Revue de presse du 6 mars 2024

Présidentielle au Tchad: le Conseil constitutionnel commence à recueillir les candidatures et jusqu’au 15 mars
Au Tchad, à deux mois tout juste de l’élection présidentielle, et une semaine après la mort de l’opposant Yaya Dillo dans des circonstances contestées, le dépôt des candidatures s’ouvre ce mercredi 6 mars au greffe du Conseil constitutionnel, et jusqu’au 15 mars. La liste des candidats sera publiée le 24 mars. La Coalition pour un Tchad Uni doit déposer dès ce mercredi le dossier de candidature de Mahamat Idriss Déby. Le chef de la transition doit encore se mettre en « disponibilité » de l’armée pour remplir les conditions d’éligibilité. Son Premier ministre Succès Masra se prononcera dans les prochains jours sur les appels pressants de ses militants. L’ex-chef du gouvernement, Albert Pahimi Padacké, veut également passer par son parti pour trancher entre boycott et candidature. Parmi les autres leaders politiques, le meneur du « non » au référendum, Brice Mbaïmon se prononcera rapidement, tandis que le seul candidat déclaré publiquement est Abdelkrim Djibril, du modeste Mouvement Révolutionnaire pour la Démocratie et la Paix (MRDP)…Dans l’opposition radicale, les membres du GCAP (Groupe de concertation de acteurs politiques) hésitent entre boycotter et participer pour, disent-ils, « honorer la mémoire de Yaya Dillo en prouvant la fraude massive au reste du monde ». En plus des conditions administratives, comme être Tchadien de parents tchadiens, avoir 35 ans, pas de casier judiciaire et un certificat médical, les candidats doivent réunir une caution de 10 millions de FCFA, remboursable s’ils obtiennent 10 % des suffrages. RFI

Au Tchad, les victimes de l’ancien dictateur Hissène Habré reçoivent leurs premières indemnisations
Plus de 10 000 victimes ou parents de victimes de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré ont commencé à recevoir, huit ans après sa condamnation à perpétuité pour crimes contre l’humanité, une indemnisation du gouvernement, ont annoncé mardi 5 mars des ONG…« Il y a environ 10 800 victimes, chacune a reçu 925 000 francs CFA [1 406 euros]. Nous avons fait un partage à parts égales, victimes directes et indirectes ont reçu le même montant », a indiqué à l’AFP le président de l’Association des droits de l’homme au Tchad, Djidda Oumar. Ce montant ne représenterait toutefois qu’une « petite fraction de ce qui leur a été accordé par les tribunaux, et beaucoup, beaucoup moins que ce à quoi elles ont droit en vertu du droit international », déplore la CIJ. Le communiqué rappelle notamment que la cour d’appel des Chambres africaines extraordinaires à Dakar, un tribunal spécial soutenu par l’Union africaine (UA) qui avait condamné Hissène Habré, avait accordé, en avril 2017, 82 milliards de francs CFA (environ 125 millions d’euros) aux victimes. Cette juridiction, qui avait confirmé la condamnation de Hissène Habré en 2017, avait aussi mandaté un fonds de l’UA pour dédommager les victimes à partir des biens de l’ancien dirigeant et de contributions volontaires. Mais ce fonds n’est toujours pas opérationnel alors que beaucoup de victimes sont mortes sans rien toucher…Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 et qui avait trouvé refuge au Sénégal après avoir été chassé du pouvoir, y avait été arrêté, inculpé et jugé par un tribunal spécial. Il avait été déclaré coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvements et condamné à la prison à vie à l’issue d’un procès sans précédent. Le Monde avec AFP

Centrafrique: libération provisoire d’un leader de l’opposition avant un procès
Un tribunal de Bangui a ordonné mercredi la remise en liberté provisoire de l’un des principaux opposants en Centrafrique, Crépin Mboli Goumba, et renvoyé son procès pour « diffamation » et « outrage à magistrat » au 13 mars, selon une correspondante de l’AFP présente à l’audience…Après trois jours de garde à vue, Me Mboli Goumba, le coordinateur de la principale plateforme de l’opposition au pouvoir du président Faustin Archange Touadéra, comparaissait devant une chambre du tribunal de grande instance de la capitale Bangui…Président du Parti africain pour une transformation radicale et l’intégration des États (PATRIE) et coordinateur du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), la plus importante plateforme de l’opposition, il avait été arrêté à l’aéroport de Bangui dimanche à bord d’un avion de ligne qui s’apprêtait à décoller pour le Cameroun. Le parquet avait annoncé lundi qu’il était poursuivi notamment pour des propos tenus le 20 février lors d’une conférence de presse de PATRIE et « susceptibles d’être qualifiés de diffamation et outrage à magistrats ». Ce jour-là, Me Mboli Goumba avait notamment accusé certains magistrats de complaisance à l’égard d’accusés voire d’être corrompus, propos qu’il répétait le lendemain dans une interview à Radio France internationale (RFI) reprochant à « la justice de ne plus être rendue au nom du peuple ». AFP

