Après les derniers ratissages effectués dans les environs de Aguelhok, les casques bleus de nationalité tchadienne ont découvert de nouveaux corps de jihadistes. Au total, du début des évènements vendredi à ce lundi, 41 corps d’assaillants ont été retrouvés. Parmi eux, se trouvait celui de quelqu’un présenté comme Abdoulah Ag Albaka. Il serait l’un des bras droits d’Iyad Ag Ghali, le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Cinq jihadistes ont également été arrêtés au cours de la même période. Des détails sont désormais disponibles sur les évènements de vendredi. Par exemple, certains jihadistes portaient des treillis de l’armée tchadienne, des uniformes qu’ils ont acquis illégalement pour semer le doute et pour surprendre. Par ailleurs, l’acte de bravoure du capitaine Abdel Razak Hamid Barh, l’un des quatre casques bleus tchadiens tués, est raconté par l’état-major de la Minusma : alors qu’un véhicule piégé des jihadistes avançait vers le camp d’Aguelhok, cet officier est allé à sa rencontre avec un blindé pour empêcher l’ennemi de faire d’énormes dégâts. C’est là qu’il a été tué. RFI
Scènes de chaos dans le sud-est du Nigeria. Plus de 1 800 détenus se sont échappés lundi d’une prison de l’État d’Imo, après une attaque perpétrée par « des hommes armés », ont déclaré les services pénitentiaires du pays. « La prison d’Owerri (…) a été attaquée vers 2 h 15 du matin lundi par des hommes armés non identifiés, qui ont libéré de force 1 844 détenus », a indiqué dans un communiqué le porte-parole des services pénitentiaires nigérians, Francis Enobore. … Le président Muhammadu Buhari a condamné cette attaque, qualifiant ses auteurs de « terroristes » et d’« anarchistes », sans toutefois nommer l’IPOB (The Indigenous People of Biafra), le groupe indépendantiste du Biafra, où se trouve l’État d’Imo. Le mouvement de l’IPOB affiche toujours des velléités séparatistes et a récemment montré des vidéos très impressionnantes d’une nouvelle milice (baptisée « Réseau sécuritaire de l’Est », ESN), dans lesquelles on peut voir des dizaines, voire des centaines de combattants à l’entraînement. Fin janvier, des violences avaient éclaté entre l’armée et des communautés locales, faisant au moins un mort. Le Point avec AFP
Les dernières violences entre tribus rivales dans cette région troublées du Soudan ont fait depuis samedi au moins 50 morts et plus de 120 blessés, selon l’association des médecins soudanais. Ces affrontements ont débuté samedi à El-Geneina, la capitale de cet État. Ils auraient démarré, selon l’ONU, lorsqu’un homme a tiré sur des membres d’une tribu qui remorquaient leur véhicule jusqu’à la capitale. Les violences ont, comme à chaque fois, vite dégénéré faisant en trois jours des dizaines de victimes. Ce qui a poussé les autorités à instaurer l’état d’urgence. Ce mardi, des coups de feu seraient toujours entendus dans plusieurs quartiers d’El-Geneina. Ce qui pousse certains habitants à fuir leur maison. Cette montée de la tension intervient alors que les autorités doivent faire face à une circulation plus importante des armes dans le pays. Notamment au Darfour où les affrontements tribaux sont fréquents. En janvier dernier, ils avaient fait plus de 200 morts, surtout dans la capitale. RFI
L’opposition refuse la prolongation du mandat de Patrice Talon, après la modification du calendrier électoral, qui permettrait au chef de l’État de rester un mois et demi de plus à son poste, avant que le vainqueur de la présidentielle de dimanche ne prenne ses fonctions. Cela fait cinq ans aujourd’hui, jour pour jour, que Patrice Talon est en fonction. En ce mardi après-midi, à Cotonou, des regroupements sont signalés à Cadjèhoun, non loin de la résidence de l’ancien président Thomas Boni Yayi. Quand un groupe est dispersé, il va ailleurs pour se reformer. Place de l’étoile rouge, où des pneus ont été brûlés cette nuit, trois pick-up de la police républicaine sont postés. Les voies qui mènent à la présidence de la République ne sont pas fermées, mais en milieu de matinée, deux chars patrouillaient dans le secteur. RFI
Un nombre « important » de combattants islamistes ont été tués par les forces mozambicaines au cours des combats visant à reprendre la ville de Palma (nord-est), tombée fin mars aux mains de groupes djihadistes, a déclaré dimanche 4 avril le chef des opérations militaires sur place. « Ce n’est pas encore terminé (…), mais un nombre important de terroristes ont été abattus, a déclaré devant des journalistes le commandant des opérations à Palma, Chongo Vidigal. La zone de l’aérodrome était la seule que nous devions nettoyer et nous l’avons fait ce matin. » Il a assuré à la télévision publique TVM que la zone de Palma était désormais « sûre », sans toutefois dire qu’elle était repassée sous le contrôle total de l’armée mozambicaine, contrairement au gouverneur de la province de Cabo Delgado, Valygi Tualibo. « Palma est à 100 % sous le contrôle des autorités mozambicaines », a en effet assuré à la presse M. Tualibo après avoir visité la localité, accompagné de journalistes. Le Monde avec AFP
