Avant cet accord historiqure, la Renamo n’avait jamais totalement désarmé et avait maintenu une partie de ses combattants dans les montagnes du centre du Mozambique. La signature du traité de paix aujourd’hui provoque donc une vague d’espoir. … Le président du parti Résistance nationale du Mozambique (Renamo) est toujours contesté par un groupe de dissidents à cause de son origine ethnique. L’accord de paix signé entre l’opposition et le gouvernement mozambicain vient toutefois mettre un terme à un long processus de négociations initié par le leader historique de la Renamo, Alfonso Dhlakama, décédé en mai 2018. Accord qui d’ailleurs intervient à quelques mois des élections générales prévues le 15 octobre prochain. Et pour la signature de cet accord aujourd’hui des responsables de tout le continent avait fait le déplacement. Le Pape François doit, lui, visiter le Mozambique au mois de septembre. DW
Des dizaines de milliers de personnes ont participé, mardi 6 août au Malawi, à de nouvelles manifestations. Organisées à intervalles réguliers depuis les élections contestées du 21 mai, ces marches ont pour but d’obliger la présidente de la commission électorale, Jane Ansah, à démissionner en raison de sa gestion controversée du scrutin. Mardi, les manifestations ont tourné à l’émeute à Lilongwe, la capitale, où l’armée a dû être déployée. La « marche du million », organisée par la Coalition des défenseurs des droits humains, visait à attirer au total un million de manifestants dans les trois principales villes du pays, Mzuzu, Lilongwe et Blantyre. Un journaliste de Lilongwe, Golden Matonga, a estimé la foule à des centaines de milliers de personnes dans les rues de la capitale. Des dizaines de milliers d’autres manifestants ont défilé à Blantyre et Mzuzu, dont plus de 20 000 à Blantyre, la métropole économique, et un peu moins dans la troisième ville du pays, Mzuzu. Ces protestations ont eu lieu un jour après qu’un tribunal a rejeté la requête du procureur général du pays qui cherchait à interdire les manifestations. Le Monde avec AFP
Le tribunal militaire de Blida a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’armée algérienne Khaled Nezzar, accusé notamment de « complot », a annoncé mardi la télévision nationale. Depuis la démission forcée de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika début avril, la justice a ouvert une série d’enquêtes pour des faits de corruption et placé en détention préventive plusieurs ex-responsables politiques. Par crainte de subir le même sort, le général à la retraite Nezzar, ancien homme fort du pays au début des années 1990, a fui il y a plus d’un mois en Espagne où il a été rejoint par son fils, selon des médias algériens. Jeune Afrique
e parti d’inspiration islamiste Ennahdha en Tunisie, principale force au Parlement, a présenté son candidat, Abdelfattah Mourou, à la présidentielle anticipée du 15 septembre, une première dans l’histoire de cette formation. L’annonce de cette candidature a été faite dans la nuit de mardi à mercredi dans un communiqué laconique par le parti qui doit tenir dans l’après-midi une conférence de presse. Abdelfattah Mourou, 71 ans, est chef du Parlement par intérim, depuis que son prédécesseur Mohamed Ennaceur est devenu président par intérim après le décès le 25 juillet du président Beji Caïd Essebsi à l’âge de 92 ans. « C’est la première fois de son histoire que le mouvement présente un candidat à la présidentielle », a dit le porte-parole d’Ennahdha, Imed Khmiri. AFP
En Libye, la frappe qui a eu lieu dimanche 4 août au soir contre le quartier Al-Qalaa à Morzouk reste entourée de beaucoup d’incertitudes, notamment sur son bilan. Le gouvernement de Tripoli attribue cette frappe au camp de son adversaire, le maréchal Haftar. Il parle de « dizaines de morts et de blessés parmi les civils », ce qu’aucune source indépendante ne confirme. Une chose est sûre, la guerre en Libye semble prendre un nouveau tournant avec la multiplication des frappes aériennes à l’intérieur du pays, surtout dans le sud. Les combats qui ont débuté il y a une semaine, à l’intérieur de l’oasis de Mourzouk, située à 900 km au sud de la capitale, sont manifestement liés à ceux qui ont lieu à Tripoli. Selon le porte-parole de l’armée nationale libyenne (ANL), c’est Moussa Hassan al-Tabaoui, qui a été visé par les frappes de Mourzouk. Pour l’ANL, cet homme ferait partie des blessés. La semaine dernière, les combats ont commencé, quand al-Tabaoui, un chef de milices Toubou, nommé par Tripoli, à la tête d’une force « protection du sud », est entré à Morzouk en usant de la force. Des violences ont alors eu lieu, conduisant à la mort de plusieurs personnes dont des civils. Cette ville était aux mains de Khalifa Haftar depuis février dernier. RFI
L’écrivaine nigériane Adaobi Tricia Nwaubani raconte le désespoirdes parents des filles Chibok, cinq ans après l’enlèvement de leurs filles. Les parents des filles de Chibok craignent qu’une force invisible, au-delà de Boko Haram, ne soit à l’origine des troubles qu’ils ont connus au cours des cinq dernières années depuis que leurs filles ont été enlevées dans leur école dans le nord-est du Nigeria. Sur plus de 200 filles enlevées de leur dortoir le 14 avril 2014, 107 ont été sauvées ou libérées lors de négociations entre le gouvernement nigérian et les militants islamistes, et plus de 100 sont toujours portées disparues. BBC
