Au Mali, au moins 27 morts dans une attaque djihadiste contre une base militaire
Une attaque djihadiste contre un camp de l’armée malienne dans le centre du pays a fait 27 morts, vendredi 4 mars dans les rangs des soldats, a annoncé l’armée dans un communiqué. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière rapportée contre les forces maliennes depuis des mois. Un deuil national de trois jours à compter de samedi a été décrété par le gouvernement malien. L’attaque, qui s’est déroulée vendredi matin vers 6 h 30, au camp de Mondoro dans le centre du Mali a également fait 33 blessés, dont 21 graves, et sept « portés disparus » parmi les soldats, selon la même source. Selon l’armée, 47 assaillants ont été « neutralisés » dans la matinée et 23 autres l’ont été à la suite d’un « ratissage sur les sanctuaires terroristes ». « La dynamique offensive de recherche et de destruction des sanctuaires terroristes se poursuivra sans relâche », ont assuré les forces armées maliennes. Le camp de Mondoro, proche de la frontière avec le Burkina Faso, a été à plusieurs reprises par le passé la cible d’attaques de djihadistes cherchant à imposer leur emprise face aux représentations de l’Etat central ou à la présence étrangère. Une opération contre le camp et celui de Boulkessi, proche, avait fait une cinquantaine de morts parmi les soldats en septembre 2019. Le Monde
La France annonce avoir tué Yahia Djouadi, haut cadre d’Al-Qaïda au Mali
Le ministère français des Armées a annoncé, lundi, la mort de Yahia Djouadi, un haut cadre historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, dans le nord du Mali, neutralisé lors d’une opération au sol des forces françaises de Barkhane. La France revendique la « neutralisation » d’une figure d’Al-Qaïda au Mali. L’État major des armées a annoncé, lundi 7 mars, la mort de Yahia Djouadi, un haut cadre historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), tué au cours d’une opération des forces françaises. Dans la nuit du 25 au 26 février 2022, les soldats de Barkhane ont conduit une opération à environ 100 km au nord de Tombouctou, au Mali, durant laquelle le jihadiste a été neutralisé. … Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions entre la France et les autorités de transition maliennes, qui ont conduit à l’annonce du départ des troupes françaises du pays, le 17 février. France24
Burkina Faso : le gouvernement de la transition dévoilé
Le Burkina Faso a une nouvelle équipe gouvernementale. La première de l’ère post-Roch Marc Christian Kaboré, ex-président renversé fin janvier. Le nouvel exécutif nommé samedi par le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo, compte 25 membres. Avec notamment au poste de ministre de la Défense, le général Barthélémy Simporé, qui occupait déjà ce fauteuil sous Roch Marc Christian Kaboré. Des acteurs de la société civile figurent aussi dans la nouvelle équipe qui comprend 6 femmes dont Olivia Rouamba qui hérite des Affaires étrangères. Jeudi, déjà, Albert Ouédraogo, un universitaire de 53 ans, avait été nommé Premier ministre. Parmi les défis du gouvernement figure, la lutte contre le djihadisme et la refondation de l’Etat. Alors que le pays a adopté une période de transition de 36 mois. Même si la communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest ne s’est pas encore prononcée sur la durée de cette durée. La Cédéao a jugé « inacceptable » celle de cinq ans fixée par le Mali, et ne cesse de réclamer un calendrier à la Guinée qui refuse de se voir imposer un quelconque délai. AfricaNews
Sud-Kivu : 51 personnes tuées et 23 maisons attaquées par des bandits armés en février 2022