Vers un affaiblissement de la rébellion en Centrafrique ? Le plus puissant groupe armé du pays s’est engagé à quitter la coalition rebelle qui cherche à renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra, dans un communiqué publié lundi 5 avril et confirmé à l’AFP par le porte-parole du mouvement. L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), principalement actif dans l’est du pays où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers, est le groupe le mieux doté et le plus actif de Centrafrique, où sévit une guerre civile depuis près de huit ans. « Le général d’armée Ali Darassa Mahamat et ses officiers s’engagent à se retirer de la coalition des patriotes pour le changement », a écrit Ali Darassa, le chef de l’UPC et auteur du communiqué, prétextant que « depuis le début de la crise électorale, la population souffre amèrement de l’insécurité, la situation sanitaire, la famine et de non-assistance humanitaire ». France24 avec AFP
Ce sont les organisations « Veranda Mutshanga », « Lutte pour le changement » (Lucha) et d’autres groupes de pression qui ont lancé la grève générale dans le territoire de Beni et la ville de Butembo. Un mouvement de cessation des activités qui a commencé lundi (05.04.2021) et qui devrait durer selon les organisateurs, dix jours. Ces derniers n’excluent pas de renforcer leurs actions si leurs revendications ne sont pas pris en compte. Ils asurent par ailleurs que le mouvement de grève est plutôt bien suivi pour le moment. L’objectif de la grève est de mettre « la mission de l’ONU en RDC (Monusco) et les Forces armées de la RDC (FARDC) face à leur responsabilité à cause des massacres ». Des masacres souvent attribués aux rebelles présumés des ADF qui sévissent dans cette région frontalière de l’Ouganda. Ce rebelles des ADF sont considérés actuellement comme les plus violents parmi la centaine des groupes armés actifs dans l’Est de la RDC. Leurs attaques touchent depuis quelques mois les territoires voisins d’Irumu et Mambasa, dans la province de l’Ituri. DW
Après la Conférence épiscopale nationale (Cenco) des catholiques et l’Église protestante du Christ au Congo (ECC), les Églises de Réveil, jadis silencieuses sur les questions socio-politiques et réputées proches des gouvernants, sortent de leur silence. Divisées sur les questions dogmatiques, les trois principales confessions religieuses de la République démocratique du Congo (RDC) se liguent pour la première fois pour exiger la tenue d’élections crédibles dans le délai constitutionnel, en 2023. Les Églises évangéliques se mobilisent donc à leur tour. Pour leur président, le prophète Dodo Israël Kamba, l’échéancier électoral ne devrait souffrir d’aucun débat. « Nos appels au respect de la Constitution, c’est sur base de ça que nous estimons qu’il est valable et convenable que les élections se tiennent en 2023. Les priorités sont les dispositions qui doivent être prises à temps pour la tenue de bonnes élections transparentes, libres et apaisées. » RFI
La Ligue algérienne des droits de l’homme, le Comité national algérien pour la libération des détenus, Amnesty International demandent que toute la lumière soit faite sur les violences à caractère sexuel qu’aurait subies Saïd Chetouane, un mineur de 15 ans, dans un commissariat d’Alger, samedi dernier. Des faits de torture semblables se multiplient contre les jeunes militants du Hirak. Saïd Chetouane, 15 ans, affirme avoir subi des attouchements sexuels de la part des policiers dans un commissariat d’Alger, après son arrestation samedi. Selon Hakim Addad, militant du Hirak, le cas de Saïd Chetouane illustre l’aggravation de la répression contre les manifestants. « La répression malheureusement est là, et depuis juin 2019, avec les emprisonnements, les mises sous contrôle judiciaire, les arrestations quasi quotidiennes. Maintenant, cela passe à un stade supérieur : des personnes se plaignent d’avoir été violentées, torturées, d’avoir subi des agressions sexuelles. » Les cinq jeunes qui avaient recueilli et diffusé le témoignage de Saïd Chetouane ont été arrêtés à leur tour. RFI
