Des hommes armés en tenue de combat et montés sur des pick-up ont attaqué quatre villages et des soldats, faisant au moins quarante morts civils et militaires. L’attaque de villages dogon du centre du Mali, livrés pendant des heures à la rage meurtrière d’hommes armés, puis une embuscade contre les soldats maliens ont fait au moins quarante morts civils et militaires. Les événements survenus mercredi 1er et jeudi 2 juillet dans le secteur de Bankass, près de la frontière du Burkina Faso, illustrent une fois de plus le cycle de violences djihadistes et communautaires au Sahel et au Mali, malgré l’intervention de forces onusiennes, africaines et françaises. Le Monde avec AFP
Les représentants du mouvement de contestation au Mali ont maintenu, dimanche 5 juillet la pression sur le pouvoir en appelant à de nouvelles manifestations et en exigeant la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Ils s’étaient entretenus peu avant avec le chef de l’Etat. Des rencontres qui visaient, selon la présidence malienne, une « décrispation politique ». Les cadres du mouvement dit du 5 juin, coalition de responsables religieux et de personnalités de la société civile et du monde politique, n’ont pas répondu, ont regretté dans un communiqué que le pouvoir fasse « la sourde oreille » et ignore « royalement » ses demandes. La contestation « réaffirme plus que jamais sa détermination à obtenir par les voies légales et légitimes la démission pure et simple » du chef de l’Etat. Le Monde avec AFP
Onze personnes, dont des militaires, des policiers et un responsable administratif, ont été tuées samedi dans une embuscade attribuée à une milice locale dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche de source officielle. Deux véhicules en provenance de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, sont tombés dans une « embuscade » dans le village de Matete, a indiqué l’administrateur du territoire de Djugu Adel Alingi Mokuba. « Le bilan est de onze morts dont l’administrateur du territoire adjoint en charge de l’Économie et finances, trois policiers et quatre militaires », a-t-il détaillé auprès de l’AFP. L’embuscade a été attribuée aux miliciens de la secte ethnico-mystique Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). AFP
Suite au regain de violence dans la province de l’Ituri, ces dernières semaines, le président Félix Tshisekedi a délégué une mission de dignitaires. L’objectif est de sensibiliser les commandants de la milice Codeco à déposer les armes. Une délégation composés d’anciens chefs de guerre, ayant eu parfois affaire à la justice internationale. Parmi les dignitaires envoyés en Ituri, il y a l’ancien chef de guerre Germain Katanga, libéré au mois de mars après plus de dix ans aux mains de la Cour pénale internationale. En 2003, il n’a que 24 ans quand il prend la tête de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). Puis tout s’accélère. En février de la même année, le village de Bogoro est attaqué par les combattants de la FRPI. Plus de 100 personnes sont tuées parmi lesquelles des enfants, des femmes et des vieillards. L’affaire fait grand bruit. RFI
Un militaire angolais a été tué « accidentellement » dimanche par des militaires congolais après un incident dans la région frontalière du Kasaï, dans le sud de la République démocratique du Congo, ont indiqué des sources officielles congolaises. « Un militaire angolais a ouvert le feu et blessé un agent congolais de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Nos hommes ont riposté et atteint un militaire angolais qui est malheureusement mort », a déclaré à l’AFP Deller Kawino, ministre de l’Intérieur de la province du Kasaï. Selon M. Kawino, avant l’incident, un groupe de militaires angolais étaient entrés jusqu’à trois km à l’intérieur du territoire congolais. Un d’entre eux s’est mis à filmer avec son téléphone portable avant de se voir intimer d’arrêter par les soldats congolais, a ajouté ce responsable. AFP
Des hommes armées ont tué fin juin huit ouvriers d’une entreprise privée de BTP travaillant pour le groupe français Total sur un projet gazier de plusieurs milliards de dollars dans le nord du Mozambique, a annoncé dimanche leur employeur. « Le samedi 27 juin, un véhicule appartenant à Fenix Construction (…) a été attaqué par cinq rebelles, à environ 4 km au nord de Mocimboa da Praia dans (la province de) Cabo Delgado », a précisé dans un communiqué Fenix Constructions Service Lda, un sous-traitant du géant pétrolier français Total. Les cinq agresseurs portaient des uniformes similaires à ceux des forces gouvernementales. Trois des 14 occupants du véhicule attaqué ont survécu et trois sont portés disparus. AFP
Au moins sept personnes ont été blessées samedi par l’explosion d’une voiture piégée, interceptée par la police à une entrée du port de la capitale somalienne Mogadiscio, a-t-on appris de source policière. La tentative d’attentat a été revendiquée par les islamistes shebab, qui poursuivent leur offensive contre l’Etat somalien et ses soutiens internationaux. « Un kamikaze a tenté de frapper un poste de police à l’entrée du port, mais les forces de sécurité ont ouvert le feu et l’ont abattu, provoquant l’explosion du véhicule », a expliqué un policier Abdukadir Ahmed. « Deux policiers et cinq civils ont été blessés », a-t-il ajouté. Selon des témoins, les policiers ont fait feu sur la voiture après que son chauffeur eut refusé de s’arrêter à un check-point. AFP
