Burkina Faso : au moins 9 morts en 2 jours dans 2 attaques
Au moins neuf civils ont été tués en deux jours dans deux attaques de djihadistes présumés dans la région du Centre-nord du Burkina Faso, ont indiqué mercredi des témoins à l’AFP. La première attaque a eu lieu mardi. « Les assaillants à bord de motos ont ouvert le feu sur des habitants aux abords du village de Kourpellé », près de Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam, a indiqué un habitant sous le couvert de l’anonymat. « On déplore cinq morts et deux blessés », a indiqué cette source, précisant que « plusieurs personnes ont commencé à quitter la localité pour rejoindre Kongoussi, à une dizaine de kilomètres au nord ». Un autre habitant, également sous le couvert de l’anonymat, a évoqué un bilan de « sept morts », expliquant que « la veille (lundi), les terroristes avaient déjà attaqué le poste de police situé entre Kourpellé et Kongoussi ». Cette attaque est survenue après celle menée lundi dans la province voisine du Séno qui a fait quatre morts lorsque des individus armés ont ciblé un convoi de commerçants, selon des témoins. Une source sécuritaire a confirmé à l’AFP ces deux attaques, sans en préciser le bilan. AfricaNews/AFP
Burkina: nouveau permis d’exploitation d’or accordé à la Russie
Le gouvernement du Burkina Faso issu d’un putsch et qui entend diversifier ses partenaires, a décidé d’octroyer le permis d’exploitation d’une nouvelle mine d’or à la société russe Nordgold, selon un compte rendu du conseil des ministres publié jeudi. Ce permis d’exploitation prévu pour une durée de quatre ans sur le site de Yimiougou (région du Centre nord) couvrant une superficie de 31,44 km2, permettra une production totale estimée à 2,53 tonnes d’or, selon le gouvernement. La contribution directe de cette production au budget de l’État est estimée à 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d’euros) et 648 millions de francs CFA (environ 1 million d’euros) au profit du fonds minier de développement local. … Au Burkina, avec environ 70 tonnes par an, et 17 mines industrielles, la production d’or est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du pays, devant le coton. Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, Moscou jouit d’un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est vilipendée. Le Figaro
Nigeria : Plusieurs bandits ou terroristes tués par l’armée
L’armée nigériane a éliminé plusieurs hommes armés lors d’opérations lancées dans l’Etat de Kaduna, dans le nord du pays. Dans un communiqué, Samuel Aruwan, commissaire à la sécurité intérieure et aux affaires intérieures de l’Etat, a déclaré que des dizaines d’hommes armés, considérés localement comme des bandits, avaient été abattus lundi et que de nombreux autres s’étaient enfuis après avoir été blessés par balle lors d’opérations militaires dans les forêts de la région de Giwa. « Les infractions dans l’ensemble de la région sont en cours, et les citoyens seront informés des développements ultérieurs », a affirmé M. Aruwan. Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué lundi une patrouille de police stationnée à proximité d’un marché du village de Yar Bulutu, dans le district de Sabon Birni, dans l’Etat de Sokoto. Sahel-Intelligence
Elections 2023 au Nigeria : la chasse aux enfants et aux morts
Dès que le tout premier registre électoral numérique du Nigeria a été téléchargé sur l’internet, les gens ont commencé à remarquer des problèmes. Des enquêteurs numériques amateurs ont découvert de nombreuses cartes d’électeurs sur lesquelles figuraient des photos d’enfants. D’autres personnes figurant sur la liste préliminaire semblaient s’être inscrites plus d’une fois, simplement en changeant l’expression de leur visage, leurs vêtements ou leur façon de s’asseoir. L’âge minimum légal pour voter est de 18 ans et en inscrivant des enfants et en obtenant plus d’une voix, les politiciens véreux peuvent gonfler leur soutien. On s’interroge aujourd’hui sur la manière dont ces doubles d’électeurs potentiels ont échappé à la coûteuse technologie de reconnaissance des empreintes digitales et du visage récemment mise en place. Des données telles que l’âge, le sexe, les empreintes digitales et les photos ont été relevées dans les centres d’inscription de la Commission électorale nationale indépendante (Inec) dans l’espoir d’éliminer ces problèmes. Lors des élections générales très disputées de février prochain, toute anomalie pourrait faire la différence entre la victoire et la défaite. BBC
Au Nigeria, plus de 10 000 anciennes otages de Boko Haram victimes d’avortements forcés, selon Reuters