Sénégal : Assemblée nationale : début de la plénière pour l’examen du projet de loi portant amnistie générale
La plénière devant examiner le projet de loi portant amnistie générale des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, en lien avec des manifestations ou ayant des motivations politiques, a démarré à l’Assemblée nationale, a constaté l’APS. Ce projet de loi adopté mardi par la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale sera défendu par la garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, au nom du gouvernement. Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, va également prendre part à cette séance plénière, aux côtés de sa collègue chargée du département de la Justice. Macky Sall, dans un décret du 1er mars, a ordonné à la garde des Sceaux de présenter aux députés le projet de loi portant amnistie, qui vise notamment à apaiser le climat politique et social, selon le gouvernement…‘’L’amnistie entraîne, sans qu’elle ne puisse jamais donner lieu à restitution, la remise totale de toutes les peines principales, accessoires et complémentaires, ainsi que la disparition de toutes les déchéances, exclusions, incapacités et privations de droits attachés à la peine’’, lit-on dans le document. Agence de Presse Sénégalaise

Sénégal: liberté provisoire pour un opposant accusé d' »offense au chef de l’Etat »
Un opposant sénégalais a été « remis en liberté provisoire » mardi après plus de deux mois de détention pour « offense au chef de l’Etat », a appris l’AFP auprès de son avocat et de son parti. L’avocat Moussa Diop, un ancien responsable du parti présidentiel passé ensuite à l’opposition, est chef d’une coalition politique. Il « a bénéficié d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire » mardi, a affirmé à l’AFP son avocat Moussa Sarr. Il est sorti dans l’après-midi de prison à Dakar, a indiqué à l’AFP son entourage. Moussa Diop avait annoncé sa candidature à la présidentielle mais ne figure pas parmi les 19 prétendants retenus pour ce scrutin initialement prévu le 25 février et reporté sine die le 3 février. Me Diop avait été écroué le 10 décembre après avoir porté des allégations, démenties par les autorités, sur une exploration de diamants impliquant selon lui le président Macky Sall. Il avait évoqué la délivrance d’une autorisation d’exploration de diamants dans le nord du pays à un célèbre industriel et mis en cause un ancien ministre des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, candidat à la présidentielle. Tous deux avaient aussi démenti ces propos. AFP

Le Liberia fait un pas vers un tribunal pour les crimes de la guerre civile
La chambre basse du parlement libérien a adopté mardi une motion en vue de créer un tribunal qui jugerait les crimes de la guerre civile, ce que les victimes réclament depuis plus de vingt ans. Après des années de quasi inaction, l’adoption de ce texte est une première étape significative vers l’établissement d’une cour chargée de juger les auteurs de violations des droits humains et de « crimes économiques » commis lors des deux guerres civiles brutales qui ont fait environ 250.000 morts entre 1989 et 2003. Malgré les pressions de la société civile et de la communauté internationale, le Liberia n’a encore tenu aucun procès sur cette période marquée par une litanie d’exactions imputables à toutes les parties: massacres de civils, actes de cannibalisme, tortures, viols, mutilations, enrôlement d’enfants soldats…Lors de sa prestation de serment en janvier, le président Boakai avait annoncé la création d’un office chargé « d’explorer la faisabilité » d’un tel tribunal, dont une commission spéciale avait recommandé la création en 2009. Cette recommandation est restée lettre morte. AFP

Afrique : Nigeria maintient sa coopération avec la Russie malgré les défis
Le Nigeria maintiendra sa collaboration avec la Russie, même dans le domaine militaire, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères du pays, Yusuf Tuggar. « Malgré tout, cette coopération qui existe depuis longtemps perdurera », a souligné Tuggar lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Moscou. Il a également précisé que le Nigeria cherche à intensifier sa collaboration avec la Russie dans les secteurs commercial et militaire, tout en maintenant des liens dans les domaines de l’énergie et de la santé. De son côté, Lavrov a assuré que Moscou continuerait à soutenir les pays africains dans le renforcement de leurs armées et de leur sécurité « face aux défis persistants ». Dans ce contexte, il a salué l’engagement et la détermination des autorités nigérianes dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Le chef de la diplomatie russe a également exprimé sa gratitude à Abuja pour sa « compréhension de la situation en Ukraine et des causes » du conflit initial. Sahel Intelligence

