Sénégal: La Cedeao appelle à ”rétablir” le calendrier électoral
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ‘’encourage’’ la classe politique sénégalaise à prendre en toute urgence les mesures nécessaires pour ‘’rétablir’’ le calendrier électoral conformément aux dispositions de la Constitution du Sénégal. Dans un communiqué rendu public, mardi, l’organisation régionale assure qu’elle restera attentive aux évènements et prendra ‘’toutes les mesures nécessaires pour accompagner le gouvernement et le peuple sénégalais à maintenir la tradition démocratique du Sénégal’’. La Cedeao déconseille dans le même temps ‘’toute action ou déclaration qui pourrait aller à l’encontre des dispositions de la Constitution du pays et rappelle à la population et à la classe politique leur responsabilité dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le pays’’. Agence de Presse Sénégalaise
Sénégal: Washington juge non « légitime » le vote du report de la présidentielle
Les Etats-Unis jugent que le vote du Parlement sénégalais qui reporte la présidentielle et prolonge le mandat du président Macky Sall n’est pas « légitime », réaction la plus critique à ce jour d’un important partenaire face à la grave crise politique en cours. « Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les mesures prises pour repousser l’élection présidentielle du 25 février au Sénégal, et qui vont à l’encontre de la forte tradition démocratique » du pays, a affirmé le Département d’Etat dans un communiqué. Ils sont « particulièrement alarmés » par les conditions dans lesquelles les députés ont entériné lundi ce report décrété de facto par le président Sall deux jours plus tôt et par l’évacuation de force par les gendarmes des parlementaires qui s’opposaient au vote, dit le Département d’Etat. AFP
Sénégal: Awa Marie Coll Seck démissionne de ses fonctions de ministre d’Etat et de présidente de l’ITIE
Le professeur Awa Marie Coll Seck a démissionné de ses fonctions de ministre d’Etat et de présidente du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE), a-t-on appris mardi de son service de communication…L’ancienne ministre de la Santé déclare se retirer de ses fonctions officielles pour rester en adéquation avec ses convictions personnelles et ses valeurs, indique la source. Mme Seck qui a remercié le président Macky Sall demeure convaincue que ‘’le Sénégal, mérite de voir son calendrier républicain respecté même si notre processus électoral reste à parfaire.’’ Agence de Presse Sénégalaise
Attaques en Mer Rouge : Djibouti renforce sa surveillance maritime
Dans le contexte de montée des tensions en mer Rouge, Djibouti intensifie ses opérations de surveillance le long de ses voies maritimes stratégiques. La crise en cours, alimentée par les attaques des militants Houthi du Yemen contre des navires de gouvernements en lien avec Israël, incite les autorités à prendre des mesures pour protéger la stabilité de la région. Situé au carrefour des routes maritimes reliant l’Asie, l’Europe et l’Afrique, le détroit de Bab el-Mandeb est au cœur de cette crise. Djibouti, en tant que nation clé dans la région, se trouve directement impacté par les tensions croissantes…Djibouti abrite plusieurs bases militaires, mais ne fait pas partie de la coalition internationale dirigée par les États-Unis qui a lancé des frappes aériennes contre le groupe Houthi. Cependant, le colonel Bogoreh affirme que le pays croit en la coopération avec d’autres nations afin d’assurer la sécurité de cette route maritime stratégique. Africanews
Conflit M23 dans l’est de la RDC: intensification des combats dans le Masisi
Les combats entre la rébellion du M23 et les forces gouvernementales se sont intensifiés mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo autour de Sake, cité considérée comme stratégique sur la route de Goma, ont indiqué des habitants. Ces derniers jours, les affrontements dans le territoire de Masisi, à l’ouest de Goma (capitale provinciale du Nord-Kivu), ont provoqué de nouveaux déplacements de populations et fait plusieurs dizaines de blessés acheminés dans des centres de santé débordés, ont par ailleurs souligné des sources humanitaires…Deux territoires du Nord-Kivu, Rutshuru et Masisi, sont en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose la rébellion du M23 (« Mouvement du 23 mars »), appuyée par des unités de l’armée rwandaise, aux FARDC associées notamment à des groupes armés se présentant comme des « patriotes ». AFP
Jean-Pierre Lacroix affirme la disponibilité de la MONUSCO à travailler avec la Mission de la SADC en RDC
Le Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix a affirmé, mardi 6 février, la disponibilité de la MONUSCO à travailler en partenariat avec la Mission de la SADC en RDC, afin de pacifier durablement la partie Est du pays. Jean-Pierre Lacroix a tenu ces propos au cours des échanges qu’il a eu avec le président de la République, Felix Antoine Tshisekedi. Le patron des opérations de paix de l’ONU s’est dit préoccupé par la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu…Cette disponibilité ne contredit pas la mise en œuvre du plan de désengagement de la MONUSCO, a-t-il ajouté. « Nous travaillons activement en commun pour faire en sorte que les objectifs d’un désengagement réussi soient atteints », a précisé le Secrétaire général adjoint de l’ONU. Radio Okapi
Au Soudan, l’ONU a besoin de 4,1 milliards de dollars pour l’aide humanitaire en 2024
