Deux hommes à moto se sont fait exploser devant le check-point protégeant l’ambassade des États-Unis à Tunis. L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée, a fait un mort (un policier) et cinq blessés. Les deux kamikazes sont morts. A 11h20, ce vendredi 6 mars, une déflagration secoue le quartier du Lac2 à Tunis. Deux jeunes gens à bord d’une vespa ont activé leurs ceintures explosives à proximité de l’ambassade des États-Unis à Tunis. Ils visaient une patrouille des forces de l’ordre tunisienne, l’une des composantes du cordon sécuritaire autour de l’ambassade. L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée, a fait quatre blessés parmi les sécuritaires (dont l’un gravement) et une passante atteinte au visage. Le président de la République, Kais Saïed et le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh sont attendus à l’hôpital des forces de l’ordre de la Marsa où ont été admis les blessés. Le ministère de l’Intérieur confirme dans un communiqué le décès des deux terroristes dont l’identité n’a pas encore été révélée. Jeune Afrique
La manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a été interdite par les autorités de la ville de Conakry ce jeudi 5 mars. Mais cela n’a pas empêché les mouvements de contestation par endroit, émaillés de graves violences. Le FNDC parle même de morts. Parmi les conséquences négatives de la situation : le désarroi des commerçants qui perdent chaque jour en chiffre d’affaires. Ce jeudi, au soir d’une journée de « résistance active » à laquelle avaient finalement appelé les responables du Front national pour la défense de la constitution, certains commerçants étaient assis devant leurs boutiques fermées. À Babemto, dans la commune de Ratoma, sur l’un des axes principaux de la capitale, Alassane Souaré, qui vend des articles divers, se lamentait. « Chaque fois qu’il a une manifestation certaines personnes viennent s’attaquer à nos boutiques », déplore-t-il. « C’est la rasion laquelle, nous fermons, pour éviter des incendies et autres dégâts. Nous avons vraiment peur ». … Le FNDC évoque au moins deux morts dans les affrontements avec la Police dans certains quartier ce jeudi. Le domicile du coordinateur du mouvement Abdourahmane Sano aurait aussi été encerclé une partie de la journée par la Police selon le mouvement. DW
Jusqu’au bout de la nuit, 59 avocats, sur les 180 qui se sont mobilisés pour défendre l’opposant Karim Tabbou, se sont relayés pour pilonner l’accusation au tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. « Un dossier vide et des accusations fabriquées de toutes pièces », ont-ils répété. A 4 heures du matin, jeudi 5 mars, la présidente a levé la séance et renvoyé le verdict au 11 mars. … « L’armée n’a pas le droit d’intervenir dans les affaires politiques. Or elle organise des meetings dans des casernes quand, au même moment, elle interdit des conférences dans des instituts universitaires de sciences politiques […] Ma conviction, qui n’a pas changé, est qu’il faut maintenir l’institution militaire loin des débats politiques. » « Je rejette en bloc comme dans le détail les accusations qui sont portées contre moi, car c’est l’homme politique qui est visé […] Il y a des centaines de personnes poursuivies au même moment et pour les mêmes motifs. C’est le Hirak qui est poursuivi, alors qu’il est en soi la consolidation de l’unité nationale », a attaqué l’opposant, dénonçant une accusation infamante, qu’il dit avoir particulièrement mal vécue. « Ces accusations m’ont profondément blessé. Dans ma famille, treize wilaya [départements] du pays sont représentées. L’unité nationale est une cause familiale. » Le Monde
Le Cameroun annonce un premier cas de Covid-19 sur le territoire. Il s’agit d’un Français de 38 ans aarivé dans la capitale Yaoundé le 24 février 2020. « L’intéressé a été mis en isolement dans le Centre de Prise en Charge de l’hôpital Central de Yaoundépour une prise en charge », affirme le ministre de la Santé Publique. Il rassure par ailleurs que « toutes les mesures sont prises par le gouvernement pour contenir les risques éventuels de la propagation du virus ». Seize membres d’une même famille de la région de Blida, près d’Alger, ont été contaminés par le coronavirus à la suite de contacts avec des ressortissants algériens résidant en France, a annoncé jeudi le ministère algérien de la Santé. « Le nombre total de personnes atteintes par le coronavirus s’élève à 17 cas dont 16 issues d’une même famille », a précisé jeudi au cours d’un point presse le directeur général de la prévention au ministère de la Santé, Djamel Fourar, cité par les médias algériens. L’enquête épidémiologique a permis de remonter la trace de la contamination à un Algérien de 83 ans et à sa fille résidant en France – qui ne figurent pas parmi ces 16 cas. Cet homme et sa fille ont séjourné du 14 au 21 février dans leur famille à Blida, à 50 km au sud d’Alger, selon le ministère de la Santé. Africa News
