Nord-Kivu : reprise des combats autour de Kitshanga entre les rebelles du M23 et les FARDC
Les combats ont repris ce mardi 6 décembre dans la matinée autour de la cité de Kitshanga, à cheval entre les territoires de Rutshuru et Masisi (Nord-Kivu) entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC). C’est depuis 9 heures locales que les armes retentissent à nouveau vers le village Bishaki-Shaki, à environ 10 kilomètres de Kitshanga dans le groupement de Bishusha, territoire de Rutshuru. Des armes lourdes sont mises à contribution dans ces combats. Certaines sources proches de l’armée affirment que les combats opposent les FARDC aux rebelles du M23. Les acteurs de la société civile ajoutent eux que, des milices locales prendraient aussi part à ces combats pour tenter d’arrêter la progression des rebelles qui sont dans le Bishusha vers Kitshanga et Burungu. Ces combats ont semé la panique à Kitshanga dans la matinée. Les élèves qui étaient déjà en classe sont retournés à la maison et d’autres activités socio-économiques tournent désormais au ralenti dans la cité. Radio Okapa
RDC : les populations civiles de plus en plus victimes de graves violations des droits humains, selon OCHA
Alors que les rapports des médias font état d’une violation du cessez-le-feu signé par les forces gouvernementales congolaises et la rébellion du M23, les populations civiles continuent d’être victimes de graves violations des droits humains dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), indique le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), La situation sécuritaire et de protection des civils continue à se détériorer dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo « à la suite de la poursuite et l’avancé des affrontements, notamment vers les zones non encore affectées par la crise. Les populations civiles sont de plus en plus victimes de graves violations/abus des droits humains », a dit l’agence onusienne dans son dernier rapport de situation humanitaire. Selon OCHA, les acteurs de la protection ont documenté au moins 90 incidents de protection entre les 14 au 27 novembre dernier, dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo. Depuis le 30 novembre, des alertes font état des meurtres de nombreux civils au village de Kishishe dans la zone de sante de Kibirizi, territoire de Rutshuru. ONU Info
RDC: conclusion des pourparlers de Nairobi, les participants attendent de voir des actions
Les pourparlers de paix en RDC à Nairobi se concluent au Kenya. Pendant une semaine, plus de 200 représentants des groupes armés et de la société civile étaient autour de la table pour tenter de voir comment ramener la paix dans l’est du pays. Un communiqué final, lu ce mardi matin par Serge Tshibangu, le mandataire du président congolais pour le processus de Nairobi en est sorti. Les groupes armés signent l’un après l’autre le communiqué. Satisfaction générale affichée, mais tout le monde attend de voir ce qui va se passer sur le terrain. Le communiqué évoque plusieurs requêtes qui ont été formulées par les groupes armés pour déposer les armes, notamment la libération de leurs prisonniers. Un comité doit être formé pour étudier les demandes une par une, ce qui pourrait amener à la libération de certains détenus. RFI
Niger : au moins 2 morts liées à une attaque près du Burkina Faso
Un agent des eaux et forêts a été tué lors d’une attaque dans la nuit de dimanche à lundi dans le sud-ouest du Niger près du Burkina Faso, et une femme est morte lors de l’opération de ratissage qui a suivi, a annoncé lundi soir le ministère de l’Intérieur. L’attaque a visé le poste de contrôle mixte entre police, gendarmerie et les eaux et forêts de Say, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de Niamey et proche de la frontière avec le Burkina Faso, précise le communiqué. Elle a été menée par « des individus armés non identifiés » venus « à bord d’un véhicule et plusieurs motos » mais « la prompte et vigoureuse réaction » des Forces de défense et de sécurité (FDS) « a obligé l’ennemi à battre en retraite », assure le ministère. Le bilan provisoire du ministère fait état d’un sous-officier des eaux et forêts tué lors de l’attaque. AfricaNews/AFP
«C’est une trahison»: au Soudan, les manifestants contestent l’accord signé entre civils et militaires
