Olivier Dubois, Algérie, France, groupe EI… le chef d’Aqmi répond aux questions de France 24
Abou Obeida Youssef al-Annabi est l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, la branche sahélienne de la centrale terroriste Al-Qaïda. Ses prétentions d’extension au Sahel n’ont « aucune limite », dit-il dans une interview exclusive accordée à Wassim Nasr, journaliste à France 24. Notre confrère de France 24 Wassim Nasr, spécialiste du jihadisme, a mis un an à négocier avec Abou Obeida Youssef al-Annabi une interview exclusive. Seul un très court extrait de pure forme en a été diffusé ce lundi matin sur la chaîne, comme preuve d’authenticité. En effet, pour ne pas faire la propagande d’Al-Qaïda, les réponses d’Abou Obeida Youssef al-Annabi n’ont pas été diffusées, mais rapportées, en substance, par le journaliste. Tout d’abord, Abou Obeida Youssef al-Annabi confirme que c’est bien Aqmi qui détient Olivier Dubois. C’est la première fois qu’un chef d’Al-Qaïda le dit. Jusqu’ici, c’est le journaliste français qui avait lui-même expliqué, dans des vidéos diffusées par ses ravisseurs, être aux mains du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (le Jnim, son acronyme arabe), allié d’Al-Qaïda. Olivier Dubois a été enlevé le 8 avril 2021 à Gao alors qu’il avait rendez-vous avec un chef jihadiste local pour une interview. RFI
Nigeria: l’opposition manifeste contre le résultat de la présidentielle
L’un des candidats battus à l’élection présidentielle au Nigeria, Atiku Abubakar, a manifesté lundi avec quelque centaines de ses partisans à Abuja, la capitale, devant le siège de la Commission électorale (Inec) qu’ils accusent de manipulation des résultats. Bola Tinubu, candidat du parti au pouvoir, a été déclaré mercredi nouveau président élu du pays le plus peuplé d’Afrique par l’Inec, au terme d’un processus électoral dont la transparence a été critiquée par de nombreux observateurs. … Si l’Inec a reconnu « des failles » lors du processus électoral, elle rejette cependant les accuations de fraude. Selon l’opposition, ce sont les défaillances du système lors du téléchargement des résultats qui ont permis la manipulation des bulletins de vote et des disparités dans les résultats des comptages manuels dans les bureaux de vote. Les observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne, avaient eux relevé des problèmes logistiques majeurs, des électeurs privés de leurs droits et un manque de transparence. … Peter Obi a déclaré mercredi qu’il allait saisir la justice pour prouver aux Nigérians qu’il avait gagné la course présidentielle. Atiku Abubakar, qui briguait la présidence pour la sixième fois, n’a pas clairement dit s’il allait saisir la justice, mais a déclaré « consulter ses avocats ». AFP
RDC: nouveau cessez-le-feu prévu malgré la persistance des tensions
Le M23 est censé appliquer un cessez-le-feu à partir d’aujourd’hui mardi à 12 heures. L’annonce a été faite par les autorités angolaises qui assurent la médiation entre Kinshasa et Kigali. Le président angolais João Lourenco avait obtenu le 17 février 2023, à la suite du mini-sommet sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs tenu à Addis-Abeba, le mandat de discuter directement avec le commandement du M23 pour faire avancer le processus de paix. RFI
RDC : le chef de l’ONU « exhorte » la rébellion du M23 de respecter un cessez-le-feu
Le chef de l’ONU Antonio Guterres a pressé lundi 6 mars la rébellion du M23 en République démocratique du Congo (RDC) de se conformer à une trêve censée entrer en vigueur mardi et de se retirer à terme des « zones occupées » dans le pays en conflit. « Le secrétaire général exhorte le M23 à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées à l’est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre », a indiqué lors de son point de presse le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric. M. Guterres « condamne toute violence contre les civils et renouvelle son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers à déposer les armes et à désarmer sans condition », a-t-il ajouté. Le Monde avec AFP
Dans l’est de la RDC, Goma plus isolée que jamais
