Les Etats ouest-africains ont décidé la levée des sanctions imposées au Mali après le coup d’Etat ayant renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta, afin de « soutenir » la transition censée ramener les civils au pouvoir, a annoncé mardi la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). … Dans leur déclaration, les voisins du Mali demandent aux nouvelles autorités de la transition de « mettre en oeuvre rapidement » les autres décisions prises par la Cédéao, « en particulier la libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés » lors du coup d’Etat du 18 août. Ils réclament également à nouveau la « dissolution » du Conseil national pour le Salut du peuple (CNSP), l’instance mise en place par les militaires qui ont renversé le président Keïta lors d’un coup d’Etat qui n’a officiellement pas fait de victime. AFP
Un deuxième round du dialogue libyen s’est joué au Maroc. Ces discussions ont eu lieu dans le cadre de médiations menées par l’ONU pour tenter de trouver une solution politique à la crise libyenne. Pour le président algérien, qui suit de près, notamment en tant que voisin frontalier, la situation dans le pays, il faut organiser des élections. « Faire de l’agitation diplomatique, essayer de donner de l’aspirine a un corps complètement métastasé… Tout le monde sait que ça ne donnera absolument rien. Le seul moyen de reconstruire la Libye, c’est de commencer par le commencement, la légitimité populaire. Organiser des élections, quelles qu’en soient les difficultés, quitte à les organiser région par région », a-t-il déclaré àL’Opinion. Selon lui, la réunification des institutions ne peut avoir lieu sans « une émanation populaire légitime » élue par tout le peuple libyen. RFI
Le Premier ministre Abdallah Hamdok l’a répété dimanche, après la signature des accords de Juba. L’une de ses tâches les plus importantes est désormais de trouver un terrain d’entente avec l’importante rébellion d’Abdelaziz al-Hilu, avec qui des discussions sont déjà bien engagées. Mais aussi avec celle du Darfouri Abdelwahid el-Nur, toujours réfractaire. Le vœu du Premier ministre soudanais a été publiquement partagé par le chef de la mission conjointe ONU-UA au Darfour, le Sud-Africain Jeremiah Mamabolo, au nom du secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres. Et par les chancelleries occidentales, qui savent qu’un accord de paix partiel serait précaire. De fait, une délégation des Forces pour la liberté et le changement, la composante civile ayant conduit la révolution et partageant le pouvoir avec les militaires, a rencontré al-Hilu à Juba dès dimanche. RFI
Fin septembre des centaines de résidents de Baga, grande ville sur les rives du lac Tchad, ont été invités à rentrer chez eux, six ans après une attaque particulièrement sanglante et la prise de la ville par les insurgés. Ce rapatriement de population, tant attendu par les déplacés eux-mêmes, qui vivent depuis 2014 entassés dans des camps insalubres, sans eau potable et avec peu de distributions alimentaires, devait être un moment important et solennel.Le gouverneur de l’Etat du Borno, Babagana Umara Zulum, avait d’ailleurs fait le déplacement pour les accueillir dans la ville, qu’il assurait sécurisée par l’armée nigériane. La journée a fini en bain de sang: les combattants du groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), branche de Boko Haram affiliée à l’EI, ont mené une embuscade sur le convoi du gouverneur, faisant au moins 30 morts parmi les membres de sa sécurité et les civils. AFP
Le scandale est venu d’une vidéo rapidement devenue virale. Postée sur Twitter samedi 3 octobre, elle incrimine les forces d’une unité spéciale de la police nigériane, la Brigade spéciale antibraquage, la Sars : “Un jeune homme est mort à Ughelli, dans l’État du Delta [dans le sud du Nigeria], juste devant l’hôtel Wetland. Ils l’ont laissé mort sur le bas-côté de la route et se sont enfuis dans une jeep Lexus”, explique son auteur, cité par le quotidien nigérian The Guardian. Immédiatement, les réseaux sociaux s’enflamment. Sous le hashtag #EndSARS, déjà repris plus d’un million de fois, de nombreux utilisateurs demandent une réforme urgente de cette unité. Courrier international