Enlèvement présumé d’au moins 47 Nigérianes par des jihadistes
Au moins 47 femmes sont portées disparues dans le nord-est du Nigeria après un kidnapping de masse perpétré par des jihadistes, ont annoncé mardi à l’AFP des responsables de milices anti-jihadistes. Selon ces sources, l’attaque s’est produite vendredi dans l’Etat de Borno, en proie à une insurrection jihadiste qui a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés depuis 2009, et a été menée par des membres de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Des femmes d’un camp de déplacés à Ngala, près de la frontière avec le Cameroun, ramassaient du bois de chauffage lorsqu’elles ont été « encerclées par des insurgés de l’ISWAP », a dit à l’AFP le responsable d’une milice anti-jihadiste, Shehu Mada. « Certaines femmes ont pu s’enfuir », a-t-il ajouté, mais « 47 femmes (…) n’ont pu être retrouvées. Elles ont été kidnappées par les jihadistes », a-t-il dit…Les enlèvements au Nigeria, souvent contre rançon, sont un problème majeur et touchent tout le pays. Des gangs sévissent sur les autoroutes, au domicile des victimes et jusque dans des écoles; ils opèrent depuis des bases situées dans les forêts des États du nord-ouest et du centre du pays. AFP

Plus de 110.000 déplacés après des attaques jihadistes au Mozambique
Les récentes attaques jihadistes dans le nord du Mozambique ont provoqué le déplacement de déjà plus de 110.000 personnes, dont plus de 60.000 enfants, a souligné mardi l’ONG Save the children. « Plus de 61.000 enfants ont fui une nouvelle vague de violences » dans la province de Cabo Delgado ces deux derniers mois, a déclaré l’organisation caritative dans un communiqué. De nouveaux troubles ont éclaté dans cette province avant Noël, et se poursuivent de manière sporadique mais soutenue, selon des sources locales et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne a précisé lundi que le nombre de personnes déplacées atteignait 112.894 pour la période allant du 22 décembre au 3 mars. Des milliers de familles ont fui en bus, en pirogue ou à pied…Depuis octobre 2017, la province riche en gaz dans le nord de l’ancienne colonie portugaise est le théâtre d’une insurrection menée par des jihadistes liés au groupe Etat islamique (EI). AFP

Le Soudan, au bord de «la pire crise de la faim au monde», autorise l’aide humanitaire venue du Tchad
Depuis plusieurs jours, des discussions se tenaient entre les Nations unies et le ministère des Affaires étrangères soudanais. Finalement, les autorités de Port-Soudan ont accepté de laisser passer l’aide humanitaire venue du Tchad à destination du Darfour, par la localité de Tina. Depuis 15 jours, des convois à destination de cette région étaient en effet bloqués à la frontière tchadienne, car les autorités de Port-Soudan soupçonnent le Tchad de laisser passer des armes pour des Forces de soutien rapides (FSR), qui combattent l’armée soudanaise. Les convois d’aide humanitaire venus du Soudan du Sud pourront donc rejoindre l’État du Nil Blanc par la ville de Renk, et des vols seront organisés à destination des aéroports d’El Fasher, Kadugli et El-Obeid, dans le Darfour et le Kordoffan, détaille notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix. RFI

RDC: une étude révèle que 40% des Congolais font face à l’insécurité alimentaire
Comme le soulignent les chiffres du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) présentés mardi 5 mars à Kinshasa, en République démocratique du Congo, parmi les personnes qui ont besoin d’une intervention la plus urgente, il y a environ 16 millions de Congolais qui se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire chronique sévère. L’analyse, qui a porté sur 90 agglomérations, révèle que seule la ville-province de Kinshasa échappe à cette tendance alarmante. Elle est classée en « insécurité alimentaire légère », avec près de 12 millions de personnes, soit 85 % de sa population, concernées. Le rapport pointe du doigt les conflits et les violences armées persistants, notamment dans l’est du pays, comme facteurs contribuant de manière significative à cette crise alimentaire. Les maladies, telles que les épidémies humaines ou celles transmises par les animaux, ainsi que les invasions contre les cultures, aggravent également la situation. RFI

