Parakou, Tchaourou, Cotonou, Savé : plusieurs villes du Bénin sont depuis lundi soir le théâtre de manifestations ponctuées par des incidents et des saccages à quelques jours de la présidentielle. Le motif : depuis le mardi 6 avril minuit, le mandat du président sortant Patrice Talon est terminé. … Ses opposants réclament désormais son départ et dénoncent le musellement de l’opposition ainsi qu’un scrutin joué d’avance. Le Bénin est-il pour autant sur un volcan constitutionnel ? La question mérite d’être posée alors que les commentaires vont bon train dans tout le pays et au-delà dans la diaspora. … Mais pour Mathias Hounkpè, tout ce système pourrait imploser aussitôt l’élection achevée. « Le plus dur reste à venir, le système partisan va imploser si on ne revient pas sur certaines réformes. Tout le monde avait conscience qu’il fallait réformer, mais seulement Patrice Talon a voulu aller au-delà et régler certains comptes personnels avec des acteurs politiques que lui ou son entourage ne souhaitaient plus voir jouer un rôle dans le pays. » Le Point
Le huis clos n’a pas été facile. Chaque pays était représenté par deux ministres et huit experts. Après les premiers couacs, les six ministres se sont retrouvés seuls pour essayer d’avancer, mais sans succès. Marie Ntumba Nzeza, cheffe de la diplomatie congolaise, a dû changer plusieurs fois le format des discussions. Même l’approche bilatérale n’a pas non plus fait avancer le débat. L’un des points principaux du désaccord est la seconde phase de remplissage du réservoir du barrage. Les Éthiopiens tiennent à passer à l’action dès le mois de juillet, qui correspond au début de la saison de pluie. … La proposition d’une nouvelle rencontre du 20 au 21 avril prochains a été rejetée, notamment par l’Égypte. Le Soudan, pour sa part, dénonce ce qu’il considère comme la mauvaise foi de la partie éthiopienne. Les émissaires soudanais souhaitent que les Nations unies, l’Union européenne et les États-Unis s’impliquent davantage aux côtés de l’Union africaine pour faire avancer le dossier. RFI
Les Etats-Unis ont réclamé mardi aux autorités du Mali « un calendrier définitif confirmant les dates du processus électoral » tandis que l’ONU affichait son pessimisme sur une amélioration à court terme de la situation sécuritaire dans ce pays. « Nous devons nous assurer que des élections libres et équitables se déroulent à temps », a souligné l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité consacrée au dossier malien. « La priorité absolue doit être l’organisation et la tenue d’élections libres et équitables d’ici la fin de la période de transition », « administrées par des autorités électorales compétentes et impartiales afin de publier un calendrier définitif confirmant les dates du processus électoral », a insisté la diplomate américaine. AFP
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a mis en garde les manifestants du mouvement prodémocratie du Hirak contre tout « dérapage », alors qu’une foule d’étudiants, d’enseignants et de sympathisants défilaient à Alger, comme chaque mardi, pour réclamer davantage de libertés. La marche, qui rassemble chaque mardi en majorité des étudiants, s’est déroulée sans incident, a constaté l’AFP. Le président algérien a toutefois mis en garde mardi contre les « activités non innocentes » qui « tentent d’entraver le processus démocratique en Algérie », à l’issue d’une réunion du Haut-Conseil de sécurité (HCS). M. Tebboune a décidé d’organiser des élections législatives anticipées le 12 juin pour tenter de répondre à la grave crise politique et socio-économique qui ébranle le pays le plus peuplé du Maghreb. Mais les hirakistes dénoncent à chaque rassemblement un scrutin qualifié de « mascarade ». « Libérez les détenus », ont scandé des manifestants dont les pancartes affichaient des portraits de prisonniers. Le Monde avec AFP
Le président de Djibouti Ismaël Omar Guelleh, qui règne sans partage depuis 1999 sur ce petit pays de la corne de l’Afrique, brigue vendredi un cinquième mandat qu’il est assuré de remporter, au cours d’une élection qui devrait être sa dernière. Dans cette nation de 990.000 habitants, les électeurs vont se rendre aux urnes pour départager deux candidats aux profils diamétralement opposés. M. Guelleh, 73 ans, préside depuis 22 ans aux destinées de ce territoire désertique situé face à l’une des voies maritimes les plus empruntées au monde et à proximité d’une poignée de pays parmi les plus dangereux de la planète. Ses quatre mandats ont été marqués par un développement de l’économie, reposant sur l’essor des ports et des structures logistiques, mais aussi par un exercice du pouvoir autoritaire laissant peu de place à la contestation ou à la liberté de la presse. AFP
