Quatre civils, dont un enfant, ont été tués par balle mardi lors d’une attaque attribuée par la police aux islamistes somaliens shebab contre un pylône de télécommunication dans l’est du Kenya, près de la frontière somalienne, a-t-on appris de source policière. L’attaque a eu lieu dans la nuit dans la ville de Saretho, à 25 km du camp de réfugiés de Dadaab, que le gouvernement a par le passé accusé de servir de base aux shebab pour lancer des opérations sur le sol kényan. Les assaillants ont visé « un pylône de télécommunication à proximité et quatre vies innocentes ont été perdues dans l’opération, dont celles d’un enseignant et d’un jeune enfant », a indiqué la police dans un communiqué attribuant aux shebab la responsabilité de l’attaque. « Deux des assaillants ont été abattus », a précisé à l’AFP le porte-parole de la police kényane, Charles Owino, ajoutant que plus d’une dizaine de personnes avaient pris part à l’assaut. AFP
Quatre membres de la marine nigériane ont été tués et deux Russes ainsi qu’un ressortissant indien, membres d’équipage d’un navire pétrolier, ont été kidnappés la semaine dernière par des pirates présumés, ont indiqué lundi des sources sécuritaires. Les assaillants armés sont montés à bord du dragueur de pétrole MV Ambika jeudi soir, alors qu’il était amarré au large du delta du Niger, a indiqué à l’AFP une source au sein des services de sécurité nigérian. « Une équipe de sauvetage a été dépêchée pour porter au secours à l’équipage, mais à leur arrivée sur le navire, les pirates ont ouvert le feu et tué quatre des membres de la marine », a indiqué cette même source, sous couvert de l’anonymat. « Les hommes armés ont réussi à enlever deux Russes et un Indien qui faisaient partie des huit membres d’équipage à bord du navire », a-t-il ajouté. Un officier de marine stationné à proximité a confirmé l’incident à l’AFP, expliquant que les quatre cercueils des marins tués avaient été ramenés à terre. Selon les analystes de la sécurité maritime, Dryad Global, l’attaque s’est produite à trois milles marins (3,5 milles et 5,5 kilomètres) des côtes. AFP
En Guinée, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de plusieurs villes lundi. C’est l’une des plus grandes manifestations de ces dernières semaines dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Au moins 12 personnes auraient été blessées dans la ville de Kankan, dans l’est du pays, où les manifestants ont affronté des partisans du président Alpha Condé. Dans la capitale, Conakry, de nombreux manifestants étaient habillés en rouge pour soutenir l’opposition. Depuis octobre, la Guinée est le théâtre d’une série de manifestations organisées par l’opposition en réponse à la volonté du président Alpha Condé de changer la constitution. L’opposition et la société civile guinéenne sont préoccupées par le désir de M. Condé, 81 ans, de briguer un troisième mandat. BBC
Autorisée in extremis par le gouvernement, la manifestation contre l’aggravation de la crise économique a réuni environ 3 000 Libériens lundi dans la capitale, à l’approche du deuxième anniversaire de la présidence de George Weah. Le gouvernement avait indiqué fin décembre qu’il n’autoriserait pas de manifestation avant fin janvier. Le collectif instigateur de la protestation, soutenu par l’opposition, s’était dit résolu à braver l’interdiction. Soumis aux pressions internationales, le gouvernement libérien a fini par autoriser la manifestation dimanche soir, selon la porte-parole du ministère de la Justice Maude Somah. Des magasins ont fermé par crainte de violences et les policiers ont dévié la circulation du centre ville. Mais c’est dans le calme que les manifestants se sont rassemblés auprès du siège du parlement, déployant des banderoles proclamant « Marchons pour la justice ». Jeune Afrique avec AFP
