Au Liberia, Weah la légende du foot, vise le doublé présidentiel
L’ex-footballeur star George Weah, élu président en 2017, remet son poste en jeu mardi face à 19 candidats lors d’élections indécises au Liberia où le développement et la paix sont au cœur du débat…La mort récente de trois personnes dans le nord-ouest lors d’affrontements entre partisans des deux principales forces politiques a rallumé chez eux les craintes d’un retour de la violence dans un pays encore meurtri par des guerres civiles qui ont fait 250.000 morts entre 1989 et 2003…Un second tour est prévu début novembre à moins qu’un candidat n’obtienne la majorité absolue dès le premier, ce qui est improbable. Les bureaux de vote seront ouverts de 08H00 à 18H00 GMT aux 2,4 millions d’électeurs qui renouvelleront aussi les 73 sièges de la Chambre des représentants et quinze membres du Sénat. Les premiers résultats sont attendus quelques jours plus tard. Si l’élection est volée, « ce sera la fin de ce pays », a laissé entendre Joseph Boakai, l’un des favoris du scrutin, candidat du Parti de l’Unité…A 78 ans, l’ancien vice-président (2006-2018) veut sa revanche contre le président sortant, contre qui il avait perdu au deuxième tour en 2017…Outre Joseph Boakai, Alexander Cummings, philanthrope et ancien dirigeant de Coca-Cola, et l’avocat défenseur des droits humains Tiawan Gongloe sont ses principaux rivaux. Leur résultat pourrait être déterminant dans la perspective d’un second tour. AFP
Les Libériens en difficulté face à l’inflation avant les élections générales
Ces élections se tiennent dans un contexte économique défavorable : l’inflation est à 7,8% et les Libériens éprouvent des difficultés…Les tensions sur les marchés internationaux se répercutent sur l’économie locale, car le pays importe énormément de produits. Mais la croissance cette année atteint environ 5 %. Selon le Professeur Lester Tenny, le doyen du département d’économie, à l’université du Liberia, il faut encore du temps avant que les Libériens ne sentent les effets de cette croissance. « Si la croissance est soutenue pendant plusieurs années, elle se répercute sur les ménages. C’est-à-dire que cette croissance soutenue va favoriser l’emploi, les gens auront de meilleurs revenus et pourront donc épargner. Donc chaque année, si on a une croissance de 5,3 % en moyenne, cela doit rester soutenu pendant au moins 5 ans. Et cela va impacter les individus ». Dans un récent rapport, la Banque mondiale encourage les investissements dans l’agriculture. Selon cette institution, l’amélioration de la production locale en riz et en manioc cette année a contribué à la croissance. RFI
Mali : l’armée assure être proche de Kidal, bastion des rebelles
L’armée malienne a indiqué jeudi soir qu’un important convoi de ses forces avait progressé jusqu’aux environs d’Anéfis, étape vers la ville stratégique de Kidal, fief de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l’État central. Un haut responsable de la rébellion a assuré quant à lui que l’armée n’avait pas atteint Anéfis, mais était encerclée à 11 km de là. La colonne a brisé un rideau défensif constitué de tranchées à 10 km au sud d’Anéfis, a dit l’armée sur les réseaux sociaux. Elle a assuré avoir détruit plusieurs pick-ups et avoir infligé des pertes « très importantes » à ses adversaires. « Je démens l’entrée du convoi FAMA (Forces armées maliennes)/Wagner à Anéfis. Ils sont plutôt cernés à 11 km de là », a dit sur les réseaux sociaux, Attaye Ag Mohamed, un responsable de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes armés à dominante touareg. Après s’être soulevés contre l’État central en 2012, ces groupes avaient signé un accord de paix avec lui en 2015 mais viennent de reprendre les hostilités en août…Une offensive sur les bases de la rébellion dans la région Kidal pourrait constituer un tournant après une décennie de conflit, alors que les attaques des groupes séparatistes et des djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, se multiplient contre les camps de l’armée malienne dans le nord et le centre du pays. Les groupes affiliés à l’organisation État islamique continuent également à opérer, essentiellement dans l’est. La rébellion touareg avait affirmé plus tôt jeudi avoir stoppé l’avancée du convoi et avoir abattu un avion de l’armée à Tabankort, au sud d’Anéfis. Africanews avec AFP
