Focus thématique: Désinformation
Le nombre d’usagers actifs de médias sociaux a triplé depuis 2016, passant de 100 millions à 300 millions aujourd’hui. Les trois quarts de ces usagers accèdent à l’internet avec leurs appareils portables. Au Nigeria, en Afrique du Sud, au Ghana et au Kenya, les usagers passent trois heures par jour sur les réseaux sociaux. Mais l’évolution rapide du paysage de l’information en Afrique a aussi créé un levier asymétrique pour les acteurs anti-démocratiques qui cherchent à propager des fausses informations à des fins politiques. La Russie a ainsi exporté, de manière agressive, et raffiné ses tactiques de désinformation dans les pays d’Afrique qu’elle cherche à influencer. Un nombre grandissant d’acteurs politiques locaux et de groupes islamistes militants ont développé des tactiques similaires pour manipuler le contenu vu par les usagers et harceler et chasser les dirigeants de la société civile. En même temps, ces acteurs sèment parmi les citoyens en déployant des quantités énormes d’informations trompeuses. Ces campagnes deviennent de mieux en mieux dissimulées et sophistiquées. La désinformation représente une menace déstabilisatrice à l’accès aux sources d’informations fiables sur lesquelles les démocraties dépendent. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Présidentielle au Kenya: une campagne marquée par la prolifération de «fake news»
J-1 avant l’élection présidentielle au Kenya. 22 millions de Kenyans sont appelés mardi 9 août aux urnes pour élire le successeur d’Uhuru Kenyatta. La campagne qui s’achève a été dans l’ensemble pacifique sur le terrain, mais marquée sur les réseaux sociaux par la prolifération de « fake news », parfois teintées de discours de haine. Ce qui domine dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle, ce sont les messages accusant les deux principaux candidats (William Ruto et Raila Odinga, NDLR) de se préparer à truquer l’élection. De fausses informations qui cherchent à délégitimer les résultats de l’élection. Mais on voit aussi depuis des semaines de faux sondages, des images détournées, et beaucoup de vidéos trafiquées, dont certaines contiennent des menaces explicites visant une communauté ou une autre. On peut citer aussi un prétendu extrait de meeting de William Ruto qui a beaucoup circulé, intitulé : « Ruto déteste les Kikuyu [la principale communauté du Kenya, ndlr] et veut prendre sa revanche ». La vidéo était en réalité trafiquée. RFI
La région du Mont Kenya au cœur de la campagne présidentielle
Alors que les élections générales du 9 aout approchent, la région du Mont Kenya est au cœur de la campagne. Les deux candidats principaux y ont effectué des dizaines de meetings dans l’espoir d’obtenir le vote des indécis, car pour la première fois dans l’histoire du pays, la communauté du Mont Kenya n’a pas de candidat en mesure de l’emporter. Alors que trois des quatre présidents qu’a eu le Kenya depuis son indépendance viennent de cette région, beaucoup croient que ce sont ces électeurs qui vont faire basculer le scrutin. Reportage de Bastien Renouil et Vivianne Wandera. France24
Kenya: des ONG alertent sur les violences faites aux femmes durant la campagne électorale
La campagne électorale kényane a été « marquée par des violences à l’encontre des femmes », alertent la FIDH (la Fédération internationale des droits de l’homme) et la Commission kényane pour les droits de l’homme (KHRC), à trois jours de la présidentielle du 9 août. Les deux ONG s’inquiètent d’avoir vu se multiplier des cas d’attaques verbales, de harcèlement mais aussi de viols. Les deux ONG disent avoir documenté « plusieurs cas de viols » au cours de la campagne dont « quatre » le 19 juin en marge d’un meeting finalement annulé. Elles déplorèrent que malgré ses « promesses », le gouvernement ne prenne pas, selon elles les mesures nécessaires pour lutter contre ce problème récurrent en période d’élection au Kenya. RFI
Élections 2022 au Kenya : comment un meurtre hante le scrutin
Un scrutin raté et le meurtre macabre d’un haut fonctionnaire en charge de la technologie de vote en 2017 hantent toujours le Kenya, avant les élections de la semaine prochaine. Le président de la commission électorale indépendante a cherché à plusieurs reprises à rassurer un public sceptique sur la capacité de son équipe à organiser un vote crédible, mais il a également mis en garde contre une campagne coordonnée, notamment sur les médias sociaux, visant à diffamer et à intimider ses employés. « Je veux juste exhorter les personnes qui sont derrière cette campagne à arrêter ce qu’elles font », indique Wafula Chebukati aux journalistes. Il a des raisons valables d’être inquiet : il y a cinq ans, Chris Msando, alors responsable de la technologie, a été enlevé et brutalement assassiné, ainsi que son amie Carol Ngumbu, âgée de 21 ans. Leurs corps ont été retrouvés dans des buissons à la périphérie de la capitale, Nairobi, et personne n’a été arrêté ou inculpé pour ces meurtres qui restent entourés de mystère. L’utilisation croissante de la technologie dans les trois scrutins depuis 2007 n’a pas apporté de crédibilité – et en 2017, elle a conduit la Cour suprême à annuler le vote et à ordonner une nouvelle élection. « Malgré les échecs de 2013, davantage de technologie a été achetée en 2017. Le coût de l’élection a bondi de 10 $ [8 £] par électeur inscrit lors de la première élection à 25 $ lors de la répétition, ce qui a valu au Kenya l’honneur douteux d’organiser les élections les plus chères d’Afrique « , confie à la BBC Nanjira Sambuli, analyste en technologie et gouvernance. « La technologie n’est pas la démocratie », explique Mme Sambuli. BBC
