Lors des célébrations du cinquantenaire de l’Union africaine (UA) il y a sept ans, les dirigeants du continent avaient promis de « mettre un terme à toutes les guerres en Afrique d’ici à 2020 ». On est loin du compte. Un objectif qui perdure néanmoins : le sommet annuel de l’organisation panafricaine, qui doit se dérouler dimanche 9 et lundi 10 février à Addis-Abeba en présence des chefs d’Etat et de gouvernement des cinquante-cinq membres de l’UA, a pour thème « Faire taire les armes ». Des progrès ont certes été enregistrés dernièrement en Centrafrique ou au Soudan mais, du Cameroun au Mozambique, de nouvelles crises sont venues s’ajouter à celles qui déchirent déjà des pays comme la Libye ou le Soudan du Sud. S’adressant jeudi 6 février aux ministres africains des affaires étrangères, le président de la commission de l’UA Moussa Faki Mahamat a dressé un portrait peu flatteur de la situation du continent, du Sahel à la Somalie, assurant que l’objectif manqué de 2020 révélait « la complexité de la problématique sécuritaire en Afrique ». Le Monde avec AFP
La Première ministre belge Sophie Wilmès a rencontré le président Tshisekedi jeudi. Un rapprochement entre les deux pays à plusieurs niveaux, dont militaire, a été évoqué lors de cette rencontre. Début 2017, les autorités congolaises avaient suspendu leur coopération militaire avec la Belgique en raison des critiques de Bruxelles contre le régime du président d’alors Joseph Kabila qui s’était maintenu au pouvoir après la fin de son mandat en décembre 2016. « La Belgique est attaché à développer des relations bilatérales fortes avec le Congo dans toutes ses composantes », a déclaré à la presse Sophie Wilmès à la sortie d’un tête-à-tête avec le président Tshisekedi. « Le partenariat belgo-congolais peut se développer sur secteurs », a-t-elle ajouté, citant les domaines militaire, économique, policier, du renseignement, de la coopération et de la justice. Elle se rend vendredi à Lubumbashi où le consulat de Belgique, fermé par le régime de l’ancien président Joseph Kabila, a rouvert sous Tshisekedi. Jeune Afrique avec AFP
À trois jours des élections législatives et municipales au Cameroun, tous les yeux sont braqués sur les deux régions anglophones, confrontées selon Amnesty international à une « flambée de violence » à l’approche du scrutin. Amnesty International affirme qu’à la mi-janvier, l’armée a incendié une cinquantaine de maisons à Babubock et brûlé des villages dans les environs de Bangem. Fabien Offner, responsable à l’ONG, rappelle que les autorités avaient affiché leur détermination à sécuriser le territoire à l’approche des élections municipales et législatives de dimanche. « Ces dernières semaines, en amont des élections, dit-il, il y a une militarisation assez importante de ces deux régions du nord-ouest et du sud-ouest. Elle a donné lieu à des affrontements entre l’armée et les séparatistes, entre groupes séparatistes également. Ces opérations se sont soldées par des destructions de villages et des meurtres de civils sur la seule base de présence soupçonnée de groupes armés ou de simples soupçons de connivence. Dans les destructions dans le nord-ouest, il n’y a pas que les militaires qui étaient impliqués, il y a avait aussi apparemment des civils qui se sont armés en auto-défense contre des groupes séparatistes. On a pu constater, de notre côté, avec des images satellites, c’est que dans le sud-ouest, plusieurs villages ont aussi été détruits, et ceux-ci par les militaires. » RFI
L’accord politique dit de paix et de réconciliation, négocié à Khartoum au Soudan et signé le 06 février 2019 à Bangui entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés actifs dans le pays, peine à rassurer l’opinion nationale douze mois après. Les groupes armés poursuivent la conquête de l’espace vital et de s’affronter entre eux en violation des dispositions dudit accord, la situation humanitaire continue de se détériorer à l’intérieur du pays. Le gouvernement, tout en se félicitant d’un léger mieux, rappelle les différentes parties au respect de leurs engagements. Largement salué par l’ensemble de la population centrafricaine, les autorités ainsi que la communauté internationale au lendemain de sa signature, cet accord dit de l’espoir, n’engendre que déception un an après. Les premiers déçus, les groupes armés signataires qui espéraient y trouver leurs comptes. Igor Béranger Lamaka, porte-parole du mouvement antibalaka aile Ngaïssona, promu chargé de Mission au Ministère du DDR (Programme Démobilisation, Désarmement, Réconciliation) à la faveur de cet accord, en veut au gouvernement. DW