Cinquante et une personnes ont été tuées, vingt et une enlevées et vingt-trois maisons attaquées par des bandits armés en février dernier. Ces statistiques proviennent du rapport sécuritaire mensuel publié samedi 5 mars par la Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique, électorale et la promotion des droits de l’homme (SAJECEK). Cette organisation note néanmoins une diminution des maisons attaquées. Le nombre de personnes tuées dans le Sud-Kivu a plus que doublé au mois de février comparé au mois de janvier où une vingtaine de cas avait été recensée, selon la SAJECEK. Dans ce registre de tueries, c’est le territoire de Fizi qui est en première position avec 20 personnes tuées suivi du territoire d’Uvira qui en compte Autres faits inquiétants, le nombre de braquages des véhicules et des cas d’enlèvements également en hausse, ajoute l’organisation. En effet, 12 véhicules ont été victimes de braquages en février contre 9 en janvier. 21 personnes ont été enlevées alors qu’on en comptait que 15 au mois de janvier, selon le monitoring de la SAJECEK. Radio Okapi
Lualaba et Haut-Katanga : plus de 14850 enfants et 6250 jeunes impliqués dans l’approvisionnement de cobalt
Le gouvernement congolais à travers le Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement de cobalt (PABEA-Cobalt), lancé au mois de janvier 2022 et financé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a permis après une mission effectuée sur terrain d’identifier dans les provinces du Lualaba et Haut-Katanga environ 14850 enfants (filles et garçons) et leurs parents ainsi que 6250 jeunes tous impliqués dans la chaine d’approvisionnement de cobalt. Ce projet vise à atteindre le chiffre de zéro enfant dans les mines et sites miniers artisanaux du cobalt. Selon Me Alice Mirimo Kabetsi, coordonnatrice de l’Unité de coordination du Projet PABEA-Cobalt et directrice générale du Fonds national de promotion et de service social (FNPSS), ce projet va permettre la réinsertion sociale : « Cette réinsertion sociale va concerner les aspects de scolarité, de santé, de nutrition et de l’enregistrement à l’état civil. Le deuxième volet de ce projet c’est d’éradiquer définitivement dans notre pays le phénomène des enfants travaillant dans les mines en s’occupant de la reconversion économique des parents ». Radio Okapi
Niger : cinq soldats tués dans l’explosion d’une mine, selon le gouvernement
Cinq soldats nigériens ont été tués dans l’explosion d’une mine artisanale dans le département de Torodi (sud-ouest), où les attaques jihadistes aux engins explosifs improvisés (EEI) deviennent de plus en plus fréquentes, a annoncé dimanche le ministère nigérien de la Défense dans un communiqué. Le drame s’est produit vendredi lorsqu’un véhicule d’une patrouille de l’armée nigérienne a roulé « sur un engin explosif improvisé (EEI) » et « cet accident a malheureusement occasionné la mort sur le champ d’honneur de cinq militaires et fait trois blessés », précise le communiqué lu à la télévision publique. Les soldats visés font partie de la force anti-jihadiste nigérienne « Niya » (volonté en langue locale) forte de 2160 hommes montée en février dernier dans le sud-ouest, proche du Burkina Faso. RTBF
Tchad: les soutiens de la Transition et de la France ont manifesté à Ndjamena
Au Tchad, près de 2000 personnes ont manifesté, ce dimanche 6 mars, à Ndjamena à l’appel de la Coalition des associations de la société civile pour l’action citoyenne (Casac), proche du régime de la transition. Mot d’ordre de la mobilisation : soutenir la transition militaire, la paix dans le pays et le soutien de la France. À la tête du cortège, le président de la Casac et ministre de la Jeunesse et des Sports. Une marée jaune a envahi la rue de 40 mètres à Ndjamena. En majorité des jeunes dont des enfants, qui portent des tee-shirt Casac, mais aussi des personnes à cheval. Environ 2000 personnes ont manifesté selon la police. Parmi elles, Ela Neloumgaye Djimadoumbaye, étudiante. « Le Tchad traverse un moment de transition. C’est un moment très difficile donc nous devons nous unir pour voir un avenir à notre pays. » RFI
Des ex-rebelles tchadiens rejetés par leurs anciens compagnons
