Le Marocain Ali Maychou, considéré comme le numéro deux et leader religieux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste reliée à Al-Qaïda, a été tué par les forces françaises au Mali début octobre, a annoncé mardi la ministre française des Armées Florence Parly. Le jihadiste marocain Abou Abderahman al Maghrebi, alias Ali Maychou, a été tué « dans la nuit du 8 au 9 octobre » sur le sol malien, en coordination avec les forces nationales et un soutien américain, a précisé la ministre française des Armées Florence Parly, dans l’avion qui la ramenait d’une tournée dans plusieurs pays du Sahel, où quelque 4 500 militaires français sont déployés dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane. Celui qui était « le deuxième terroriste le plus recherché au Sahel – y compris par les Américains » selon la ministre, avait rejoint Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en 2012. Jeune Afrique avec AFP
Des forces spéciales mises à disposition par des pays européens devraient être déployées en 2020 au Mali en soutien à l’armée nationale dans son combat contre le jihadisme en pleine expansion, a dit mardi sur place la ministre française des Armées Florence Parly. L’unité s’appellera Takuba (« sabre » en tamasheq, langue touareg), en écho au nom de la Task Force Sabre, les forces spéciales de la mission Barkhane déployée au Mali, a-t-elle dit. C’est devant les soldats de Barkhane à Gao, grande base française au nord-est du Mali, que Mme Parly a exposé l’effort de la France visant à convaincre ses alliés européens d’envoyer des forces spéciales au Sahel pour qu’elles participent, dans un rôle probable d’instructeurs, à l’accompagnement au combat des armées nationales, à commencer par l’armée malienne. AFP
Le visage dissimulé sous un épais turban, il sillonne les rues de Mopti avec sa charrette à deux roues. Anonyme, il se fond dans la foule de commerçants et de badauds. Même sa femme ne connaît pas son secret. Durant les quatre années qu’a duré son absence, Ibrahim (le prénom a été changé) était officiellement parti « en aventure », comme on désigne en Afrique de l’Ouest le fait d’émigrer. En réalité, il avait rejoint le djihad. Ibrahim fut l’un des hommes d’Amadou Koufa, le chef de la katiba (unité combattante) Macina, qui sème l’effroi dans la région au nom du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaida. Prédicateur issu d’une famille pauvre de la région de Mopti, Koufa a donné un visage et un ancrage local au djihad international, en s’appuyant sur les frustrations propres à la région et en recrutant d’abord au sein de la communauté peule, dont il se pose en défenseur. Le Monde avec AFP
Dix civils ont été tués mardi soir dans une attaque attribuée à la milice d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF) à soixante kilomètres au nord de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué mercredi des sources locales. « Les ADF ont fait incursion vers 20H00 (18H00 GMT) dans la localité de Kokola. Ils ont tué dix civils, certains par arme blanche et d’autres par arme à feu », a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni. L’armée régulière avait annoncé la semaine dernière des opérations d' »envergure » dans la région de Beni, théâtre de massacres de civil depuis cinq ans et d’une épidémie d’Ebola déclarée le 1er août 2018. « Les ADF sont coincés par le feu de l’armée congolaise. C’est ainsi qu’ils cherchent à semer la terreur au sein de la population », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée dans la région, le major Mak Hazukay. AFP
La force de Casques bleus en République démocratique du Congo (RDC) pourrait être retirée progressivement sur trois ans, sous condition pour les autorités de respecter plusieurs paramètres, propose un rapport onusien remis récemment au Conseil de sécurité. Obtenu par l’AFP, ce document fait suite à une évaluation stratégique de la mission demandée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Le Conseil de sécurité, appelé en décembre à renouveler sa mission Monusco, doit en discuter prochainement. Le rapport souligne « offrir une analyse indépendante des défis et opportunités en RDC et sur la pertinence du mandat de la Monusco ». Il contient « des paramètres pour assurer une transition responsable et efficace, indépendamment de considérations financières, de préférences institutionnelles ou d’intérêts géopolitiques ». RTBF
