Une alliance regroupant les différents candidats de l’opposition en Somalie a jugé illégitime le président Mohamed Abdullahi Mohamed, surnommé « Farmajo », dont le mandat a officiellement expiré dimanche 7 février sans que le pays ne parvienne à organiser des élections. « A partir du 8 février, le conseil des candidats de l’opposition ne reconnaît plus Farmajo comme président légitime » et « n’acceptera aucune forme d’extension de son mandat sous la pression », a annoncé dans un communiqué ce groupe de différents dirigeants nourrissant des ambitions présidentielles. … Fin janvier, l’envoyé spécial de l’ONU en Somalie, James Swan, avait averti que ce pays, déjà aux prises avec une violente insurrection islamiste et la sous-nutrition de sa population, risquait de faire face à une « situation imprévisible » si le mandat du président expirait sans qu’un consensus ait été trouvé pour organiser des élections prochainement. L’alliance des candidats de l’opposition appelle désormais à la formation d’un conseil national de transition pour conduire le pays aux prochaines élections et demande à Farmajo de « respecter la Constitution ». Le Monde avec AFP
Au moins huit soldats somaliens, dont un haut responsable militaire du renseignement, ont été tués et deux autres blessés au passage de leur véhicule sur une mine posée par le groupe terroriste somalien d’Al-Shabab, dimanche à la sortie de Dhusamareb, dans le centre de la Somalie, à environ 400 km au nord de la capitale Mogadiscio, selon des sources militaires. « Nous pensons que leur véhicule a heurté une mine posée par des terroristes à la sortie de Dhusamareb », a déclaré Mohamed Ali, un responsable militaire de la localité de Dhusamareb, ajoutant que huit membres des forces de sécurité ont été tués et deux autres ont été blessés dans cette attaque revendiquée par le groupe d’Al-Shebab, affilié à Al-Qaïda. Selon la même source, un commandant de l’Agence de sécurité nationale (NISA) dans le district de Dhusamareb figure parmi les personnes tuées. Sahel Intelligence
La Libye entame samedi une nouvelle phase de transition après l’élection d’un exécutif uni et intérimaire qui devra mettre en place un gouvernement, préparer le scrutin national prévu en décembre et mettre fin à une décennie de chaos. Quatre nouveaux dirigeants issus des trois régions de la Libye devront tenter de réunifier les institutions d’un pays miné par les divisions, avec deux autorités rivales positionnées respectivement à l’Ouest et à l’Est qui se disputent le pouvoir. Cette élection a été saluée dans le monde entier. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres y voit « une très bonne nouvelle dans notre quête de paix ». L’Allemagne, l’Italie, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont toutefois souligné qu’un « long chemin » restait à parcourir. L’ingénieur Abdel Hamid Dbeibah, 61 ans, a été désigné vendredi Premier ministre par intérim par les 75 participants au Forum de dialogue politique près de Genève, dans le cadre du processus lancé par l’ONU en novembre à Tunis. AFP
Moussa Faki Mahamat a été réélu à la tête de la Commission de l’UA pour quatre ans. Quel bilan mettre à son actif et quels chantiers attendent encore le Tchadien pour ce second et dernier mandat ? C’est une première dans l’histoire de l’organisation panafricaine. Seul candidat en lice, Moussa Faki Mahamat a obtenu les faveurs de 51 pays sur 55 États membres qui lui ont donc accordé un second mandat au poste de président de la Commission de l’Union africaine. … Sur le fond, le président de la Commission, qui s’était fixé l’objectif de « faire taire les armes », s’est certes montré volontaire dans le règlement des conflits. Dès son entrée en fonction en 2017 par exemple, il s’était rendu sur le terrain en Somalie, auprès des troupes de la mission de l’UA (Amisom) et au Soudan du Sud en pleine guerre civile. L’Union africaine s’est également impliquée dans les crises au Soudan ou en Centrafrique. Concernant le Sahara occidental, l’organisation a adopté une résolution au sommet de Nouakchott, réaffirmant son soutien actif aux efforts de l’ONU dans ce dossier. RFI