L’accord signé au Soudan a suscité un fort rejet dans les rues du pays. Lundi 5 décembre, des milliers de manifestants ont estimé ne pas se sentir représentés par ce texte. Au milieu des gaz lacrymogènes et des pneus brûlés, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues, comme Sana Omar. « Ce qui se passe aujourd’hui, c’est une trahison de la part des partis politiques », s’indigne-t-elle, estimant qu’ils ont « négocié au nom du peuple soudanais pour signer avec les militaires qui ont tué nos frères et volé notre révolution ». « Je suis déprimée. On n’a pas eu notre mot à dire, on n’a pas été consulté pour savoir qui nous représenterait. Ils se sont arrangés entre eux et ont signé un accord sous la table », ajoute-t-elle. Pour Nouraï, étudiant, rien ne garantit que cet accord sera respecté par les généraux signataires. Selon lui, la confiance avec l’armée est brisée. « On a déjà signé avec eux par le passé et ils ont renversé le gouvernement civil. Aujourd’hui, cet accord permet aux militaires de rester d’une manière ou d’une autre au pouvoir », s’indigne-t-il. RFI
Centrafrique : au moins 7 civils tués dans une attaque rebelle
Sept civils ont été tués et six blessés il y a quelques jours par des échanges de tirs lors d’une attaque rebelle dans le sud-est de la Centrafrique, en proie à une guerre civile depuis 2013, a annoncé lundi une autorité locale à l’AFP. L’attaque s’est produite jeudi près de la ville de Bakouma à quelque 480 km à l’est de Bangui, la capitale, et a été perpétrée par « des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) », un important groupe rebelle, a assuré à l’AFP Pierre Gbake, le sous-préfet de Bakouma. Les assaillants ont tenté de prendre le contrôle de la ville avant d’être repoussés par les forces armées centrafricaines et leurs alliés russes, a précisé la même source, en faisant référence aux mercenaires de la milice privée russe Wagner. « Les faits se sont produits après les célébrations du 64e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine », qui se tenaient notamment à Bangui le 1er décembre, a relaté le sous-préfet de Bakouma, selon qui « les rebelles étaient en provenance de la ville de Nzacko », à la frontière de la République démocratique du Congo. AfricaNews/AFP
Tchad : des manifestants condamnés à de la prison ferme
Au Tchad, les procès des manifestants ont eu lieu dans le cadre des audiences foraines tenues du 29 novembre au 2 décembre derniers à Koro Toro, une prison de haute sécurité située à plus de 500 kilomètres en plein désert au Nord, dans laquelle les prévenus ont été déportés. La défense, qui avait boycotté ce procès, entend faire appel. Ce sont 401 parvenus sur 621 qui ont comparu devant le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena, délocalisé à Koro Toro. 262 ont été condamnés à des peines d’emprisonnement ferme allant de deux à trois ans. Le verdict a été rendu par les juges en toute souveraineté selon Moussa Wade Djibrine, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena : ‘’Le Tribunal dans sa souveraineté a rendu les décisions suivantes : 262 prévenus condamnés à des peines fermes d’emprisonnement allant de 2 à 3 ans ; 80 prévenus condamnés à des peines avec sursis allant de 12 à 24 mois, 59 prévenus sont déclarés non coupables et relâchés au bénéfice du doute. Par ailleurs, nous tenons à informer que les 80 mineurs poursuivis par devant le juge pour enfant ont été ramenés de la maison d’arrêt de Koro Toro à N’Djamena pour la suite. » DW
Guerre en Ethiopie : au Soudan, les réfugiés tigréens entre espoir et scepticisme
« Trop de sang a coulé. Nous devons arrêter la guerre malgré les désaccords politiques », assène Tetemqa Tsegaï devant une petite centaine de déplacés tigréens rassemblés dimanche 27 novembre à l’ombre d’un préau de paille. Représentant du camp d’El-Hashaba, dans l’est du Soudan, il défend l’accord de paix signé à Pretoria trois semaines plus tôt entre les insurgés tigréens et le gouvernement éthiopien. A main levée, l’assemblée approuve. Mais dans le labyrinthe de baraquements où vivent des dizaines de milliers d’exilés depuis novembre 2020, peu semblent croire réellement à la fin du conflit qui déchire le nord de l’Ethiopie. A une cinquantaine de kilomètres de là, sur l’autre rive de la rivière Tekezé qui marque la frontière, les hostilités ont officiellement cessé entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et les troupes du gouvernement fédéral. Samedi 3 décembre, les rebelles ont affirmé avoir retiré 65 % de leurs combattants des lignes de front. Un désengagement partiel qui tient, selon le chef d’état-major tigréen Tadesse Worede, à la présence de « forces dans la région qui […] sont des obstacles à la paix ». Référence à l’armée érythréenne et aux forces régionales et milices de la région éthiopienne de l’Amhara, qui ont épaulé les troupes fédérales depuis le début de la guerre. Le Monde
Cameroun: les avocats des membres du MRC arrêtés demandent leur libération «immédiate»