L’Organisation des Nations unies (ONU) a demandé 4,1 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) pour répondre aux besoins humanitaires de la population au Soudan, en 2024, où une guerre civile a poussé des Soudanais à fuir dans les pays voisins…Dans l’ensemble dans le pays, l’un des plus pauvres du monde, quelque 25 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, ont besoin d’aide humanitaire pour survivre…Sur les 4,1 milliards de dollars demandés [l’année dernière], les Nations unies estiment avoir besoin de 2,7 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) pour venir en aide à 14,7 millions de personnes au Soudan et 1,4 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) doit permettre à l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) d’apporter son assistance à environ 2,7 millions personnes dans les pays de la région. Le Monde avec AFP
Le chef des droits de l’homme de l’ONU scandalisé par des allégations d’exécutions sommaires au Mali
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit jeudi « consterné » par les « allégations crédibles » selon lesquelles les forces armées maliennes accompagnées de personnel militaire étranger ont exécuté sommairement au moins 25 personnes dans le village de Welingara, dans la région centrale de Nara, le 26 janvier. Dans une déclaration à la presse, il s’est également dit « alarmé » par les informations selon lesquelles une trentaine de civils ont été tués lors d’attaques menées par des individus armés non encore identifiés dans deux autres villages – Ogota et Oimbe – dans la région de Bandiagara au cours du week-end dernier…Selon lui, les autorités maliennes doivent également veiller à ce que leurs troupes, ainsi que leurs agents ou alliés, respectent le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire, notamment en prenant toutes les mesures possibles pour assurer la protection des civils. ONU Info
Cinq ans après, le bilan de l’accord de paix en Centrafrique
Cet accord, scellé à Khartoum sous l’égide de la Russie le 6 février 2019, avec l’Union Africaine et l’Onu comme garantes et facilitatrices, prévoyait notamment le désarmement et la dissolution des groupes armés, le rapatriement des étrangers et la réconciliation en Centrafrique. Cet accord a depuis permis à certains leaders de groupes armés d’entrer au gouvernement. Cinq groupes armés se sont auto-dissout, mais d’autres se sont radicalisés en signant l’accord de Kamba-Kota qui a créé la Coalition des Patriotes pour le changement, la CPC, avec l’ancien président François Bozizé…Certains signataires sont restés loyaux à l’accord, d’autres l’ont dénoncé en ralliant la CPC. C’est le cas des Antibalaka, de l’UPC et des 3R…Cinq ans après l’accord de paix, des poches d’insécurité persistent. DW
Afrique du Sud : Malema interdit d’assister au discours sur l’Etat de la Nation
Un tribunal sud-africain a confirmé mardi l’interdiction faite aux dirigeants d’un parti d’opposition d’assister au discours prononcé cette semaine par le président Cyril Ramaphosa à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, après avoir été sanctionnés pour avoir perturbé l’événement il y a un an. Le chef, le chef adjoint et quatre autres représentants des Combattants pour la liberté économique (EFF), le troisième plus grand parti au Parlement, ne seront pas autorisés à assister au discours sur l’Etat de la nation, jeudi…Ils faisaient partie d’un groupe de membres de l’EFF à qui l’orateur avait ordonné de quitter la salle pour avoir interrompu le discours de M. Ramaphosa sur l’année 2023. Mais au lieu de partir, le groupe, mené par le président de l’EFF Julius Malema, a sauté sur la scène et a brandi des pancartes appelant M. Ramaphosa à se retirer avant que la sécurité ne les oblige à sortir. Africanews avec AP
Afrique du Sud: Chris Pappas, l’ambition politique d’un Zoulou blanc
Chris Pappas, 32 ans, est un maire blanc atypique dans une des régions les plus identitaires d’Afrique du Sud. Mains dans le cambouis, quête d’efficacité, il veut renverser ce qu’il qualifie de décennies de mauvaise gestion de l’ANC…Chris Pappas, qui se présentera dans quelques mois au nom de l’Alliance démocratique (DA), premier parti d’opposition du pays, pour diriger toute la province, veut croire que sa couleur de peau n’est pas un obstacle…Son bilinguisme le distingue des autres Sud-Africains blancs, qui se contentent le plus souvent de parler anglais ou afrikaans, la langue héritée des colons néerlandais…Il a appris [le zoulou,] cette langue rythmée par des clics, l’une des onze parlées dans le pays et largement comprise parmi la population majoritaire noire, dès l’enfance dans la ferme familiale. AFP
Vers l’abolition de la peine de mort au Zimbabwe
Zimbabwe va abolir la peine de mort, le gouvernement de ce pays d’Afrique australe ayant soutenu mardi un projet de loi visant à supprimer la peine capitale près de vingt ans après la dernière exécution. « Le gouvernement a approuvé l’abolition de la peine de mort », après avoir mené des consultations dans tout le pays, a déclaré le ministre de l’Information Jenfan Muswere. La dernière exécution remonte à 2005 mais les personnes reconnues coupables de meurtre aggravé peuvent toujours être condamnées à la peine capitale. Et des dizaines de condamnés se trouvent actuellement dans le couloir de la mort…Le président Emmerson Mnangagwa, 81 ans, est un fervent opposant à la peine capitale depuis qu’il a été lui-même condamné à mort dans les années 60 pour avoir fait exploser un train pendant la guerre d’indépendance. La peine avait été commuée par la suite. RTBF