Aucun cas n’a été signalé dans le pays, mais l’épidémie touche désormais le Sénégal voisin au moment où la Guinée-Bissau est plongée dans une crise postélectorale, avec deux gouvernements cohabitant après la présidentielle de décembre. La lutte contre le Covid-19 est impactée par ce bras de fer politique entre le camp de Nuno Nabian, nommé par le nouveau président Umaro Sissoco Embalo, et celui du rival de ce dernier, Aristide Gomes, vainqueur des législatives. À l’aéroport de Bissau, une équipe est en place pour contrôler la température des passagers à l’arrivée. Mais face à une situation d’urgence mondiale, le pays n’est pas prêt, selon Magda Robalo. « Cela m’inquiète que la Guinée-Bissau ait dû presque suspendre ses activités de prévention et de réponse à l’épidémie parce que, depuis dimanche, nous sommes dans l’impossibilité de travailler normalement, explique cette ministre de la Santé du gouvernement d’Aristide Gomes, limogé par Umaro Sissoco Embalo. Notre équipe a été chassée du ministère de la Santé. Nous n’avons pas pu avoir la mission pour former nos techniciens, nous apporter des réactifs de laboratoires et des kits diagnostics. Au-delà de la politique, il y a deux millions de Bissau-Guinéens qui sont laissés-pour-compte ». RFI
La situation est toujours incertaine à la frontière entre la Somalie et le Kenya. Des affrontements avaient éclaté lundi, au Jubaland, l’un des États fédéraux de la Somalie, entre l’armée nationale et celle du Jubaland. Les violences avaient débordé du côté kényan de la frontière dans la ville de Mandera. Alors que les relations sont tendues depuis des mois entre les deux voisins, Nairobi a accusé Mogadiscio d’avoir violé sa souveraineté territoriale. Les deux pays ont tenté ce jeudi une désescalade. On ne sait pas lequel a décroché en premier son téléphone, mais Mohamed Abdullahi Farmajo et Uhuru Kenyatta se sont directement parlé. Officiellement, les présidents somalien et kényan se sont mis d’accord pour travailler ensemble à améliorer la sécurité à leur frontière, et former chacun un comité destiné à renforcer leurs relations. Nairobi et Mogadiscio ont également reconnu que leur sécurité était interdépendante. Une rhétorique de désescalade qui a rappelé les annonces de septembre et octobre, après deux entretiens en face à face entre les deux chefs d’État. Chaque fois, la tension avait fini par remonter. RFI
Lors de son deuxième jour de déplacement à Kidal, le Premier ministre malien, Boubou Cissé, a notamment rendu visite au bataillon des forces armées reconstituées. L’armée malienne est arrivée sur place mi-février dans cette ville contrôlée par l’ex-rébellion. Le camp général Abdoulaye Soumaré est situé au flan d’une colline à l’entrée de la ville de Kidal. C’est ici que le bataillon des forces armées maliennes reconstituées a pris ses quartiers. Tout a été refait, notamment grâce à l’aide de la mission de l’ONU au Mali. On y voit notamment quatre compartiments. Les 250 militaires viennent de l’armée régulière et des rangs des ex-combattants. Devant eux, le Premier ministre Boubou Cissé s’est exprimé et leur a rappelé leur mission : « C’est vous aujourd’hui, armée reconstituée qui allez nous aider à faire en sorte que cette paix, cette quiétude, cette sécurité revienne dans notre pays. Pour que cela réussisse, il faut une confiance entre les uns et les autres. Il faut aussi de la cohésion. » RFI
Le gouvernement français a autorisé l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso où ce frère de l’ancien président déchu est mis en cause dans l’enquête sur l’assassinat en 1998 d’un journaliste. Le ministère de la Justice burkinabè a publié une copie du décret ministériel, signé par Anne Guédamour, une collaboratrice de la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Joint par RFI, l’avocat de François Compaoré, Maître François Henri Briard, reconnaît la conformité du document, bien qu’à cette heure, son client n’a toujours pas été notifié de cette extradition. Néanmoins, l’avocat prévoit déjà d’attaquer le décret ministériel devant le Conseil d’État. Cette démarche n’empêche pas théoriquement l’extradition, mais dans la pratique, l’usage veut que la justice française n’extrade pas tant que tous les recours n’ont pas été épuisés. En cas d’échec, les avocats de François Compaoré n’excluent pas de saisir la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Des démarches qui pourraient prendre près d’un an. RFI
Le potentiel d’électeurs en 2020 est de 10.070.733 (selon l’INSD) dont de 4.539.702 nouvelles personnes à enrôler parmi lesquelles environ 60% sont des femmes selon le président de la Ceni qui révèle que sur les 2.490 membres des démembrements de la Ceni, il n’y a pas plus de 200 femmes. L’évaluation des deux premières sous-zones pour l’enrôlement qui a commencé depuis le 10 février 2020 selon Newton Ahmed Barry, donne un total 152.435 femmes sur un total d’enrôler de 400.000 soit à peine 38% de femmes enrôlées. Ce qui signifie que sur quatre personnes enrôlées, trois sont des hommes et une seule femme. Le président de la Ceni de se poser la question de savoir : « Pourquoi cette faible participation des femmes dans le processus électorale alors qu’elles représentent 52% du potentiel électorale?. » Les femmes à l’occasion ont discuté à bâton rompu avec le président de la Ceni et lui ont réitéré leur volonté de sensibiliser davantage les populations en générale et les femmes en particulier, à se faire enrôler. Fasozine