Quelque 941 000 électeurs inscrits sont attendus aux urnes ce jeudi à Maurice. Les Mauriciens sont appelés à voter pour un scrutin législatif qui doit permettre au Premier ministre sortant d’obtenir la légitimité populaire lui faisant défaut. L’enjeu principal de l’élection se situe donc dans la reconduction ou non de Pravind Jugnauth, 57 ans, qui avait succédé à son père Anerood Jugnauth en 2017 en tant que chef du Mouvement socialiste mauricien (MSM), le principal parti de la coalition au pouvoir, sans passer par des élections. Sir Anerood, un cacique de la vie politique mauricienne – Premier ministre de 1982 à 1995, de 2000 à 2003, et président de la République de 2003 à 2012 -, avait décidé de passer la main deux ans avant la fin de son mandat, après avoir été élu en 2014. Cette succession avait donné lieu à des débats passionnés sur l’archipel. Le Point avec AFP
L’Assemblée nationale togolaise a, ce mardi, adopté la modification de la loi électorale permettant ainsi aux Togolais de la diaspora de pouvoir voter. Si l’alliance UFC / Unir au pouvoir a voté cette loi, l’opposition du centre s’est gardée de s’exprimer. En 2020, les Togolais de la diaspora pourront voter pour la première fois pour élire leur président et, plus tard leurs députés. Pour ce faire, ils devront s’inscrire munis de leur passeport, d’une carte consulaire datant d’au moins six mois dans 21 ambassades du Togo pour l’instant, précise la nouvelle loi. L’alliance Unir / UFC a voté la loi et Aklesso Atcholi, le président du groupe Union pour la République au pouvoir (Unir), se réjouit du vote : « Il était important de procéder à un léger aménagement du code électoral pour consacrer définitivement et de façon pratique cette nouvelle avancée de notre démocratie. La classe politique la réclamait durant des mois. Aujourd’hui, ce vote le confirme. » RFI
Plusieurs dizaines de médecins du Zimbabwe ont été suspendus par les autorités pour leur participation à une grève qui paralyse depuis deux mois les hôpitaux publics du pays, a annoncé mardi la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa. Les praticiens du secteur public ont cessé le travail depuis le début du mois d’octobre pour exiger du gouvernement une revalorisation de leurs salaires, dont la valeur a fondu à cause de l’hyperinflation et de la dévaluation de la devise locale. … Face à leur refus, les autorités ont engagé des procédures disciplinaires contre les récalcitrants. « Les audiences disciplinaires (…) ont débuté le 1er novembre. Sur les 80 médecins poursuivis, 77 ont été reconnus coupables et révoqués », a déclaré mardi Mme Mutsvangwa à la presse à l’issue du conseil des ministres. « Toutes les mesures nécessaires sont prises pour assurer un retour au plus vite à la normale », a-t-elle ajouté. Les fonctionnaires du pays, qui exigent eux aussi une revalorisation de leurs salaires, ont à leur tour appelé à manifester mercredi dans les rues de la capitale Harare. AFP
La section de recherches de la gendarmerie sénégalaise a annoncé mardi, à travers un communiqué, le démantèlement d’un vaste réseaux de cybercriminalité composé de plus de 45 personnes, toutes d’origine nigériane. L’opération s’est déroulée le samedi 02 novembre dernier au quartier Ouakam, dans la capitale sénégalaise, Dakar. Tout est parti d’une plainte de la société de téléphonie mobile Sonatel qui a remarqué une tentative d’intrusion dans son système informatique. Alertée, la gendarmerie a traqué les criminels durant près de trois (03) semaines. Les malfaiteurs travaillaient dans l’anonymat en utilisant une ligne enregistrée avec un faux passeport sénégalais et une fausse adresse. Ils s’étaient répartis dans cinq (05) bâtiments différents situés dans le même quartier. En plus des interpellations, la gendarmerie a pu mettre la main sur une cinquantaine d’ordinateurs. Dans son communiqué, la gendarmerie a invité les populations à plus de vigilance et à dénoncer ce genre d’actes en appelant au 80000 20 20, son numéro vert. BBC
U n haut reponsable de la police au Ghana a été arrêté lundi soir pour complot présumé visant à renverser le gouvernement, ont indiqué mardi à l’AFP son avocat et des sources sécuritaires. Le directeur adjoint de la police ghanéenne, Benjamin Agordzor, est accusé de trahison pour son présumé soutien aux membres du groupe « Take Action Ghana », dont les dirigeants ont été arrêtés en septembre à Accra pour avoir comploté contre le pouvoir, a expliqué son avocat. Benjamin Agordzor est actuellement détenu au Bureau des enquêtes nationales (BNI), a ajouté Me Martin Kpebu, qui a dénoncé une « une chasse aux sorcières ». « Nous avons passé toute la journée là-bas hier et on nous a seulement informés dans la soirée qu’il avait été arrêté ». « Les preuves sont faibles. Ils le retiennent sur la base de messages Whatsapp. Il donnait des conseils sur les moyens légaux pour organiser une manifestation et faire un don à une oeuvre philanthropique », a-t-il précisé. AFP
