Deux militaires maliens et deux civils ont été tués lundi et mardi dans des attaques commises dans le centre du Mali, a appris l’AFP de sources militaires et sécuritaires. La première attaque visant deux camions de l’armée s’est produite lundi dans la région de Koro, tuant un soldat et deux civils, la seconde mardi dans la région de Ségou, au cours de laquelle un gendarme a été tué, selon ces sources. Dans la région de Koro, « deux de nos camions ont été victimes d’une attaque à l’aide d’engins explosifs, un militaire a été tué, ainsi que deux civils qui accompagnaient l’armée », a déclaré à l’AFP un officier supérieur de l’armée. Une autre source militaire a précisé que les engins explosifs « étaient visiblement maniés à distance », ajoutant qu’à la suite d’une « course poursuite, deux suspects » avaient été arrêtés. AFP
La Croix rouge internationale suspend temporairement ses activités dans la région de Tombouctou au nord du Mali. L’annonce a été faite le 06 août sur le Twitter. Selon le CICR, le dernier incident qui remonte au 05 août 2019 est symptomatique du niveau d’insécurité qui règne dans la ville et dans la région. La somme des incidents oblige donc le CICR à suspendre temporairement ses activités dans cette partie du pays, le temps d’évaluer la situation, et obtenir les garanties nécessaires à la sécurité de ses équipes. « Nous sommes inquiets de l’impact que cette insécurité a sur notre capacité à aider les populations de la région, mais il nous est quasiment impossible de continuer à travailler lorsque nous sommes régulièrement l’objet de braquages nous privant de nos moyens de travail et mettant en danger la vie de notre personnel », affirme Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR au Mali. Journal du Mali
Les deux accords signés en l’espace de quelques jours dans le Centre du Mali marquent-ils le début d’un reflux des violences intercommunautaires qui sévissent dans cette partie du pays ? C’est en tout cas ce qu’espèrent vivement les signataires, de même que les autorités de Bamako. « Il nous faut continuer à travailler, sans relâche, pour consolider la relative accalmie en cours, rétablir le dialogue social entre les différents acteurs », a cependant prévenu Boubou Cissé, le Premier ministre, lors de la signature de l’un des deux accords. Et le Premier ministre, qui a mené sa deuxième tournée dans le Centre depuis sa nomination fin avril, de se fixer pour objectif de « rétablir la circulation des populations, rouvrir les foires et marchés locaux, lever toutes les barrières illégales érigées sur les axes routiers et pistes, et arrêter la pose des engins explosifs improvisés. » Le premier accord, signé le 1er août dans le cercle de Djenné, a été atteint au terme de négociations menées sous l’égide du Centre pour le dialogue humanitaire. Le processus avait été entamé il y a dix mois, et à amené à une même table la confrérie locale de chasseurs coordonnée par Sinaly Maïga, les communautés peules et les agriculteurs. Jeune Afrique
Des procédures judiciaires ont été ouvertes au Soudan afin d’enquêter sur la disparition de onze personnes lors de la répression meurtrière en juin d’un sit-in devant le siège de l’armée à Khartoum, ont indiqué des avocats tard mercredi. « Le nombre de personnes disparues du sit-in (dont le cas a été) documenté et pour lesquelles des procédures judiciaires ont été ouvertes est de onze », a indiqué à l’AFP Shawki Yacoub, un avocat. Beaucoup d’autres personnes pourraient avoir disparu dans la dispersion du sit-in, mais ces autres cas nécessitent une documentation plus approfondie, a précisé Me Yacoub au cours d’une conférence de presse de l’Association des professionnels soudanais (SPA), fer de lance des manifestations. Selon un comité de médecins proche du mouvement de contestation qui a conduit à la chute du président Omar el-Béchir resté 30 ans au pouvoir, au moins 127 personne sont mortes le 3 juin dans la répression d’un rassemblement qui durait depuis près de deux mois devant le QG des militaires. AFP