Ce jeudi 5 mars, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé son intention de ne pas briguer un nouveau mandat. La présidentielle est prévue pour le mois d’octobre 2020. Et évidemment, cette annonce fait la Une de la presse ivoirienne. « Notre Mandela ! » se lâche Le Patriote, journal proche du parti au pouvoir qui consacre la quasi-totalité du numéro de ce 6 mars à cet événement. Le Jour Plus, autre publication proche du pouvoir parle de « l’au revoir de Ouattara qui fait couler les larmes », allusion aux quelques ministres RHDP en pleurs au moment de la fameuse annonce hier à Yamoussoukro. « ADO met Bédié face à l’histoire et part avec élégance » ajoute le journal. Venance Konan dans le quotidien d’État Fraternité Matin écrit ceci : « L’homme d’un certain âge doit s’abstenir de grimper lui-même sur l’arbre pour en cueillir les fruits. Il doit laisser cette tâche à (…) plus jeune et plus habile que lui. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent », écrit l’éditorialiste comme un message adressé à Bédié 85 ans, et Gbagbo 75. La presse d’opposition voit les choses différemment. Pour Le Nouveau Réveil, « c’est la persévérance de Bédié qui a eu raison de Ouattara ». RFI
La société civile du Haut-Katanga dénonce la publication des messages à caractère tribal qui sont distillés à travers les réseaux sociaux à partir de la ville de Lubumbashi. Bertin Tshoz, responsable du son groupe thématique Gouvernance sécuritaire et paix appelle ce jeudi les responsables des partis politiques de mettre fin à ces discours. « Que les partis politiques et les mouvements socioculturels arrêtent d’intoxiquer les gens. Car les conséquences de ces messages seront énormes et nous aurons des difficultés pour les réparer. Que tous ceux qui mettent les informations à caractère tribal sur les réseaux sociaux qu’ils arrêtent, parce qu’ils risquent de nous mettre en difficulté. Nous devons être tous nationalistes et nous battre pour la sécurité que nous recherchons tous », a exhorté Bertin Tshoz. En fait, certains quartiers de la ville de Lubumbashi connaissent un regain d’insécurité. Pour exprimer leur ras le bol des nombreux jeunes sont descendus dans la rue le mercredi dernier exigeant la démission du gouverneur de province et de son ministre de l’intérieur. Radio Okapi
Amita pleure doucement dès qu’elle essaie de parler, ployée sur un canapé qui a connu des jours meilleurs. «Le souvenir est trop dur.» Elle ne peut oublier Moctar, son fils de 9 ans, mort il y a un peu plus d’un an. En ce mois d’août, la pluie s’abat sur Dixxin, un quartier de Conakry, transformant les nombreux creux en mares qui sont autant de couveuses à moustiques. Un après-midi, le jeune garçon ne se sent pas bien. Il a de la fièvre, tremble, s’endort. Amita, comme tous les Guinéens, ne se trompe ni sur le diagnostic, le paludisme, ni sur la gravité de la chose. Elle se précipite chez une voisine et emprunte un traitement. Malgré cela, l’état de santé de Moctar se dégrade. Au bout, de quatre jours le garçon est atone. Amita et son mari se démènent comme ils le peuvent pour trouver un peu d’argent et payer un médecin. Dans cette petite clinique, d’un simple coup d’œil le docteur identifie le problème. L’antipaludéen n’est qu’une contrefaçon, un faux grossier. Le Figaro
Alors que les cas de coronavirus augmentent dans le monde entier, une vague d’informations fausses ou trompeuses a également s’est également répandue. Il y a eu relativement peu de cas confirmés de ce virus en Afrique jusqu’à présent, mais les autorités de certains pays du continent doivent encore faire face à une vague de désinformation. Un vieux graphique créé par les autorités sanitaires américaines sur les poils du visage et les masques respirateurs a été utilisé à tort pour suggérer aux hommes de se raser la barbe pour éviter d’attraper le coronavirus. Le titre du journal nigérian Punch disait « pour être à l’abri du coronavirus, rasez votre barbe », avertit le CDC. L’image du Centre américain de contrôle des maladies (CDC) montre des dizaines d’exemples de poils sur le visage et ce qu’il faut éviter lorsqu’on porte un masque respiratoire. Les barbes telles que les moustaches latérales et le Zappa sont approuvées, mais le Garibaldi et le French Fork peuvent interférer avec la valve et empêcher le bon fonctionnement du respirateur. … L’agence de presse australienne 7News a postée sur Twitter : « Comment votre barbe peut sans le savoir augmenter votre risque de coronavirus ». Les conseils de santé actuels sont que si les masques sont utiles au personnel médical des hôpitaux, « il y a très peu de preuves d’un bénéfice généralisé pour les membres du public ». BBC