L’explosion, lointaine, a plongé dans le silence le quartier commerçant de Birere à proximité de l’aéroport de Goma, l’une des principales villes de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans les boutiques, grossistes et clients se regardent sans comprendre. Brisant le silence, une vendeuse de légumes finit par crier tout haut ce que les autres craignent tout bas : « Ce sont les rebelles du M23 ! » Dans la rue, des passants ont sorti leur téléphone pour filmer. On attend, mais rien ne se passe. Pas de bruit de bottes, pas de bombe, pas de fumée. Timidement, les affaires reprennent. Les insurgés du Mouvement du 23 mars (M23) sont encore loin de la capitale régionale, même s’ils opèrent depuis plusieurs semaines dans la région de Saké. Le Monde
RDC: l’opposition s’indigne des propos de Félix Tshisekedi sur un éventuel report des élections
En République démocratique du Congo (RDC), lors d’une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron, Félix Tshisekedi s’est interrogé sur l’impact éventuel de la crise dans l’Est du pays sur le calendrier électoral. La présidentielle notamment est prévue le 20 décembre 2023. Des propos du chef de l’État qui indignent au sein d’une partie de l’opposition politique. … Pour Martin Fayulu, le leader du parti ECIDE, quoi qu’il arrive, report ou non, Félix Tshisekedi devra quitter son poste dans les délais. « L’article 70 de notre Constitution dit que le Président de la République est élu pour un mandat de 5 ans et Monsieur Tshisekedi le 23 janvier 2024 à minuit doit partir, insiste-t-il. Maintenant organiser les élections plus tard ou autre chose, ça, ça n’a rien à voir avec le mandat. Il l’a soutenu sur vos antennes au mois de septembre dernier : que le président de la commission électorale lui avait dit que les élections se tiendront à date, et qu’il n’avait pas de raison de mettre cela en doute. Il était rassuré. Et il va venir aujourd’hui, parce qu’il voit qu’on surveille de près la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) et que sa fraude ne peut pas passer, il veut évoquer le problème de l’insécurité à l’Est pour rester sur son fauteuil ». RFI
Les causes du racisme envers les Noirs en Tunisie
Les violences à caractère raciste dont sont victimes les ressortissants subsahariens en Tunisie continuent de faire réagir malgré les nouvelles mesures prises le gouvernement pour arrêter ces attaques. Les autorités tunisiennes ont en décidé « de délivrer des cartes de séjour d’un an aux étudiants ressortissants de pays frères africains pour faciliter leur séjour et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents ». Elles décident aussi de « prolonger les attestations de résidence de trois à six mois », pour des personnes venant de nombreux pays subsahariens qui bénéficient d’une exemption de visa de trois mois à l’entrée en Tunisie. La Tunisie souhaite aussi « faciliter les opérations de retour volontaire dans un cadre organisé et en coordination avec leurs missions diplomatique ». Ces candidats au retour volontaire seront « exemptés » des pénalités s’élevant à 80 dinars par mois (25 euros), dépassant pour certains les 1.000 euros. Malgré ces mesures, la Banque mondiale a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » son cadre de partenariat avec Tunis. Elle juge « complètement inacceptables » les propos du président tunisien Kais Saïed qui, en dénonçant fin février des « hordes de migrants clandestins », a attisé selon l’institution financière la violence à leur encontre. Des Africains subsahariens devraient encore rejoindre leurs pays d’origineaprès des départs de la Tunisie enregistrés le week-end dernier. DW
Centrafrique: le chef rebelle et ex-président Bozizé quitte le Tchad pour la Guinée-Bissau
L’un des principaux chef de la rébellion centrafricaine, l’ex-président François Bozizé, a quitté le Tchad où il était exilé pour la Guinée-Bissau qui a accepté de l’héberger, a annoncé lundi à l’AFP le ministre tchadien des Affaires étrangères. François Bozizé, dont la chute en 2013 face à un mouvement rebelle avait déclenché une énième guerre civile qui perdure aujourd’hui, s’était réfugié à N’Djamena fin 2021, face à la reprise d’une majeure partie du territoire centrafricain, aux mains de divers groupes armés, par les soldats du président Faustin Archange Touadéra mais surtout grâce à l’intervention de centaines de mercenaires de la compagnie privée de sécurité russe Wagner. Mais sa présence au Tchad, alors que sa Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), principal mouvement rebelle, poursuit une guérilla dans le nord du pays, avait considérablement tendu les relations entre les deux pays voisins, Bangui accusant N’Djamena de laisser opérer la rébellion depuis son territoire. « François Bozizé a quitté le Tchad le 3 mars », en vertu d’un accord rendu possible lors d’une « réunion tripartite Angola, Tchad et République centrafricaine à Luanda le 17 février », a précisé à l’AFP Mahamat Saleh Annadif, le chef de la diplomatie tchadienne. Belga
