Revue de Presse du 7 septembre 2021

Coup d’État en Guinée: les pays voisins restent silencieux, un sommet de la Cédéao mercredi
Si la communauté internationale a vite réagi, le dimanche 5 septembre, en condamnant ce coup d’État, les pays de la région et les institutions africaines apparaissent assez silencieuses depuis que Mamady Doumbouya a précisé ses intentions lundi, lors d’un discours. Le conseil paix et sécurité de l’Union africaine a pourtant tenu une réunion d’urgence lundi après-midi mais il n’a diffusé aucun communiqué à l’issue et personne au sein de l’organisation ne souhaite communiquer. Même silence de la part de plusieurs pays voisins. Il faut dire qu’Alpha Condé s’était mis beaucoup de ses homologues à dos ces derniers mois, notamment en décidant de se présenter à un troisième mandat et en refusant tout compromis sur le sujet. Certains des pays frontaliers de la Guinée ne semblent donc pas très affectés par sa mise à l’écart. Si en public ils sont peu bavards, de nombreuses tractations se déroulent en ce moment en coulisses. Selon La lettre du continent, Alassane Ouattara est le premier chef d’État de la Cédéao à s’être entretenu lundi avec le nouvel homme fort de Conakry. Il aurait demandé à Mamady Doumbouya la libération rapide de l’ex-président Alpha Condé. De son côté, la Cédéao a prévu de se réunir lors d’un sommet virtuel extraordinaire mercredi mis sur pied par Nana Akufo Ado, le président en exercice de l’organisation sous-régionale. RFI

Coup d’État en Guinée : la prévisible chute du président Alpha Condé
Au pouvoir depuis onze ans, le président guinéen a été arrêté dimanche lors d’un coup d’État militaire. Très critiqué depuis sa réélection contestée à un troisième mandat, Alpha Condé a également fait les frais d’un contexte régional propice à la prise de pouvoir par l’armée. Ses opposants l’accusent d’avoir mené un « hold-up électoral ». Moins d’un an après sa réélection controversée à un troisième mandat, le président guinéen Alpha Condé a été arrêté, dimanche 5 septembre, par l’armée, qui a annoncé la dissolution des institutions, la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu. … « Cette tendance est notamment due à la perte d’influence des organismes internationaux et régionaux censés faire respecter la démocratie, comme l’Union africaine, la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), les Nations unies ou l’Union européenne, face à des pays comme la Chine, la Russie ou la Turquie qui étendent leur influence en Afrique et ne demandent aucune contrepartie démocratique pour faire du business. Dans ce contexte, pourquoi l‘armée guinéenne protégerait un dirigeant certes élu mais qui règne seul en tyran ? », interroge l’ancien soutien d’Alpha Condé. « En ne permettant pas d’option démocratique de sortie du pouvoir, le président guinéen a lui-même mis en place les éléments de sa chute. Et il a été le seul à ne pas la voir venir. » France24

Carlos Vila Nova élu président de Sao Tomé-et-Principe
Le président sortant, Evaristo Carvalho, 79 ans, n’a pas cherché un second mandat. Carlos Vila Nova, le candidat de l’unique parti d’opposition à Sao Tomé-et-Principe, a remporté l’élection présidentielle de dimanche avec 57,54 % des suffrages exprimés, contre 42,46 % pour son adversaire, Guilherme Posser da Costa. Ces résultats, qui restent provisoires jusqu’à leur validation par la Cour constitutionnelle, ont été livrés par la Commission électorale nationale 24 heures après le scrutin. « J’ai gagné ces élections de manière claire », a déclaré M. Vila Nova, en remerciant les électeurs qui lui ont fait confiance. Il succèdera donc à Evaristo Carvalho, 79 ans, qui n’a pas cherché à obtenir un second mandat de cinq ans. Le second tour de dimanche met fin à élection compétitive dont le premier tour a eu lieu en juillet, avec 19 candidats au total. … Dans cet archipel, tout comme au Cap-Vert, le président joue un rôle essentiellement cérémoniel. La grande majorité des pouvoirs exécutifs est concentrée entre les mains du premier ministre issu de la majorité au Parlement. VOA

