Les élections législatives libyennes auront lieu fin janvier, un mois après l’élection présidentielle, maintenue au 24 décembre, a indiqué mardi 5 octobre le porte-parole du Parlement, Abdallah Bliheq, lors d’une conférence de presse retransmise depuis Tobrouk, le siège de la Chambre des représentants. Selon lui, le report des élections législatives s’explique par le caractère prioritaire du scrutin présidentiel. « Ces dernières années, le pays n’est pas parvenu à se stabiliser à travers le système parlementaire (…), pour la Chambre des représentants, il était nécessaire d’organiser les élections présidentielles dans les plus brefs délais », a-t-il affirmé. Lundi, le Parlement a adopté la loi régissant les élections législatives, un peu plus de trois semaines après la ratification d’un autre texte controversé encadrant le volet présidentiel du scrutin. Les deux votes devaient initialement se tenir le 24 décembre, conformément à une feuille de route établie sous l’égide de l’ONU pour aider la Libye à sortir d’une crise politique majeure. France24 avec AFP
L’aide militaire régionale au Mozambique, dont le nord-est est confronté à des violences djihadistes depuis quatre ans, va se prolonger, ont annoncé mardi les pays d’Afrique australe réunis en sommet à Pretoria, sans préciser de durée exacte. « Nous allons tenir la promesse que nous avons faite et aider notre frère le Mozambique », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa en clôture, alors que ce soutien militaire devait prendre fin le 15 octobre. La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 Etats, a envoyé en juillet-août des soldats en soutien à l’armée mozambicaine. Cette mission (Sanim), dont le contingent n’a pas été dévoilé, avait été approuvée pour une période initiale de trois mois. Ce maintien a été décidé « pour poursuivre les opérations offensives contre les terroristes et les violences extrémistes afin de consolider la stabilité et la sécurité », a déclaré la SADC dans un communiqué. D’abord réticent à toute intervention militaire étrangère, le président mozambicain Filipe Nyusi a salué en juillet l’envoi par l’Afrique du Sud de 1 500 soldats. AfricaNews avec AFP
Les forces gouvernementales du Mozambique ont secouru des enfants enlevés dans le nord-est du pays par des jihadistes les ayant enrôlés comme combattants, a indiqué mardi l’Unicef, sans préciser leur nombre. « J’aimerais pouvoir vous donner plus de détails sur les enfants sauvés, mais bien sûr, nous ne voulons pas mettre en danger les négociations en cours », a déclaré sans autre détail un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) à Genève, James Elder, lors d’un point de presse. Des groupes armés jihadistes font régner la terreur depuis fin 2017 dans la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, riche en gaz naturel mais pauvre. La semaine dernière, l’ONG Human Rights Watch avait indiqué que des centaines d’enfants avaient été enlevés par des jihadistes, puis entraînés dans des camps pour devenir des combattants. M. Elder a confirmé l’existence de ces enfants soldats, sans toutefois être en mesure de donner des chiffres. « Tout ce que nous pouvons dire, c’est que des milliers d’enfants ont été déplacés dans ces endroits et sont à risque », a-t-il déclaré. AFP
En dépit d’une baisse globale du nombre d’abus signalés, le nombre de victimes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires par des groupes armés a augmenté en République démocratique du Congo (RDC), a dénoncé mardi la Haut-Commissaire adjointe de l’ONU aux droits de l’homme. … Plus de 90% des violations et abus ont été documentés dans les provinces où les groupes armés sont actifs. Il s’agit en particulier du Nord-Kivu et de l’Ituri, et dans une moindre mesure dans les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika. Mais cette insécurité dans les zones de conflit s’est également traduite par une volonté de reddition des comptes. « Au cours de la période considérée, au moins 107 membres des Forces armées de la RDC, 55 agents de la Police nationale congolaise et 134 membres de groupes armés ont été condamnés pour avoir commis des actes constituant des violations des droits de l’homme, notamment des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre », a ajouté Nada Al- Nashif. Selon l’ONU, ces résultats sont « encourageants ». ONU Info
Au moins 11 civils ont été tués mardi par des rebelles en Centrafrique, en proie à des combats entre des groupes armés et l’armée, à 380 km à l’est de la capitale Bangui, a déclaré mercredi à l’AFP le sous -préfet de la région. Des sources humanitaires, qui ont requis l’anonymat, ont évoqué au moins 15 morts. Classé deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique a plongé dans une sanglante guerre civile depuis 2013, qui a baissé d’intensité depuis 2018. A Bambari, les autorités ont rallongé le 1er octobre la période du couvre-feu dans la ville après plusieurs attaques de rebelles contre des militaires. Ces derniers jours, deux membres des forces armées centrafricaines (FACA) ont été tués par des rebelles de l’Union des patriotes pour le changement (UPC), un des principaux groupes armés présents dans l’est du pays. Une semaine avant la présidentielle du 27 décembre 2020, six des plus puissants groupes armés qui se partageaient alors la majeure partie de la Centrafrique se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra. Belga