C’est désormais officiel. Les frontières du Nigeria resteront fermées jusqu’à la fin du mois de janvier 2020. « J’ai l’honneur de vous informer que, malgré le succès retentissant de l’opération, en particulier sur le plan de la sécurité et des avantages économiques pour la nation, il reste encore quelques objectifs stratégiques à atteindre. […] Dans ce contexte, M. le Président a approuvé la prolongation de la mesure », a fait savoir à la presse locale Victor Dimka du service des douanes du Nigeria dédié à la lutte contre la fraude. Une décision qui fait suite à la fermeture – contestée par ses voisins – des frontières du pays, le 20 août 2019. À la fin du mois de septembre déjà, le Sénat nigérian avait salué « les bons résultats » de la mesure, via l’adoption d’une motion. Le Point
La Chine a lancé le premier satellite soudanais, destiné à la recherche dans les domaines militaire, économique et de la technologie spatiale, a annoncé mardi le général Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige le Conseil souverain, chargé de superviser la transition au Soudan. Le responsable, qui a fait cette annonce lors d’une réunion à Khartoum de hauts responsables chargés de la sécurité, n’a pas précisé la date et le lieu du lancement. « Le satellite a pour objectif de développer la recherche dans la technologie spatiale, de recueillir des données et aussi de découvrir des ressources naturelles pour les besoins militaires du pays », a indiqué le Conseil souverain dans un communiqué. Le porte-parole de cette instance dirigeante, Mohamed al-Fakhi Sulaiman, a indiqué à l’AFP que dans « quelques mois, le satellite sera contrôlé depuis le Soudan ». AFP
Pas question de reprocher au Burundi les violences qui ont éclaté dans le pays, à la suite de la crise de 2015, pas question non plus de critiquer les autorités de Bujumbura pour les pressions exercées à l’encontre de l’opposition. C’est ce qu’a réaffirmé ce mardi 5 novembre à Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l’issue de ses entretiens avec son homologue burundais. « Nous avons confirmé notre position inchangée au sujet de la souveraineté du Burundi, précise Sergueï Lavrov. Et nous avons affirmé qu’une ingérence extérieure dans les affaires intérieures de ce pays était inadmissible. » Soutien complet aux autorités du Burundi, à l’inverse des pays occidentaux. C’est un message qu’apprécient les autorités du pays. Et le ministre burundais des Affaires étrangères, Ézekiel Nibigira, n’a pas manqué de le rappeler à son homologue russe : « Je voudrais exprimer ma profonde gratitude au gouvernement et au peuple russe. Ici, je voudrais souligner les différents soutiens que le Burundi bénéficie de la part de la Russie ; ce qui se fait à travers différentes actions témoigne que nous avons les relations les plus profondes. » RFI
La Sénégalaise Seynabou Diouf a reçu le 5 novembre 2019 le Prix de la policière de l’ONU de l’année. La commandante de police a été récompensée pour son travail dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels en République démocratique du Congo (RDC) où elle est actuellement affectée au sein de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MONUSCO). … Jusqu’à ce jour de 1985, aucune femme n’avait été recrutée dans le corps des gardiens de la paix au Sénégal. « Ce corps a toujours été hermétiquement réservé aux hommes », se souvient celle qui a aujourd’hui atteint le grade de commandante au sein de la police nationale de son pays. A l’époque, ne pouvaient devenir gardiens de la paix au Sénégal que ceux qui avaient suivi une formation militaire. ONU Info
Albert Tévoédjrè est décédé ce mardi 6 novembre à Port-Novo à l’âge de 90 ans. Éminente figure intellectuelle béninoise, fin politicien, celui que l’on surnommait « le renard Djrègbè » fut notamment l’un des artisans de la transition démocratique. Il était à la fois professeur, intellectuel et homme politique. Il était aussi homme de médiation. Auteur de nombreux livres, dont les plus remarqués furent L’Afrique Revoltée, publié en 1958, et La Pauvreté, richesse des peuples, en 1978, ouvrages cultes dans les milieux tiers-mondistes en Afrique, Albert Tévoédjrè est décédé ce mardi 6 novembre dans une clinique de Porto-Novo. Celui que l’on surnommait le « renard Djrègbè », sa bourgade d’origine, proche de Porto-Novo, avait aussi joué un rôle central lors de la conférence nationale souveraine du Bénin, qui fut le premier acte de la transition démocratique du pays. Jeune Afrique