Revue de presse du 7 juillet 2025

Est de la RDC: la contrebande de minerai vers le Rwanda s’intensifie
La contrebande de minerai depuis la RDC vers le Rwanda atteint des records. C’est ce que démontre un rapport d’experts des Nations Unis à paraitre dans les prochains jours. Dans le contexte de l’occupation d’une grande partie de la région par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, le rapport explique que l’armée rwandaise a joué « un rôle crucial » dans l’augmentation de ces exportations illégales. De l’étain, du coltan, du tungstène qui une fois au Rwanda sont mélangés à la production locale puis étiquetés comme minerais rwandais. La situation s’est aggravée en un an, explique Jean-Pierre Okenda directeur de l’ONG congolaise La Sentinelle des Ressources Naturelles : « Bien au-delà du fait qu’il y a cet objectif économique avec le Rwanda qui a des convoitises sur le Congo, il faut comprendre qu’il y a un coût derrière. La guerre a un coût pour le Rwanda. Le fait aussi qu’il y a de l’aide au développement du Rwanda qui a été suspendu par plusieurs pays, il fallait trouver des débouchés. Et il n’y a pas d’autres débouchés que ceux du secteur minier. » Établir une traçabilité des minerais en temps de guerre est absolument impossible. Mickael Daudin est chef du programme ITSCI…Et selon le rapport des Nations Unis, la contrebande d’or vers l’Ouganda a également fortement augmenté. RFI

Le groupe armé M23 dit vouloir poursuivre les pourparlers de paix avec la RDC à Doha
Le Mouvement du 23 mars (M23) – groupe armé antigouvernemental, soutenu par le Rwanda, qui contrôle de vastes pans de territoires dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) – a déclaré qu’il poursuivrait les pourparlers de paix avec Kinshasa entamés à Doha. L’annonce a été faite jeudi 3 juillet lors d’une conférence de presse. L’est de la RDC – région riche en minerais frontalière du Rwanda – est en proie à des conflits depuis plus de trente ans. Les violences se sont intensifiées depuis ces derniers mois avec la prise par le M23 et les troupes rwandaises de Goma, en janvier, puis de Bukavu, en février. Un accord de paix, dont les dispositions doivent toutefois encore être mises en œuvre, a été signé vendredi 27 juin à Washington par les ministres des affaires étrangères de la RDC et du Rwanda. Au cours des prochains mois, une rencontre entre le président congolais, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, doit avoir lieu. Parallèlement, une tentative de médiation entre Kinshasa et le M23 est en cours depuis plusieurs mois à l’initiative du Qatar. « Ce qui se passe entre la RDC et le Rwanda, c’est entre les deux Etats », a déclaré jeudi 3 juillet Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif du M23, lors de la conférence de presse organisée à Goma. Le Monde avec AFP

RDC: plus de 30 000 Sud-Soudanais réfugiés en Ituri depuis le mois de mars
En République démocratique du Congo, 30 000 Sud-Soudanais ont traversé la frontière ces dernières semaines pour se réfugier en Ituri. Ils ont fui les combats dans leur pays. Aujourd’hui, ils se trouvent dans la chefferie de Kakwa, dans le territoire d’Aru. Ils sont de plus en plus nombreux, avec très peu d’assistance humanitaire, ce qui inquiète les autorités locales. Les premiers réfugiés sont arrivés au mois de mars… ils étaient environ 10 000. Certains faisant des allers-retours avec le Soudan du Sud en fonction de la situation sécuritaire. Mais ces dernières semaines, le mouvement s’est accéléré. Ils sont aujourd’hui plus de 30 000, à Kakwa, en majorité des femmes et enfants. Et en situation de très grande précarité, explique Frédérique Manantsao, chef de mission Médecins sans frontières : « De ce que nous, nous avons reçu comme témoignages, c’est qu’ils ont perdu toutes leurs maisons. Leurs habitations ont été détruites de l’autre côté de la frontière. Ils se sont enfuis, cachés dans la forêt, avant de passer la frontière. Ils ont perdu tous leurs biens, donc ils n’ont quasiment plus rien du tout. Ils sont très exposés à la propagation du paludisme : ils ne sont pas protégés, ils n’ont pas de moustiquaires ni quoi que ce soit. Et le facteur aggravant, c’est que c’est la saison des pluies qui commence. Donc, c’est le moment où il y a un pic de palu qui commence. » RFI