Mali: le Premier ministre nommé par la junte du Niger a effectué une visite stratégique à Bamako
Le Premier ministre nommé par la junte du Niger a effectué, ce 5 octobre 2023, une visite de travail de quelques heures au Mali. Ali Mahamane Lamine Zeine a eu une importante séance de travail avec une délégation conduite par son homologue malien Choguel Maïga, avant d’être reçu par le chef de la junte malienne le colonel Assimi Goïta. Ali Mahamane Zeine a effectué ce déplacement à Bamako pour d’abord remercier la junte malienne de son soutien depuis le coup d’État qui a renversé le Président Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023…Les Maliens ont subi, avant le Niger, les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Et en pays expérimenté en la matière, le Mali a donné des conseils, des clés, à son voisin afin de contourner ces sanctions. Les ministres chargés des questions de défense et de sécurité des deux pays ont de leur côté évoqué la situation sur le terrain…Lors du séjour à Bamako du Premier ministre nommé par la junte nigérienne, il a été également question de diversification des partenaires étrangers. En la matière, Niamey fera de plus en plus comme Bamako en renforçant sa coopération militaire avec la Russie. RFI
Tchad : un mandat d’arrêt international contre Succès Masra rendu public
[VIDEO] Un mandat d’arrêt international a été émis contre l’opposant Succès Masra le 8 juin dernier. Le document n’avait jusqu’ici pas été rendu public. Il a fuité sur les réseaux sociaux. TV5monde a pu confirmer son authenticité. Cette nouvelle intervient alors que l’opposant avait annoncé son retour au pays pour le 18 octobre. TV5
Burkina Faso : Le Premier ministre s’oppose à des élections hâtives
Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire de Kyelem, s’est opposé à l’idée d’organiser des élections de manière hâtive au Burkina Faso, compte tenu de l’absence de stabilité dans le pays. Lors d’un entretien mardi avec la Représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, le Premier ministre a évoqué les défis liés à la stabilité du Burkina Faso, qui a déjà connu trois transitions depuis 2015. Il s’est interrogé sur la nécessité de précipiter la tenue d’élections simplement pour satisfaire les attentes extérieures, au risque de voir un régime élu devenir vulnérable à un coup d’État. Il a souligné que la priorité devrait être de consolider les bases d’une société solide avant d’organiser des élections. Apollinaire Kyelem a insisté sur le fait qu’il ne peut y avoir d’élection sans sécurité sur l’ensemble du territoire. Il a également mentionné l’importance de garantir la libre circulation des citoyens et des candidats à travers le pays, ainsi que la nécessité de créer des listes électorales crédibles incluant tous les électeurs. Le Premier ministre a en outre souligné l’importance de doter le Burkina Faso d’une Constitution qui reflète son histoire, sa culture et ses aspirations. Sahel Intelligence
Somalie : plus de 20 miliciens tués dans des combats contre les shebab
Une vingtaine de combattants loyaux au gouvernement de Somalie ont été tués lors de combats avec le groupe djihadiste des shebab dans le centre du pays, ont déclaré jeudi des commandants de milices locales et un chef coutumier. L’affrontement a commencé mercredi lorsque l’armée nationale et ses alliés parmi les milices claniques locales ont lancé une offensive dans le secteur connu sous le nom de forêt de Shabelow, contrôlé par les islamistes affiliés au groupe Al-Qaïda, dans l’État de Galmudug…Des forces gouvernementales et des milices claniques locales, soutenues par la Mission de l’Union africaine de transition en Somalie (Atmis), et des frappes aériennes américaines, mènent depuis plus d’un an une offensive militaire dans le centre du pays. Le gouvernement, soutenu par la communauté internationale, a toutefois reconnu en septembre qu’il subissait « plusieurs revers importants » dans cette lutte. Un retrait total des forces de l’Atmis est prévu d’ici fin 2024 mais le gouvernement somalien cherche à obtenir un report de ce retrait. Le ministre de l’Information somalien, Daud Aweys, a confirmé l’existence des affrontements de mercredi et jeudi et a dit que plus de 100 djihadistes avaient été tués, sans fournir de bilan côté pro-gouvernemental. Africanews avec AFP