En RDC, nouveau massacre de villageois en Ituri
A la machette ou par balles, au moins trente villageois ont été tués ce week-end en Ituri, province du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) où sévit notamment le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), accusé par la population de ce nouveau massacre. L’Ituri, comme la province voisine du Nord-Kivu, est sous état de siège depuis début mai, mesure exceptionnelle censée mettre un terme aux activités des multiples groupes armés qui terrorisent les habitants depuis plus de vingt-cinq ans dans ces régions dont ils se disputent les ressources. « Le mouvement des rebelles a été signalé vendredi, mais il n’y a eu aucune action des militaires. Nous alertons, nous alertons, nous alertons… Nous ne savons quoi faire ! », a imploré Dieudonné Malangayi, responsable de la société civile de la collectivité (chefferie) de Walese Vonkutu. Dès samedi soir, M. Malangayi avait fait savoir qu’au moins quatorze personnes avaient été tuées dans les collines de Tsani Tsani et Mapasana, autour du village de Luna Samboko, à la limite avec le Nord-Kivu. « Les rebelles ADF sont entrés le matin, ils ont opéré toute la journée », ajoutait-il. Selon lui, ils ont pillé maisons et boutiques et tué en masse, en majorité des agriculteurs. Le Monde avec AFP

Arrestation du commandant de la Forsat au Mali : que s’est-il vraiment passé?
Incarcéré vendredi 3 septembre pour son rôle présumé dans la sanglante répression des manifestations anti-IBK de juillet 2020, le commissaire Oumar Samaké a été étrangement libéré. Après d’âpres négociations, il a accepté de retourner en prison. Après trois jours de négociations et de cafouillages, Oumar Samaké s’est finalement constitué lui-même prisonnier, lundi 6 septembre. Le commandant des forces de police de la Forsat – une unité anti-terroriste rassemblant policiers, militaires et gendarmes – s’est résolu à se rendre au camp 1 de la gendarmerie à Bamako – un lieu de détention moins difficile que la Maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura, au terme de discussions avec le ministre de la Sécurité, le colonel-major Daoud Aly Mohammedine et les syndicats de policiers. Il fallait effacer les images d’un commissaire de la force anti-terroriste acclamé par ses hommes après sa brève incarcération et sa rocambolesque libération. Le cliché d’Oumar Samaké, debout dans un véhicule, les deux mains levées, avait fait bouillonner la presse et les autorités de transition. À la place, l’homme aurait dû être derrière les barreaux. Mais vendredi 3 septembre, rien ne s’est passé comme prévu. Jeune Afrique

Tchad : ouverture des candidatures pour devenir membre du Conseil national de transition
Presque cinq mois après le début de la transition, le Tchad s’apprête à se doter de son Conseil national de transition, sorte de Parlement pendant la durée de la transition. Les candidatures pour y devenir membres sont ouvertes depuis lundi 6 septembre. Les candidats ont une semaine pour déposer leurs dossiers auprès du comité chargé de sélection les futurs membres du CNT. Mais encore beaucoup de questions se posent quant aux critères de sélection. Avoir au moins 25 ans, être de nationalité tchadienne et en bonne santé… Voilà les conditions pour déposer une candidature. Mais surtout, les intéressés doivent être proposés par douze collèges différents. Parmi lesquels ; partis politiques, société civile ou encore militaires et corporations professionnelles. Pour les critères de sélection, « on navigue à vue », reconnaît un politique. Si des pistes ont été évoquées comme la représentation des provinces, les critères n’ont pas encore été clairement définis. Tout comme le nombre de siège attribué par collège. Ces deux questions seront débattues au sein du comité de sélection. Mais une fois toutes les candidatures déposées, fait-on savoir. Un moyen d’éviter les futures polémiques pour la coordination Wakit Tama qui refuse de soumettre des candidatures. Elle estime le comité trop proche du pouvoir et réclame un dialogue avant la mise en place du CNT. RFI

