L’opération militaire contre la région dissidente du Tigré (Nord) a des « objectifs limités », a assuré vendredi le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, atténuant la rhétorique guerrière utilisée la veille par les deux camps, sur fond d’inquiétudes sur les conséquences d’un éventuel conflit hors de contrôle. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit jeudi « profondément alarmé par la situation » au Tigré, soulignant que « la stabilité de l’Ethiopie est importante pour l’ensemble de la Corne de l’Afrique ». … Aucune information officielle n’est disponible sur les opérations en cours. La coupure des réseaux internet et téléphoniques au Tigré rendent extrêmement difficile de vérifier la situation sur place. Des sources diplomatiques ont fait état d’activités militaires sur les principaux axes reliant le Tigré à la région frontalière Amhara, signalant des combats intenses et des tirs d’artillerie sur la route menant à Humera, aux confins du Soudan et de l’Erythrée. AFP
L’essentiel des violences liées à l’élection présidentielle s’est concentré dans le fief de l’ancien président Henri Konan Bédié, où la situation reste instable. … Leur attitude est quasi militaire. Une centaine de jeunes hommes, torse nu, certains armés d’un fusil de chasse, s’enfoncent d’un pas discipliné dans la forêt qui borde le bitume. La scène se déroule entre Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, et Tiébissou, dans le centre du pays. Si les forces de l’ordre ont commencé à opérer des actions pour rétablir la circulation, les routes de la région demeurent dangereuses. Les troncs d’arbres massifs et les feuillages brûlés repoussés sur les bas-côtés rappellent les nombreux barrages qui ont bloqué un temps quelques grands axes du pays et où plusieurs cortèges ministériels se sont retrouvés pris en embuscade. Après la réélection samedi 31 octobre du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, les tensions restent vives en Côte d’Ivoire et principalement dans le centre du pays, fief de l’opposition. Le Monde
La coopération bilatérale, la sécurité et la future élection présidentielle au Niger ont constitué l’essentiel des entretiens entre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et les autorités nigériennes. Au terme de son séjour de vingt-quatre heures au Niger, Jean-Yves Le Drian a rendu un vibrant hommage à Mahamadou Issoufou qui, arrivant en fin mandat, a respecté son engagement de ne pas se représenter pour un troisième mandat. La future élection présidentielle sera une référence pour l’Afrique, a déclaré le ministre des Affaires étrangère français dans un point de presse avec son homologue Kalla Hankouraou. « Je suis venu pour rencontrer le président Issoufou avant la fin de son mandat, ici, parce que nous avons, depuis 2012, de nombreux échanges de qualité et je tenais à lui rendre hommage. » RFI
Le massacre a été perpétré en début de semaine dans la région de Cabo Delgado dans le Nord. Lundi dernier, des corps ont été retrouvés dans une forêt. C’est dans cette province riche en hydrocarbures et frontalière de la Tanzanie que sévissent depuis trois ans des insurgés qui ont prêté allégeance au groupe État islamique. Au moins cinq adultes et quinze adolescents ont été décapités par des présumés jihadistes. L’attaque s’est déroulée dans le district de Muidumbe alors que les victimes participaient à une cérémonie d’initiation. Aucune revendication pour le moment, mais certains observateurs se disent étonnés par cette attaque attribuée aux insurgés islamistes. La région de Cabo Delgado est majoritairement musulmane, mais dans la zone Makondé, où s’est produit le massacre, la population est principalement chrétienne. RFI
Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat, a lancé jeudi 5 novembre sa campagne à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, promettant « la paix » dans ce pays miné par les attaques djihadistes depuis cinq ans. Initialement prévu le 31 octobre, jour d’ouverture de la campagne pour le scrutin présidentiel du 22 novembre couplé aux législatives, le meeting d’ouverture du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) avait été reporté en raison du décès du père du président Kaboré, survenu le 27 octobre. Douze autres candidats sont en lice pour le scrutin qui se déroule malgré les violences djihadistes qui n’ont cessé de s’aggraver depuis cinq ans, faisant plus de 1 200 morts et plus d’un million de déplacés. Le Monde avec AFP