Elle sera installée à Niamey (Niger) à proximité du poste de commandement du fuseau centre de la force conjointe du G5 Sahel. L’objectif est de renforcer la coordination entre la chaîne de commandement de la force Barkhane et celle des forces partenaires intervenant dans la zone des trois frontières où sévit l’État Islamique au Grand Sahara. Cette structure sera composée d’officiers des armées locales mais aussi d’officiers de la force Barkhane. Aux yeux de l’état-major français, le besoin se faisait sentir d’une meilleure coordination et cette structure permettra, indique le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées, de synchroniser les actions au plus près du théâtre d’opérations. « Il n’y a pas de fusion dans les différentes chaînes de commandement : on reste bien sur une opération Barkhane, on reste bien sur la force conjointe du G5 Sahel. En revanche, il y a un besoin accru de coordination. Et c’est la création de cette cellule qui va permettre d’accroitre la réactivité, en cas d’attaques notamment ; qui va permettre d’accroitre le partage d’informations qui devraient autoriser une meilleure efficacité sur le terrain et notamment dans la région des trois frontières contre l’État islamique au Grand Sahara. » RFI
Deux mois après l’embuscade qui a fait 38 morts parmi ses employés, le producteur d’or canadien a annoncé le 6 février la reprise de ses activités à Boungou, dans l’est du pays. Dans un communiqué daté du 6 février, le producteur d’or canadien Semafo a annoncé la relance de ses activités à Boungou, dans l’est du Burkina Faso. Il s’agira dans un premier temps d’une reprise a minima, la société se contentant de traiter les stocks de minerai présents sur le site, pour une production trimestrielle d’environ 42 000 à 46 000 onces d’or, soit un peu plus d’une tonne, précise-t-elle. La société prévoit que l’extraction minière en soi ne reprendra qu’au quatrième trimestre, les stocks étant suffisants pour alimenter les installations pendant environ dix mois. Le gouvernement devra à court terme améliorer la sécurité sur la route menant à la mine avant que Semafo ne puisse envisager une plus grande fréquence des livraisons d’or, prévient l’entreprise, qui a fait transporter ses équipes sur le site par hélicoptère depuis la ville de Fada. Jeune Afrique avec AFP
C’est lors d’un point de presse tenu ce jeudi 6 février 2020 à Ouagadougou que le ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, a fait le bilan: dix enseignants ont été tués et 2369 établissements fermés à la date du 30 janvier 2020, à cause des exactions terroristes en cours depuis avril 2015 au Burkina Faso. «A la date du 30 janvier 2020, nous enregistrons 2 369 établissements fermés affectant 325 245 élèves et 10 048 enseignants avec 623 établissements endommagés», a indiqué Stanislas Ouaro. Un chiffre à revoir à la hausse après l’attaque de Lamdamol (Nord) le 3 février 2020 qui a provoqué la fermeture de 36 écoles primaires dans la commune de Bani, province du Séno, a ajouté M. Ouaro. La situation affecte 325 245 élèves et 10 048 enseignants, avec 623 établissements endommagés. «Tous les secteurs de développement sont affectés, mais celui de l’éducation est l’un des plus éprouvés car les acteurs de l’éducation ont souffert de menaces, de violences physiques et d’assassinats, sans compter les incendies d’infrastructures éducatives et la destruction de matériels didactique et pédagogique », a dit le ministre Ouaro. Fasozine
Grand nettoyage de l’échiquier politique nigérian. La Commission électorale nationale indépendante (INEC) a annoncé jeudi avoir dissous 75 des 92 partis existants dans le pays. Voici pourquoi.. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse par l’INEC à Abuja, la capitale. Pour l’organe en charge d’organisation des élections, il était question de se conformer aux exigences de la Constitution et de la loi électorale de 2010. Ces textes stipulent qu’au cours d’une élection présidentielle, un parti politique doit avoir remporté au moins 25 % des suffrages dans un des 37 États (36 + Abuja, la capitale qui a un statut d’État) que compte le Nigeria. L’article 225 A de la constitution nigériane (quatrième modification, n ° 9) Loi de 2017 se réserve également le pouvoir de radier un parti en cas de violation de l’un des règlements d’enregistrement. Africa News
