Un rapport d’experts de l’ONU contrôlant l’embargo sur les armes imposé à la Libye confirme la présence dans le pays de mercenaires du groupe russe Wagner et de combattants syriens venus de Damas soutenir le maréchal Khalifa Haftar. Les mercenaires russes se multiplient sur le terrain libyen. Pour la première fois, un rapport de l’ONU confirme la présence en Libye de militaires privés employés par le groupe russe Wagner, pour soutenir le maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, qui cherche à conquérir Tripoli depuis avril 2019. L’implication de ces mercenaires avait été révélée courant 2019 par des médias américains mais c’est la première fois que l’ONU confirme dans ce rapport d’expert, remis le 24 avril au Conseil de sécurité. Le groupe Wagner est réputé proche du président Vladimir Poutine, mais la Russie a toujours démenti tout rôle dans la présence de mercenaires russes en Libye. France24 avec AFP
Trente personnes ont été tuées au Soudan dans des affrontements intercommunautaires dans l’Etat du Darfour-Sud, a annoncé, mercredi 6 mai, le cabinet du premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, dans un communiqué. « Le gouverneur du Darfour-Sud a présenté un rapport détaillé sur la situation dans la province indiquant que les affrontements entre membres de tribus se sont soldés par la mort de 30 personnes », précise le communiqué. « Je rends hommage à tous ceux qui sont tombés (…) et j’appelle à la stricte application de la loi (…), afin que ces incidents ne se renouvellent pas », a écrit M. Hamdok sur Twitter. Ces heurts meurtriers ont éclaté mardi soir, après un vol de bétail, entre des membres de deux communautés rivales, la tribu arabe des Raziqat et la tribu africaine des Falata, a affirmé à l’Agence France-presse une source communautaire. Ils se sont déroulés à environ 80 km au sud-est de Nyala, la capitale de l’Etat du Darfour-Sud, dans l’ouest du Soudan, selon cette source. Le Monde avec AFP
L’armée allemande va prolonger d’un an et renforcer sa présence au Mali, toujours en proie à des attaques jihadistes, a annoncé Berlin mercredi. La participation de la Bundeswehr à la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) a été prolongée jusqu’au 31 mai 2021, et son contingent va augmenter de 100 soldats pour arriver à un total de 450. Sa participation au sein de la mission Minusma, dirigée par l’ONU, a également été prolongée d’un an mais sans effectif supplémentaire. Jusqu’à présent, 1.100 soldats allemands y sont déployés. Le Bundestag allemand doit encore cependant donner son feu vert dans les semaines à venir. « Il y a le risque qu’un espace s’y développe dans lequel le terrorisme et le crime organisé se répandent, et cela peut déstabiliser toute l’Afrique de l’Ouest », a estimé la porte-parole du gouvernement allemand Ulrike Demmerlors lors d’un point de presse. AFP
L’ONU a recensé près de 700 violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo en mars, commises par les agents de l’État et des groupes armés, selon un rapport publié mercredi à Kinshasa. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) « a documenté 681 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC, soit une augmentation de 6% par rapport au mois de février (642 violations) ». « Les agents de l’État sont responsables de 289 violations, soit 42% » et les groupes armés « de 392 atteintes aux droits de l’homme, soit près de 58% », selon le rapport. Il évoque également des cas d’exécutions extrajudiciaires pendant la même période. « Les groupes armés sont notamment les auteurs des exécutions sommaires d’au moins 227 personnes, dont 37 femmes et 15 enfants ».Les agents de l’État sont eux « auteurs des exécutions extrajudiciaires d’au moins 28 personnes, dont trois femmes et un enfant ». AFP
En RDC, l’enquête sur le trafic d’armes et de munitions entre Kinshasa, le Nord-Ubangi et certaines régions du sud de la Centrafrique est en cours. Des interpellations ont été menées à Kinshasa comme dans la ville de Gbadolite où, il y a une semaine, des armes de guerre et des munitions ont été saisies à l’aéroport en provenance de Kinshasa. Dans ce dossier, une femme d’affaires a été arrêtée à l’aéroport de Gbadolite. Après un bref séjour en détention, elle a été transférée à Kinshasa. Elle est considérée par les autorités provinciales comme le cerveau de ce trafic. RFI