Les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar se sont emparées lundi de la ville de Syrte, portant un coup dur au Gouvernement d’union nationale (GNA), dans un contexte régional tendu après l’annonce par la Turquie d’envoi de troupes en Libye. La perte de Syrte représente un sérieux revers pour le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU, dont les forces contrôlaient la ville depuis 2016, quand elles en avaient chassé le groupe État islamique (EI), après plusieurs mois de combats. Ville côtière située à 450 kilomètres à l’est de la capitale libyenne, « Syrte a été totalement libérée », a annoncé Ahmed al-Mesmari, porte-parole des forces pro-Haftar, lors d’une conférence de presse à Benghazi (est). Les forces pro-Haftar sont entrées dans Syrte quasiment sans combats. L’« opération militaire » annoncée plus tôt par les pro-Haftar n’a duré finalement que trois heures. Plusieurs combattants pro-GNA ont été faits prisonniers et leurs équipements saisis, alors que d’autres se sont enfuis, selon les forces pro-Haftar. Jeune Afrique avec AFP
Dimanche, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le début du déploiement de soldats turcs en Libye en soutien au gouvernement d’accord national basé à Tripoli et menacé par une offensive du chef de guerre Khalifa Haftar, soutenu par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte. Ghassam Salamé, chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), s’est entretenu avec des journalistes à New York, à l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité. … Il a appelé les pays concernés à cesser de s’ingérer en Libye, qui est en crise depuis la chute de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. « Ce que j’ai demandé au Conseil de sécurité, et ce que j’ai demandé à ces pays, est très clair : restez en dehors de la Libye. Il y a suffisamment d’armes en Libye. Ils n’ont pas besoin d’armes supplémentaires. Il y a suffisamment de mercenaires en Libye, alors arrêtez d’envoyer des mercenaires comme c’est le cas actuellement avec des centaines, voire des milliers, entrant dans le pays récemment », a-t-il dit. « Il existe une résolution appelant à un embargo sur les armes en Libye. Ceux qui ont voté pour cette résolution ont nécessairement besoin de la mettre en œuvre. Si tout le monde viole l’embargo sur les armes, c’est un problème. Mais si ceux qui l’ont voté le violent, c’est un problème encore plus grave », a-t-il ajouté. ONU Info
Seize miliciens ont été tués et trois autres capturés dimanche dans les affrontements entre l’armée et un groupe d’hommes armés dans les villages de Ngongo et Lipri (Ituri). Ce bilan est donné par le commandant secteur opérationnel de l’armée dans cette province, général Chiviri Amuli, dans une conférence de presse lundi 6 janvier avant-midi à Bunia. Ces opérations ont été lancées depuis deux jours par les forces loyalistes aux villages de Ngongo et Lipri, avant de s’étendre ce lundi matin dans d’autres localités notamment Rity et Nyangarayi. Selon le commandant du secteur opérationnel des FARDC en Ituri, l’objectif de l’armée est de déloger ces assaillants qui cherchaient à s’organiser dans cette zone pour commettre des exactions contre la population locale. Le général Chiviri Amuli recommande à ces hommes armés de se rendre aux forces loyalistes. Ces combats ont entrainé le déplacement de plusieurs familles, composées essentiellement des femmes et des enfants. Radio Okapi
À Kinshasa, la dispersion d’une manifestation d’étudiants par la police a fait lundi neuf blessés dont sept graves. Des autorités congolaises jugent « inacceptable » le recours à la force. Ces étudiants sont descendus dans la rue pour dénoncer la hausse des frais académiques. Conséquence de l’application d’un taux de conversion du franc congolais (FC) contre le dollar qu’ils jugent défavorable. « Nous protestons contre l’augmentation du taux (qui est passé de 920 à 1.700 francs congolais contre un dollar) pour le paiement des frais académiques », a expliqué à l’AFP, Pierre Kakule, un d’eux. L’année dernière, les frais académiques étaient fixés à 253.000 francs congolais (275 dollars au taux de 920 FC le dollar). Mais cette année, il faut 485.000 FC (285 dollars avec le nouveau taux de 1.700 FC le dollar). Dans la rue, les étudiants ont fait face à la police. « Ce matin, la police a déployé plusieurs agents, ils ont jeté des gaz lacrymogènes », a dénoncé M. Kakule. Africa News