Le collectif d’avocats des membres du MRC détenus depuis les manifestations du 22 septembre 2020 a annoncé, lundi 6 décembre, avoir déposé des requêtes devant le juge des libertés pour obtenir leur libération « immédiate ». Les avocats s’appuient sur l’avis récent du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire. En novembre, une note du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, a jugé que les droits de quinze militants du parti d’opposition Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, dont son président Maurice Kamto, ont également été bafoués. L’ONU juge que leurs arrestations et détentions « découlent de l’exercice de leur liberté d’expression et leur droit d’association ». RFI
Sénégal : violences sur une députée, une nouvelle ombre sur la démocratie
Bagarre, injures, attaques personnelles… L’image virale de deux députés de l’opposition frappant une parlementaire du camp au pouvoir jeudi à l’Assemblée nationale jette une nouvelle ombre sur la démocratie sénégalaise, pourtant réputée pour être un modèle sur le continent africain. Le 1er décembre, dans un hémicycle chauffé à blanc, après des propos qu’il a jugé « irrespectueux » contre son chef religieux et leader de son parti, le député Massaba Samb a giflé Amy Ndiaye, une parlementaire de la coalition présidentielle. Celle-ci a riposté, lancé une chaise, puis reçu un violent coup de pied dans le ventre d’un autre député, Mamadou Niang. En quelques heures, l’image fait le tour des médias et réseaux sociaux, suscitant l’indignation au Sénégal et ternissant une deuxième fois en moins de trois mois l’Assemblée nationale, déjà décor mi-septembre de scènes chaotiques et de députés s’insultant et en venant aux mains lors de l’élection de leur président. AfricaNews/AFP
Mali : Retour du premier ministre Choguel Kokalla Maïga
Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a repris ses fonctions le vendredi dernier, après une absence de trois mois, suite à des problèmes de santé. Maiga a été mis en repos forcé par son médecin après 14 mois de travail sans répit, avait annoncé la Primature le 13 août dernier sur sa page Facebook. Le Premier ministre s’est, ensuite, adressé aux Maliens indiquant qu’il est de retour « en pleine possession de ses capacités physiques et intellectuelles ». Il a remercié le président Assimi Goïta pour avoir su préserver son intimité pendant tout ce temps, selon l’agence officielle malienne. Le chef du gouvernement a rendu hommage au colonel Abdoulaye Maïga qui a accepté « la redoutable charge de Premier ministre par intérim qu’il a remplie à souhait, tout en exerçant ses missions de ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation», selon le porte-parole du gouvernement. Sahel-Intelligence
L’ANC soutient le président sud-africain Cyril Ramaphosa sur un rapport sur sa corruption présumée
Les dirigeants du parti au pouvoir en Afrique du Sud ont soutenu le président Cyril Ramaphosa alors qu’il fait face à des allégations de corruption et à un éventuel vote au parlement sur sa destitution. Il est arrivé au pouvoir en promettant de lutter contre la corruption, mais il est maintenant pris dans sa propre crise. Un rapport indépendant a déclaré que M. Ramaphosa pourrait avoir enfreint la loi en dissimulant prétendument un vol dans sa ferme. Il a nié tout acte répréhensible et son porte-parole a déclaré que le rapport était « erroné ». Le rapport, qui a été commandé à un groupe d’experts juridiques par le président, doit être débattu au parlement mardi prochain. La direction du Congrès national africain (ANC) a déclaré qu’elle demanderait à ses députés, qui forment la majorité, de voter contre son adoption. Cela s’est produit après que M. Ramaphosa a contesté le rapport devant la Cour constitutionnelle du pays. Plus tôt, le chef de l’opposition Economic Freedom Fighters, Julius Malema, a appelé à l’arrestation du président, alléguant qu’il avait commis un crime. M. Ramaphosa n’a été inculpé de rien à ce stade. BBC
Résoudre la crise de I’ eau : la clé de I’ action climatique et du développement durable
L’eau est au cœur de tous les grands problèmes mondiaux, de la santé à la faim, de l’égalité des sexes à l’emploi, de l’éducation à l’industrie, des catastrophes à la paix. C’est pourquoi elle doit faire partie intégrante de toutes les réunions mondiales visant à rendre le monde meilleur, plus sûr et plus juste. Pourtant, à l’heure actuelle, ce n’est pas le cas. Dans l’agenda 2030 pour le développement durable – le cadre principal de l’effort international pour éradiquer l’extrême pauvreté – le succès de chacun des 17 objectifs de développement durable (ODD) dépend du bon fonctionnement du cycle mondial de l’eau. Lors de la CdP27, le fait que l’eau et le changement climatique soient inextricablement liés s’est manifesté dans le format de l’événement, mais malgré cela, l’eau n’est toujours pas un sujet autonome faisant l’objet d’un examen et d’un rapport réguliers dans le processus de la CdP. AfriqueRenouveau