En Tanzanie, un deuxième journal suspendu en deux mois
Le gouvernement de Tanzanie a suspendu dimanche 5 décembre pour trente jours un hebdomadaire privé, coupable d’avoir lié au parti au pouvoir un « terroriste » ayant abattu en août quatre personnes à Dar es-Salaam. Gerson Msigwa, porte-parole du gouvernement, a indiqué dans un communiqué que le journal Raia Mwema était suspendu pour avoir de façon répétée publié de fausses informations et violé la législation et l’éthique journalistique. Il a notamment cité un article publié vendredi dans lequel Raia Mwema établit un lien entre Hamza Mohamed, qui a tué le 25 août trois policiers et un garde de sécurité privée dans le quartier des ambassades de la capitale économique tanzanienne, et le Chama Cha Mapinduzi (CCM), le parti de la présidente Samia Suluhu Hassan. La police avait affirmé que l’assaillant s’était radicalisé sur Internet. « Il s’agit d’une violation des conditions de la licence de publication et une menace pour la sécurité nationale, via la promotion d’informations qui créent de la haine parmi les communautés », a expliqué M. Msigwa dans le communiqué. En août, le gouvernement avait suspendu pour quatorze jours un journal détenu par le CCM, pour avoir publié d’un article jugé « faux », affirmant que la présidente Samia Suluhu Hassan ne prévoyait pas de se représenter lors de la prochaine présidentielle de 2025. Le Monde avec AFP

Législatives au Maroc : l’avenir des islamistes au pouvoir en jeu
Les Marocains sont appelés aux urnes, mercredi 8 septembre, pour des élections législatives et locales qui détermineront le sort du parti islamiste PJD au pouvoir depuis une décennie, même si ce dernier ne détient pas de ministères stratégiques. Longtemps cantonné dans l’opposition, le Parti justice et développement (PJD, islamiste modéré) espère un troisième mandat à la tête du gouvernement. Il avait remporté un succès électoral historique après les protestations du « Mouvement du 20 février » – version marocaine du Printemps arabe de 2011 – qui réclamait la fin de « la corruption et du despotisme ». Le Maroc est le seul pays de la région où les islamistes sont restés au pouvoir après les révoltes populaires dans le monde arabe, mais les décisions et les orientations dans des secteurs clés continuent d’émaner d’initiatives du roi Mohammed VI. Pour la première fois, près de 18 millions de Marocains sont appelés à voter le même jour pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants et plus de 31 000 élus communaux et régionaux. Cette réforme vise à augmenter le taux de participation, qui avait plafonné à 43 % lors du scrutin législatif de 2016. C’est également la première fois depuis la tenue des premières élections au Maroc en 1960 que la répartition des sièges à la Chambre des représentants sera calculée sur la base du nombre des électeurs inscrits et non des votants. France24 avec AFP

En Tunisie, les tensions entre Maroc et Algérie préoccupent de nombreux acteurs de la société civile
Alors que les relations se tendent entre les voisins marocain et algérien, des dizaines d’acteurs de la société civile et d’intellectuels de tout le Maghreb ont appelé à une désescalade dans une tribune publiée ce week-end. Ce qui marque dans cet appel, c’est aussi la présence de nombreux Tunisiens parmi les signataires. À Tunis aussi, en effet, la situation préoccupe. Militants des droits de l’homme, artistes ou encore universitaires… Les Tunisiens ayant signé l’appel au calme sont nombreux. Parmi eux figure Bochra Belhaj Hamida, avocate et ancienne députée, pour qui cette énième crise entre les deux grands frères algérien et marocain lui laisse un goût amer. Elle s’est donc joint à l’appel lancé par des membres de la société civile et intellectuels du Maghreb. Pour elle, c’est l’impression d’un grand gâchis, celui de voir s’éloigner encore plus le projet d’union du Maghreb, en plan depuis les indépendances. RFI

La police algérienne arrête 27 membres présumés d’un groupe séparatiste
La police algérienne a annoncé, lundi 6 septembre, avoir arrêté 27 personnes soupçonnées d’appartenir à un groupe séparatiste qu’Alger considère comme une organisation « terroriste ». Ces personnes ont été arrêtées au cours des dernières quarante-huit heures dans le cadre d’une affaire d’« atteinte à l’unité nationale, d’atteinte à l’ordre public et d’incitation à un attroupement », car elles sont soupçonnées d’appartenir au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), ont indiqué les autorités dans un communiqué. Le texte précise que 25 personnes ont été arrêtées à Kherrata (nord), où des affrontements ont eu lieu la semaine dernière entre des manifestants et la police après l’interdiction d’une marche de soutien aux prisonniers d’opinion. Deux autres personnes ont été arrêtées dans une zone située à environ 60 kilomètres. Des membres des forces de sécurité ont été blessés lors des affrontements dans la ville, située dans la région traditionnellement rétive du nord-est de la Kabylie, ajoutent les autorités. … Par ailleurs, selon la LADDH, les autorités ont arrêté lundi « le journaliste et défenseur des droits humains Hassan Bouras » et perquisitionné son domicile à El-Bayadh (nord-ouest), pour des motifs inconnus. … Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), environ 200 personnes sont en prison en lien avec le mouvement de protestation pro-démocratie Hirak qui secoue le pays sporadiquement depuis 2019, ou sur les libertés individuelles. Kherrata est considérée comme le berceau de ces protestations. Le Monde avec AFP