Après des années d’exil des rebelles se décident à rentrer au pays suite à la main tendue par le pouvoir en place. Quand il a posé les pieds au Tchad pour la première fois depuis 13 ans, Younous Wakaï Djimmy a ressenti « une émotion particulière ». L’ancien rebelle, qui a connu le maquis puis l’exil après avoir combattu l’ancien président Idriss Déby Itno, a décidé de rentrer à l’appel du nouveau chef de l’État. Ancien dirigeant de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), Wakaï Djimmy avait rejoint ce groupe rebelle – un des principaux du pays – en 2005, « alors que le Tchad était une dictature », soutient-il à l’AFP. Il avait pris les armes contre Idriss Déby, arrivé au pouvoir en 1990 et qui a dirigé le pays d’une main de fer jusqu’à sa mort en avril 2021, tué lors d’une offensive d’autres rebelles. Le jour de cette annonce, son fils, Mahamat Idriss Déby, général de 37 ans, prend la tête de ce vaste pays d’Afrique centrale parmi les plus pauvres au monde. Il tend rapidement la main aux rebelles, en les invitant à participer à un dialogue avec les autorités. VOA
Gabon: toujours beaucoup de réactions après l’incarcération du syndicaliste Jean Remy Yama
Jean Remy Yama est en prison depuis le 2 mars 2022. Le président de Dynamique unitaire, la plus grande coalition des syndicats des fonctionnaires gabonais, est accusé d’escroquerie et abus de confiance. Quatre de ses collègues ont porté plainte contre lui pour n’avoir pas reçu les maisons pour lesquelles ils avaient versé de l’argent à la SCI Serpentin, société créée pour construire des logements de fonction, et cogérée par Jean Remy Yama. Les syndicats, la société civile et même l’opposition exigent unanimement la libération immédiate et sans conditions du syndicaliste. Sur sa page Facebook, l’opposant Jean Ping doute des motifs qui ont conduit Jean Remy Yama en prison. « N’importe quel motif sera trouvé pour faire tomber sur lui l’épée de Damoclès que le régime (…) fait planer sur la tête de chaque Gabonais », a-t-il écrit avant de conclure « le leader syndical doit retrouver sa liberté. » RFI
Libye : suspension de la production de deux gisements pétroliers majeurs
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé dimanche la suspension de la production pétrolière de deux gisements majeurs, causant d’importantes pertes pour ce pays très dépendant de la vente d’hydrocarbures et qui connaît une grave crise politique. La production a été stoppée après qu’un groupe armé a « fermé les vannes acheminant le brut » sur les sites d’al-Charara et al-Fil, forçant la compagnie à « déclarer l’état de force majeure », mesure qui permet une exonération de sa responsabilité en cas de non-respect des contrats de livraison, a indiqué la NOC sur Facebook. « La fermeture des vannes de pompage engendre des pertes de 330.000 barils par jour et une perte quotidienne de plus de 160 millions de dinars libyens (environ 32 millions d’euros) », a déploré la NOC. RTBF
Le Sénégal a lancé la deuxième phase du train express de Dakar
Le président du Sénégal Macky Sall a lancé samedi 5 mars le chantier des travaux de la deuxième phase du train express régional (TER) de Dakar visant à désengorger la capitale, après l’inauguration en décembre 2021 d’un premier tronçon. Le TER relie depuis décembre, en une vingtaine de minutes, les 36 kilomètres qui séparent le centre de Dakar à la ville nouvelle de Diamniadio, un trajet connu des automobilistes pour ses embouteillages monstres, dans une région de près de 4 millions d’habitants. La ligne sera prolongée de 19 kilomètres, soit sur le tronçon entre Diamniadio et Diass où se trouve l’aéroport international Blaise-Diagne de Dakar. Les travaux, d’un montant de 204 milliards de francs CFA (quelque 310 millions d’euros) seront financés notamment par la Banque islamique de développement (BID), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque d’investissement de la Cedeao (BIDC) et des prêts français, a-t-on appris auprès de l’Apix, l’agence publique qui assure la maîtrise d’ouvrage du projet. Le Monde