Au Niger, la junte refuse de recevoir la mission de la Cedeao
La mission conjointe, attendue à Niamey le 8 août, n’est pas autorisée à se rendre au Niger. Ce refus lui a été opposé par une note verbale du ministère nigérien des Affaires étrangères, dont Jeune Afrique a pris connaissance. Adressée à la représentation de la Cedeao à Niamey ce 7 août, elle invoque plusieurs motifs pour justifier cette décision. Les nouvelles autorités pointent notamment « le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cedeao, [lequel] ne permet pas d’accueillir ladite délégation dans la sérénité ». Dans ce même document, les putschistes évoquent également « la nécessité de convenir au préalable […] des dates, contours et programme desdites visites ». Ils font aussi allusion aux « rencontres avec certaines personnalités », qui doivent selon eux être revues. Ils font sans doute référence à une demande de la délégation de s’entretenir avec Mohamed Bazoum, retenu par les mutins depuis le 26 juillet.T out en rappelant que les frontières terrestres et aériennes ont été fermées à la suite des sanctions de la Cedeao le 30 juillet, la junte réitère sa « disponibilité à engager des discussions avec les délégations ou émissaires concernant la situation au Niger ». Jeune Afrique
Au Niger, la junte tente de consolider son pouvoir
Un nouveau premier ministre civil, des militaires nommés à des postes clés, les putschistes sont déterminés à s’installer à la tête du pays. … Le Niger a un nouveau premier ministre. Douze jours après le coup d’Etat contre le président Mohamed Bazoum et alors que ce dernier est toujours détenu par les hommes de la garde présidentielle, la junte, dirigée par le général Abdourahamane Tiani, a désigné Lamine Zeine, un économiste de formation de 58 ans, chef de gouvernement dans la soirée du lundi 7 août. Une nomination intervenue alors que les initiatives en faveur d’un dénouement diplomatique de la crise ont repris à Niamey. … Lamine Zeine est devenu par la suite directeur de cabinet du président Mamadou Tandja, un militaire qui avait participé au putsch contre le président Diori Hamani avant d’accéder à la magistrature suprême en 1999. Nommé ministre des finances en 2003, l’économiste restera en poste jusqu’au renversement de Mamadou Tandja en février 2010. Un putsch qui avait débouché un an plus tard sur des élections au cours desquelles Mahamadou Issoufou, le prédécesseur de Mohamed Bazoum, fut élu président. Le Monde
Au Burkina Faso, une attaque de djihadistes présumés fait une vingtaine de morts
Une vingtaine de personnes ont été tuées dimanche 6 août au Burkina Faso lors d’une attaque de djihadistes présumés à Nohao, près de la ville de Bittou, dans la région du Centre-Est frontalière avec le Togo, a appris lundi l’Agence France-Presse (AFP) de sources sécuritaires et locales. … Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays. Mi-juillet, le président et capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’Etat, avait déploré « des attaques de plus en plus récurrentes contre les civils », jugeant que les djihadistes faisaient preuve de « lâcheté ». Le Monde avec AFP
« Nous avons tous vu que les gens ne sont pas allés voter et ça ne reflète pas la volonté du peuple centrafricain »
Le vote, dont l’issue faisait peu de doute, avait été boycotté par les principaux partis d’opposition, organisations de la société civile et groupes armés rebelles. … Avec cette nouvelle loi fondamentale supprimant la limite du nombre de mandats présidentiels, et leur prolongement de cinq à sept ans, aucun obstacle n’empêche plus le chef de l’État de 66 ans de briguer la présidence une troisième fois en 2025. Réélu, il pourrait atteindre les 16 ans à la tête de ce pays de 5,4 millions d’habitants, dont le territoire est à peu près équivalent à ceux de la France et du Benelux réunis. L’opposition centrafricaine n’avait pas attendu les résultats du scrutin pour accuser Faustin-Archange Touadéra de vouloir rester « président à vie » d’un des pays les plus pauvres au monde, le tout sous la protection des mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, déployés en Centrafrique depuis 2018. « C’est un vaudeville, une comédie (…) Nous avons tous vu que les gens ne sont pas allés voter et ça ne reflète pas la volonté du peuple centrafricain », a assuré Crépin Mboli-Goumba, le coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) à l’AFP. France24 avec AFP
Guerre au Soudan: les ministres des Affaires étrangères des pays voisins réunis au Tchad
Un comité composé de ministres des Affaires étrangères et représentants des pays voisins du Soudan – Centrafrique, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Libye, Soudan du Sud et Tchad – s’est réuni à Ndjamena ce lundi 7 août 2023. Près de quatre mois après le début du conflit soudanais et malgré de nombreuses tentatives de médiation, les espoirs de paix semblent toujours aussi faibles. Cette rencontre fait suite au sommet des chefs d’État et de gouvernement qui s’est tenue en juillet 2023 au Caire. Les pays voisins du Soudan ont de nouveau appelé au dialogue entre les belligérants et à maintenir les couloirs humanitaires ouverts pour assister les populations. Ils ont aussi évoqué la construction d’entrepôts aux frontières soudanaises pour faciliter le transport de l’aide humanitaire et d’hôpitaux pour la prise en charge médicale. … Pour arriver à tout cela, il faut la volonté politique de tous les acteurs soudanais pour mettre tous les Soudanais à la table du dialogue et de créer un cadre propice pour un retour à la paix dans ce pays, estime notamment Mahamat Saleh Annadif, le ministre des Affaires étrangères du Tchad. RFI
Au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, président déjà candidat ?
