant une légère hausse du nombre d’attaques en 2019 dans le golfe de Guinée. Il y a une semaine, à la toute fin du mois de décembre, des pirates sont montés à l’abordage du pétrolier MV Ambika, alors qu’il était amarré au large du delta du Niger. Deux marins russes et un marin indien, membres de l’équipage, ont été kidnappés, une équipe de sauvetage a dû être dépêchée pour leur porter secours, l’assaut s’est soldé par la mort de quatre membres de la marine nigériane. Les incidents dans cette zone se produisent avec une relative régularité, note sobrement le rapport de sécurité. Pourtant les eaux au large du Nigeria sont parmi les plus dangereuses au monde. Les attaques de bateaux y sont fréquentes. Les pirates détournent parfois les navires pendant plusieurs jours, le temps de piller les soutes et d’exiger des rançons contre la libération des équipages. RFI
Un rapport parlementaire présenté mardi 7 janvier à Rabat s’alarme des conditions de travail « éprouvantes » des « porteuses de marchandises » entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta. « Exploitées par des mafias de la contrebande », ces femmes, dont le nombre est estimé à 3 500 et qui transportent des marchandises en grande majorité légales, sont victimes de « mauvais traitements, de harcèlement et de vol », souligne ce rapport parlementaire, le premier sur ce sujet. Des milliers de porteurs marocains, hommes comme femmes, traversent au quotidien la frontière entre le Maroc et l’Espagne, rémunérés par des commerçants marocains pour transporter des marchandises espagnoles destinées à être revendues au Maroc, comme des vêtements ou des produits alimentaires. En 2017, au moins quatre porteuses sont mortes, piétinées dans des bousculades ayant eu lieu à un poste-frontière situé entre la ville marocaine de Fnideq et Ceuta, qui jouit d’un statut de port franc. Le Monde avec AFP
En Guinée, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a enregistré le dépôt de listes émanant de 29 partis, alors que les principaux partis d’opposition ont annoncé vouloir boycotter les élections législatives. Le président de Céni, Amadou Salif Kébé a rendu publique la liste de 29 formations qui ont fourni à la régulière des listes de candidats. Pratiquement tous font partie de la mouvance présidentielle. Les poids lourds de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin. Pour le président de la Céni, ce n’est plus possible d’avoir de nouvelles candidatures ou de nouvelles listes : « La Céni n’a plus la capacité d’accepter cela. Légalement, la Céni n’est plus en droit de recevoir des demandes de candidatures ». Les élections se tiendront donc le 16 février. L’opposant Sidya Touré n’est pas surpris : « Nous nous attendions à une telle situation et c’est la raison pour laquelle nous continuons d’être dans la rue. C’est la raison pour laquelle nous allons changer de stratégie et faire en sorte que ce projet, qui en réalité renferme le projet du 3e mandat, ne puisse pas passer ». RFI
Au Tchad, il y a deux jours, la Commission électorale nationale indépendante a annoncé que les législatives, prévues jusqu’ici pour avant fin mars, au 9 août 2020. L’annonce a été faite au cours d’une réunion autour du président Idriss Déby et en présence des partis de la majorité et d’une partie de l’opposition. Une partie de l’opposition, qui a boycotté cette réunion surprise, est vent debout contre ce énième report. Il s’agit d’une vingtaine de coalitions et de partis politiques qui se réclament de l’opposition démocratique. Ils dénoncent un véritable coup de force de la part d’Idriss Déby, un chef d’État qui a verrouillé depuis longtemps tout le processus électoral selon eux. Ils exigent aujourd’hui de véritables négociations sur la mise en place d’élections démocratiques avant de fixer une date définitive pour ces législatives. RFI