Des affrontements se sont produits dans le sud du Niger entre forces armées et l’Iswap, la branche de Boko Haram affiliée à l’Etat islamique. Cela s’est produit dimanche 3 mai, mais l’action a été revendiquée ce mercredi 6 mai par l’Iswap, qui affirme avoir tué cinq soldats. Hier nuit, les autorités nigériennes ont de leur côté livré leur version de ces affrontements, faisant au moins deux morts côté militaire et trois blessés. C’est une courte vidéo de deux minutes, diffusée par la branche ouest-africaine de l’Etat islamique. On y voit notamment, plusieurs hommes armés attaquer ce qui semble être un poste militaire. Impossible en revanche de dater ou de localiser ces images avec précision. Les insurgés saisissent des véhicules et des stocks de munitions. RFI
Alors qu’un certain nombre de pays africains commencent à alléger les mesures d’exception prises pour lutter contre la pandémie liée au coronavirus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC-Afrique) ont appelé, mardi 5 mai, à la prudence. Tout en affichant leur compréhension eu égard aux conséquences économiques et sociales désastreuses provoquées par le confinement pour les populations les plus vulnérables. Ce dernier point, empiriquement observé, est confirmé par la publication, mardi, d’une enquête d’opinion réalisée dans 28 villes réparties dans 20 pays d’Afrique et intitulée « Répondre au Covid-19 en Afrique : utiliser les données pour trouver un équilibre ». Le Monde
En pleine crise liée au coronavirus et en plein mois de ramadan, les gouvernements du Maghreb veillent au grain. Objectif : empêcher des pénuries ou la flambée des prix. Ils font partie de la rare catégorie de travailleurs qui voit sa charge de travail décuplée ces jours-ci. De Rabat à Tunis, les employés de la répression des fraudes sont chargés d’une mission délicate : écumer les marchés et les commerces pour s’assurer que les prix ne flambent pas. À la veille du ramadan, la menace d’une insécurité alimentaire, décuplée par la pandémie de Covid-19, a affolé les gouvernants. Jeune Afrique
Le procès en appel de 4 journalistes d’Iwacu, un des derniers médias indépendants au Burundi, s’est déroulé ce mercredi en présence des accusés. Leurs avocats demandent l’acquittement, l’affaire a été placée en délibéré. Pendant plus de deux heures, les avocats des quatre journalistes ont tenté de prouver que le dossier d’accusation était vide. Le ministère public s’est basé sur un message téléphonique échangé par une des journalistes d’Iwacu avec un collègue basé au Kenya. Dans son message, la journaliste déclare « aller aider des rebelles ». Une simple plaisanterie selon la défense, à prendre au second degré donc. Dans un autre message, la journaliste avait d’ailleurs déploré que « ces rebelles venaient menacer la paix au Burundi ». Le procureur n’a en effet jamais réussi à prouver que les journalistes avaient eu un quelconque contact avec des rebelles. En première instance, l’absence de preuve avait entraîné une requalification des chefs d’inculpation. RFI
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a mis en garde jeudi contre l’opposition qui, selon lui, souhaiterait profiter du report des élections fin août en raison de l’épidémie de coronavirus pour s’emparer du pouvoir par des moyens anticonstitutionnels. « Ceux qui poussent à des man½uvres anticonstitutionnelles afin de se saisir du pouvoir (…) seront punis par la loi », a averti M. Abiy, prix Nobel de la paix 2019 dans un discours publié sur son profil Facebook. Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec quelque 100 millions d’habitants devait organiser des élections générales fin août, M. Abiy espérant y obtenir un mandat clair du peuple pour poursuivre ses réformes économiques et politiques. Mais la commission électorale a reporté sine die le scrutin en raison de l’épidémie de Covid-19. Dés lors, il n’y aura pas d’élection avant la fin du mandat des députés en octobre, une situation synonyme de crise politique selon certains analystes et responsables de l’opposition. AFP