Cette étude, réalisée par l’université du Witwatersrand à Johannesburg et pas encore été examinée par des pairs, montre une efficacité moindre du vaccin AstraZeneca pour les formes modérées de la maladie provoquées par le variant local. Des résultats décevants, alors que ce variant concerne plus de 90% des nouvelles infections dans le pays, selon les chercheurs. Le vaccin n’aurait une efficacité que de 22% pour les formes peu graves, sans que des résultats soient pour l’instant disponibles pour les formes sévères. C’est un revers pour le gouvernement, car c’est pour l’instant le seul vaccin arrivé dans le pays, et il devait permettre de vacciner en priorité le personnel soignant, d’ici les prochains jours. … Autre écueil, les personnes recrutées sont jeunes, 31 ans en moyenne, et présentaient peu de comorbidités. Elles ne font donc clairement pas partie des populations à risque de faire une forme grave. Cette étude ne donne donc aucune information sur l’efficacité du vaccin pour les prévenir. RFI
Au Bénin, un enquête a été ouverte sur l’agression par balles d’un des 20 candidats à la présidentielle d’avril. Dans la nuit de vendredi à samedi, la voiture de Ganiou Soglo, fils de l’ancien président Nicéphore Soglo, a essuyé des tirs à 35 km de la capitale Cotonou. Ganiou Soglo se rendait à sa ferme de Zinvie quand il a été la cible d’hommes non identifiés. Blessé à l’épaule, il a déclaré qu’il était soigné dans un hôpital de Cotonou et qu’il se concentrait sur son rétablissement. Samedi, plusieurs personnalités politiques de l’opposition se sont rendues à son chevet, dont l’ancien président Boni Yayi, sous l’autorité duquel Ganiou Soglo avait été ministre des Sports. … L’opposition affirme que l’élection est déjà fixée en faveur de Patrice Talon, surtout après une nouvelle disposition de la loi électorale exigeant que chaque candidat soit officiellement parrainé par 16 maires ou membres du parlement. Les critiques l’accusent de mener un pays autrefois loué pour sa démocratie sur une voie autoritaire et disent qu’il est derrière une répression qui a poussé ses principaux rivaux à l’exil. Lors des élections parlementaires d’avril 2019, aucun parti d’opposition n’a été autorisé à présenter des listes de candidats au vote. Africa News avec AFP
Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés, samedi 6 février à Tunis, malgré le déploiement de policiers anti-émeutes pour bloquer l’accès au centre de la capitale. Ils dénonçaient les violences policières et rendaient hommage au militant laïque Chokri Belaïd au huitième anniversaire de son assassinat. Soutenu par le puissant syndicat UGTT, ce rassemblement est le plus important depuis des années en Tunisie, où une partie de la population craint une remise en cause des acquis de la « révolution de jasmin » de janvier 2011, déclencheur du « printemps arabe ». « J’ai vécu 10 ans de liberté (…) je ne suis pas prêt à la perdre », a dit Haytem Ouslati, un manifestant de 24 ans, au milieu d’une foule scandant son refus de la peur et proclamant que « la rue appartient au peuple ». France24 avec AFP
Au pouvoir depuis 30 ans, le chef de l’État tchadien Idriss Déby Itno a été investi sans surprise, samedi 6 février, par son parti candidat à l’élection présidentielle du 11 avril, pour laquelle il fait figure de grandissime favori pour obtenir un sixième mandat à la tête du pays. Idriss Déby Itno, âgé de 68 ans, dirige le Tchad d’une main de fer, mais il est largement soutenu par la communauté internationale, qui voit en lui un allié essentiel dans la lutte contre les jihadistes et un élément stabilisateur dans la région, alors que son pays est entouré d’États aussi faillis que la Libye, la Centrafrique ou le Soudan. L’armée tchadienne fournit aux Casques bleus de l’ONU au Mali l’un de leurs principaux contingents et passe pour la plus aguerrie des participants à la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). … L’opposition a appelé samedi à des manifestations pour réclamer plus de justice sociale et l’alternance politique, qui ont été interdites par les autorités, au motif qu’elles risquent « d’engendrer des troubles à l’ordre public ». France24 avec AFP