Soudan: MSF alerte sur les « atrocités de masse » en cours au Darfour : « Des schémas systématiques de pillages, massacres, violences sexuelles, enlèvements, famines »
Médecins sans frontières (MSF) a alerté jeudi 3 juillet sur les « atrocités de masse » et « nettoyages ethniques » en cours dans le Darfour du Nord, où les combats entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) font rage. « Les gens ne sont pas seulement pris dans des combats acharnés et (…) aveugles, mais également ciblés par les FSR et leurs alliés, notamment en raison de leur ethnie », a affirmé dans un communiqué Michel-Olivier Lacharité, responsable des urgences chez l’ONG. Depuis avril 2023, les Soudanais sont pris dans la guerre pour le pouvoir qui oppose l’armée régulière aux FSR. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et 13 millions de déplacés. Après avoir perdu la capitale, Khartoum, en mars, les FSR ont redirigé leur offensive vers l’ouest du pays, où ils tentent de s’emparer d’El-Fasher, la capitale du Darfour, encore tenue par l’armée. Dans son rapport intitulé « Assiégés, attaqués, affamés », MSF alerte sur le risque d’un « bain de sang » à El-Fasher, où quelque 800 000 personnes sont assiégées par les paramilitaires depuis mai 2024. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé vendredi qu’il tentait de négocier un cessez-le-feu pour permettre l’acheminement d’aide humanitaire à El-Fasher. La ville est en grande partie privée de nourriture, d’eau et de soins médicaux, tandis que la famine touche trois camps de déplacés voisins. Un rapport de MSF, rédigé à partir de 80 témoignages recueillis entre mai 2024 et mai 2025, décrit « des schémas systématiques de violences incluant pillages, massacres, violences sexuelles, enlèvements, famines » et attaques contre des infrastructures civiles. Le Monde avec AFP

Mali: Assimi Goïta se voit accorder un mandat de cinq ans
Le chef militaire du Mali, le général Assimi Goïta, s’est vu accorder par le parlement de transition un mandat présidentiel de cinq ans, renouvelable sans élections. Le chef de la junte, qui a pris le pouvoir à deux reprises, avait promis le retour de la démocratie l’année dernière, mais cela ne s’est jamais concrétisé. Le projet de loi lui accordant son nouveau mandat stipule qu’il peut être renouvelé « autant de fois que nécessaire » et jusqu’à ce que le Mali soit « pacifié ». Il autorise le général Goïta à diriger le pays d’Afrique de l’Ouest jusqu’en 2030 au moins, de nombreuses personnes craignant que cette décision n’entraîne la répression de l’opposition ou des opinions dissidentes. Le chef militaire de 41 ans a été nommé président de transition après son dernier coup d’État en 2021. À l’époque, il avait promis d’organiser des élections l’année suivante, mais il s’est depuis rétracté, ce qui a porté un coup aux efforts déployés pour rétablir le multipartisme. Le projet de loi de transition a été approuvé jeudi à l’unanimité par 131 membres du Conseil national de transition, qui est composé de 147 législateurs. Le conseil avait déjà adopté la mesure en avril…En mai, la junte a interdit tous les partis politiques du pays, dans le cadre d’une répression croissante de la dissidence depuis que l’armée a pris le pouvoir. BBC

Mali: la détention d’El Bachir Thiam se durcit, deux mois après son enlèvement par la Sécurité d’État
Au Mali, cela fera deux mois ce mardi 8 juillet que l’opposant politique El Bachir Thiam a été enlevé par la Sécurité d’État. D’autres militants pro-démocratie avaient été enlevés en même temps que lui lors de la répression du mouvement pro-démocratique naissant, début mai, et ont été libérés depuis. Mais El Bachir Thiam, du parti Yelema – désormais dissous – reste quant à lui prisonnier dans un lieu inconnu. Ses proches rapportent des conditions de détention durcies, et avancent des explications. El Bachir Thiam n’est pas un politique de premier plan : jeune militant du parti Yelema, c’est surtout son enlèvement par la Sécurité d’État qui a fait connaître son nom. Pourquoi reste-t-il détenu, au secret, alors que les autres militants pro-démocratie enlevés en même temps que lui ont été libérés ? « Peut-être parce qu’ils savent qu’il n’est pas du genre à se taire, ni à cesser de lutter », suppose un proche, qui se déclare très inquiet. « Parce qu’il est de Yelema », avance un autre, suggérant qu’il s’agit d’atteindre l’ancien Premier ministre Moussa Mara, l’une des dernières voix ouvertement critiques de la Transition toujours présente sur le sol malien. Certains membres du parti Yelema confient à RFI avoir été placés sous surveillance. « C’est aussi parce qu’il est de Kati », poursuit cette source : dans la ville-garnison, fief des militaires au pouvoir, les voix discordantes sont encore plus malvenues qu’ailleurs. Les proches d’El Bachir Thiam rapportent des conditions de détention durcies : manque d’air et de lumière, conditions d’hygiène sordides et privation de nourriture – pour des raisons de protection des sources, RFI ne révèle pas la manière dont ces informations ont été transmises. RFI