Mali: une frange du M5 destitue Choguel Maïga de la présidence du mouvement
Au Mali, Choguel Maïga, actuel Premier ministre de transition, a été destitué mardi 5 mars de son poste de président du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) par une frange du mouvement. Le M5-RFP avait porté la contestation contre le président IBK il y a trois ans et demi. Après le coup d’État militaire d’août 2020, cette vaste coalition s’est progressivement délitée. Le M5 est depuis des mois divisé en deux camps…La frange du M5 représentée par l’imam Oumarou Diarra, Maître Mountaga Tall et Jeamille Bittar notamment, qui avaient déjà critiqué la « gouvernance verticale » de Choguel Maïga, ne le considère plus comme président du M5…Vendredi dernier, Choguel Maïga avait aussi accusé « certains militaires » d’être « à la manœuvre pour déstabiliser le mouvement ». L’un de ses soutiens, Abdel Kader Maïga, a explicitement accusé mardi le colonel Malick Diaw, président du Conseil national de transition, et le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, avec des propos particulièrement virulents et même osés, puisqu’ils révèleraient de profondes divisions non seulement au sein du mouvement, mais également au sommet de l’État. RFI

Burkina Faso: l’État admet détenir Maître Guy-Hervé Kam soupçonné «d’atteinte à la sûreté de l’État»
À Ouagadougou, six semaines après son arrestation, l’État burkinabè admet officiellement détenir Maître Guy-Hervé Kam. Lors d’une audience, ce mardi 5 mars, au tribunal administratif de la capitale, un agent judiciaire de l’État a admis que l’ex-fondateur du Balai citoyen et figure du barreau burkinabè était mis en cause dans une affaire « d’atteinte à la sureté de l’État »…[L]’agent de l’État affirme que l’ex-cofondateur du Balai Citoyen et leader du mouvement politique Sens a été appréhendé, car il était soupçonné « d’atteinte à la sûreté de l’État ». Une accusation qui reste à être étayée selon les avocats de Me Kam, puisqu’en dépit des affirmations de l’agent judiciaire, aucun des deux tribunaux de grande instance n’est au courant d’une procédure pénale pour de telles accusations. De son côté, l’agent de l’État a refusé de dire précisément à quel endroit état détenu Guy-Hervé Kam. Me Farama, avocat du confrère emprisonné, a dénoncé plusieurs violations de procédures et demandé que la loi burkinabè soit respectée. De la même façon, pour Yoporeka Somet, représentant du mouvement Sens, cette accusation est totalement dénuée de fondement. RFI

Bénin: le code électoral modifié au Parlement
Au Bénin, les députés ont voté dans la nuit de mardi à mercredi la modification du code électoral. L’opposition, minoritaire au Parlement, a volé contre. Le 4 janvier dernier, la Cour constitutionnelle avait demandé une correction de la loi électorale pour éviter le chevauchement des dates des élections générales de 2026 et régler dans l’égalité les questions de parrainage. Sauf que le code voté est allé au-delà avec des rajouts, des éléments d’exclusion selon l’opposition. Les 28 députés de l’opposition ont voté contre, la règle de la majorité simple requise leur a fait défaut. En face 79 voix ont voté pour et il y a eu une abstention. L’abstentionniste du camp du président Patrice Talon a fait remarquer d’entrée que l’Assemblée nationale du Bénin s’éloignait des consignes de la Cour. L’élu fait allusion aux autres modifications introduites outre le calendrier et les élus qui donnent leur parrainage. Deux modifications rajoutées et votée cette nuit irritent l’opposition : D’une part, le relèvement des parrainages de 10 à 15 % pour les candidats à l’élection présidentielle…Par ailleurs, il faut réaliser un score de 20 % au moins dans les 24 circonscriptions contre 10 par le passé pour prétendre à un siège de député. RFI

Iles Canaries : 4 migrants morts sur un bateau provenant de Mauritanie
Quatre migrants ont été retrouvés morts et 64 ont été secourus lorsqu’un bateau en provenance de Mauritanie a atteint les îles Canaries en Espagne après une dangereuse traversée de l’Atlantique depuis l’Afrique de l’Ouest, a déclaré le service de sauvetage maritime espagnol. Les migrants sont arrivés sur l’île d’El Hierro tard dans la soirée de mardi. Parmi les survivants, on compte deux femmes et neuf mineurs, a indiqué le service…Près de 12 000 migrants fuyant la pauvreté, les conflits et l’instabilité en Afrique de l’Ouest ont débarqué sur l’archipel espagnol au cours des deux premiers mois de l’année, selon le ministère espagnol de l’intérieur. Ce chiffre est plus de six fois supérieur à celui de l’année dernière. El Hierro, la plus occidentale des îles Canaries, est la plus touchée par les arrivées…Selon le projet « Missing Migrants » de l’Organisation internationale pour les migrations, au moins 191 migrants ont été déclarés morts ou disparus jusqu’à présent en 2024 alors qu’ils tentaient d’atteindre les îles Canaries. Mais ce chiffre serait sous-estimé. Africanews avec AP