La promesse de la démocratie persiste en Tunisie. L’élection présidentielle du 15 septembre qui a propulsé au second tour, Kais Saied, un professeur de droit relativement peu connu, et Nabil Karoui, magnat des médias au style flamboyant, renforce la réputation du pays comme étant une source d’espoir dans un paysage régional autrement désolé, dévasté par l’autoritarisme, la violence et la guerre. En effet, l’une des leçons principales à l’issue du scrutin est le degré de normalisation de la politique électorale. Il s’agit du cinquième vote national et de la deuxième élection présidentielle organisés par la Tunisie depuis le renversement du président Zine el Abidine Ben Ali en janvier 2011. Des élections libres et équitables en ont été dans une large mesure, les caractéristiques déterminantes. Cela revêt une importance particulière cette année où plusieurs personnalités de haute renommée, dont le Premier ministre Youssef Chahed et l’ancien Président par intérim, Moncef Marzouki, étaient candidats. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Deux partis rivaux, Ennahdha et la formation du finaliste à la présidentielle incarcéré Nabil Karoui, ont tous deux assuré être arrivé en tête des législatives dimanche en Tunisie, qui devraient déboucher sur un Parlement fragmenté en de nombreux petits blocs. Deux sondages publiés par des instituts tunisiens ont néanmoins estimé que le parti d’inspiration islamiste Ennahdha avait gagné le plus grand nombre de sièges, 40 sur 217, contre 33 à 35 pour le parti de Karoui. Les deux formations, qui ont revendiqué leur victoire devant la presse sans donner de chiffre, avaient exclu toute alliance durant la campagne. Les résultats préliminaires sont attendus mercredi, a indiqué l’instance en charge des élections (Isie). Jeune Afrique avec AFP
Une vingtaine de personnes ont été tuées dans la province du Soum. Le village de Madoudji, dans la commune de Arbinda a été visé par des présumés jihadistes dans la nuit du vendredi à samedi. Alors que le bilan définitif de cette attaque contre le village de Madoudji n’est toujours pas connu, une source sécuritaire confie que « au moins 23 orpailleurs ont été massacrés par des jihadistes ». L’attaque s’est déroulée dans la nuit du vendredi 4 octobre. Plusieurs hommes armés ont surpris des chercheurs d’or artisanaux du quartier Dolmané et ont tiré sur eux. Selon une autre source, il s’agissait d’une attaque terroriste contre les villageois pour les chasser de la zone. « Ces villageois constituent un obstacle contre l’attaque de la commune de Arbinda » fait savoir cet interlocuteur. Ces hommes travaillant sur ce site aurifère étaient perçus comme un frein contre une offensive sur la ville d’Arbinda, selon la même source sécuritaire. RFI
Au moins seize personnes, dont onze soldats, ont été tuées dans des attaques jihadistes dans l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, depuis jeudi, selon de sources sécuritaires. Jeudi, des combattants du groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), issu d’une scission de Boko Haram, ont tendu une embuscade à un convoi militaire près du village de Mauro, dans le district de Benisheikh. « Nos hommes qui patrouillaient sont tombés dans une embuscade terroriste jeudi qui a fait 11 morts parmi les soldats et en a blessé 16. Deux autres soldats sont portés disparus », a déclaré un officier de l’armée. Les soldats étaient dans trois véhicules dont un blindé. « Les terroristes se sont enfuis avec onze fusils AK-47 et des canons anti-aériens montés sur le blindé », a-t-il précisé. Sahel Intelligence
Les rebelles ont tué et pillé dans les centres commerciaux qu’ils ont traversés dans les secteurs de Kinigi et Musanze dans la région près du parc national volcanique, l’une des destinations touristiques. La police rwandaise a indiqué le nombre de victimes tuées est passé huit à quatorze, elle a également indiqué que les services de sécurité ont tué 19 personnes et en ont capturé cinq parmi les agresseurs. Les suspects arrêtés qui ont été montrés hier soir à Musanze ont déclaré qu’ils appartenaient aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, milice des FDLR, ce groupe n’a pas officiellement revendiqué la responsabilité de l’attaque. BBC
Un Casque bleu de la MINUSMA a été tué et quatre autres blessés dans l’explosion d’un engin explosif, au passage de leur véhicule qui faisait partie d’une patrouille de sécurisation, dans les environs d’Aguelhok ce matin. Une Force d’intervention rapide, appuyée d’une intervention aérienne, a été immédiatement déployée sur le site de l’explosion pour permettre leur évacuation et acheminer les blessés vers les hôpitaux de la MINUSMA. Dans un incident séparé qui s’est produit vers 1 heure du matin aujourd’hui, les Casques bleus de la MINUSMA d’une base d’opération temporaire dans les environs de Bandiagara, dans la région de Mopti, ont été pris à partie par des éléments d’un groupe armé non identifié et ont riposté à cette attaque. Un Casque bleu a été grièvement blessé, il a été évacué par hélicoptère pour être pris en charge médicalement. Journal du Mali