Au Mali, l’armée malienne fournit à nouveau plusieurs tonnes d’aide alimentaire au village de Farabougou, dans la région de Ségou. Avec le soutien logistique de la Mission des Nations unies dans le pays, des vivres et des médicaments ont été livrés jeudi, d’autres livraisons sont prévues ce vendredi, pour soutenir les habitants de ce village du centre du pays, encerclé depuis plus d’un mois par des combattants jihadistes, sur fond de conflit intercommunautaire entre les chasseurs traditionnels dozos et l’ethnie peule. Ce conflit ne concerne pas uniquement le village de Farabougou, ces rivalités minent le quotidien des habitants de l’ensemble du cercle de Niono, qui a connu ces dernières semaines et ces derniers jours des affrontements violents et même des assassinats. RFI
Le cardinal Christian Tumi a été libéré ce vendredi 6 novembre. Il avait été enlevé la veille dans le Nord-Ouest par un groupe de sécessionnistes ambazoniens. Le cardinal et archevêque émérite de Douala, Christian Tumi, a été libéré vendredi 6 novembre, selon des informations confirmées à Jeune Afrique par l’evêché de Bamenda. Il avait été enlevé jeudi 5 novembre vers 18 heures, en compagnie de onze autres personnes parmi lesquelles Fon Sehm Mbinglo II, le chef traditionnel des Nso. La délégation avait été interceptée par des séparatistes ambazoniens au niveau de la commune de Baba, dans l’arrondissement de Babessi (département du Ngo-Ketunjia). Jeune Afrique
Au Cameroun, les enseignants de l’école presbytérienne enlevés à Kumbo ont été libérés jeudi 5 novembre à la mi-journée, selon le cabinet du gouverneur de la région du nord-ouest anglophone. Une libération qui intervient alors que l’enterrement des enfants assassinés dans leur école de Kumba, le 14 octobre dernier, avait lieu dans la matinée dans le sud-ouest anglophone. Les onze enseignants de l’école presbytérienne de Kumbo étaient détenus depuis mardi 3 novembre, date à laquelle ils avaient été enlevés pendant les heures de classe. Selon le président de la Presbyterian Church, le révérend Samuel Fonki, les ravisseurs étaient des séparatistes qui ont relâché les professeurs sous la pression de la société civile et religieuse, sans aucune contrepartie financière. RFI
La Convention tchadienne de défense des droits de l’homme enquête depuis des années sur l’existence de « prisons secrètes » de l’Agence nationale de sécurité (ANS). L’organisation assure avoir déjà découvert une dizaine de ces maisons. Dernière en date, une maison des plus banales située dans le 2ème arrondissement sur la route de Farcha, en face d’un grand ministère (celui des Travaux publics et des infrastructures). La CTDDH dénonce un véritable mouroir, le gouvernement parle de cachots où les détenus sont « très bien » traités. RFI
En République démocratique du Congo, l’ancien gouverneur du Katanga et opposant Moise Katumbi arrive, et c’est une première depuis 5 ans, ce vendredi à Kinshasa. Il sera reçu samedi par le président Félix Tshisekedi. Son collègue de la coalition Lamuka et candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu, lui n’y participera pas, a confirmé l’un de ses porte-parole. Jeudi, d’autres anciens candidats ont été reçus. Ils se sont tous prononcés en faveur de l’initiative du chef de l’État, l’appelant à nommer un informateur ou même à dissoudre l’Assemblée nationale. RFI
En quelques minutes, le ciel s’assombrit. Des bourrasques balaient le sol et le sable s’envole en tourbillons. Une tempête se lève sur l’Assaba, vaste région du sud-est de la Mauritanie, et d’un geste de la main Eldou Ould Menne se protège de la poussière qui lui fouette le visage. Le chef de Limragha semble inquiet en regardant les nuages noirs au-dessus de son village. Mais ce n’est pas la pluie qui le tracasse le plus, bien au contraire. « Ici les mesures de prévention contre le Covid-19 ont été respectées dès le début de l’épidémie et il n’y a eu aucune contamination. Mais la population souffre encore des conséquences du corona et elle reste soucieuse », assure celui qui dirige ce hameau de 300 âmes depuis une quinzaine d’années. Le Monde
La pandémie de Covid-19 a porté un coup sévère à des services de santé essentiels en Afrique, faisant craindre que certains des principaux problèmes sanitaires du continent s’aggravent, a mis en garde jeudi le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique. Une étude préliminaire de l’OMS menée dans 14 pays et portant sur cinq indicateurs de services de santé essentiels, comprenant la consultation externe, l’hospitalisation de patients, l’accouchement en présence de personnel qualifié, le traitement des cas confirmés de paludisme et la fourniture d’un vaccin pentavalent combiné, révèle une chute importante de la prestation de ces services entre janvier et septembre 2020 par rapport aux deux années précédentes. ONU Info
Au Sénégal, une nouvelle statue a été dévoilée au cœur de Dakar, mardi 3 novembre, celle de l’historien Cheikh Anta Diop, décédé en 1986. L’intellectuel a bouleversé la vision de l’histoire africaine, en mettant l’accent sur l’apport de l’Afrique noire à la civilisation, notamment égyptienne. Sa statue est désormais érigée devant l’université et sur l’avenue qui portent son nom. RFI