L’Ethiopie et le Soudan ont convenu de lutter conjointement contre le terrorisme, le trafic d’armes et le crime organisé le long de la frontière entre les deux pays, rapporte l’agence officielle ENA. Un accord a été signé mardi à cet effet par le Directeur général du Service national de renseignement et de sécurité en Ethiopie, Demelash Gebremikael, et son homologue soudanais, Abou Bakr Mustafa. Les deux parties ont convenu de coopérer dans la lutte contre le terrorisme, les transferts illégaux d’armes et des flux financiers, le trafic d’êtres humains et le crime organisé à travers l’échange d’informations. Sahel Intelligence
L’instance chargée de mener le dialogue de sortie de crise a engagé pour la première fois mercredi des discussions avec des « militants du Hirak », le mouvement de contestation déclenché en février dernier. L’Instance nationale de dialogue et de médiation est chargée par le pouvoir algérien de conduire les consultations pour définir les modalités de la future présidentielle devant élire un successeur au président déchu Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné le 2 avril. Celle-ci avait demandé à plusieurs personnalités de la rejoindre mais nombre d’entre elles ont décliné l’offre. Lors de la rencontre de mercredi, cinq représentants du panel et cinq personnalités ont discuté avec une vingtaine de personnes issues de 4 wilayas (préfectures) qui se sont présentées comme des « militants du Hirak ». La majorité des intervenants ont estimé que l’élection présidentielle devait se tenir rapidement mais sans l’intervention du gouvernement de Noureddine Bédoui qui est « le représentant de la fraude ». Jeune Afrique
L’Assemblée nationale togolaise a adopté mercredi soir une nouvelle loi qui restreint sévèrement la liberté de manifestation publique au Togo, officiellement pour des raisons de « sécurité ». « Les réunions ou les manifestations pacifiques sur la voie publique et dans les lieux publics ne peuvent se tenir avant 11h00 et au delà de 18h00 », souligne la nouvelle loi qui modifie un précédent texte datant de 2011. La loi restreint également très sévèrement les lieux publics où peuvent être organisées des manifestations. … Le Togo a été secoué par une importante crise politique entre 2017 et 2018. Des dizaines de milliers de personnes sont régulièrement descendues dans les rues pour demander la démission du président Faure Gnassingbé et la limitation rétroactive du nombre de mandats présidentiels. AFP
C’est pour tenter d’éviter une nouvelle crise et que les ex-combattants ne soient manipulés et utilisés par des hommes politiques, que Babily Dembélé a lancé le Congrès ivoirien pour le développement et la paix (CIDP) qui réunit des ex-combattants proches du président Alassane Ouattara mais aussi de son prédécesseur Laurent Gbagbo. Cet homme d’affaires veut participer à la réconciliation dont on parle tant dans le pays : « Nous sommes dans un cadre de réconciliation des Ivoiriens. Vous avez vu, ce sont bien deux protagonistes, c’est-à-dire les deux groupes opposés qui ont fait la guerre dans ce pays. Les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo. Finalement, après plusieurs négociations, la Côte d’Ivoire étant une et indivisible, nous avons décidé de parler de paix et de réconciliation. » … Les responsables de ce nouveau parti qui se définissent comme des socialistes auront sans doute leur mot à dire dans les prochaines échéances électorales. Mais le chemin est encore long pour ce jeune parti qui aura besoin de faire ses preuves et surtout de rassurer la population ivoirienne. DW