Libye: Saadi, fils de l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, libéré de prison
Saadi Kadhafi, fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, détenu dans une prison de la capitale Tripoli depuis 2014, a été libéré à la suite d’une décision de justice datant de plusieurs années, selon une source du ministère de la Justice. « Saadi Mouammar Kadhafi a été libéré de prison, en exécution d’une décision de justice » rendue il y a plusieurs années, a affirmé dimanche à l’AFP une source du ministère de la Justice sans préciser s’il était encore en Libye. De nombreux médias locaux ont indiqué ce dimanche soir que Saadi Kadhafi avait déjà quitté le territoire libyen sur un vol en direction de la Turquie. Interrogée par l’AFP, une source du bureau du procureur général a affirmé que le fils Kadhafi avait été libéré sur recommandation du procureur. « Le procureur général a demandé, il y a plusieurs mois, l’exécution de la décision relative à la libération de Saadi Kadhafi dès que toutes les conditions requises ont été satisfaites », a-t-elle affirmé, rappelant qu’il était « libre de rester ou de partir ». AFP

Nigeria : l’armée mène une offensive contre les gangs qui enlèvent les enfants
L’armée nigériane, appuyée par des hélicoptères et avions de combat mène une offensive contre des gangs dans le Nord-Ouest du Nigeria, où les réseaux mobiles ont été récemment coupés, ont indiqué lundi à l’AFP des sources sécuritaires et des habitants. Le 1er septembre, des criminels armés, appelés localement « bandits. Vendredi, le régulateur des télécommunications avait appelé les opérateurs mobiles à couper leurs réseaux dans l’Etat de Zamfara pour deux semaines, à la demande des autorités locales, lesquelles affirment que les bandits sont informés de mouvements de troupes ou se coordonnent par téléphone. Samedi, des avions de combats ont entamé des raids contre des camps de gangs dans cet Etat, après la coupure des réseaux. Les opérations militaires se poursuivaient lundi pour le troisième jour consécutif sur des camps dans la forêt de Sububu, dans le district de Shinkafi, ont indiqué deux sources sécuritaires à l’AFP. Cette forêt fait partie de la vaste forêt de Rugu, qui s’étend sur les Etats de Kaduna, Katsina, Zamfara et Niger et abrite de nombreux camps de gangs. AFP

Au Mozambique, Mocimboa da Praia, bastion disputé du chef des insurgés
Après un an d’occupation, la ville de Mocímboa da Praia a été reprise par les troupes mozambicaines et étrangères le 8 août dernier. Un camouflet pour le groupe islamiste, dont le chef militaire, Ibn Omar, est natif de la ville. Un mois après l’arrivée de soldats et policiers rwandais au Cabo Delgado [riche province gazière investie depuis 2017 par les insurgés islamistes], les troupes étrangères et mozambicaines ont repris le 8 août Mocímboa da Praia, la terre natale du commandant militaire de l’État islamique au Mozambique. Une victoire symbolique qui intervient un an après la conquête de la ville par le groupe islamiste. Le président mozambicain, Filipe Nyusi, et son homologue botswanais, Mokgweetsi Masisi, ont inauguré lundi [9 août] à Pemba [chef-lieu du Cabo Delgado] la mission des forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) contre les groupes armés qui sévissent dans le nord du Mozambique. Lors de la cérémonie, le chef de la mission, le Sud-Africain Xolani Mankayi, s’est engagé à “mettre un terme à la cruauté du terrorisme”. Courrier International