Attaque dans le nord du Mali : au moins 4 soldats et 2 civils tués
Au moins quatre soldats, deux civils et cinq assaillants ont été tués dimanche dans l’attaque, attribuée à des groupes jihadistes, d’une localité où est installé un camp militaire, Tessit, dans la zone dite des trois frontières entre Mali, Burkina et Niger, a affirmé l’armée malienne. Le bilan pourrait être « beaucoup plus lourd » pour l’armée malienne, ont dit à l’AFP plusieurs sources contactées sur le terrain ne pouvant être citées pour des raisons de sécurité. Les deux civils sont des élus locaux, ont rapporté à l’AFP des proches des victimes. Le secteur de Tessit, située du côté malien de la zone des trois frontières, dans une immense région rurale broussarde non contrôlée par l’Etat, est fréquemment le théâtre d’affrontements et d’attaques. Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda, rassemblés sous la houlette du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), y combattent le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié à l’organisation EI. Les jihadistes cherchent le contrôle de cette zone stratégique et aurifère. L’armée malienne, installée dans un camp militaire à côté de la localité de Tessit, a également souvent été prise à partie dans cette région. Dans cette zone parfois appelée le « Gourma malien » opèrent également des Casques bleus de la mission de l’ONU au Mali et jusqu’il y a quelques mois encore, des soldats français de l’opération Barkhane. VOA/AFP
Mali : un accord pour intégrer 26 000 ex-rebelles dans l’armée
Le gouvernement malien va intégrer dans son armée 26 000 combattants d’une ancienne rébellion du nord du pays, conformément à un accord conclu avec les dirigeants de l’ancien mouvement indépendantiste, ont annoncé les deux parties à l’issue d’une réunion vendredi. L’accord indique une nouvelle dynamique dans la mise en œuvre bloquée d’un accord de réconciliation signé il y a plusieurs années. La réunion de vendredi était présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga en présence de plusieurs partenaires du Mali, dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la mission de maintien de la paix au Mali, El Ghassim Wane, et d’autres ambassadeurs. « Le gouvernement du Mali ne ménagera aucun effort pour respecter ces engagements », a déclaré M. Maiga. Signé en 2015 par le gouvernement malien et des groupes d’ex-rebelles du nord du pays à dominante touareg, cet accord de paix dit d’Alger prévoit un processus de cantonnement des combattants des mouvements signataires en vue de leur intégration à la fonction publique, y compris au sein de forces armées, ou de leur « désarmement, démobilisation et réinsertion » (DDR) dans la vie civile. Cette intégration doit aboutir à une armée nationale restructurée, plus représentative des populations du Nord en particulier. AfricaNews/AP/AFP
Au Tchad, un dialogue national en l’absence d’un important groupe rebelle
Le chef de la junte au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a signé lundi au Qatar un accord avec une quarantaine de factions rebelles sur l’ouverture d’un dialogue national pour la paix le 20 août à N’Djamena mais l’un des principaux groupes a refusé d’y prendre part. L’arrangement, censé ouvrir la voie au retour à un pouvoir civil, a été qualifié de « moment clé pour le peuple tchadien » par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui s’est exprimé dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie officielle à Doha. Le chef de l’ONU a néanmoins insisté sur la nécessité d’un dialogue « inclusif » pour que celui-ci puisse réussir. Depuis cinq mois, différents acteurs tchadiens négocient sous l’égide de l’émirat du Golfe pour mettre fin à des décennies de troubles et d’instabilité dans ce pays de 16 millions d’habitants qui a connu plusieurs coups d’Etat. Au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles en avril 2021, son fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, avait été proclamé président à la tête d’un Conseil militaire de transition de 15 généraux. Il avait aussitôt promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, après un « dialogue national inclusif » avec l’opposition politique et les innombrables mouvements rebelles. Les négociations à Doha, avec une quarantaine de groupes armés, un préalable au futur dialogue national de N’Djamena, ont abouti à la signature de l’accord de lundi. Si le général Mahamat Idriss Déby Itno a exceptionnellement accepté de se rendre à Doha, Mahamat Mahdi Ali, le chef du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) est resté dans le désert libyen. VOA/AFP