Des pêcheurs sierra-léonais en colère ont attaqué un commissariat et un centre de santé, mercredi 6 mai, après l’annonce surprise d’une limitation drastique du nombre de navires autorisés à sortir en mer, et ce afin de lutter contre l’épidémie liée au coronavirus, ont indiqué des responsables locaux. Après trois jours de confinement strict, l’activité économique était de nouveau autorisée à partir de mercredi matin dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest qui a enregistré 225 cas de Covid-19 et quatorze morts, dont un médecin. Les pêcheurs de Tombo, un important port de pêche situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Freetown, ont toutefois appris en se rendant au travail que seuls quinze des centaines de navires au mouillage pourraient prendre la mer. Le Monde avec AFP
Depuis l’annonce du premier cas de nouveau coronavirus au Kenya le 13 mars, les autorités de la locomotive économique d’Afrique de l’Est ont adopté des mesures graduelles pour enrayer la propagation de l’épidémie sans pour autant décréter un strict confinement. L’AFP s’est plongée mardi pendant 24 heures dans la vie de la capitale kényane et de ses 4,3 millions d’habitants, où, comme ailleurs, la crise sanitaire exacerbe les inégalités sociales et fait déjà sentir ses effets néfastes sur l’économie. Le jour vient de se lever, la brume matinale enveloppe dans la vallée les serres d’une ferme horticole, à 30km au nord de Nairobi. Sur cette route qui file vers le nord et la région de la Vallée du Rift, des policiers armés contrôlent véhicules et piétons. AFP
Le Maroc développe tous azimuts l’usage des drones au nom de la lutte contre le nouveau coronavirus, en phase avec une tendance mondiale pour les solutions sans contact. « Il y a un vrai engouement : en quelques semaines, la demande a triplé au Maroc et dans d’autres pays de la région », souligne Yassine Qamous, le directeur de Droneway Maroc, qui distribue sur le continent africain les produits du leader mondial chinois DJI. Selon lui, le Maroc, qui utilise des drones depuis plusieurs années déjà, « figure parmi les pays les plus avancés du continent » dans ce domaine avec un tissu industriel dédié, un réseau de chercheurs mais aussi de pilotes agréés. Des autorisations administratives restrictives ont longtemps limité les drones civils à quelques usages spécifiques, comme les tournages de cinéma, le traitement des surfaces agricoles, la surveillance des panneaux solaires ou les relevés cartographiques. Le Monde avec AFP
« Tu cherches des médicaments ? », lance discrètement un vendeur, sur l’avenue Blaise-Diagne, en plein centre-ville de Dakar. Dès que son nouveau client prononce le mot coronavirus, le jeune Sénégalais lui propose de s’engouffrer dans le marché Keur Serigne Bi, le principal marché informel de médicaments du Sénégal. Il assure être en possession d’un remède contenant de la chloroquine, la substance active utilisée contre le paludisme et actuellement testée pour déterminer son efficacité contre le Covid-19. Au Sénégal, des premiers résultats officiels démontrent que l’hydroxychloroquine, proche de la chloroquine, permettrait une guérison plus rapide de la maladie qui a touché 1 329 personnes dans le pays et provoqué 11 décès au 6 mai. La difficulté de se procurer ces médicaments dans le circuit formel pousse de plus en plus de Sénégalais à se tourner vers le marché informel, qui représente entre 18 et 22,7 millions d’euros, selon le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal. Une somme non validée par les autorités pharmaceutiques. Le Monde
N’Djamena va être isolée du reste du Tchad à partir de vendredi et ce durant quinze jours afin d’empêcher une propagation du nouveau coronavirus dans ce pays et au système de santé défaillant. « Les entrées et sorties de personnes dans la ville de N’Djamena sont interdites pour une durée de deux semaines renouvelable à compter du 8 mai 2020 », selon un arrêté du gouvernement signé mercredi. Le Tchad a officiellement annoncé 170 cas de nouveau coronavirus et 17 décès, selon un dernier décompte rendu public mardi. La grande majorité de ces cas (115) ont été diagnostiqués à N’Djamena, selon le ministère de la Santé. Seuls les « véhicules transportant des marchandises et des denrées alimentaires » sont autorisés à entrer dans la ville, sur dérogation et à partir de 22H00 seulement, précise l’arrêté du gouvernement. AFP
En pleine crise sanitaire, la demande de masques médicaux explose sur le continent. Pour se protéger, tous les moyens sont bons, quitte à contourner les règles en fabriquant les masques les plus farfelus. Passage en revue des créations les plus surprenantes. Jeune Afrique