Comme chaque après-midi depuis plusieurs jours, Firaol Ajema et ses amis se sont réunis à Legetafo, près d’Addis Abeba, pour écouter ensemble les chansons de Hachalu Hundessa, chanteur vedette éthiopien récemment assassiné. Tous ont revêtus des t-shirts noirs ornés du portrait du chanteur et du slogan « Je suis aussi Hachalu », pour célébrer la mémoire de la vedette dont le meurtre, non élucidé, a provoqué une flambée de violence qui a fait plus de cent morts. Un nombre indéterminé de ces victimes ont été tuées par les forces de sécurité et d’autres dans des affrontements entre membres de diverses communautés. Des violences qui mettent en lumière les tensions ethniques grandissantes en Ethiopie et soulignent la fragilité de la transition démocratique mise en œuvre par le Premier ministre Abiy Ahmed, prix Nobel de la Paix 2019. AFP
L’explosion a eu lieu dans un des quartiers de Yaoundé, qui serait majoritairement habité par les ressortissants des deux provinces anglophones. Selon des témoins que nous avons joints, l’explosif qui a été fabriqué à partir d’une batterie de moto, d’une cocotte-minute et de clous, avait été placé au pied d’un poteau en fer doté d’une caméra de vidéosurveillance. Sur les réseaux sociaux, les sécessionnistes anglophones sont accusés d’en être les auteurs, mais, « Nous nous battons pour protéger notre territoire, l’Ambazonie. Nous ne quittons pas notre territoire, nous défendons seulement notre terre. Je dis donc que nous ne sommes pas responsables. Nous n’en savons rien », a déclaré à la DW Paul Nelong un des sécessionnistes anglophone. DW
Le gouvernement camerounais et plusieurs figures de la contestation séparatiste des deux régions anglophones de l’ouest pays ont entamé jeudi des discussions à Yaoundé sur un cessez-le-feu, une première depuis le déclenchement de ce sanglant conflit il y a trois ans. Dans ces deux régions, où vit la majorité des anglophones du pays, l’armée et des groupes séparatistes s’affrontent quasi quotidiennement depuis fin 2017, prenant en tenaille les civils, victimes d’exactions des deux camps. En dépit de nombreuses pressions internationales, aucune discussion entre des leaders séparatistes et Yaoundé n’avait jamais eu lieu auparavant, du moins officiellement. AFP
Au micro de nos confrères de France 24, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a comparé la situation en Libye avec celle de la Syrie, avec de multiples interventions étrangères. Selon lui, le risque c’est que les tribus libyennes prennent elles aussi les armes, faisant craindre une « somalisation » du pays. Et il met en garde : le pays pourrait devenir un « sanctuaire terroriste ». … Dimanche, le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli a dénoncé des raids aériens menés samedi soir contre sa base d’al-Watiya par des avions de combat étrangers. Forts d’un soutien militaire turc, le gouvernement de Fayez el-Sarraj a enregistré de nombreux succès ces derniers mois, reprenant l’ensemble du nord-ouest libyen jusqu’alors aux mains du général Khalifa Haftar, soutenu entre autres par la Russie. RFI
A la veille des célébrations du 58e anniversaire de l’indépendance algérienne, ce geste marque une volonté d’apaisement entre Paris et Alger. … Le 26 novembre 1849, au terme d’un siège de quatre mois, près de 6 000 soldats français commandés par le général Emile Herbillon se lancent à l’assaut de Zaatcha, une oasis fortifiée du Sud-Constantinois habitée par plusieurs centaines d’habitants et défendue par des résistants commandés par Ahmed Bouziane, dit le cheikh Bouziane. Plus de 800 locaux meurent dans les combats, les survivants sont massacrés. … Les têtes coupées – trophées de guerre ou « éléments scientifiques » – récoltées dans les « colonies » peuplent les musées européens. Le Monde
À Madagascar, le gouvernement renforce les mesures de l’état d’urgence sanitaire. Un Conseil de ministres extraordinaire, tenu samedi 4 juillet au soir par visioconférence, a décidé du confinement total de la région Analamanga où se situe la capitale, Antananarivo. Le confinement est prévu pour une durée de 15 jours, du lundi 6 au 20 juillet. C’est un retour au confinement total pour la région Analamanga avec interdiction d’y sortir ou d’y entrer. Les commerces de première nécessité sont ouverts seulement de 6h à midi. Seules les pharmacies peuvent ouvrir toute la journée. La circulation est interdite sauf celle pour le transport de marchandises et de malades vers l’hôpital. Le port du masque reste obligatoire et l’interdiction des rassemblements est toujours valable. RFI
À l’occasion de la 23ème Conférence internationale sur le sida, qui se déroule à partir de ce lundi (06.07.2020) de manière virtuelle, les responsables de santé de Centrafrique attirent l’attention sur les conséquences de la covid-19 sur les malades du sida. La situation suscite autant de craintes que de désespoir. Sur environ 110.000 personnes vivant avec le VIH/Sida en RCA, très peu possèdent un cache-nez. Ce qui augmente leur risque de vulnérabilité. … Les autorités publiques, qui mesurent l’ampleur de la situation, les invitent à la vigilance. Selon Dr Pierre Somsé, Ministre centrafricain de la santé publique, « la principale leçon, c’est qu’il faut que les personnes qui portent des maladies chroniques telles le diabète, l’hypertension, le VIH/Sida, la tuberculose, se considèrent comme des personnes hautement à risque. Pas à risque de covid mais de risque de mortalité due à la covid. Le message adressé à ces compatriotes, c’est de doubler de vigilance car c’est quand la prise en charge est faite très tôt que la survie est garantie. » DW