Lors d’une réunion à Niamey, la contre-amiral américaine Heidi Berg indique que le Niger, le Cameroun et le Tchad « ont élargi » leur « capacité de collecte d’informations » grâce à des aéronefs Cessna 208 offerts par les Etats-Unis. Les pays riverains du Lac Tchad (Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun) et leurs alliés occidentaux doivent mieux coordonner les renseignements pour lutter plus efficacement contre les jihadistes de Boko Haram, ont affirmé des responsables militaires lors d’une rencontre à Niamey mardi et mercredi. « L’accent est mis sur l’intégration qui met en évidence le rôle crucial que le renseignement joue dans la définition de l’action militaire », a expliqué la contre-amiral américaine Heidi Berg, à l’ouverture de cette rencontre regroupant des responsables des services de renseignement de la Force multinationale (Niger, Nigeria, Cameroun, Tchad, Bénin), des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de France. AFP/VOA
Cette démarche doit être entreprise pour s’attaquer aux causes profondes des crises qui touchent la région, a dit le Conseil dans une déclaration publiée par sa Présidence, après avoir entendu il y a deux semaines l’exposé de Mohamed Ibn Chambas, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. S’il s’est félicité du déroulement « dans des conditions généralement pacifiques » des élections présidentielles au Nigéria, au Sénégal et en Mauritanie et législatives en Guinée-Bissau cette année, le Conseil s’est déclaré préoccupé par la polarisation politique croissante dans la région. Aux termes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, les membres du Conseil ont rappelé que les États parties doivent s’assurer que le processus d’amendement ou de révision de leur constitution repose sur un consensus national comportant, le cas échéant, le recours au référendum. UNO Info
Des organisations de la société civile burkinabè ont lancé la semaine dernière une campagne dénommée « Faisons un geste » pour venir en aide aux déplacés. Le Burkina Faso vit une crise humanitaire, l’une des plus graves de son histoire. A cause de l’insécurité, le terrorisme, principalement dans le Nord, le Sahel et l’Est, des populations sont obligées de fuir leurs localités. Depuis la tuerie de Yirgou dans le Centre-Nord, le jour de l’an, 62 morts, selon le gouvernement et au moins 210 d’après la société civile, le nombre de déplacés internes ne fait que grimper. De 82.000 en janvier, ce nombre est passé à 192.000 en juin, selon le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR). A ce jour, ce nombre est en forte croissance. On compte 237.769 déplacés internes enregistrés à la date du 31 juillet, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Des acteurs de la société civile veulent venir en aide à ces personnes. VOA
En octobre 2018, Billy a été kidnappé non loin de Kumba, dans la région anglophone du Sud-Ouest, au Cameroun. Cet agriculteur prospère, propriétaire de dizaines d’hectares de plantations de caoutchouc, de cacao, de plantains et de manioc, se rendait dans l’un de ses champs, situé à quelques mètres de son domicile, lorsqu’il a été capturé par des hommes armés se présentant comme des « ambas boys » (le surnom des séparatistes). Ces derniers l’ont alors conduit au cœur de la forêt, avant d’exiger une rançon de 15 millions de francs CFA (près de 23 000 euros) pour sa libération. … Entre novembre 2018 et juillet 2019, Le Monde Afrique a interrogé une vingtaine d’ex-otages ou des membres de leur famille. Les hommes armés, se présentant comme des indépendantistes, kidnappent des personnes soupçonnées de travailler pour les forces de défense, des membres de l’administration camerounaise, des employés des entreprises publiques ou parapubliques, des chefs traditionnels, des élèves, des étudiants, des enseignants bravant le boycott des écoles imposé par les sécessionnistes, des hommes d’affaires, des hommes politiques, des humanitaires… La majorité paie des rançons. Le Monde
Au total 32 enfants-soldats libérés après plusieurs années de soutien aux forces de l’opposition dans la région de l’Unité au sud du Soudan. Ces enfants vont être à nouveau réunis avec leurs familles respectives après trois mois de négociations entre les agences des Nations unies (UNICEF) les groupes armés et d’autres partenaires. Après avoir passé les dernières années à se battre au front de l’opposition, les enfants seront désormais confrontés au défi de se réintégrer dans leurs communautés et être à nouveau réunis avec leurs parents. … La démobilisation de ces enfants-soldats est une étape importante dans la matérialisation de l’accord de paix signé en septembre 2018 à Addis Abeba entre le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar. Un accord qui devrait mettre un terme à la guerre civile qui déchire le pays depuis 2013 et qui a fait plus de 50 000 morts et déplacé 2 millions de personnes. Reuters
