Nigeria : 30 morts lors d’attaques armées dans le nord-ouest
Au moins 30 personnes ont été tuées samedi lors d’attaques menées par des assaillants armés, dans six villages de l’Etat de Sokoto, situés dans le nord-ouest du Nigeria, selon la police. La police de l’Etat de Sokoto a déclaré que les personnes tuées appartenaient à un groupe d’autodéfense de la zone de gouvernement local de Tangaza. Avant les attaques, certains membres du groupe d’autodéfense s’étaient rendus dans le village d’Azam pour mettre en garde la communauté contre d’éventuelles violences. « Cependant, les membres du groupe d’autodéfense ont réagi de manière excessive et ont fini par battre certains villageois », a indiqué la police dans un communiqué. Les villageois ont alors demandé de l’aide, qui leur a été apportée par des hommes armés soupçonnés d’être des bandits, à bord de 20 motos. Sahel-Intelligence
Soudan : 10 Congolais tués par des bombardements effectués sur le campus de l’Université internationale d’Afrique à Khartoum
Le ministère des Affaires Étrangères et Francophonie de la République Démocratique du Congo annonce, dans un communiqué publié lundi 5 juin, la mort de 10 Congolais, tués par des bombardements effectués le dimanche 4 juin à 13 heures sur le campus de l’Université internationale d’Afrique située à Khartoum. « D’autres tirs ont grièvement blessé d’autres compatriotes qui se trouvent actuellement à l’hôpital militaire Kouliyat Razi dans la capitale soudanaise », note le document. Le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula a reçu, le même lundi 5 juin, le chargé d’Affaires intérimaire de l’ambassade du Soudan à Kinshasa, Musab Altoum. « Il lui a transmis le message de tristesse et de protestation du gouvernement congolais », précise le communiqué. L’exécutif national attend des autorités soudanaises toute la lumière sur ce drame. Radio Okapi
Trois intellectuels sénégalais dénoncent la « dérive autoritaire » du président Sall
Trois intellectuels sénégalais de renom ont imputé le récent accès de violence dans le pays à « la dérive autoritaire » du président Macky Sall et au projet qu’ils lui prêtent de briguer un troisième mandat en 2024. « La situation que vit actuellement notre pays résulte de la dérive autoritaire du président Macky Sall », disent Mohamed Mbougar Sarr, Felwine Sarr et Boubacar Boris Diop dans une tribune publiée dans la presse et sur les réseaux sociaux. Le Sénégal a été en proie la semaine passée à ses pires violences depuis des années après la condamnation d’Ousmane Sonko, opposant farouche à M. Sall et candidat à la présidentielle de 2024, à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs. Il y a eu au moins 16 morts. Ce verdict rend en l’état actuel M. Sonko inéligible. Le procès a convaincu les Sénégalais que l’objectif était « l’élimination d’un opposant politique » en vue de la présidentielle, disent les trois auteurs. M. Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, est « mû par son désir de se maintenir à tout prix au pouvoir », affirment-il. Des crises que le Sénégal a connues depuis son indépendance, celle-ci est « la plus simple à résoudre (…) il suffirait qu’un homme dise: ‘Je renonce à briguer un troisième mandat qui déshonorerait ma parole d’homme, mon pays et sa Constitution' », écrivent-ils. VOA/AFP
Tchad: le président de la Transition dans le Sud pour tenter de restaurer la confiance
Après avoir visité le Nord et l’Est du pays le mois dernier, Mahamat Idriss Déby Itno a entamé lundi 5 juin une tournée d’une semaine dans les régions du Sud, réputées plutôt favorables à l’opposition et endeuillées ces derniers mois par des violences qui ont fait de nombreuses victimes. Apaiser les cœurs et les esprits, notamment après la violente répression des manifestations du 20 octobre 2022, c’est l’objectif de ce déplacement. Mais en toile de fond se dessinent également des échéances politiques : le référendum constitutionnel qui devrait se tenir d’ici à la fin de l’année ainsi que l’élection présidentielle prévue pour octobre 2024. RFI