Soudan du Sud : l’envoyé de l’ONU s’inquiète du manque de progrès
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, Nicholas Haysom, était venu présenter aux membres du Conseil le rapport du Secrétaire général couvrant les activités de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) pour la période allant du 1er décembre 2022 au 15 février 2023. Les observations finales de ce rapport s’ouvrent par une mise en garde: « Si les délais établis ne sont pas respectés, pour infime que soit le retard, les objectifs convenus par les parties lorsqu’elles ont prolongé la période de transition de deux années supplémentaires en adoptant la feuille de route en août 2022 auront du mal à être atteints ». Or, le 31 décembre dernier, le Président sud-soudanais, Salva Kiir, a déclaré qu’il était nécessaire de prolonger de 24 mois la période de transition, car des dispositions clefs de l’Accord revitalisé sur le règlement du conflit n’étaient pas respectées et que les progrès réalisés jusqu’à présent étaient compromis par les violences infranationales meurtrières. ONU Info
Internet : la connectivité satellitaire, la solution pour l’Afrique ?
Seuls 36% du 1,25 milliard d’habitants des 46 pays les moins avancés SONT connectés à internet, alors que c’est le cas de plus de 90% des Européens. Selon l’Union internationale des télécommunications. Cette fracture numérique était au menu de la 5e conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés à Doha au Qatar. « La connectivité numérique n’est plus une option pour les PMA, mais une bouée de sauvetage. Elle peut jouer un rôle essentiel dans la création de nouvelles opportunités. Elle peut nous aider, nous les PMA, à libérer nos potentiels respectifs pour maintenir un développement durable. », explique Felix Mutati, ministre zambien de la technologie et des sciences. En République démocratique du Congo, un pays grand comme quatre fois l’Allemagne, seul un quart de la population est connectée. Les géants du secteur dont Microsoft, Space X ou Starlink proposent la connectivité satellitaire pour tenter d’inverser la tendance. Microsoft par exemple dit vouloir fournir l’accès au réseau à 100 millions d’Africains d’ici à 2025. AfricaNews
Le Maroc, “un champion de l’influence au Maghreb” ?
Le royaume chérifien est le pays du Maghreb qui compte le plus de créateurs de contenus et d’influenceurs, écrit l’hebdomadaire “TelQuel”. En l’espace de quelques années, leur nombre a même explosé, signe d’un business florissant. Selon l’agence marocaine Influencia, spécialisée dans le conseil en marketing d’influence, le Maroc compte aujourd’hui 60 000 influenceurs, contre 1 400 seulement en 2018. Il est le pays maghrébin qui en compte le plus, loin devant la Tunisie et l’Algérie. “L’engouement pour la création de contenus a vite fait du Maroc un champion en influence au Maghreb.” TelQuel a rencontré plusieurs d’entre eux, traitant de la mode, de l’humour ou encore de la cuisine, et cumulant parfois des millions de followers. L’envergure de leur communauté sur les diverses plateformes en ligne leur permet de “[monnayer] leur notoriété […] en pratiquant le placement de produits”. Ils collaborent ainsi avec des marques qui ciblent en premier lieu les jeunes utilisateurs. Courrier international
Le cyclone Freddy revient frapper Madagascar, faisant quatre morts
Le cyclone tropical Freddy a tué deux enfants et deux femmes en revenant balayer Madagascar, où il avait déjà fait sept morts fin février, ont indiqué les autorités lundi 6 mars. Un enfant de 1 an est mort dans l’effondrement d’une maison sous l’effet de vents violents et de fortes précipitations qui se sont abattus sur le sud-ouest de l’île. Un autre enfant, de 2 ans, a été tué dans des circonstances non précisées, ainsi que deux femmes de 50 et 53 ans. Ce bilan porte à onze le nombre de personnes tuées par le cyclone depuis qu’il a frappé l’île, la première fois en février, avant de toucher les côtes mozambicaines. Selon les prévisions, il devrait aussi revenir balayer le Mozambique cette semaine. Le Monde avec AFP