Le texte promet d’accélérer la livraison de l’aide humanitaire dans la province du Tigré en proie aux combats depuis trois mois. Les partenaires de l’Éthiopie ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur le drame humanitaire qui se joue au Tigré, qui est au bord de la famine selon certains. Jusque-là, les autorités éthiopiennes ouvrent timidement l’accès aux organisations humanitaires. Il semble que la pression ait fini par payer et que l’accès au Tigré sera simplifié. Encore faut-il que l’accord soit appliqué. RFI
Au moins 12 civils ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans l’est de la République démocratique du Congo par des combattants présumés du groupe Forces démocratique alliées (ADF) après un mois de relative accalmie, a-t-on appris dimanche auprès de sources locales. « Dans la nuit de vendredi à samedi, des combattants ADF ont massacré des agriculteurs du village Mabule (Beni, Nord-Kivu, Est) qui se trouvaient dans leurs champs. Nous comptabilisons douze morts », a déclaré à l’AFP Donat Kibuana, administrateur du territoire de Beni. « Les attaques meurtrières ont relativement baissé depuis début janvier parce que l’armée a lancé des offensives contre les ADF dans le secteur de Rwenzori et puis de nombreux villages sont vidés » de leurs habitants, a expliqué Donat Kibuana. Belga
La République démocratique du Congo a annoncé dimanche la « résurgence » de la maladie à virus Ebola dans l’Est du pays, où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché une équipe d’épidémiologistes après la mort d’une femme de cette maladie, trois mois après la déclaration de la fin d’une épidémie précédente. Il y a une « résurgence du virus d’Ebola à l’Est de la RDC », a déclaré le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo, à la télévision nationale, précisant qu’un cas mortel avait été localisé dans la zone de Biena dans le Nord-Kivu (Est). … Dimanche, le ministre Eteni n’a pas déclaré la douzième épidémie d’Ebola. Mais, il avait prévenu mi-novembre que « le risque élevé de résurgence (de la maladie à virus Ebola) reste permanent » en RDC. La dixième épidémie d’Ebola, la plus meurtrière en RDC a été déclarée le 1er août 2018 dans l’est du pays. Sa fin a été officiellement déclarée le 25 juin 2020 : « Il y avait 3481 cas, 2299 décès et 1162 survivants », selon des chiffres de l’OMS. AFP
Pour la première fois, deux policiers reconnaissent avoir participé à différents degrés à l’assassinat des militants des droits de l’homme congolais, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana et pointent les responsabilités de tous les protagonistes. Ce double meurtre est parmi les crimes les plus emblématiques de la présidence de Joseph Kabila. Depuis l’arrivée au pouvoir du Félix Tshisekedi, les appels se multiplient pour demander la réouverture du procès, jusqu’ici en vain, malgré les promesses du chef de l’État. RFI
La voie est libre pour Ngozi Okonjo-Iweala. La Nigériane est désormais seule en lice pour la direction générale de l’OMC. Sa concurrente, la ministre sud-coréenne du Commerce, Yoo Myung-hee a retiré sa candidature vendredi. Et dans la foulée, c’est la Maison Blanche qui a donné sa bénédiction. … La route est donc dégagée pour Ngozi Okonjo-Iweala. En plus d’être la première femme à la tête de l’OMC, elle serait la première directrice générale originaire d’Afrique. Elle ne crie pas victoire pour autant et souligne que « l’OMC doit se concentrer sur la pandémie de Covid-19 et la reprise économique mondiale ». RFI
« Luol Deng la légende », « Merci Luol Deng et les Bright Stars » : les banderoles des fans accueillant l’équipe de basket du Soudan du Sud, le 2 décembre 2020, à l’aéroport international de Juba, donnaient le ton. Les joueurs rentraient tout juste des matchs de qualification pour l’Afrobasket 2021, à Kigali au Rwanda. Et le vrai héros, c’était lui : Luol Deng, ancien basketteur professionnel, superstar de la NBA à la retraite depuis 2019 et qui a pris les rênes de la Fédération de basket du Soudan du Sud, après en avoir été élu président, la même année. L’ancien ailier des Chicago Bulls a aussi endossé le rôle d’entraîneur de l’équipe nationale masculine, celle-là même qui arraché deux victoires – contre le Mali et le Rwanda –, à Kigali. Les Sud-Soudanais retiennent désormais leur souffle à l’approche de la dernière phase qualificative, qui aura lieu du 19 au 21 février, en vue du tournoi continental prévu en août dans la capitale rwandaise. Le Monde