Embuscades, mines, enlèvements: au Sahel, les routes de la peur
Au Sahel, les populations jouent leur vie à chaque fois qu’elles empruntent certaines routes de la région, « épicentre du terrorisme » mondial selon le dernier Index mondial du terrorisme, minée par les violences de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou à l’État islamique. « Environ 70% des événements violents et 65% des décès » en Afrique de l’Ouest et du Nord « se produisent à moins d’un kilomètre d’une route », indique une récente étude de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE)… »Les conséquences sont les plus graves dans le Sahel central (Mali, Niger, Burkina), le bassin du lac Tchad et l’ouest du Cameroun », selon la même source. Pour un des coauteurs de l’étude, Olivier Walther, professeur associé à l’Université de Floride (États-Unis), « la dangerosité des routes est directement liée à l’expansion des insurrections jihadistes ». « Les axes de transport sont devenus une cible privilégiée des attaques contre les forces gouvernementales, notamment les convois militaires, et un moyen de pression sur les communautés rurales », notamment via les blocus contre les villes, explique-t-il à l’AFP. Dans le Sahel central, la Nationale 16 au Mali, qui relie Mopti (centre) à Gao (nord), « est de loin » l’axe de transport le plus dangereux, « totalisant 433 incidents » depuis 2012, précise M. Walther. Au sud de la frontière malienne, « toutes les routes menant à Djibo », au Burkina Faso, sont périlleuses « en raison des blocus imposés à la ville » par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, dit M. Walther. AFP

Au Togo, une enquête ouverte sur la mort de cinq personnes après des manifestations
Une enquête a été ouverte au Togo sur la mort de cinq personnes repêchées dans deux cours d’eau à Lomé, découverte consécutive à plusieurs jours de manifestations fin juin, a annoncé le parquet à la télévision publique dimanche 6 juillet. Jusque-là les autorités n’avaient pas donné de bilan chiffré mais évoqué des morts « par noyade ». L’opposition et la société civile avaient fait état de sept morts, tous repêchés à Lomé, qu’elles imputent aux forces de l’ordre. Comme Amnesty International, elles ont demandé cette semaine l’ouverture d’enquêtes, évoquant également des blessés, des arrestations et des cas de mauvais traitements par les forces de l’ordre et des « miliciens » contre des manifestants. En juin, deux vagues de manifestations ont eu lieu au Togo contre les arrestations d’opposants au gouvernement, la hausse du prix de l’électricité et la réforme constitutionnelle de 2024 permettant au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, de consolider son pouvoir…Vendredi 4 juillet, un nouvel appel à manifester contre le pouvoir a été lancé par les organisateurs des contestations de juin. Les manifestations sont prévues les 16 et 17 juillet : le deuxième jour correspond aux élections municipales, dont le report a été demandé par d’importants partis d’opposition et par la société civile. Le Monde avec AFP