Vingt-quatre manifestants ont été écroués pour « atteinte à l’unité nationale et attroupement non armé », dimanche 4 avril, deux jours après avoir été interpellés lors d’une marche du Hirak à Alger, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Quatorze ont été incarcérés après avoir été entendus par un juge d’instruction du tribunal de Sidi Mhamed, dix autres après leur audition par un juge d’instruction du tribunal de Bab el-Oued. Les 24 protestataires avaient été interpellés samedi alors que plusieurs centaines de partisans du Hirak, le mouvement de contestation antirégime en Algérie, tentaient de défiler dans le centre de la capitale à la suite d’appels lancés la veille lors de la manifestation hebdomadaire de ce mouvement qui a rassemblé des milliers de personnes à Alger. Le Monde avec AFP
La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a indiqué, lundi 5 avril, vouloir solliciter « un siège » à l’ONU, où le Conseil de sécurité doit de nouveau débattre ce mois du dossier du Sahara occidental, qui oppose de longue date les indépendantistes du Front Polisario au Maroc. « La RASD, membre fondateur de l’Union africaine (UA), réclame la place qui lui revient au sein du concert des nations », a déclaré lors d’une conférence de presse à Alger le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek. A ce jour, la RASD ne dispose d’aucun statut à l’ONU. Et « il ne faut pas que le peuple sahraoui et l’Etat sahraoui soient pénalisés par cette attitude intransigeante qui défie la légalité internationale », a-t-il ajouté, en allusion au refus du Maroc d’organiser un référendum d’autodétermination dans le territoire. Le Monde avec AFP
L’opérateur des télécommunications de Djibouti, Djibouti Telecom, a officiellement mis en service son extension du câble sous-marin de fibre optique Djibouti Africa Regional Express 1 (DARE1). « Il s’agit d’une nouvelle étape dans la stratégie de notre gouvernement visant à faire de Djibouti une plaque tournante pour les systèmes de câbles internationaux […] l’atterrissage et l’hébergement de plus de 8 câbles à Djibouti a donné à notre pays la précieuse distinction d’être le pays le plus connecté et un centre technologique pour l’Afrique subsaharienne », a déclaré Radwan Abdillahi Bahdon, le ministre de la Communication, des Postes et Télécommunications. Le projet DARE1 a été initié en 2016 avec l’ambition de révolutionner l’offre de connectivité dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est et du Moyen-Orient. Sahel Intelligence
Covax est l’initiative internationale qui vise à fournir le vaccin contre la Covid-19 aux pays en développement. En Afrique, le Ghana est le tout premier pays à bénéficier des livraisons de vaccins dans le cadre de cette initiative. Accra a reçu 600.000 doses de vaccins vers la fin du mois de février. Le pays a donc pu démarrer sa campagne de vaccination il y a un mois. Mais, le doute sur les supposés effets secondaires du vaccin AstraZeneca pourraient ralentir la campagne. … Kwame Anim Boamah, médecin au Centre hospitalier et universitaire du Ghana, pense que « le vaccin est bien accueilli même s’il y a encore quelques-uns qui sont sceptiques ». Le spécialiste se montre aussi rassurant quant au bilan de la campagne jusqu’ici au Ghana : « Nous n’avons recensé jusqu’ici aucun problème grave chez ceux qui sont vaccinés. J’ai reçu aussi le vaccin tout comme beaucoup de collègues du centre. Le vaccin est sûr et puis il y a un fait : c’est notre seul espoir face à cette pandémie », fait-il savoir. DW
Le soleil se couche sur un océan de carte postale, mais tous les regards sont déjà tournés vers le ring. Une petite troupe de danseurs chauffe le public. A quelques mètres, deux jeunes femmes se préparent, étirées et massées par leurs coachs. En bleu, Faruiza Osman, 22 ans. En rouge, Priscilla Assofa Adbakudi, d’un an son aînée, récemment recrutée par l’armée. Toutes deux ont déjà représenté le Ghana dans des tournois de boxe internationaux. Leur combat est intense mais bref, presque amical. Le but n’est pas de remporter une victoire par KO mais de montrer l’exemple aux fillettes qui se pressent ce samedi 20 mars autour de l’estrade élevée au milieu d’une rue passante d’Accra. « Un sport réservé aux hommes, ça ne devrait pas exister ! », harangue Faruiza Osman en enjambant les cordes, en sueur sous son hijab bordé de dentelles : « Tout ce que font les hommes, les femmes peuvent le faire aussi, et même souvent en mieux. On nous a toujours dit que le monde extérieur appartenait aux garçons et que la place des filles était à la cuisine. Mais c’est fini maintenant ! » Le Monde