La République démocratique du Congo, immense pays instable au coeur de l’Afrique, s’enfonce dans la crise politique, matérialisée par des violences à l’intérieur du Parlement, au lendemain de l’annonce par le chef de l’Etat de la fin de la coalition au pouvoir. Signe qui ne trompe pas: la communauté internationale s’inquiète de nouveau pour le pays, qui « ne peut pas se permettre une crise institutionnelle grave », a prévenu l’émissaire de l’ONU pour la RDC, Leïla Zerrougui. Le Conseil de sécurité doit se prononcer d’ici le 20 décembre sur l’avenir de sa Mission au Congo (Monusco), présente depuis plus de 20 ans. … Le président Félix Tshisekedi a annoncé dimanche la fin de la coalition au pouvoir qu’il formait depuis janvier 2019 avec la majorité parlementaire de son prédécesseur Joseph Kabila. M. Tshisekedi a aussi annoncé qu’il souhaitait trouver une nouvelle majorité, faute de quoi il se réservait la possibilité de dissoudre l’Assemblée. AFP
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit lundi très préoccupé par la situation actuelle dans la province du Tigré en Éthiopie et a estimé « essentiel de restaurer rapidement l’Etat de droit, dans le plein respect des droits de l’homme». Le chef de l’ONU a également jugé essentiel « de promouvoir la cohésion sociale et une réconciliation inclusive », « de rétablir la fourniture de services publics et de garantir un accès humanitaire sans entraves », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. « L’ONU reste totalement déterminée à soutenir l’initiative de l’Union africaine. Nous restons également pleinement déterminés à mobiliser la pleine capacité de l’ONU pour fournir un appui humanitaire aux réfugiés, aux personnes déplacées et à toutes les populations en détresse », a-t-il ajouté. ONU Info
L’Éthiopie et le conflit dans la province du Tigré est toujours à l’agenda de plusieurs organisations internationales, mais sans grand résultat pour l’instant. Et les autorités fédérales n’entendent pas transiger. Sur le terrain, malgré les promesses d’Addis-Abeba, l’aide humanitaire n’est toujours pas arrivée au Tigré et les télécommunications sont toujours coupées, tandis que des combats épars ont encore lieu contre le TPLF, le parti dissident qui dirigeait la province. Alors face aux blocages et à l’incertitude, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrel, a haussé le ton à la sortie du Conseil européen, lundi soir. « Notre message est très clair, a-t-il déclaré. Les hostilités et les violences à caractère ethnique doivent cesser. Les civils et les réfugiés doivent être protégés. Le droit international doit être respecté. Nous demandons avec force au gouvernement éthiopien un accès complet à la région du Tigré pour tous les acteurs humanitaires. Cet accès doit être garanti pour toutes les institutions, celles des Nations unies, les ONG… RFI
Arrêté fin octobre en Algérie, un ancien élément des groupes armés du nord du Mali révèle les détails de la libération des terroristes contre celle des otages. … Le 27 octobre dernier, les services du renseignement militaire algériens arrêtent Mustapha Derrar à Tlemcen, dans l’Ouest, qui le suivaient depuis sa traversée des frontières. L’homme, selon le communiqué de l’armée, est un terroriste qui a rejoint les groupes armés en 2012 et qui a été « libéré au début de ce mois d’octobre au Mali, à la suite des négociations menées par des parties étrangères ayant abouti à conclure un accord, via lequel plus de 200 terroristes ont été libérés et une rançon importante a été versée aux groupes terroristes contre la libération de trois otages européens ». Le Point
Dans l’Etat de Benue, des dizaines de milliers de personnes fuyant les affrontements communautaires s’entassent dans des camps où le paludisme reste un fléau plus menaçant que le Covid-19. Près de la frontière entre les Etats de Benue et de Nasarawa, au Nigeria, les camps de déplacés font désormais partie du décor. Entre les marchés bondés et les huttes aux toits de chaume à l’entrée des rizières, ils scandent le paysage de la « Middle Belt », le long de la nationale défoncée. Au milieu du camp de Daudu 2, femmes âgées et très jeunes enfants se massent à l’ombre d’un arbre esseulé pour fuir la chaleur déjà mordante de la fin de matinée. Les hommes, eux, sont partis depuis longtemps – chercher du travail, mendier de la nourriture sur le marché ou dans les fermes environnantes. Le campement jouxte une ancienne école où dorment une partie des déplacés. Là, au-dessus des moustiquaires, une odeur aigre signale la présence de chauves-souris dans la toiture endommagée. Le Monde