Après des mois d’intransigeance, le président camerounais Paul Biya a créé la surprise ce week-end en faisant libérer des centaines d’opposants, dont son grand rival Maurice Kamto, après avoir lâché du lest face aux indépendantistes anglophones. Simple changement de ton ou changement de cap ? Ces annonces « ont surpris tout le monde », estime le politologue camerounais Stéphane Akoa, chercheur à la Fondation Paul Ango Ela, qui se demande : « Pourquoi maintenant (…), alors que, depuis trois ans, M. Biya est tenant d’une ligne dure ? ». M. Biya, 86 ans dont 37 au pouvoir, s’était montré inflexible face à la crise anglophone qui a fait plus de 3.000 morts, selon des ONG. … En plus du conflit anglophone, Yaoundé doit en effet faire face à une autre crise : depuis la réélection de M. Biya il y a un an, le parti de Maurice Kamto, arrivé deuxième lors du scrutin, estime qu’il l’a emporté. Cet avocat de renommée internationale, ainsi que des centaines de ses partisans, ont été arrêtés en janvier dernier à l’issue d’une marche pacifique, mais interdite par les autorités. Bien d’autres ont suivi derrière les barreaux. AFP
Selon la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme, des affrontements sont en cours dans la province du Tibesti, au nord du pays. Une information que les autorités démentent. Ces affrontements auraient démarré en milieu de la semaine à proximité de Miski et opposeraient l’armée tchadienne régulière à un comité d’autodéfense. Un groupe armé créé par les habitants au lendemain de la découverte des gisements d’or dans la zone. Une version que démentent les autorités à Ndjamena. Il n’y a pas de groupes armés sur place selon le ministère de la Sécurité. Après le début du blocus opéré par l’armée tchadienne il y a près d’un an, des habitants de la zone de Miski dans la province du Tibesti avaient entamé des négociations, indique Molly Sougui, l’ancien sous-préfet de Miski.Actuellement en France, il reste le coordinateur d’un groupe d’autodéfense local. Il se dit surpris de la reprise des combats. RFI
Dans la tradition ivoirienne, lorsque le chef du village reçoit ses invités sous l’arbre à palabres, on commence par lui demander les nouvelles. Vendredi 4 octobre, à Djébonoua (centre), les nouvelles sont mauvaises. « Yako », « Yako », (« désolé » en langue baoulé), répètent les membres de l’assemblée, trois députés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le principal parti d’opposition d’un côté, la chefferie du village de l’autre. « Nous sommes venus apporter notre compassion, notre soutien, appeler au calme et à la paix avec les forces de l’ordre », annonce Marius Konan Koffi, député PDCI d’Attiégouakro, l’un des émissaires de l’ancien président Henri Konan Bédié. La veille, à l’entrée de ce village situé au sud de Bouaké, des tirs des forces de l’ordre ont fait un mort et au moins trois blessés. Le Monde
Les agents chargés de la riposte à la maladie à virus Ebola et leurs installations sont sous une forte menace d’attaques des miliciens Maï-Maï dans le territoire de Mambasa (Ituri). Ces derniers ont jeté de tracts à plusieurs endroits pour annoncer une attaque imminente, a indiqué dimanche 6 octobre l’administrateur du territoire. L’ONG CODEPEF rapporte que certains habitant ont déjà quitté les quartiers périphériques de Mambasa. Des tracts ont été ramassés à trois endroits différents, dans lesquels ces miliciens annoncent leur incursion imminente à Mambasa-centre. Selon l’administrateur du territoire, ces hommes armés ont même lancé des messages téléphoniques pour faire de chantage à l’équipe de riposte. Ils exigent – à travers ces messages – de l’argent pour organiser les obsèques d’un de leur frère mort d’Ebola, il y a environ trois semaines à Mangina. Radio Okapi
Le président égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, l’a finalement concédé, dimanche 29 septembre, dans un Tweet : davantage doit être fait pour « protéger les droits du peuple », et notamment des classes moyennes et populaires, qui paient au prix fort les mesures d’austérité et les coupes aux subventions publiques instaurées depuis trois ans. Mardi, le ministère de l’approvisionnement a annoncé que 1,8 million de personnes seraient réintégrées aux listes des bénéficiaires des subventions aux produits de base, accordées à 60 des 100 millions d’Egyptiens. Face à la contestation inédite contre le pouvoir, les 20 et 21 septembre, étouffée par un nouveau tour de vis sécuritaire, le changement de ton du président Sissi est manifeste. Le Monde
L’Egypte a appelé à une médiation internationale au sujet de la construction controversée d’un mégabarrage sur le Nil par l’Ethiopie, après des négociations tripartites au Soudan ayant abouti à une « impasse » selon Le Caire. L’Egypte craint que la construction du grand barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu, entamée en 2012 par l’Ethiopie, n’entraîne une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90 % pour son approvisionnement en eau. Le Caire a appelé à « l’implication d’une médiation internationale dans les négociations sur le barrage de la Renaissance », dans un communiqué publié tard samedi 5 octobre par le ministère de l’irrigation, à l’issue de nouveaux pourparlers cette semaine à Khartoum. « Les négociations sur le barrage de la Renaissance sont dans une impasse », a ajouté le ministère égyptien, la délégation éthiopienne ayant « rejeté toutes les propositions qui prennent en compte les intérêts de l’Egypte en matière d’eau ». Le ministre éthiopien de l’eau et de l’énergie, Seleshi Bekele, a cependant refusé de parler d’« impasse », estimant que des questions en suspens pouvaient encore être résolues. Le Monde avec AFP