Après une vague de critiques sur les réseaux sociaux, la police nigériane s’est lancée dans une opération de communication en direction des jeunes, lassés des dérives de certains officiers. La Brigade spéciale antibraquage est particulièrement pointée du doigt pour ses méthodes violentes, aux limites de la légalité. Ces derniers jours, de nombreuses célébrités se sont saisies de cette cause, notamment les superstars de la chanson Wizkid et Davido. Mais c’est un autre chanteur populaire, Naira Marley, qui a pu s’entretenir avec un porte-parole de la police en direct, mardi 6 octobre. RFI
Au Mali, toujours pas d’annonce officielle concernant la libération de la Française Sophie Pétronin, enlevée à Gao il y a près de 4 ans. Pour ses proches, c’est encore l’attente. Sébastien Chadaud-Pétronin s’est exprimé sur RFI. Son fils est arrivé à Bamako ce mardi après-midi, pour pouvoir être présent en cas de libération de sa mère. Pour expliquer la non-libération des otages dans la journée de ce mardi, une source proche du dossier explique que la machine plutôt huilée a enregistré des ratés. Certes, le Mali a accepté la principale revendication des ravisseurs, à savoir vider ses prisons de jihadistes aux arrêts. Plusieurs dizaines de prisonniers ont été ainsi remis à l’air libre et conduits en partie par avion à l’intérieur du pays. Parmi elles, des auteurs d’attentats sanglants au Mali et dans des pays de la sous-région. RFI
Dans un discours prononcé lundi, Cellou Dallen Diallo s’est posé en réconciliateur. Le candidat est en campagne pour la présidentielle du 18 octobre et il entame une tournée dans le pays, d’abord en Guinée forestière, puis en Haute-Guinée avant le Fouta, fief traditionnel de l’UFDG, au pouvoir, et la Basse Guinée. Avant de quitter Conakry, la capitale, Cellou Dallen Diallo a accusé son principal rival le président sortant Alpha Condé, candidat à un troisième mandat, d’avoir divisé les Guinéennes et les Guinéens. RFI
Quand l’imam a entendu les coups de feu du côté du commissariat de Mocimboa da Praia, il ne s’est pas affolé : « Personne alors n’a compris que c’était une déclaration de guerre », dit-il aujourd’hui. Octobre 2017, une trentaine d’hommes armés, désignés localement sous le nom d’« Al-Chabab », lancent un raid à l’aube contre trois commissariats dans cette ville portuaire située tout au nord du Mozambique. « On a pensé qu’ils voulaient libérer leurs camarades accusés d’appartenir à une secte religieuse radicale appelant la population à désobéir aux lois », raconte à l’AFP l’imam, qui appartient désormais aux 300 000 déplacés de cette crise et tient à son anonymat. C’est en réalité le début d’une sanglante insurrection djihadiste qui ravage la province de Cabo Delgado, gagnant chaque jour du terrain. Le Monde avec AFP
La journaliste Basma Mostafa arrivait tout juste à la gare de Louxor : engagée par le site d’information Al Manassa, établi au Caire, elle enquêtait sur le meurtre d’Ewais al-Rawy, un employé de 38 ans de l’hôpital international de Louxor, abattu par la police lors d’affrontements entre les habitants du village d’Awamiyah et les forces de l’ordre le 20 septembre. Mais Mostafa n’a jamais pu écrire son article. Ce matin-là, à 11h15, elle appelle sa rédaction et explique à ses confrères qu’elle a été arrêtée par la police, selon le média égyptien indépendant Daaarb. Puis, plus aucune nouvelle d’elle pendant 24 heures, jusqu’à son défèrement au parquet suprême de la sûreté de l’Etat, et sa condamnation à quinze jours de détention préventive. Son tort ? Avoir rejoint un groupe terroriste et propagé de fausses nouvelles, selon le régime égyptien. Libération
Tout commence fin septembre, lorsque l’armée rwandaise capture dix-neuf combattants identifiés comme faisant partie du groupe rebelle burundais RED Tabara. Le ministère de l’Intérieur burundais, lui, parle de bandits armés venus du Rwanda qui auraient attaqué des villageois côté burundais avant de repasser la frontière, et demande à Kigali de lui remettre ces criminels directement afin qu’ils puissent faire face à la justice. Mais, lundi, l’armée rwandaise a préféré présenter les combattants au mécanisme conjoint de vérification, un organe régional sous l’égide de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs afin qu’il enquête sur l’incident. « Kigali tente maladroitement de légitimer une bande armée se trouvant sur son territoire », réagit sur Twitter un conseiller de la présidence burundaise, parlant d’un « énième acte de déstabilisation ». RFI