Congo-Kinshasa: Reprise des affrontements entre groupes armés locaux et M23 à Masisi
Les combats ont repris tôt ce jeudi 5 octobre sur deux lignes de front dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), entre les groupes armés locaux et les rebelles du M23. D’après des sources locales, des attaques ont été lancées de nouveau très tôt ce jeudi dans la région de Nturo-Kilolirwe et Ruvunda, groupement Bashali Kahembe. Cependant, un autre front a repris sur l’axe Kibarizo, dans le Bashali Mokoto. Déjà, mercredi, des affrontements rudes ont eu lieu dans la soirée vers Kibarizo, Kirumbu et Busumba, après que les rebelles du M23 ont reçu du renfort en provenance de Bwiza, affirment plusieurs sources. Pour l’instant, il est difficile de dire avec précision qui contrôle quoi entre ces deux parties. Mais certaines sources rapportent que les groupes armés locaux conservent le contrôle de Nturo-Kilolirwe, Kirumbu, Busumba et Kibarizo. Cependant, ils auraient été repoussés par les rebelles du M23 de Burungu et Rushebeshe, qu’ils contrôlaient depuis mercredi matin. La cité de Kitshanga reste calme ce jeudi dans la matinée, précisent les mêmes sources. Radio Okapi
Deux villageois « exécutés » en public par des séparatistes camerounais
Deux villageois ont été « exécutés » publiquement sur un marché par des rebelles séparatistes dans l’ouest du Cameroun en proie à des combats entre l’armée et des indépendantistes de la minorité anglophone coutumiers de ce genre d’assassinats, a affirmé jeudi le préfet de la région. Depuis près de sept ans, un conflit meurtrier oppose les deux camps, accusés chacun de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d’Afrique centrale majoritairement francophone…Fin 2016, le président Paul Biya, qui dirige d’une main de fer le pays depuis plus de 40 ans, avait fait réprimer violemment des manifestations pacifiques d’anglophones s’estimant ostracisés et marginalisés par le pouvoir central dans cette ancienne colonie française. Puis de nombreux groupes avaient pris les armes et proclamé en 2017 l' »indépendance » d’une région qu’ils appellent l' »Ambazonie. » M. Biya, 90 ans, intraitable, y dépêche massivement des troupes depuis. Le conflit a fait plus de 6.000 morts et forcé plus d’un million de personnes à se déplacer, selon International Crisis Group (ICG). Les groupes armés se livrent également fréquemment à des kidnappings contre rançons. Dans la nuit de mardi à mercredi, près de Kumbo, dans le Nord-Ouest, 11 villageois dont une femme ont été libérés lors d’une opération de l’armée, a indiqué la préfecture locale dans un communiqué. AFP
Soudan du Sud : la répression persistante compromet les perspectives de paix et d’élections crédibles
Alors que le Soudan du Sud se prépare à des élections nationales en décembre 2024, la répression persistante en cours compromet les perspectives de paix, de respect des droits de l’homme et d’élections crédibles, ont alerté jeudi des enquêteurs indépendants des Nations Unies. Le rapport de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies au Soudan du Sud détaille la manière dont le Service de sécurité nationale (NSS) impose le régime de censure de l’État dans les salles de presse et interfère fortement avec les activités de la société civile. Ses agents se déploient dans les salles de presse pour examiner le contenu et supprimer les articles jugés critiques ou gênants pour le gouvernement, y compris la couverture des questions politiques et des droits de l’homme. Les médias indépendants en ligne sont régulièrement la cible de cyberattaques et de blocages de sites web…Le Service national de sécurité (NSS) exige également des groupes de la société civile qu’ils obtiennent une autorisation préalable pour toutes leurs activités. Ces derniers sont