Difficile de battre campagne en pleine épidémie. Félix Nialbe Romadoumngar l’a d’ailleurs appris à ses dépens. En campagne dans le sud, à Moundou, le candidat de l’URD a eu un malaise, confirme le vice-président de son parti et a été testé positif au coronavirus. Depuis plus d’une semaine, il est en quarantaine chez lui à N’djamena et se repose indique son numéro 2 qui ajoute que la campagne continue. Un couvre-feu a été instauré l’année dernière pour raisons sanitaires, mais a été levé début mars lors du lancement de la campagne électorale. Le port du masque est toujours obligatoire, mais très peu respecté notamment lors des meetings de campagne. Le leader de l’URD est le seul à avoir été officiellement atteint du coronavirus. Un autre candidat, Ngarlejy Yorongar, a également dû être hospitalisé, mais il ne s’agit pas du Covid-19, précise-t-il. RFI
Depuis Tripoli, sa première visite à l’étranger, le chef du gouvernement italien Mario Draghi a déclaré que sa visite était une « preuve de l’importance des relations historiques » entre la Libye et l’Italie. L’occasion aussi de « reconstruire une vieille amitié et une proximité qui n’a jamais connu de pause », a-t-il déclaré. Réactiver les investissements italiens en Libye ainsi que l’accord de 2017 sur l’interception de migrants par les gardes-côtes libyens ont été discuté. Mario Draghi a d’ailleurs indiqué sa satisfaction des opérations de « sauvetages » menées au large de la Libye. L’Italie, ancienne puissance coloniale, est pour la Libye un partenaire commercial de premier plan, notamment dans le domaine des hydrocarbures, avec une importante présence du géant italien ENI. Quant au Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, son déplacement dans la capitale libyenne vise, selon le porte-parole de son gouvernement, à « normaliser et rétablir les relations » diplomatiques. La délimitation maritime signée en 2019 entre la Turquie et la Libye, qui avait provoqué, la colère de la Grèce et de l’Union Européenne, a été au cœur de ses discussions. Abdel Hamid Dbeibah s’accroche cependant à cet accord économique qui, selon lui, « préserve les droits de la Libye » sur les hydrocarbures en Méditerranée orientale. RFI
Mardi 6 avril, la nouvelle présidente du pays, Samia Suluhu Hassan, a estimé qu’il n’était « pas bon » d’ignorer l’importance de la pandémie. … Samia Suluhu Hassan a pris les rênes du pays en mars, suite au décès brutal de John Magufuli. Jusque-là, l’ancien précédent n’avait eu de cesse de minimiser l’impact de la crise du covid 19. Samia Suluhu Hassan a donc rompu mardi 6 avril avec la ligne de son prédécesseur. La présidente a annoncé qu’elle allait créer un comité d’experts pour conseiller le gouvernement, chargé de faire la synthèse des connaissances mondiales sur le virus et de faire des recommandations. Par ailleurs, la présidente, 61 ans, a ordonné la réouverture de médias interdits par son prédécesseur, dont l’administration a été régulièrement montrée du doigt pour limiter les libertés fondamentales. Refusant l’idée que le gouvernement de Tanzanie puisse être critiqué pour « supprimer la liberté de la presse », la présidente a ajouté : « Nos textes de loi devraient être clairs sur les délits et leur punition. Nous ne devrions pas recourir à la force pour fermer des médias ». RFI
Plages bondées, commerces florissants: cinq ans après l’attentat jihadiste dans la ville balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, le tourisme a repris des couleurs, mais est menacé désormais par un « nouvel ennemi », la pandémie de coronavirus. Située à 30 km d’Abidjan, la cité centenaire, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, a été la cible d’une attaque jihadiste le 13 mars 2016, qui avait fait 19 morts, dont des ressortissants européens. Une catastrophe pour l’économie de cette ville de 100.000 habitants, première destination touristique de Côte d’Ivoire. « C’est un souvenir difficile, notre ville paisible s’était transformée en champ de bataille, chacun fuyait pour se protéger des balles des jihadistes. Chaque fois que nous passons, le souvenir est présent », témoigne auprès de l’AFP le sénateur de Bassam, Germain Ollo. « Un simple bruit de pétard lors des anniversaires célébrés sur la plage me fait fuir », raconte Barakissa Koïta, une marchande de cacahuètes, témoin de l’attaque. AFP
Les efforts d’adaptation au changement climatique par l’Afrique ont besoin d’être accélérés et cela nécessite une augmentation du soutien financier du monde développé, a déclaré mardi le chef de l’ONU. « Il est clair que nous avons besoin d’une percée en matière d’adaptation », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors d’un dialogue sur la pandémie de Covid-19 et l’urgence climatique qui affectent l’Afrique. Le dialogue était organisé par la Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l’adaptation. Pour y arriver, le Secrétaire général a mis en avant cinq impératifs : Premièrement, il a demandé à tous les membres du G7 et aux autres pays développés, ainsi qu’aux banques multilatérales et nationales de développement, d’augmenter la part du financement climatique allouée à l’adaptation et à la résilience à au moins 50% de leur financement climatique total. Aujourd’hui, le financement de l’adaptation et de la résilience ne représente que 20% du total des flux de financement climatique. ONU Info