L’armée camerounaise a dénoncé mardi l’empiètement du territoire du Cameroun par la Guinée équatoriale qui projette de construire un mur le long de la frontière entre les deux pays. A Kyé Ossi, ville camerounaise frontalière de la Guinée équatoriale, « nous avons constaté que des militaires équato-guinéens ont traversé la rivière (qui matérialise la frontière naturelle) et ont posé des jalons du côté camerounais », a expliqué à l’AFP un officier de l’armée s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Ces jalons empiètent sur « notre territoire sur une profondeur variant entre 1 et 2 kilomètres », a-t-il ajouté. … Interrogées par l’AFP, les autorités équato-guinéennes n’ont pas fait de commentaire. AFP
Le rappeur engagé, qui dénonce depuis une vingtaine d’années les turpitudes du régime de son pays a aussi été emporté par la vague d’arrestation d’opposants au Cameroun. C’est depuis le 26 janvier dernier que Valsero, Gaston Abe Abe de son vrai nom, est enfermé à la prison de Kondengui, à l’instar de plusieurs milliers d’autres détenus, au nombre desquels des opposants au régime du président Paul Biya. C’est l’implication du rappeur dans les manifestations initiées par l’opposant Maurice Kamto et le mouvement pour la renaissance du Cameroun qui lui ont couté sa liberté. Six mois après son arrestation, Tiken Jah Fakoly associe sa voix à celle des artistes Camerounais pour inviter les dirigeants à libérer Valsero. DW
Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé mardi la suspension par les autorités gabonaises de l’un des premiers sites d’information du pays, après la publication d’un article pointant le manque de moyens dans les hôpitaux. L’organe de régulation des médias au Gabon, la Haute autorité de la communication (HAC), a suspendu jeudi pour une durée d’un mois Gabon Media Time, l’un des sites d’information les plus visités du pays. La HAC lui reproche « le contenu mensonger » d’un article publié mercredi et intitulé « Gabon: une fillette de 2 ans renvoyée à la maison faute de lit à l’Institut de Cancérologie ». Dans son article, Gabon Media Time mentionnait « l’épineuse question de la dégradation du système sanitaire gabonais ». L’article « regorge de propos et insinuations malveillantes, suspicieuses et tendancieuses », a justifié la HAC dans sa décision rendue publique jeudi. AFP
Un tiers de la population est confronté à la crise alimentaire au Zimbabwe, selon l’ONU. Plus de cinq millions de Zimbabwéens, soit environ un tiers de la population, ont besoin d’une aide alimentaire, et nombre d’entre eux sont sur le point de mourir de faim, indique l’ONU. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un appel de 331 millions de dollars US pour aider le pays à faire face aux effets de la sécheresse, d’un cyclone et d’une crise économique. David Beasley, chef du PAM, a déclaré que beaucoup d’entre eux étaient « en situation d’urgence…menacé par la famine ». Autrefois considéré comme le grenier régional, le Zimbabwe fait face à de nombreuses difficultés socio-économiques. BBC
Le mois d’août est la période de l’année la plus difficile. Selon le PAM, plus de 40% de la population est actuellement en situation d’insécurité alimentaire en Centrafrique. 1,8 millions de personnes souffre d’insécurité alimentaire grave et 465 000 sont en situation d’urgence dans les zones les plus touchées, dénonce le PAM dans un communiqué. Une situation liée à la période de soudure (période précédant les premières récoltes et où le grain de la récolte précédente peut venir à manquer) mais pas seulement. RFI
La MONUSCO et le Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS) vont redynamiser leur action en vue de neutraliser les groupes armés et stabiliser l’Est de la RDC. « Il faut mener des activités conjointes pour neutraliser les groupes armés », a affirmé mardi 6 août François Grignon, le représentant spécial adjoint intérimaire du secrétaire général des Nations unies en RDC chargé de la protection et des opérations à l’issue d’un échange avec le coordonnateur du MNS. François Grignon a souligné que la MONUSCO apporte son soutien au Mécanisme national de suivi pour la stabilité et la paix dans l’Est de la RDC. « Nous avons un partenariat qui s’organise à travers un appui technique, un appui programmatique, une mobilisation générale de la communauté internationale pour soutenir les activités qui mènent à la stabilisation du pays. Nous avons également parlé des activités conjointes qui doivent mener à la neutralisation des groupes armés », a indiqué François Grignon. Radio Okapi
Une réunion conjointe s’est tenue à Gisenyi, ce mardi 6 août, entre le ministère de Santé de la RDC et du Rwanda. Les ministères de ces deux pays voisins viennent de s’accorder pour le renforcement de coopération dans le domaine de santé dans l’objectif de lutter contre la maladie à virus Ebola. Les ministres rwandais et congolais se sont retrouvés, ce mardi 6 août, à Gisenyi pour démontrer toute leur détermination à collaborer pour éradiquer au plus vite le virus Ebola. Diane Gashumba, la ministre de la Santé du Rwanda, a confirmé que son gouvernement renforcera la coopération avec la RDC dans l’objectif de lutter contre cette épidémie : « Le Rwanda va continuer à marcher la main dans la main, côte à côte, avec nos sœurs, nos frères pour collaborer, pour renforcer notre collaboration, mettre en place des mesures renforcées, des mesures communes pour endiguer l’épidémie », a-t-il promis. RFI
Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a rejeté lundi le recours formé par trois groupes parlementaires de l’opposition contre la loi réformant la Commission électorale indépendante (CEI), adoptée le 30 juillet par l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel a jugé la requête « irrecevable en la forme » car mal étayée, selon sa décision que s’est procurée l’AFP mardi. Les trois groupes parlementaires, PDCI-RDA, Vox Populi et Rassemblement, avaient annoncé lundi avoir saisi le Conseil vendredi dernier, estimant que la réforme de la CEI ne garantissait pas l’indépendance et l’impartialité de cet organe chargé d’organiser les élections, notamment la présidentielle d’octobre 2020 qui cristallise le débat politique ivoirien. AFP
Dans une interview exclusive accordée à la Deutsche Welle, le blogueur mauritanien, Mohamed Cheikh Ould Mkhaitir revient sur son arrestation, ses années de prison et le regard qu’il porte sur la société mauritanienne. Le blogueur mauritanien, Mohamed Cheikh Ould Mkhaitir, condamné à mort en 2014 pour blasphème, puis à une peine de prison en 2017, a été remis en liberté le 29 juillet. Ould Mkhaitir a dû quitter le soir même la Mauritanie pour des raisons de sécurité. Aujourd’hui à Paris, il dit ne pas croire en l’argument évoqué par les autorités de son pays pour retarder sa libération. « Non je ne crois pas. Lorsque le gouvernement a voulu résoudre ce problème, il l’a fait en l’espace de 24 heures. Donc ce n’était pas un problème de sécurité. Mon cas, c’était juste pour satisfaire les demandes de quelques clans de nomades et de personnes appartenant à certaines ethnies. C’est étonnant d’emprisonner quelqu’un durant 5 ans pour raison de sécurité et de le libérer en 24h. Je crois que c’était un arrangement fait entre certains clans et les autorités mauritaniennes qui ont été utilisé politiquement. » DW
La pop star ougandaise et candidat à la présidence, Bobi Wine, a été accusé d’ennuyer et de ridiculiser » le président Yoweri Museveni.Bobi Wine, dont le vrai nom est Robert Kyagulanyi, a également été accusé d’incitation à la violence. Le chanteur nie les accusations.Les faits remontent à l’année dernière. Au cours d’un rassemblement, le convoi de M. Museveni a subi des jets de pierre de la part des partisans de l’opposition.Bobi Wine fait déjà face à une accusation de trahison pour cet incident et est actuellement en liberté sous caution. S’il est reconnu coupable, il pourrait, avec 35 autres personnes accusées, être passible d’une peine pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité. BBC
D’abord, il y a les facteurs environnementaux. Selon un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé, le réchauffement climatique est en partie responsable de cette recrudescence du paludisme. Plus du 80% du territoire du Burundi est montagneux. Jusque-là, les moustiques ne s’aventuraient pas en hauteur mais le réchauffement de la planète et leur évolution leur permettent aujourd’hui de survivre à une certaine altitude. D’autre part, le gouvernement burundais a amorcé dans les années 2000 une politique de « modernisation de l’agriculture », misant beaucoup sur la riziculture. Cette céréale pousse dans les marais qui sont de véritables nids à moustiques. Puis il y a les facteurs économiques. L’OMS pointe le manque de ressources humaines, logistiques et financières du Burundi pour faire face à l’épidémie. Il faudrait distribuer des moustiquaires, lancer des campagnes de pulvérisation pour tuer les insectes ou encore offrir gratuitement les médicaments nécessaires. RFI
La septième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, la TICAD 7, se tiendra du 28 au 30 août à Yokohama. sous le thème : « faire progresser le développement de l’Afrique à travers les hommes, la technologie et l’innovation ». L’empire du soleil levant a été le premier à inaugurer des rencontres de haut niveau au fort accent économique avec l’Afrique en 1993, en collaboration avec les Nations unies et la Banque mondiale. C’était donc il y a 26 ans, au moment où le continent attirait moins les investisseurs et où le Japon était la deuxième économie du monde. Aujourd’hui, les promesses d’investissements en Afrique affluent de toute part. Alors que les investisseurs du monde scrutent depuis quelques années avec intérêt le dynamisme économique de l’Afrique, le gouvernement japonais n’a commencé à encourager son secteur privé à investir sur le continent le moins développé qu’il y a trois ans, lors de la TICAD 6 qui s’est tenue à Nairobi au Kenya. Tokyo a annoncé à cette occasion 30 milliards de dollars d’investissement pour une période de trois ans. Des financements qui étaient prévus avant la fin de l’année dernière. La totalité de ces fonds promis a-t-elle été investie ? RFI