La communauté humanitaire en Ethiopie peine à encaisser l’onde de choc provoquée par l’expulsion de sept responsables onusiens, dimanche 3 octobre. « C’est une claque magistrale », lance le responsable d’une organisation présente à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Accusés d’ingérence dans les affaires internes du pays, les hauts responsables de l’Unicef, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, ont été déclarés persona non grata. Une décision extrêmement rare à une telle échelle. Cette sentence illustre le gouffre qui s’est creusé entre les humanitaires et les autorités d’Addis-Abeba depuis le début de la guerre du Tigré, en novembre 2020. Dès les premiers mois du conflit, le gouvernement d’Abiy Ahmed avait accusé sans preuves des ONG de livrer des armes aux rebelles de la province du nord. En août, les activités des organisations telles que Médecins sans frontières ou le Norwegian Refugee Council ont été suspendues. Cette fois, les autorités éthiopiennes reprochent aux responsables des agences onusiennes de détourner de l’aide et du matériel de communication au profit des rebelles, mais également de politiser la crise humanitaire. Celle-ci ne fait pourtant que s’accroître. Au Tigré, plus de 400 000 personnes ont « franchi le seuil de la famine », selon les dernières estimations de l’ONU, et 5,2 millions d’individus ont besoin d’assistance. Et le conflit déborde désormais sur les deux régions voisines, Afar et Amhara. Le Monde
Le chef de la force française Barkhane a été reçu, mardi 5 octobre, par le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, pour évoquer la poursuite de l’engagement français au Mali. L’objectif du général français était de rassurer sur la réorganisation du dispositif militaire en cours. Au même moment, dans un autre bureau de la capitale malienne, la tonalité était très différente, puisque le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop convoquait l’ambassadeur de France, à la suite cette fois de propos tenus le matin même sur France Inter par Emmanuel Macron. … Pendant que cette bataille diplomatique se poursuit, sur le fond, c’est-à-dire sur les questions de défense, la France continue à jouer l’apaisement. Cette fois, c’est le chef de la force Barkhane qui s’y est collé. Le général Laurent Michon a été reçu par le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara. Le général lui a rappelé, encore une fois, que si la réorganisation du dispositif militaire français devait s’achever d’ici à la fin de l’année, les soldats français demeuraient engagés au Mali et dans la région, avec 2 500 à 3 000 hommes. Les bases qui quittent Barkhane dans le Nord, a-t-il aussi rappelé, font l’objet d’une transmission aux soldats maliens et aux casques bleus de la Minusma. Tous continueront à bénéficier d’un appui aérien et les opérations conjointes se poursuivront, a-t-il assuré également. Bref, la France n’« abandonne » pas le Mali « en plein vol », pour reprendre les termes du Premier ministre Choguel Maïga. RFI
Le pays attend toujours la nomination d’une ou d’un Premier ministre et de son gouvernement, ainsi que l’installation du Conseil national de transition. Cette chambre, qui fera office de Parlement durant cette période transitoire, devrait être composée de 81 membres représentant toutes les couches politiques et sociales de la Guinée. Mais avec un nombre limité de sièges et un quota de 30% de femmes dans chaque groupe, la distribution des places fait déjà l’objet de désaccords. Notamment au sein des organisations de jeunesse. RFI
Le Parlement togolais a voté en fin de semaine dernière la loi sur les manifestations publiques et le code électoral, entre autres. Ces textes, objets de discussions pendant plusieurs mois au sein de la concertation nationale des acteurs politiques, suscitent des controverses dans l’opposition, alors qu’ils représentent une avancée, selon les députés. … Un regret, s’exclame Nathaniel Olympio du Parti des Togolais, qui n’a pas pris part à la concertation : « La loi qui vient d’être votée sur les manifestations est un véritable retour en arrière. On est passé d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation. » Eric Dupuy dont le parti, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a quitté la concertation avant la fin des travaux, doute de la fiabilité du recensement biométrique : « Nous disons : à quoi cela sert d’avoir des recensements biométriques quand on ne peut pas contrôler les porteurs des cartes d’électeurs parce qu’il y a beaucoup de fraudes lors des élections ? » Toutes ces modifications s’inscrivent dans le cadre de l’organisation des élections régionales, dont on ne connaît pas encore la date. RFI