Référendum constitutionnel en Tunisie: l’instance électorale sous le feu des critiques
Après le référendum constitutionnel du 25 juillet qui a mené vers une victoire du oui avec 94% des voix en faveur de la nouvelle Constitution du président Kaïs Saïed pour un taux de participation de 30,5%, les parties prenantes de la campagne référendaire avaient un mois pour déposer des recours avant la proclamation des résultats définitifs. Parmi les trois recours déposés par des partis d’opposition et la société civile, deux ont déjà été rejetés et les critiques contre l’ISIE, l’Instance supérieure indépendante pour les élections continuent. Depuis la victoire du « oui » au projet de Constitution du président de la République, l’instance électorale en charge de l’organisation du référendum a fait l’objet de plusieurs accusations de fraude par des partis de l’opposition. RFI
Somalie : le gouvernement approuvé, les shebabs intensifient la pression
En Somalie, une victoire politique une fois de plus entachée par le terrorisme. Ce dimanche 7 août, alors que le Parlement venait de valider la composition du gouvernement, des tirs d’obus de mortier ont frappé les environs du Palais présidentiel dans la capitale Mogadiscio. Une majorité de députés ont élu ce cabinet, soit 229 tandis que sept l’ont rejeté et un député s’est abstenu. Au sein de ce nouveau gouvernement figure un ancien responsable d’Al-Shabab, Muktar Robow. Le mouvement terroriste islamiste est fortement implanté dans le pays. L’audacieuse décision a été portée par le Premier ministre Hamza Abdi Barre qui avait annoncé vouloir former un cabinet inclusif « Je remercie Allah. Et je suis très heureux que les députés aient approuvé à l’unanimité mon gouvernement et son programme à exécuter, si Allah le veut. », a réagi Hamza Abdi Barre, juste après l’adoption de son gouvernement. Pour le moment enregistré, les autorités ont déclaré n’avoir enregistré aucune victime suite à l’attaque de dimanche. Si elle n’a pas encore été revendiquée, les soupçons portent sur le mouvement Al-Shabab qui a depuis le début du processus électoral somalien en avril dernier, intensifié ses attaques. AfricaNews
Des groupes armés s’affrontent à Tripoli
De violents affrontements entre groupes armés ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi dans la capitale libyenne Tripoli (ouest), selon des sources concordantes. D’après des médias locaux, les combats, aux armes lourdes et légères, se sont déroulés dans le quartier d’el Jebs, dans le sud de la ville, sur fond de chaos politique avec deux gouvernements rivaux en lutte pour le pouvoir. Un journaliste de l’AFP a entendu des rafales d’armes et des explosions vers 01H00 samedi (23H00 GMT vendredi). Selon la presse locale, ces heurts ont opposé des groupes armés fidèles au chef du gouvernement basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, à d’autres proches du chef du gouvernement rival Fathi Bachagha, qui a provisoirement élu domicile à Syrte (centre), faute de pouvoir prendre ses fonctions dans la capitale. Les combats ont pris fin après une médiation d’une autre brigade appelée « 444 », selon des médias libyens. Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat. VOA/AFP
RCA : l’expert de l’ONU appelle à la fin de l’impunité et exhorte les groupes armés à déposer les armes
Les groupes armés en République centrafricaine (RCA) doivent déposer les armes et s’engager dans un dialogue politique, a déclaré vendredi un expert des Nations Unies, exhortant la communauté internationale à renforcer les efforts visant à restaurer l’autorité de l’État et à mettre fin à l’impunité dans le pays. « Je condamne avec véhémence l’obstination de la Coalition des patriotes pour le changement et d’autres groupes armés qui continuent de semer la terreur, l’insécurité et la souffrance parmi la population civile et les victimes de violations et d’abus », a déclaré Yao Agbetse, l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine (RCA). À l’issue de sa visite officielle de dix jours en RCA, M. Agbetse s’est dit consterné par les rapports des habitants de la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, qui s’inquiètent de la mobilité et des connexions des groupes armés avec le Soudan voisin. ONU
Rapport de l’ONU sur la RDC : Denis Mukwege exige des sanctions contre le Rwanda
Dr Dénis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, a réagi samedi 6 août, au récent rapport des experts des Nations unies attestant que le Rwanda a lancé des attaques sur le sol congolais. Il exige à cet effet des sanctions internationales contre Kigali. C’est avec grand intérêt que le Prix Nobel 2018 a suivi la couverture médiatique du rapport du Groupe d’experts des Nations-Unies sur la RDC du 4 août 2022. Ce document fait état des preuves solides collectées par les Nations unies entre novembre 2021 et juillet 2022. Il atteste que l’armée rwandaise a lancé des attaques contre l’armée congolaise sur le territoire de la RDC et a apporté son soutien logistique et opérationnel aux rebelles du M23. Pour Denis Mukwege, le gouvernement congolais, les Nations unies, l’Union africaine et les partenaires bilatéraux et régionaux de la RDC doivent tirer les conséquences de ces preuves démontrant la énième guerre d’agression du Rwanda. Radio Okapi