« Depuis l’année 2013 au moins, l’armée nigériane conduit un programme d’avortement secret, systématique et illégal dans le nord-est du pays », affirme l’agence Reuters dans une longue enquête publiée mercredi 7 décembre. Selon les données récoltées par ses journalistes, au moins 10 000 anciennes otages de Boko Haram auraient subi des avortements forcés après avoir été secourues par les militaires nigérians. Ces femmes et ces filles avaient été capturées par les djihadistes lors de l’invasion de leurs villages, avant d’être mariées de force et violées par leurs geôliers. Après s’être enfuies ou avoir été libérées lors des « opérations de sauvetage » des militaires, celles qui étaient enceintes auraient presque systématiquement subi des avortements forcés, sous la supervision de l’armée nigériane. Le Monde
Bénin : Le silence après un an de détention de Madougou et Aïvo
Le 7 décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) au terme d’une longue journée de procès a condamné le constitutionnaliste et homme politique Joel Aivo à 10 ans de prison. Il a été reconnu coupable de blanchiment de capitaux et de complot contre l’autorité de l’État. Après plus de vingt heures d’audience, Reckya Madougou, 47 ans, a été reconnue coupable, quatre jours plus tard de « complicité d’actes terroristes » par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Elle écope de vingt ans de prison ferme. Joèl Atayi Guèdègbé, expert en gouvernance et acteur de la société civile se remémore le contexte dans lequel ce procès a eu lieu. DW
Tchad : les avocats feront appel des condamnations des 262 manifestants
Alors que 262 personnes ont été condamnées à des peines de prison allant de deux à trois ans au Tchad lundi, les avocats du pays affirment qu’ils feront appel des poursuites engagées contre ces manifestants arrêtés dans le cadre des manifestations meurtrières du 20 octobre. Au total, 401 personnes avaient été jugées à la prison de Koro Toro, une prison de haute sécurité située dans le désert à 600 kilomètres de la capitale Ndjamena. _ » Ils ont été expulsés, maintenant ils ont été condamnés et certains ont été libérés, c’est ce qu’ils disent ? Mais cela ne signifie pas que la procédure a été respectée. Ce que nous critiquons en tant que défenseurs des droits de l’homme, en tant que Barreau, c’est la procédure qui a été biaisée, c’est une parodie de justice.[…]_Les avocats vont donc devoir faire appel pour obtenir justice. J’espère que les juges d’appel vont suivre la loi. » a déclaré Koulmem Nadjiro, secrétaire de l’Ordre des avocats du Tchad. AfricaNews/AFP
RDC: plusieurs pays occidentaux appellent à la transparence du processus électoral
Alors que l’enrôlement et l’enregistrement des électeurs doit commencer dans une partie de la RDC d’ici une quinzaine de jours, seize pays occidentaux, dont la France et les États-Unis, mais aussi l’UE, ont publié, mercredi 7 décembre, un communiqué commun pour rappeler l’importance de la création des conditions permettant la tenue des élections libres et transparentes dans l’ensemble du pays. C’est la première fois qu’autant de pays s’expriment dans un communiqué commun sur le processus électoral en cours en République démocratique du Congo. Après la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) le 26 novembre du calendrier qui prévoit l’élection présidentielle couplée à celle des députés nationaux, provinciaux et des conseillers municipaux pour le 20 décembre 2023, seize pays et l’Union européenne se sont félicité mercredi 7 décembre de cette annonce. RFI
RD Congo : au moins 131 civils tués par les rebelles du M23, selon une enquête de l’ONU
La rébellion du M23 est accusée dans une enquête préliminaire de l’ONU d’avoir exécuté au moins 131 civils et commis viols et pillages les 29 et 30 novembre à Kishishe et Bambo, deux villages de l’est de la RDC, en représailles à des affrontements avec des groupes armés. Une enquête préliminaire de l’ONU, rendue publique dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 décembre, accuse la rébellion du M23 d’avoir exécuté au moins 131 civils et commis viols et pillages les 29 et 30 novembre dans deux villages de l’est de la RDC, en représailles à des affrontements avec des groupes armés. Kinshasa avait évoqué lundi un bilan d’environ 300 morts dans le village de Kishishe, dans la province du Nord-Kivu. L’enquête préliminaire de l’ONU, basée sur des témoignages et dévoilée par la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), concerne Kishishe et le village voisin de Bambo. France24
Nord-Kivu : pas de combats depuis 4 jours entre les FARDC et le M23