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa recevait le 6 février la chancelière Angela Merkel, qui se rendait pour la première fois à Pretoria depuis 2011. Mais la rencontre était surtout diplomatique. Les deux pays entendent collaborer sur les dossiers régionaux, notamment la Libye et le Sahel. Cyril Ramaphosa se présentera ce week-end à Addis Abeba en chef de file du sommet de l’Union africaine, où il sera question de la situation en Libye. Alors le président sud-africain en a profité pour le rappeler à son homologue allemande, très engagée dans le dossier libyen. « Nous aimerions voir l’Afrique prendre en main ce dossier. Nous sommes ravis de voir que nos partenaires sont prêts à écouter ce que les Africains ont à dire, et les solutions que les Africains proposent », a-t-il ainsi déclaré. Le message est clair, bien que les deux pays continuent d’afficher leur collaboration. Angela Merkel insiste : elle veut surfer sur le sommet de Berlin organisé le mois dernier. « Nous devons veiller à ce que toutes les personnes qui peuvent contribuer à résoudre le conflit en Libye le fassent. Qu’on le veuille ou non, le conflit libyen n’est pas seulement un problème africain. » RFI
Sept personnes sont mortes de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, dite fièvre du Congo, dans un village du centre du Mali, a annoncé mercredi 5 février à l’AFP le chargé de communication du gouvernorat de Mopti, Yacouba Maïga. La maladie virale, qui se transmet par des tiques infectées, a été « détectée fin janvier chez un berger du village de Samoa », dans le district sanitaire de Kéra, a-t-il déclaré par téléphone. L’homme, contaminé par l’intermédiaire d’un bœuf, « a été traité » sur place fin janvier, a indiqué M. Maïga. Mais le 1er février, « il y a eu quatorze cas détectés et cinq personnes sont mortes » dans le même village, a-t-il ajouté. Deux autres habitants du même village sont décédés après avoir été transportés dans des centres de santé à Sévaré (centre), selon la même source. « C’est différent du coronavirus », a tenu à rassurer M. Maïga. Le Monde avec AFP
Le gouvernement congolais a pris des dispositions au niveau de l’ambassade de la RDC en Chine pour faciliter la tâche à ceux des Congolais qui manifesteraient le souhait de sortir de la Chine, a indiqué jeudi 6 février le porte-parole du gouvernement, Jolino Makelele. « Nous avons pris des dispositions pour que notre ambassade en République populaire de Chine puisse faciliter la tâche à ceux des Congolais qui manifesteraient le souhait de sortir de la Chine. Et comme généralement, ce sont des commerçants et en petite (nombre) ce sont les étudiants. Mais, les étudiants qui sont pris en charge par l’Etat congolais, qui sont des boursiers, nous, nous devons nous rassurer que tout le monde veuille rentrer. Ceux qui ne sont pas des boursiers, qui voudraient revenir au Congo, le gouvernement va entrer en contact avec notre ambassade en Chine pour leur faciliter le choix accordé pour revenir au pays », a expliqué le ministre Makelele. Il confirme également que des mesures de contrôle sanitaire sont mises en application au niveau des entrées du territoire national et en particulier au niveau des aéroports, pour les vols en provenance de la Chine. Radio Okapi
À Kinshasa, l’universitaire José Adolphe rend hommage aux derniers combattants de l’armée coloniale belge à travers un documentaire baptisé « l’Ombre des oubliés ». « Dans les tranchées en Birmanie, nous avons vu des officiers belges tomber sous des balles ennemies. C’était un choc », se rappelle le sous-officier congolais Albert, un des derniers survivants de la « Force publique », l’armée coloniale belge qui s’est battue jusqu’en Asie pendant la Seconde Guerre mondiale. Albert Kunyuku Ngoma, 97 ans, et son frère d’armes, le caporal-infirmier Daniel Miuki, 94 ans, sont les deux derniers combattants de la Force publique à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo aux dix millions d’habitants. C’est en tous cas ce qu’affirme l’universitaire José Adolphe Voto, qui les a sortis de l’anonymat le temps d’un documentaire intitulé « l’Ombre des oubliés ». Revêtus de leur uniforme fatigué, Albert et Daniel ont été salués comme des « monuments vivants » de l’Histoire congolaise lors d’une projection en présence de plusieurs centaines de personnes. AFP