ensuite surveillés afin de les dissuader de parler de sujets et d’événements que les autorités préféreraient qu’ils évitent. Selon les enquêteurs onusiens, les personnes qui ne respectent pas ces règles arbitraires et illégales font généralement l’objet de surveillance, d’intimidation et de violations des droits de l’homme, y compris de détention arbitraire. Les opérations extraterritoriales de grande envergure menées par le NSS dans d’autres pays, y compris les restitutions illégales à partir du Kenya, signifient que peu d’endroits sont sûrs pour les personnes ciblées par le gouvernement. Instrumentalisé pour asseoir le pouvoir du parti politique dominant, le NSS reflète les tactiques utilisées par les services de renseignement du régime de Khartoum lorsque le sud faisait partie du Soudan. ONU Info
Législatives au Togo : l’opposition dénonce « une impasse » dans les préparatifs
[AUDIO] Au Togo, la Dynamique pour la majorité du peuple, un regroupement de partis politiques de l’opposition, accuse le gouvernement de faire du dilatoire pour ne pas organiser les élections législatives prévues cette année. À trois mois de la fin du mandat de l’Assemblée nationale actuelle, aucune date, aucun chronogramme, n’est annoncé. L’opposition craint une reconduction du mandat de l’Assemblée nationale. VOA
Changement climatique : 43 millions d’enfants déracinés, selon l’UNICEF
En 6 ans, les catastrophes liées au changement climatique ont provoqué plus de 43 millions de déplacements d’enfants, selon un rapport de l’Unicef. Un chiffre sous-estimé, les déplacements liés aux sécheresses étant plus difficiles à surveiller, car ils surviennent plus lentement. Le rapport a permis de recenser les régions où il y a le plus de déplacements d’enfants avec des témoignages racontant les traumatismes qu’ils ont vécu après une catastrophe climatique. « Au lendemain d’une catastrophe, ils risquent de subir un stress mental ou physique en voyant leur maison détruite, leur communauté anéantie, ou en subissant la perte d’un être cher. Les enfants peuvent être séparés de leurs parents ou de leur tuteur, ce qui les expose à des risques de traite, d’exploitation, d’abus et de violence. Cela perturbe aussi leur éducation et l’accès aux soins de santé, les exposant à des risques accrus de maladies liées à l’absence de vaccinations », affirme Laura Healy, spécialiste des migrations à l’UNICEF et auteur du rapport…Les enfants du continent africain sont les premières victimes de ces catastrophes naturelles. Malgré leur vulnérabilité accrue, seuls 2,4 % des financements mondiaux de la lutte contre le changement climatique leurs sont alloués. Africanews, AFP/UNICEF
A Abidjan, la directrice du FMI annonce l’attribution d’un troisième siège à l’Afrique subsaharienne
L’Afrique va obtenir prochainement un troisième siège au conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) afin que le continent ait une « voix plus forte » au sein de l’institution, a affirmé sa directrice générale, Kristalina Georgieva, jeudi 5 octobre dans un entretien à l’AFP. La Banque mondiale a également annoncé la création d’un troisième siège pour les pays africains dans son conseil d’administration, une décision qui devrait être validée à l’occasion des réunions annuelles. Ces annonces confirment la tendance d’un rééquilibrage du poids des pays en développement au sein des institutions de Bretton Woods. Actuellement, les Etats étant actionnaires, leur participation est au prorata de leur PIB, ce qui donne un pouvoir plus important aux Etats-Unis ou à l’Union européenne (UE)…« Ce que nous voulons, c’est que les pays gagnent la bataille contre l’inflation. Cela ne va pas arriver si on injecte davantage d’argent sans les bons fondamentaux pour que l’économie fonctionne efficacement. Plutôt que de subventionner les prix de la nourriture ou de l’essence, nous recommandons de soutenir directement les populations les plus pauvres », a martelé la patronne du FMI…Evoquant une prévision de croissance « juste au-dessus de 3 % » pour l’Afrique subsaharienne en 2023, Mme Georgieva a toutefois dit s’attendre « à de meilleures perspectives en 2024 ». Le Monde avec AFP