Plus de 300 demandeurs d’asile soudanais ont été arrêtés par la police, accusés d’avoir incendié leur camp onusien près de la ville d’Agadez, dans le nord du Niger, a annoncé lundi le procureur d’Agadez. « 335 demandeurs d’asile identifiés pour avoir participé à l’incendie (de leur camp) ont été interpellés et mis à la disposition de la police » samedi, a affirmé à la télévision publique Seyni Saidou, procureur du tribunal de grande instance d’Agadez. Un responsable municipal a expliqué que « des incidents » ont éclaté samedi après que des centaines de demandeurs d’asile soudanais ont été délogés par les forces de sécurité des locaux du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) où ils avaient entamé un sit-in depuis le 16 décembre, exigeant l’accélération du traitement de leurs demandes du statut de réfugié et leur acheminement vers l’Europe. « Une fois ramenés sur leur site dans des bus, ils ont d’abord mis le feu au camp » avant de s’en prendre « à coups de projectiles aux éléments des forces de sécurité » qui les ont escortés, a raconté ce responsable. AFP
Accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour des faits commis à Tombouctou entre 2012 et 2013, cet ex-membre présumé d’Ansar Eddine est le deuxième jihadiste jugé par la Cour pénale internationale (CPI). Son procès a été confirmé ce lundi 6 janvier par la juridiction internationale et devrait débuter le 14 juillet. Près de quatre ans après le procès de son compatriote Ahmad al-Mahdi, condamné en août 2016 à neuf ans de prison pour la destruction des mausolées à Tombouctou, c’est au tour de Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud de comparaître devant la justice internationale. Il est lui aussi accusé d’avoir participé à la destruction des sites protégés de Tombouctou, mais également d’être responsable de crimes sexuels et d’actes de torture. Les charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pesant contre lui ont été confirmées en septembre dernier par la Cour pénale internationale (CPI), ouvrant la voie à son procès. Jeune Afrique
Dans un nouveau rapport publié ce lundi 6 janvier, Human Rights Watch (HRW) dénonce le massacre par des djihadistes de plus de 250 civils dans le pays depuis avril 2019. L’organisation appelle le gouvernement à mieux protéger les civils qui souffrent de ces violences et perdent leur confiance dans les forces de l’ordre sensées les protéger. Ce manque de confiance entre les forces de l’ordre et les populations a souvent conduit à des exécutions sommaires, regrettent des acteurs de la société civile du Burkina Faso. Dans un rapport publié en juin dernier, HRW condamnait ces exécutions. Le porte-parole du gouvernement burkinabè Rémis Fulgance Dandjinou demande pour sa part aux populations de fournir plus de renseignements aux forces de sécurité : « C’est vrai que les populations doivent avoir confiance. Et c’est pour cela que les ministres de la Sécurité et de la Défense appellent les populations à être des acteurs de notre défense, soit par le biais de cette loi pour les volontaires de la patrie que nous allons voter à l’Assemblée début janvier, soit par la participation au renseignement et au respect des consignes de sécurité. » DW
Une opération anti-terroriste est en cours à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Samedi, des bombardements ont été entendus vers la localité d’Alidougou, au sud-ouest du pays, à une dizaine de kilomètres de la frontière ivoirienne. Ce raid complexe a été mis en place par les forces armées burkinabè. « Bombardements, détonations, explosions »… C’est par un vacarme assourdissant que la population d’Alidougou a été réveillée samedi. Depuis lors, une opération militaire d’envergure est en cours d’après une source à l’état-major des armées. L’objectif est de démanteler une cellule terroriste, cachée dans les forêts environnantes. « Des moyens aériens et terrestres » ont donc été mobilisés. Ce n’est pas la première opération de ce genre menée par l’armée burkinabè dans cette région. En octobre dernier déjà, des moyens similaires avaient été déployés. La frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire est aujourd’hui considérée comme dangereuse. Mi-décembre, le ministère français des Affaires étrangères, l’a placée dans les zones rouges de sa carte de conseil aux voyageurs. RFI