Ce lundi 7 décembre au Ghana, l’un des pays les plus stables d’Afrique de l’Ouest, 17 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes pour choisir entre 12 candidats à la magistrature suprême, et élire leurs 275 députés. … Dans les 38 622 bureaux de vote ouverts ce lundi, le rituel est le même. Les agents électoraux procèdent au dépouillement en public, en annonçant à voix haute le choix de chaque bulletin. Une cinquantaine de personnes sont venues assister à la scène. Le tout dure en théorie à peine une demi-heure, explique le directeur du bureau de vote, mais peut se prolonger jusque tard dans la soirée, si des électeurs exigent un recompte. Dans l’ensemble, la journée de vote s’est déroulée dans le calme, de 7h à 17h, comme convenu. RFI
L’objectif de la Minusca est d’obtenir des candidats à l’élection présidentielle, l’engagement d’une bonne conduite pendant les élections groupées du 27 décembre 2020. Mais, certains candidats conditionnent la signature du code de bonne conduite à une concertation préalable au sein de leur base politique. Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca est confiant sur cette démarche inclue dans le mandat de l’ONU en Centrafrique. Le scrutin de décembre fait craindre un retour des violences dans un pays contrôlé aux deux tiers par les groupes armés, et ravagé par la guerre civile depuis qu’une coalition de rebelles à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime du président François Bozizé en 2013. DW
Le président français, Emmanuel Macron, qui recevait, lundi 7 décembre, à Paris, son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a plaidé en faveur d’une « ouverture démocratique » et d’« une société civile active » dans un pays accusé par les ONG de bafouer les droits humains, tout en refusant de conditionner le partenariat stratégique bilatéral à cette question. « J’ai eu l’occasion d’évoquer, comme on le fait entre amis en confiance et toute franchise la question des droits de l’homme » et « je reste l’avocat constant d’une ouverture démocratique, sociale et de la reconnaissance d’une société civile dynamique et active », a souligné le président français lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Sissi, arrivé la veille pour une visite d’Etat. Le Monde avec AFP
Conséquence du changement climatique, les inondations se généralisent dans la région, où elles ont fait au moins 64 morts et plus de 160 000 sinistrés en 2020. Il y a de l’eau partout. L’école primaire est inondée, la borne-fontaine est inaccessible, des maisons ont été englouties. Des chèvres, des moutons et des bœufs « ont disparu, noyés ici même », pointe avec tristesse Mahamat Moussa, qui fait un tour en pirogue pour montrer le « désastre » causé par les eaux à Sara-Sara, un village situé dans la région de l’Extrême-Nord, au Cameroun. D’après ce pêcheur de 35 ans, père de quatre enfants, cela fait cinq ans que, de mai à janvier et souvent même jusqu’en février, Sara-Sara est « submergé » malgré la fin des pluies. « C’est le désespoir toute l’année », souffle-t-il, le regard fixé sur l’immense étendue d’eau : « J’ai perdu mes champs et mon bétail. Je reste parce que ma maison tient encore. Mais jusqu’à quand ? » De nombreux habitants ont déjà quitté le bourg. Le Monde
Dans un pays où le désert domine le paysage, la scène musicale populaire du Niger est resté longtemps méconnue. C’est pourquoi il était formidable d’entendre Barakina sur l’émission phare de la BBC « This Is Africa ». Un homme qui a de grandes ambitions pour son pays – et pour le continent. « J’ai toujours été passionné par la musique, aussi loin que je me souvienne. Je vis et je respire la musique matin, midi et soir », affirme le rappeur. « Sur la scène musicale au Niger, nous avons nos grands artistes qui nous ont inspirés mais malheureusement, ils n’ont pas construit une industrie de la musique, c’est donc ce que nous devons faire maintenant. Nous sommes en train de constituer une petite équipe et nous avons un petit label qui se développe », explique l’artiste. BBC