Niger: les communautés du département de Ouallam signent un accord de paix
Les communautés du département de Ouallam, dans la région de Tillabéri, au sud-ouest du Niger, ont signé un accord de paix, dimanche 4 juin, dans la localité de Tondikiwindi. Il s’agit du premier accord de ce genre dans le département de Ouallam où la pression des groupes terroristes alimente les tensions communautaires. Des discussions étaient amorcées, depuis plusieurs semaines, avec la facilitation de la Haute autorité à la consolidation de la paix et du Centre pour le dialogue humanitaire (HD). Les communautés arabe, peul, zarma et touareg ont signé ce document. Par cet accord – que RFI s’est procuré – les communautés de Ouallam s’engagent à résoudre leurs différends par la conciliation. Elles prennent ainsi des engagements comme « pardonner les actes passés » et notamment « ne pas réclamer les animaux ou les biens volés avant la signature de l’accord. » RFI
Des dirigeants africains se disent prêts pour une médiation en Russie et Ukraine
Des dirigeants africains, cherchant à contribuer à un arrêt de la guerre, se sont mis d’accord lundi pour une mission de médiation à la mi-juin en Russie et Ukraine, a annoncé mardi la présidence sud-africaine. Le mois dernier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait indiqué que ses homologues russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, avaient donné leur accord pour recevoir cette mission de paix composée de six dirigeants africains. Ces derniers se sont réunis virtuellement lundi et « ont convenu de proposer des éléments » à la Russie et l’Ukraine « pour un cessez-le-feu et une paix durable dans la région », a précisé un communiqué des services du président sud-africain. Ces derniers se sont réunis virtuellement lundi et « ont convenu de proposer des éléments » à la Russie et l’Ukraine « pour un cessez-le-feu et une paix durable dans la région », a précisé un communiqué des services du président sud-africain. VOA/AFP
Soudan du Sud : des opérations de déminage patinent face aux inondations
Au Soudan-du Sud, des décennies de conflit ont rendu de nombreux hectares de terre impraticables du fait de la présence de mines. Lors des opérations de déminage dans un site d’armes à sous-munitions dans la commune d’Ayii en mai dernier, 16 engins non-explosés ont été retrouvés en cinq jours. Cependant, les équipes font face à d’énormes défis. James Dangasu, et son équipe travaillent pour l’organisation de déminage MAG, dans le comté de Magwi, dans l’État d’Equatoria-oriental, près de la frontière avec l’Ouganda. En 2021, on y dénombrait 55 zones minées par des armes à sous-munitions sur un total de 130 selon Mine Action Review, qui effectue une analyse mondiale des mines. AfricaNews/AP
Arrestation au Kenya de manifestants opposés à de nouvelles taxes
La police kényane a tiré mardi des gaz lacrymogènes et arrêté 11 manifestants lors d’une marche à Nairobi contre un projet de loi de finances qui instaure de nombreuses nouvelles taxes, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le texte, qui doit être discuté cette semaine au Parlement, prévoit que ces nouvelles taxes – notamment sur les produits de beauté, les carburants ou les cryptomonnaies – rapporteront 289 milliards de shillings (2 milliards d’euros) pour abonder le budget de 3.600 milliards de shillings (24 milliards d’euros) prévu pour 2023-24. « A bas la loi de finances », a scandé la centaine de manifestants qui marchaient vers le Parlement depuis le centre-ville de Nairobi. « Ils veulent nous faire mourir de faim », ont-ils également lancé. « Nous assistons à un chaos qui n’est pas juste. Nous sommes pourchassés mais nous nous battons pour nos droits », a déclaré Rodgers Obogi, un chômeur de 23 ans. « Nous manifestons pour exprimer nos frustrations, les gens ont besoin d’argent », a-t-il poursuivi. VOA/AFP