Ce sommet sur la sécurité prévu ce mercredi 7 octobre doit réunir par visioconférence les chefs d’Etat de la RDC, de l’Angola, du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda. Initialement prévu le 20 Septembre dernier, ce sommet se tient finalement ce 7 octobre à Goma. Il devrait permettre aux chefs d’Etat des cinq pays de la région d’étudier les moyens de pacifier la région des Grands lacs. Selon Vascos Saasita, un habitant de Goma, ce sommet doit être plus sérieux que les précédents. Il exhorte les participants à être plus réalistes pour trouver la solution aux problèmes sécuritaires de la ville et du territoire de Beni. DW
Le dialogue politique entre la RDC et l’Union européenne s’est achevé mardi. Pendant deux jours, une dizaine de ministres et l’ambassadeur de l’Union européenne et ses équipes ont eu l’occasion d’aborder tous les sujets communs de préoccupation. Des discussions ouvertes et franches, disent les deux parties. L’organisation d’un dialogue annuel est l’une des dispositions de l’accord de Cotonou, mais au Congo, il ne s’était pas tenu depuis 2009. À noter que la RDC s’est plaint de ne pas voir appliquer la directive de l’Union européenne relative à la mise sous sanctions d’entreprises achetant des minerais dans les zones de conflits, dont la RDC. Adoptée en 2017, il y a eu un moratoire appliqué jusqu’en 2021. Pour la RDC, il est le temps de revoir le paradigme de l’aide. Le vice Premier-ministre du Budget l’a demandé dès son discours d’ouverture. Kinshasa veut de l’appui budgétaire et une coopération dont la gestion est moins centralisée, directement aux ministères ou aux provinces, mais aussi moins conditionnée. RFI
Sept ans après l’attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, au Kenya, en septembre 2013, le procès débuté en janvier 2014 a enfin rendu son verdict. Deux des trois accusés ont été déclarés coupables mercredi 7 octobre de « complot » en vue d’une action terroriste et de « soutien » au commando qui a attaqué le centre faisant officiellement 67 morts. Le magistrat Francis Andayi a estimé que Mohamed Ahmed Abdi et Hassan Hussein Mustafa avaient « conspiré » et apporté un soutien aux quatre membres du commando, qui ont péri dans cette attaque revendiquée par les islamistes radicaux somaliens Shebab, affiliés à Al-Qaïda. France24 avec AFP
Une foule de fidèles de la confrérie musulmane des mourides a afflué mardi 6 octobre à Touba à l’occasion du pèlerinage du grand Magal, le premier rassemblement d’ampleur au Sénégal depuis l’apparition du coronavirus, a constaté un correspondant de l’AFP. Les disciples, qui se pressent chaque année par millions à Touba pour ce rendez-vous incontournable des membres de la confrérie des mourides, ont comme à l’accoutumée envahi en rangs serrés la grande mosquée et les alentours des mausolées de cette ville du centre du pays, qu’ils considèrent comme sainte. « Nous suivons les consignes données par le khalife général qui sont de porter le masque et faire la queue pour les prières dans la discipline », a affirmé Malick Niane, employé de la grande mosquée. Le Monde avec AFP
Sabre, siège royal, statues : l’Assemblée nationale a approuvé, mardi 6 octobre, la restitution définitive avec transfert de propriété de biens culturels au Sénégal et au Bénin, un geste qui veut marquer un renouveau des relations franco-africaines, mais jugé trop limité par certains et hasardeux par d’autres. … Le texte a été adopté à l’unanimité par les députés en fin de soirée, avec 49 voix pour et aucune contre. Il doit maintenant être examiné par le Sénat. Le projet de loi répond à une volonté de refonder les relations culturelles avec l’Afrique exprimée par le président Emmanuel Macron lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2017. Le transfert au Bénin porte sur 26 pièces du « Trésor de Béhanzin » provenant du pillage des palais d’Abomey en 1892 par l’armée coloniale. Elles sont aujourd’hui exposées au Musée du quai Branly – Jacques-Chirac à Paris. Le Monde avec AFP