Un ancien chef d’une milice accusée de crimes de guerre arrêté en Centrafrique
Un important ancien chef d’une des milices accusées de crimes contre l’humanité par l’ONU durant la guerre civile en Centrafrique a été arrêté à Bangui, a annoncé dimanche à l’AFP le ministre centrafricain de la Justice. L’ex-capitaine Eugène Barret Ngaïkosset est un ancien cadre de la garde rapprochée de l’ex-président François Bozizé, renversé en 2013 par une coalition de groupes armés à majorité musulmane, la Séléka. Il a ensuite été un chef important des milices anti-balaka, à majorité chrétienne et animiste, fondées par M. Bozizé pour lutter contre la Séléka. Ces deux groupes ont plongé le pays dans une sanglante guerre civile et ont été accusés en 2015 par l’ONU de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » durant les années 2014 et 2015, au paroxysme du conflit. M. Ngaïkosset « a été arrêté samedi lors de l’inauguration de la nouvelle base logistique des forces armées centrafricaines » dans la périphérie de la capitale, a assuré à l’AFP le ministre centrafricain de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazene. AFP

Financement du développement : La BAD lance une nouvelle initiative pour intégrer le capital naturel
Le Groupe de la Banque africaine de développement, la Plateforme des connaissances sur la croissance verte (GGKP) et d’autres partenaires lancent, le 9 septembre prochain, une nouvelle initiative sur l’intégration du capital naturel dans le financement du développement en Afrique, annonce un communiqué de la BAD, le 1er septembre 2021. Cette initiative, appelée Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique (Natural Capital for African Development Finance, NC4-ADF), est soutenue par le Fonds mondial pour la nature (WWF), le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) à travers son agence dédiée (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, GIZ), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), la Fondation MAVA, l’Institut international pour le développement durable (IISD) ainsi que le partenariat Economics for Nature (E4N) qui vise à mettre le capital naturel au cœur des économies. « La prise en compte du capital naturel dans le financement du développement est essentielle pour la reprise post-Covid-19, a déclaré Vanessa Ushie, directrice de la Division de l’analyse des politiques au Centre africain des ressources naturelles de la Banque africaine de développement. La Banque reconnaît que les approches fondées sur la nature sont essentielles pour lutter contre les urgences liées à la biodiversité et au climat. AFRIMAG

Tunisie : records de chaleur et incendies géants
Attisés par la canicule, les nombreux incendies dévastateurs enregistrés cet été en Tunisie mettent à nouveau en lumière les conséquences désastreuses du réchauffement climatique. La canicule qui a touché nombre de pays méditerranéens cet été n’a pas épargné la Tunisie, qui a enregistré des chaleurs records : 48 degrés à l’ombre à Tunis, quand la barre des 50° a été dépassée à Kairouan. S’il n’ont pas fait de victimes, les incendies ont causé, comme dans l’Algérie voisine, nettement plus de dégâts que l’an dernier. Le colonel-major Moez Triaa, porte-parole de la protection civile, souligne ainsi sur sa page Facebook qu’entre le 1er juin et le 1er septembre, plus de 13 000 hectares de forêt ont été détruits, contre quelque 3 300 à la même période en 2020. Les feux ont également ravagé 550 hectares de cultures agricoles, contre près de 300 l’année passée. Entre le 1er mai et le 25 août, la direction générale des forêts relève de son côté plus de 14 000 hectares en proie aux flammes dans les zones militaires, principalement dans les monts autour de Kasserine et de Sidi Bouzid. Entre le 23 juin et le 20 août, elle en a comptabilisé plus de 9 000 sur le reste du territoire. Jeune Afrique

Bénin: la basse vallée de l’Ouémé, une réserve de biosphère vitale mais menacée
Au sud du Bénin, la première réserve de biosphère de l’Unesco née de la volonté des ONG a vu le jour dans le delta du Mono, il y a bientôt un an. Pour obtenir le classement par l’Unesco, les ONG ont donc travaillé avec les populations locales et proposé un plan de gestion communautaire. Un site particulier, aujourd’hui menacé. Le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) se déroule jusqu’au 11 septembre à Marseille, dans le sud de la France. En tant que conseiller de l’Unesco, l’UICN participe au développement de réserves de biosphère à travers le monde, dont celle de la basse vallée de l’Ouémé, au Bénin, qui fêtera prochainement sa première année. Cette réserve de biosphère est devenue vitale pour la région : « La particularité ici, c’est que c’est cette réserve qui nourrit une grande partie du Bénin parce qu’au sein de cette réserve nous avons le fleuve Ouémé, le lac Nokoué et la rivière So. Une grande partie de ce qui est produit nourrit non pas seulement le Bénin, mais le Nigeria voisin à côté », commente l’un des acteurs de cette création, Maximin Djondo, directeur de l’ONG BEES, pour l’éducation et l’environnement au Bénin. RFI