Détention de Succès Masra au Tchad: ses avocats en appellent au président Macron
Au Tchad, l’ancien Premier ministre et opposant Succès Masra a été formellement inculpé en mai dernier par la justice et le juge d’instruction l’a placé en détention préventive. Succès Masra est accusé d’avoir incité au massacre de 42 personnes quelques jours plus tôt à Mandakao, dans le sud du pays. Selon sa défense, le juge d’instruction, en plaçant Succès Masra en détention, a cédé aux pressions du plus haut sommet de l’État…Pour le collectif d’avocats, qui représente le président des Transformateurs, le seul élément présenté par les enquêteurs et sur lequel s’est appuyé le juge pour rendre sa décision est un audio enregistré en 2023, appelant à l’autodéfense des populations du sud du pays face aux massacres qui avaient lieu à cette époque. Le courrier des avocats fustige les violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales du principal opposant tchadien, selon eux. Ayant perdu toute confiance dans la justice du Tchad, Maître Vincent Bringarth — du cabinet parisien Bourdon et associés, déjà mandaté par le leader des Transformateurs pour saisir la Cour pénale internationale après le « jeudi noir » d’octobre 2022 – dit ne pas comprendre le silence de Paris…« Dès le départ, nous savions que ces poursuites étaient parfaitement fabriquées, au regard du fait que elles reposent sur un enregistrement qui date de 2023 et que on vient tenter de porter une responsabilité à Succès Masra dans des affrontements qui ont eu lieu deux ans après, alors même qu’il n’y a strictement aucun lien de causalité entre cet enregistrement et ces affrontements…Concrètement, nous attendons une réaction ferme de la France et nous attendons également d’Emmanuel Macron qu’il puisse jouer un rôle de médiateur dans une situation de blocage. RFI

Au Kenya, la Commission des droits humains attaquée par un gang armé
Un gang armé a attaqué, dimanche 6 juillet, le siège de la Commission kényane des droits humains, où se tenait une conférence de presse appelant à la fin des brutalités policières, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP). Le pays est confronté à une vague de contestation contre la stagnation économique, la corruption et les brutalités policières sous la présidence de William Ruto, manifestations lors desquelles des bandes armées sont accusées d’agir à la solde des autorités. La conférence de presse de la Commission des droits humains se déroulait avant la « Journée Saba Saba » de lundi, commémoration annuelle des manifestations prodémocratie des années 1990. Un journaliste de l’AFP présent au siège de la Commission a vu une vingtaine de personnes, certaines armées de bâtons, faire irruption dans les locaux de la commission, juste avant le début des prises de parole. La porte était fermée à clé, mais le gang armé est entré de force. « Vous organisez des manifestations ici », ont-ils lancé aux personnes présentes qu’ils ont menacées. Ils ont volé quelques objets comme des ordinateurs et le système de sonorisation, avant de quitter les lieux, a constaté le journaliste. Le Monde avec AFP

Egypte : Al-Sissi reçoit Aguila Saleh et plaide pour une solution politique inclusive en Libye
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reçu samedi à Al-Alamein le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, pour évoquer les derniers développements de la crise libyenne. Une rencontre qui intervient dans un contexte de vives tensions internes en Libye et alors que les efforts diplomatiques pour relancer le processus politique restent au point mort. Selon un communiqué de la présidence égyptienne, les deux dirigeants ont discuté de la nécessité d’unir les efforts en vue de parvenir à un règlement politique global. Al-Sissi a réaffirmé la position de l’Egypte en faveur d’une Libye unifiée, stable et souveraine, tout en soulignant l’urgence d’organiser des élections présidentielle et législatives simultanées, conformes aux aspirations du peuple libyen. Le chef des renseignements égyptiens, le général de division Hassan Mahmoud Rashad, a également pris part à la réunion, qui s’est tenue quelques jours après une rencontre similaire entre le président égyptien et le maréchal Khalifa Haftar, chef des forces de l’Est libyen. « Le président al-Sissi a réitéré l’engagement de l’Egypte à soutenir la Libye et à coordonner ses efforts avec toutes les parties libyennes et les acteurs internationaux », indique le communiqué. Il a insisté sur le fait que la stabilité de la Libye est « indissociable » de celle de l’Egypte, tant sur le plan politique que sécuritaire…Pour sa part, Aguila Saleh a salué le rôle central de l’Egypte dans la recherche d’une sortie de crise, louant « les relations historiques et fraternelles » entre les deux pays. Sahel Intelligence