Huit mois après sa prise de pouvoir, Félix Tshisekedi n’a pas respecté sa promesse électorale d’installer le QG de l’armée congolaise à Beni (Nord Kivu) pour lutter contre les bandes armées. Au moins douze personnes massacrées et 24 portées disparues. Les informations de ces cinq derniers jours en provenance de Beni, dans le Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), illustrent la persistance des attaques de bandes armées contre les populations. Des membres de la société congolaise ont ainsi manifesté hier (7 août) pour exprimer leur ras-le-bol. Ils ont marché jusqu’au quartier général des casques bleus des Nations unies à Beni. … Une des plus importantes organisations de défense des droits de l’homme dans le pays, la Voix des sans voix pour les droits de l’homme, appelle depuis Kinshasa les autorités à déplacer l’état-major de l’armée pour l’installer à Beni. DW
Plus de sept mois après les élections du 30 décembre, le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a entamé mercredi des « consultations formelles » en vue de la formation d’un gouvernement. Les partisans du président Félix Tshisekedi et ceux de son prédécesseur Joseph Kabila sont invités à proposer au Premier ministre trois noms pour chacun des 65 postes prévus dans le prochain gouvernement qu’il soumettra à l’arbitrage du chef de l’État. Pour le premier jour des consultations, les délégués de Cap pour le changement (Cach), la coalition des partisans du président Tshisekedi, et ceux du Front commun pour le Congo (FCC) de M. Kabila ont été reçus par le Premier ministre, selon son service de presse. AFP
La justice congolaise a affirmé mercredi détenir trois des quatre médecins congolais accusés d’être impliqués dans l’assassinat en avril d’un épidémiologiste camerounais de l’OMS dans une attaque de milices contre une équipe de lutte contre Ebola, dans l’est de la République démocratique du Congo. Ces médecins sont « poursuivis » pour « terrorisme, association de malfaiteurs », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Jean-Baptiste Kumbu Ngoma, procureur militaire de Butembo (Nord-Kivu). Ils sont accusés d’avoir tenu « des réunions en date du 14 avril 2019 pour projeter l’assassinat du docteur Richard Mouzoko », épidémiologiste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il ajouté. Il s’agit des docteurs Hippolyte Sangala Kisako, Aurélien Luendo Paluku et Gilbert Kasereka. … Le Dr Richard Valery Mouzoko Kiboung avait été tué le 19 avril dans une attaque d’hommes armés contre l’hôpital universitaire de Butembo où il présidait une réunion avec les membres de l’équipe de riposte contre Ebola. AFP
L’ONG ADES mène depuis une semaine, en partenariat avec le HCR, une campagne de mobilisation communautaire contre la maladie à virus Ebola dans les camps des réfugiés burundais dans l’est de la RDC, ont indiqué des sources locales mardi 6 août. Plus de trente mille réfugiés burundais du camp de Lusenda, en territoire de Fizi ainsi que ceux du camp de Mulongwe, au sud de Baraka apprennent l’historique, les modes de transmission, les symptômes, la période d’incubation et les modes de prévention de la maladie. D’après le chef d’antenne de la commission nationale pour les réfugiés (CNR) à Fizi, Joré Mupepe, il s’agit de mesures préventives mais aucun cas d’Ebola n’est détecté aussi bien à Lusenga qu’à Mulongwe. Parmi ces mesures préventives, il cite entre autres la surveillance communautaire avec le personnel médical, les relais communautaires et les volontaires d’hygiène. Des dépliants explicatifs de la maladie sont remis aux ménages. Radio Okapi