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi qu’il proposerait au parlement « modifications de la Constitution », assurant qu’il ne s’agirait pas d’éliminer « qui que ce soit » de la course à la présidentielle d’octobre 2020. « Dans le courant du premier trimestre cette année, je proposerai au Parlement des modifications de la Constitution pour la rendre plus cohérente », « pour consolider davantage l’État de droit et rapprocher les institutions de nos concitoyens », a déclaré Alassane Ouattara pendant la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an de la nation au président. « Je voudrais rassurer les uns et les autres qu’il ne s’agit pas de « caler » qui que ce soit. Comme je l’ai dit, tout le monde pourra être candidat » à l’élection présidentielle. « Je viens d’avoir 78 ans et je ne compte exclure personne, y compris moi-même », a ajouté le président, qui termine son deuxième mandat. Il n’a pas donné davantage de précisions sur les modifications constitutionnelles envisagées. Jeune Afrique avec AFP
Faure Gnassingbé est officiellement candidat à la présidentielle du 22 février prochain. L’Union pour la République, son parti, l’a officiellement investi ce mardi. Le président sortant, élu pour la première fois en avril 2005, sera en lice pour un quatrième mandat. Sans surprise, Faure Gnassingbé a été désigné ce mardi candidat de l’Union pour la République (Unir) pour la présidentielle dont le premier tour doit se dérouler le 22 février prochain. Élu une première fois après le décès de son père Gnassingbé Eyadéma, mort en février 2005 après 38 années passées à la tête du pays, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010, puis 2015 et s’apprête donc à se présenter à un quatrième mandat. Une candidature qui a été rendue possible grâce à la réforme constitutionnelle controversée votée par l’Assemblée togolaise en mai dernier. Jeune Afrique
Des batteries de téléphone qui s’éteignent constamment, des hôpitaux privés d’équipements modernes, le recours forcé aux lampes de poche à la nuit tombée: Kafule Yigzaw a connu tous les inconvénients de la vie sans électricité en grandissant dans la campagne éthiopienne. Alors, il y a cinq ans, il a saisi la chance de travailler sur un projet destiné à électrifier le pays et la Corne de l’Afrique. Long de 1,8 km et haut de 145 m, le Grand barrage de la renaissance (GERD) doit devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique. « Notre pays a un énorme problème avec l’électricité », explique à l’AFP Kafule, 22 ans, en cessant quelques instants son travail qui consiste à renforcer des tuyaux d’acier destinés à transporter l’eau du Nil bleu vers l’une des 13 turbines du barrage. « Il s’agit de l’existence même de notre nation et, à mon avis, cela nous aidera à nous libérer de la servitude de la pauvreté », envisage-t-il. Le barrage devrait commencer à produire de l’électricité d’ici fin 2020 et être complètement opérationnel d’ici à 2022. Dans toute l’Éthiopie, les paysans pauvres comme les hommes d’affaires fortunés attendent avec impatience qu’il commence à fournir les 6.000 mégawatts prévus. AFP
L’année 2020 commence avec du changement en Éthiopie. Le 2 janvier, le Parlement a approuvé à la majorité sa nouvelle loi antiterroriste. La décision est symbolique. En effet, elle met fin à un premier texte adopté en 2009 dont les termes juridiques assez flous permettaient aux autorités de considérer comme un acte terroriste tout rassemblement perturbant les services publics. Pendant dix ans, « le gouvernement éthiopien a ainsi été accusé d’avoir utilisé et abusé de la loi antiterroriste pour étouffer la dissidence et la répression contre les membres des partis d’opposition légaux, les militants des droits de l’homme, les journalistes, les blogueurs et la société civile qui critiquent le parti au pouvoir et ses politiques », affirme le site d’informations éthiopien Ezega. En modifiant les termes de la loi, les autorités rendent plus précises les causes d’une éventuelle accusation. Désormais, c’est donc « « l’incitation » au terrorisme plutôt que son « encouragement », plus vague juridiquement, qui est passible de peines allant de quinze ans d’emprisonnement à la perpétuité, voire à la condamnation à mort. Le Point