À Madrid, un troisième sommet Afrique-Espagne pour continuer d’amplifier les échanges commerciaux
Quelques jours après la Conférence sur le financement du développement à Séville, Madrid accueille le troisième sommet Afrique-Espagne, inauguré au soir de ce dimanche 6 juillet. Le secrétaire général de la zone de libre-échange africaine et des représentants des gouvernements de Côte d’Ivoire, du Togo et de Somalie ont fait le déplacement. Jusqu’au mardi 8 juillet, la relation ibéro-africaine sera à l’honneur dans la capitale espagnole, en particulier les liens commerciaux entre l’Afrique et l’Espagne qui se portent de mieux en mieux. Pas moins de 5 tables rondes pour la première journée avec quelque 70 conférenciers africains et espagnols. Ce premier sommet entend sceller des liens durables entre l’Afrique et l’Espagne, dont la présence économique et politique reste encore modeste sur le continent africain, rappelle notre correspondante à Madrid, Diane Cambon. Multiplier les opportunités pour les entreprises ibériques dans leurs secteurs d’excellence comme la construction, les énergies renouvelables, le dessalement de l’eau ou encore la pharmacie, c’est l’objectif de ce troisième sommet Afrique-Espagne. Actuellement, l’Afrique représente 6 % des exportations espagnoles et 7 % de ses importations. Madrid, qui revendique sa proximité géographique avec le continent africain, aspire donc à jouer un rôle de leader dans des secteurs clés tels que les infrastructures, les énergies renouvelables et la pêche. RFI

Centrafrique: à Bangui, près de 5000 personnes vivent toujours les pieds dans l’eau depuis les inondations de 2023
En Centrafrique, après les inondations de juillet 2023, les eaux ne se sont jamais retirées totalement dans les quartiers de Kolongo et de M’poko Bac, au sud-ouest de la capitale. La situation s’aggrave de jour en jour alors que le pays affronte en ce moment des épisodes pluvieux intenses, suivis d’inondations et de leur cortège d’effets : problèmes d’alimentation en eau potable, en électricité, d’évacuation des latrines, plus les moustiques qui se développent partout sur le territoire…Il y a de l’eau partout. Certaines ruelles sont inondées, forçant les habitants à se déplacer avec des pirogues. Armel, un pêcheur de 41 ans, traverse des moments difficiles. « Les eaux inondent notre maison. C’est le désespoir toute l’année. J’ai perdu mes champs et mon bétail, confie-t-il. Lorsqu’il menace de pleuvoir, on s’inquiète à mourir. La nuit, on dort avec un œil ouvert pour prévenir les dégâts. » RFI

Liberia : le président, Joseph Boakai, présente les excuses de l’Etat pour les guerres civiles
Le président du Liberia, Joseph Boakai, a présenté, samedi 5 juillet, les excuses de l’Etat pour la violence et les traumatismes causés par les deux guerres civiles qu’a connues le pays entre 1989 et 2003. Ces conflits ont coûté la vie à environ 250 000 personnes, causant massacres, mutilations, viols, et le pays a eu recours à des enfants soldats. Le chef de l’Etat a effectué cette démarche lors d’une cérémonie de réconciliation dans la capitale, Monrovia, quelques jours après avoir participé à un hommage posthume aux anciens présidents Samuel Doe, torturé et tué au début de la guerre civile, et William Tolbert, assassiné en 1980 quand le premier avait mené un coup d’Etat. Le pays n’a pas, pour l’heure, jugé les responsables de crimes commis durant ces conflits. Une Commission de la vérité et de la réconciliation a appelé en 2009 à la création d’un tribunal pour juger les crimes de guerre, mais celui-ci n’a pas vu le jour, notamment parce que nombre de responsables soupçonnés restent influents dans la politique nationale. Joseph Boakai a appelé samedi à « mettre en œuvre les recommandations-clés de la Commission de la vérité et de la réconciliation ». Le Monde avec AFP

En pleine crise, le Sénégal se tourne vers la Chine dans l’espoir de nouveaux investissements
Ousmane Sonko, le Premier ministre du Sénégal s’est rendu ce vendredi 4 juillet à Pékin en Chine à la recherche d’investisseurs à convaincre. Une démarche primordiale pour un pays qui connaît actuellement une crise de ses finances publiques. Il a été reçu par Xi Jinping en personne au grand palais du peuple à Pékin. Le déplacement du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko à Pékin souligne le rapprochement entre la Chine et le Sénégal. Cette visite, principalement axée sur l’économie a pour but d’attirer des investissements chinois pour aider le Sénégal, en pleine crise économique sans précédent…Dans un entretien télévisé, Ousmane Sonko a récemment annoncé des mesures d’austérité à venir, ainsi qu’un plan de redressement économique. Il a souligné l’importance de réduire drastiquement les dépenses de l’État et de renforcer les partenariats à l’international. Cette situation économique est d’autant plus vulnérable qu’elle est touchée par la suspension d’un prêt de 1,8 milliard de dollars du FMI. L’institution financière exige de Dakar des garanties et une transparence accrue dans la gestion des comptes publics. TV5 avec AFP