Bénin: Éric Houndété, président du parti Les Démocrates, est le nouveau chef de l’opposition
Le Bénin a un chef de file de l’opposition en la personne de Éric Houndété, président du parti Les Démocrates, le parti de l’ancien chef de l’État, Boni Yayi. Ce dernier l’a déclaré avant même la sortie de l’acte officiel. Fin avril, à la sortie d’une audience avec le président Patrice Talon, Éric Houndété révélait à la presse que le chef de l’État était dans des dispositions favorables pour le nommer. Le décret a été pris quelques semaines plus tard mais avant l’acte officiel, l’opposant faisait déjà dans l’auto-proclamation. « Je suis Éric Houndété, Je suis chef de file de l’opposition conformément aux lois de la république », ainsi se présentait-il. Les Démocrates sont arrivés premiers, devant toutes les autres formations politiques de l’opposition, avec 28 députés. Selon la loi, la couronne leur revient avec des attributs que réclame le nouveau chef de file de l’opposition : « Le chef de file de l’opposition dispose d’une administration qu’il gère avec du personnel pris en charge par l’État, avec des moyens. On n’est pas chef de file s’il n’y a pas une file. » RFI
À Abidjan, des citoyens s’attaquent à la pollution plastique
Au bord de la lagune Ebrié, des hommes ramassent les dizaines de bouteilles qui s’accumulent dans l’eau: à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, quelques initiatives citoyennes tentent de s’attaquer au fléau de la pollution plastique. Pieds et mains immergés dans les eaux sombres, trois bénévoles collectent les bouteilles dans des sacs. Un autre groupe ramasse celles échouées sur le bord de l’eau et vide les sachets rapidement pleins dans de grands filets. « On fait ça tous les jours », lance Doco Ange Doworo. Avec un groupe d’amis de son quartier, ils parcourent environ deux kilomètres de la berge lagunaire du Plateau, quartier des affaires d’Abidjan, qui accueille lundi la Journée mondiale de l’environnement. « C’est ici qu’on vit, on veut rendre notre coin propre », ajoute M. Doworo. VOA/AFP
Palais Royal, places vaudou, Porto-Novo la ville historique
La gestion urbaine est l’un des enjeux de cette ville qui a pour principal défi de concilier sa croissance avec la préservation de son patrimoine et de son environnement. A une trentaine de kilomètres de Cotonou, la capitale économique du Bénin, se dresse la ville de Porto-Novo- la ville aux trois noms qui est aussi la capitale politique et administrative du pays. C’est l’une des principales cités historiques qui a des particularités dans son urbanisation, selon Gérard Bassalé, il est historien de l’art et travaille depuis dix ans à la rénovation des places vaudou de la ville. DW
Afrique du Sud : une nouvelle découverte sur l’évolution humaine
L’explorateur et scientifique américain Lee Berger, basé en Afrique du Sud, aurait-il de nouveau provoqué un séisme dans les recherches sur l’évolution ? Le paléontologue a annoncé lundi avoir la preuve qu’entre 200 000 et 300 000 ans avant notre ère, une espèce dotée d’un cerveau de la taille de celui d’un chimpanzé, Homo naledi, enterrait ses morts et gravait des symboles sur les parois des tombes. Soit les traces d’inhumations les plus anciennes jamais retrouvées à ce jour. Les pratiques mortuaires et le symbolisme ayant jusque-là été considérés comme l’apanage de l’homme et de ses ancêtres directs dotés de gros cerveaux. « Nous allons dire au monde que nous avons découvert une espèce non humaine qui possédait le feu et le contrôlait, qui allait dans des endroits incroyablement difficiles d’accès et qui enterrait ses morts de manière rituelle, encore et encore et encore. Et pendant qu’ils faisaient cela, ils gravaient des symboles sur le mur au-dessus… », a expliqué Lee Berger. AfricaNews/AFP