Parmi les plus de 330 personnalités recensées dans les « Pandora papers», ces documents sur le recours aux sociétés offshore dans les paradis fiscaux, il y a notamment le président gabonais Ali Bongo. Ce dernier aurait été le bénéficiaire de deux sociétés, maintenant dissoutes. … À cette époque, Ali Bongo est le ministre de la Défense de son père, auquel il succèdera en 2009. S’il est le directeur de la première structure, il partage l’actionnariat de la seconde avec son ancien directeur de cabinet, ancien ministre et actuel député de Franceville, Jean-Pierre Oyiba, ainsi qu’avec le Franco-Gabonais Claude Sezalory, militant de toujours du PDG (parti au pouvoir) et premier époux de l’actuelle première dame Sylvia Bongo Ondimba. Ces deux sociétés ne sont plus actives et ont été radiées du registre des îles Vierges britanniques. Pour le président de Tournons la Page International, Marc Ona Essangui, ces accusations viennent rappeler qu’Ali Bongo « n’a jamais été sincère dans ses discours contre la corruption […] Lui et son entourage immédiat siphonne les caisses de l’État depuis plus de cinquante ans ». La présidence gabonaise, de son côté, n’a pas souhaité réagir aux affirmations du consortium. RFI
Le président turc reprend ses voyages sur le continent. À son programme, trois pays, dont deux où il n’était jamais allé. C’est sa première tournée sur le continent africain depuis celle qui, en janvier 2020, l’avait mené en Algérie, au Sénégal et en Gambie. Selon nos informations, Recep Tayyip Erdogan se rendra, du 17 au 20 octobre, en Angola, au Nigeria et au Togo. S’il s’était déjà rendu au Nigeria en 2016, ses visites à Luanda et à Lomé constituent une première et concrétisent un rapprochement esquissé depuis quelques mois. En juillet 2021, le chef de l’État turc avait reçu à Ankara son pair angolais, João Lourenço. Entre les deux hommes, qui à cette occasion avaient fait plus ample connaissance, le courant était bien passé. « Nos échanges commerciaux s’élèvent à 176 millions de dollars. C’est très insuffisant pour deux pays aussi puissants que les nôtres. Nous souhaitons atteindre, dans un premier temps, les 500 millions », avait alors indiqué Erdogan, qui avait promis de se rendre en Angola avec une délégation d’hommes d’affaires. Jeune Afrique
Le pays s’enlise dans une crise économique, politique et sanitaire alors que le keré, famine provoquée par une sécheresse généralisée, met la population malgache à genoux, déplore The Economist. Sans énergie, Masy, 3 ans, vient d’avaler tout un sachet de Plumpy’Nut, une pâte d’arachide spécialement conçue pour les enfants malnutris. Cela va peut-être lui sauver la vie. Cependant, sa grand-mère Zemele reste sombre. Assise à même le sol devant un dispensaire, dans le village de Maroalopoty, dans le sud de Madagascar, elle raconte à quel point la vie est devenue dure. Depuis trois ans, aucune pluie ou presque n’est tombée sur ses terres. Les tempêtes de sable rendent le sol moins fertile. Les parents de Masy sont partis pour trouver du travail, et pour joindre les deux bouts, Zemele a dû vendre trois de ses quatre champs. “C’était difficile avant, mais jamais autant que ça.” La Grande Île, quatrième du monde par sa taille, ne découvre pas, tant s’en faut, les sécheresses, les cyclones et les inondations. Mais aujourd’hui, Madagascar étouffe dans l’étau d’une double catastrophe, entre l’effondrement des récoltes, dans le Sud, dû en partie au dérèglement climatique, et la crise économique due au Covid-19. Courrier International
Après avoir récemment dépassé le Nigeria, premier producteur africain de pétrole, la Côte d’Ivoire vient de réaliser l’exploit de dépasser en richesse par habitant l’Angola, second producteur continental de pétrole, avec une production environ trente fois supérieure, et second producteur africain de diamants. Cette performance est le résultat des nombreuses réformes accomplies au cours de la dernière décennie, ainsi que d’une politique active de diversification. Selon les données récemment publiées par la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire affichait un PIB par habitant de 2 326 dollars début 2021, dépassant ainsi désormais l’Angola dont la richesse par habitant, en baisse depuis quelques années, s’établissait à 1 896 dollars. Par ailleurs, la Côte d’ivoire continue à creuser l’écart avec le Nigeria (2 097 dollars) ou encore avec le Kenya (1 838 dollars). Financial Afrik
Google a annoncé mercredi un plan d’investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans pour le continent africain, promettant sur ce marché à la population jeune, un accès plus rapide et abordable à internet ainsi qu’un soutien financier aux startups locales. Moins d’un tiers des 1,3 milliard d’Africains sont actuellement connectés à l’internet haut débit, selon la Banque mondiale. Mais le continent, où près de la moitié de la population a moins de 18 ans, est un marché prometteur. Soulignant d' »énormes progrès » ces dix dernières années en matière de connectivité, le PDG du géant américain des technologies, Sundar Pichai, a déclaré dans un communiqué qu' »il y a encore du travail à faire pour rendre l’internet accessible, abordable et utile pour chaque Africain ». « Je suis ravi de réaffirmer notre engagement envers le continent en investissant un milliard de dollars sur cinq ans pour soutenir la transformation numérique de l’Afrique », a-t-il poursuivi. AFP