Alors que l’élection présidentielle doit se tenir au plus tard en octobre 2024, le président de la transition n’a pas officiellement dévoilé ses intentions. En attendant, il place tranquillement ses pions sur l’échiquier politique national. … Depuis octobre 2022, nombre d’observateurs du Tchad n’ont plus guère de doutes. Quelques jours avant les manifestations, qui, le 20 octobre, ont endeuillé N’Djamena et les grandes villes du Sud, le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) avait ainsi décidé de ne pas interdire aux dirigeants de la transition de se présenter aux futures échéances électorales, et ce contre l’avis des principaux partenaires étrangers du pays, mais aussi de l’Union africaine, dont le président de la commission n’est autre que le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Jeune Afrique
Sénégal : Ousmane Sonko est-il vraiment hors-jeu pour la présidentielle de février 2024 ?
Les charges et les condamnations s’accumulent, mais les avocats d’Ousmane Sonko l’assurent : rien n’empêche l’opposant antisystème, investi le 13 juillet par son parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), de participer à la présidentielle de février 2024. « Il n’y aura pas d’élection dans ce pays, ou alors ce sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le président Macky Sall voulait empêcher ma candidature », a-t-il lui-même mis en garde début juillet dans un entretien sur la chaîne France 24. Mais Ousmane Sonko peut-il vraiment concourir, alors que sa formation a été dissoute et qu’il est incarcéré ? Le Monde tente de répondre en revenant sur les trois procédures judiciaires qui pèsent sur l’opposant. En grève de la faim, ce dernier a été hospitalisé dimanche 6 août, selon son entourage. Le Monde
Expulsé par le Sénégal, l’avocat Juan Branco de retour en France
Écroué dimanche à Dakar, le Franco-Espagnol a été libéré lundi 7 août sous contrôle judiciaire avant d’être expulsé, ont indiqué les autorités sénégalaises et ses avocats. Il a atterri à Paris ce 8 août. … Juan Branco était visé depuis mi-juillet par une enquête de la justice sénégalaise et un mandat d’arrêt international. Le gouvernement l’a décrit comme un avocat avide de publicité et contribuant aux tensions connues par le pays ces derniers mois. Il a « essayé d’expérimenter sa théorie de la révolution et de l’insurrection au Sénégal », a déclaré le ministre de la Justice. Les autorités ont mal pris que le conseil passe outre au mandat d’arrêt dont il faisait l’objet et se présente dans une conférence de presse des avocats d’Ousmane Sonko le 30 juillet, deux jours après l’interpellation de ce dernier, placé en détention sous différents chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection. Jeune Afrique
Antony Blinken sur RFI: les États-Unis «soutiennent les efforts de la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger»
Au sujet du coup d’État au Niger, M. le secrétaire d’État, quel est le rôle actuellement joué par les États-Unis ? Participez-vous aux efforts de négociation ? … Nous sommes derrière les efforts de Cédéao en Afrique pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, nous œuvrons donc de façon diplomatique à soutenir leurs efforts. Je suis en contact régulier avec des leaders en Afrique, avec la Cédéao elle-même, mais aussi avec nos partenaires en Europe, y compris la France. Ce que nous voyons au Niger est désolant et n’offre rien au pays et au peuple du Niger. Au contraire, cette interruption de l’ordre constitutionnel nous met, nous et d’autre pays, dans une position où nous devons arrêter notre soutien au Niger, ce qui n’arrangera rien au peuple nigérien. RFI
Climat: le mois de juillet est le plus chaud jamais enregistré, un record aux «conséquences désastreuses»
Le mois dernier, marqué par des canicules et des incendies à travers le monde, a été 0,33°C plus chaud que le mois qui détenait jusqu’à présent le record, le mois de juillet 2019, qui avait atteint 16,63°C en moyenne. La température de l’air a aussi été 0,72°C plus chaude que la moyenne – sur la période allant de 1991-2020 – pour ce mois de juillet, a indiqué Copernicus dans son bulletin. Le suspense était limité puisque dès le 27 juillet, avant même la fin du mois, les scientifiques avaient jugé « extrêmement probable » que juillet 2023 soit le mois le plus chaud jamais enregistré, toutes saisons confondues. Un sombre constat qui avait fait dire au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, que l’humanité avait quitté l’ère du réchauffement climatique pour entrer dans celle de « l’ébullition mondiale ». … Les signes du réchauffement climatique causé par les activités humaines – à commencer par l’utilisation des énergies fossiles – se sont en effet manifestés simultanément à travers le monde. Les exemples sont nombreux: la Grèce en partie ravagée par les flammes, de même que le Canada, par ailleurs victime de terribles inondations, la chaleur écrasante sur l’Europe du Sud, l’Afrique du Nord, le sud des États-Unis et une partie de la Chine, victime peu après de pluie diluviennes. RFI