Une accalmie est observée, depuis quatre jours, entre les FARDC et les rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo (Nord-Kivu). Et cela sur toutes les lignes de front dans ce coin du pays. Chaque belligérant maintient ses positions, affirment plusieurs sources dans la région occupée. Toutefois, selon ces sources, les rebelles seraient en train de renforcer leurs positions avec des troupes supplémentaires. C’est notamment ce jeudi matin sur l’axe Bwiza, dans le groupement Bishusha, à environ 12 KM de Kitshanga. Pendant ce temps, l’inquiétude reste permanente dans les agglomérations proches de ces lignes de front, attestent ces sources. Radio Okapi
La faim et le choléra menacent les populations dans l’est de la RDC
Des milliers de minuscules abris de fortune s’agglutinent le long de la route au nord de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, témoins de l’immense crise humanitaire en cours dans cette région déchirée par les conflits. Les habitants du territoire de Rutshuru se sont enfuis par dizaines de milliers depuis fin octobre vers la sécurité relative de la capitale provinciale du Nord-Kivu, fuyant l’avancée des rebelles du M23. Les plus vulnérables se sont installés au bord de la route, dans de sommaires huttes de branches couvertes de bâches, sur les champs de lave durcie au pied du volcan Nyiragongo. Malgré l’intervention d’organisations humanitaires, tous les déplacés interrogés par l’AFP se plaignent de la faim. Plusieurs rapportent qu’ils doivent se battre pour obtenir de la nourriture. Et le choléra, conséquence du manque d’hygiène, a fait son apparition. VOA
Soudan du Sud: les déplacés d’un camp dans le nord-est en fuite après une attaque
Au Soudan du Sud, un conflit fait rage dans l’État du Haut-Nil (nord-est) sur fond de rivalités entre deux leaders de l’opposition, le Shillouk Johnson Olony et le Nuer Simon Gatwech depuis août 2022. Le 30 novembre, le camp de déplacés shillouk d’Aburoc a été attaqué : 9 000 personnes déjà déplacées par la guerre civile ont été à nouveau chassées. La plupart se cachent dans les marécages. À plusieurs heures de bateau de la ville de Kodok, située au bord du Nil, le camp d’Aburoc semblait intouchable. Quand les attaques ont commencé, les habitants ont fui à travers les marécages, sans rien emporter avec eux en direction de Kodok, où se trouve une base de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud. RFI
Au Mozambique, verdict du procès pour le plus grand scandale de corruption
Cette affaire implique 19 personnes, dont huit ont été acquittées, mais les principaux auteurs de ce crime financier sont Gregorio Leao, l’ancien chef de la sécurité et du renseignement, Antonio do Rosario, le chef de la division de l’intelligence économique du service de sécurité, et le fils de l’ancien président Armando Guébuza , Ndambi Guebuza. Le scandale a éclaté après que des entreprises publiques du Mozambique ont emprunté illicitement deux milliards de dollars en 2013 et 2014 auprès de banques internationales pour acheter une flotte de pêche et des navires de surveillance. Efigenio Baptista, le juge qui a prononcé le verdict, est revenu sur les conséquences que le scandale a eu sur l’économie de ce pays en affirmant que « les crimes commis ont entraîné des conséquences dont les effets dureront pendant des générations ». Le gouvernement, depuis 2014, avait essayé de dissimuler au public cet énorme prêt car les conséquences commençaient à frapper le pays : le Fonds monétaire international (FMI) et d’autres donateurs ont coupé leur soutien financier, déclenchant un défaut de paiement de la dette souveraine et un effondrement de la monnaie. DW
Coupe du monde 2022: la victoire face à l’Espagne, une aubaine pour le pouvoir marocain
Les Lions de l’Atlas sont les seuls non Européens ou Sud-Américains à être en quart de finale dans cette Coupe du monde de Football 2022. Mardi 6 décembre, après les penalties, le Maroc a éliminé les rivaux de toujours, l’Espagne. De Tanger à Lagouira, d’Essaouira à Marrakech et Rabat, les Marocains sont descendus en masse pour fêter la qualification des Lions, même le roi a défilé en voiture dans les rues de la capitale. Le souverain est peu coutumier des bains de foule. Mohammed VI a pourtant rejoint les supporteurs au cours de la soirée. Dans une vidéo diffusée sur internet, on le voit à bord d’un gros véhicule type SUV, vêtu d’un maillot de l’équipe nationale, agitant tout sourire un drapeau à la fenêtre. « Vive le roi » peut-on entendre dans ces extraits. Dans le même temps, des images de son fils, le prince héritier Moulay el-Hassan ont, elles aussi, été diffusées sur les réseaux sociaux. RFI