Blinken en Afrique pour contrecarrer l’influence russe
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a atterri dimanche en Afrique du sud, avant de se rendre en République démocratique du Congo et au Rwanda, selon le ministère sud-africain des Affaires étrangères, une tournée africaine pour contrecarrer l’influence diplomatique russe. Cette visite intervient peu après la propre tournée africaine du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov en juillet. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, l’Afrique du sud, pays leader au sein des pays en développement, a adopté une position neutre dans le conflit, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou. Lundi, M. Blinken doit s’entretenir avec la cheffe de la diplomatie sud-africaine Naledi Pandor et faire des annonces concernant la nouvelle stratégie africaine du gouvernement américain, a indiqué Pretoria dans un communiqué. VOA/AFP
Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara annonce une série de mesures sociales
La Côte d’Ivoire célébrait ce dimanche 7 août sa fête nationale. Samedi soir, comme chaque année, le président s’est adressé aux Ivoiriens. Outre la grâce de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a annoncé aussi un certain nombre de mesures en faveur du pouvoir d’achat en période d’inflation mondiale, en particulier pour les fonctionnaires. Et ce alors que des discussions avec les syndicats sont en cours. Samedi soir, devant leur petit écran, les fonctionnaires ivoiriens avaient des raisons de se réjouir. Alassane Ouattara a fait un certain nombre d’annonces les concernant, issues de discussions entre le gouvernement et les syndicats. Dès ce mois d’août, tous les fonctionnaires et agents de l’État bénéficieront de l’indemnité logement, contre un tiers aujourd’hui. Indemnité qui sera revalorisée de 20 000 francs CFA par mois. Revalorisation également de la prime de transport et de l’allocation familiale pour les fonctionnaires qui, en outre, se verront octroyer en fin d’année une prime exceptionnelle. RFI
Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara accorde une grâce présidentielle à l’ex-président Laurent Gbagbo
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi 6 août avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011. « Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo », a déclaré Alassane Ouattara dans un discours à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat a également annoncé avoir demandé « qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères ». Il a a en outre annoncé avoir signé un décret accordant « la libération conditionnelle » à deux anciennes figures de l’appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011. Il s’agit du contre-amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la Marine, et du commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l’escadron blindé de la gendarmerie du camp d’Agban, à Abidjan. TV5Monde/AFP
Gabon : les syndicats lancent un manifeste exigeant la libération de Jean-Rémy Yama
Les principaux syndicats font circuler un manifeste demandant la libération immédiate de Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, la plus grande centrale syndicale des fonctionnaires gabonais. Jean-Rémy Yama est en détention préventive depuis 5 mois pour escroquerie et abus de confiance. Ses camarades dénoncent une affaire politique et exigent sa libération pour des raisons médicales. Les auteurs du manifeste exigent « la libération sans délais de Jean-Rémy Yama et sa prise en charge médicale en urgence ». Le président de la plus grande centrale syndicale du Gabon avait été arrêté à l’aéroport de Libreville le 27 février dernier alors qu’il se rendait au Sénégal pour calibrer son appareil respiratoire qu’il porte suite à une apnée. Le manifeste précise que l’appareil est en panne. Sa santé se dégrade et sa vie est donc en danger. RFI
Restitution des œuvres d’art africaines : le musée Horniman va rendre 72 artefacts au Nigéria
Un musée londonien déclare avoir accepté de restituer au Nigéria des objets pillés au XIXe siècle au Royaume du Bénin. Le musée Horniman annonce que la propriété de 72 objets sera transférée au gouvernement nigérian. Les articles comprennent 12 plaques en laiton, connues sous le nom de bronzes du Bénin, un coq en laiton et une clé du palais du roi. Il fait suite à une demande de la Commission nationale nigériane des musées et monuments (NCMM) en janvier. Le musée, dans le sud-est de Londres, affirme avoir consulté des membres de la communauté, des visiteurs, des écoliers, des universitaires, des professionnels du patrimoine et des artistes basés au Nigeria et au Royaume-Uni. « Tous leurs points de vue sur l’avenir des objets béninois ont été pris en compte, parallèlement à la provenance des objets », explique le musée. La présidente du musée affirme qu’il est « moral et approprié » de les restituer. … Les objets de la collection Horniman ne sont que quelques-uns des objets rendus au Nigéria ces derniers mois par les musées occidentaux. BBC