La présidentielle a lieu en octobre prochain. L’année 2020 s’annonce donc tendue et riche en rebondissements. À part Guillaume Soro, on ne connait pas encore le nom des candidats déclarés. Et avant de les connaitre, il va falloir cocher un certain nombre d’étapes sur le calendrier politique. Au programme politique de ce mois de janvier, une rencontre gouvernement-opposition sur le code électoral. La dernière série de rencontres de ce genre il y a un an sur la Commission électorale avait crispé une opposition qui avait choisi le boycott. Résultat : une CEI non consensuelle, sans représentant de l’opposition significative. Cette fois, alors que l’opposition demande un dialogue politique, ces discussions pourraient être l’occasion de nouvelles passes d’armes ou au contraire d’un apaisement. En février, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé en sauront plus sur leur sort. Soit il y a un procès en appel et il est probable qu’ils doivent rester à La Haye et Bruxelles, soit la CPI confirme leur acquittement et ils sont libres de rentrer en Côte d’Ivoire. RFI
Les présidents Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine inaugurent en Turquie, mercredi 8 janvier, un gazoduc illustrant leur rapprochement. Mais la cérémonie risque d’être éclipsée par la situation volatile en Libye et en Syrie, où leurs intérêts divergent. Les deux dirigeants ouvriront symboliquement à Istanbul les vannes du gazoduc Turkish Stream, aussi appelé TurkStream, destiné à alimenter la Turquie et le sud de l’Europe en gaz russe via la mer Noire, contournant ainsi l’Ukraine, instable et hostile à Moscou. Cette cérémonie, qui commencera vers 12 heures GMT, illustre le spectaculaire rapprochement entre ces deux pays après une crise diplomatique en 2015. Mais elle intervient en pleine escalade des tensions en Syrie et en Libye, où Moscou et Ankara se font face. La Turquie a commencé cette semaine à déployer en Libye des militaires afin de soutenir le gouvernement de Tripoli face à un puissant rival, le maréchal Khalifa Haftar. Le Monde avec AFP
La construction de 800 km de à écartement standard (SGR), entre Ibadan et Kano, commencera d’ici le premier semestre 2020, a affirmé le ministre des Transports, Rotimi Amaechi, qui a récemment effectué une visite d’inspection du projet. Les travaux, dont le coût est évalué à 5,3 milliards de dollars, seront exécutés par la China Civil Engineering Construction Company (CCECC). Le ministre Rotimi espère l’achèvement de ce mégaprojet d’ici 2023, au terme de la mandature de l’exécutif présidentiel actuel. La ligne de rail Ibadan-Kano fait partie du chemin de fer SGR Lagos – Kano, en chantier, traversant le Nigeria du port de Lagos, sur l’océan Atlantique, à Kano près de la frontière avec le Niger. Débuté en 2006, le projet de modernisation du rail, long de 2 788 km, a été divisé en deux parties. Sahel Intelligence
Deux morts, neuf blessés dont deux graves. Le 8 janvier 2010, alors qu’il se rendait à Cabinda, l’enclave angolaise située entre le Congo-Brazzaville et la RDC, pour y disputer la Coupe d’Afrique, le bus de l’équipe de football du Togo était mitraillé. Une demi-heure sous le feu du FLEC, le Front de libération de l’enclave de Cabinda, un mouvement séparatiste armé. Ce mercredi marque les dix ans de la tragédie et au Togo, on s’apprête à commémorer l’attaque de Cabinda, a minima, pourrait-on dire. Une messe solennelle donnée à Lomé, initiative privée en présence de proches des victimes et c’est à peu près tout. Bien loin de l’onde de choc provoquée à l’époque par l’attaque du bus des Éperviers. Le 15 janvier 2010, une semaine après le drame, un hommage solennel avait été rendu aux deux tués : Abalo Amélété et Stanislas Ocloo, l’entraîneur-adjoint et le responsable presse de l’équipe. Cérémonie présidée par Faure Gnassingbé car l’affaire était à l’époque remontée jusqu’au sommet de l’État, avec un deuil de trois jours décrété. RFI
Réunis sous le thème des « Courants de conscience », les 85 photographes présents aux Rencontres de Bamako explorent toutes les possibilités offertes par ce média : art, documentaire, vidéo, etc.. Pour les 25 ans de cette manifestation, les organisateurs, au premier rang desquels le commissaire général Bonaventure Ndikung, ont souhaité une Biennale ouverte sur toute l’Afrique, ses diasporas, le mouvement des hommes et des idées. Cliquez sur l’image pour accéder au diaporama… RFI