Le gouvernement de transition soudanais et des chefs rebelles ont signé samedi 3 octobre, à Juba, capitale du Soudan du Sud voisin, un accord de paix historique, qui doit mettre fin à dix-sept ans de guerre meurtrière. Des diplomates tchadiens, qataris, égyptiens, de l’Union africaine et des Nations unies ont également participé à la cérémonie. Les autorités de Khartoum, un pouvoir hybride de militaires et de civils mis en place après une révolte populaire ayant mis fin, en avril 2019, aux trente ans de dictature d’Omar Al-Béchir, ont fait de la paix avec les rebelles leur priorité. Sous le régime d’Al-Béchir, les rebelles issus de minorités ethniques s’estimaient marginalisés dans un pays confronté à une grave crise économique, ayant notamment été amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011. Le Monde avec AFP
Plus d’une centaine de djihadistes condamnés ou présumés ont été libérés au Mali au cours du week-end dans le cadre de négociations pour la libération d’une personnalité malienne et d’une Française supposés être aux mains des djihadistes, a-t-on appris lundi 5 octobre de sources proches des tractations. Des libérations d’une telle ampleur sont très rares au Mali. Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé, les deux otages dont la libération est dans la balance selon ces sources, sont la dernière otage française détenue à travers le monde pour l’une et une figure politique d’envergure nationale au Mali pour l’autre. Le Monde avec AFP
Huit personnes ont été tuées lors d’une nouvelle attaque attribuée aux assaillants de la CODECO dans plusieurs localités du territoire de Djugu. Ces meurtres ont eu lieu entre samedi et ce lundi 5 octobre. Parmi les victimes figurent des femmes et des enfants. La société civile de Djugu qui livre ces informations indique que ce territoire enregistre ces derniers jours une augmentation de cas de criminalité. C’est suite à la présence dans la zone de ces miliciens qui circulent librement avec des armes blanches et à feu. Des sources locales affirment que les quatre premiers civils ont été abattus dimanche au village de Liseyi dans le secteur de Banyali-Kilo. Parmi les personnes assassinées par balle, on a retrouvé deux femmes. Ces dernières ont été surprises dans leurs habitations par ces hors la loi. Radio Okapi
Les vols à main armée, les enlèvements, les crimes violents, en somme le grand banditisme, relèvent du champ d’action des forces spéciales nigérianes. Et cela doit être désormais leur seule activité. Le chef de la police, l’inspecteur général Muhammed Adamu, a été catégorique : plus question de procéder à des contrôles de routine, les simples contrôles d’identité, les contrôles routiers. Une mesure qui concerne toutes les unités spéciales, l’équipe d’intervention en matière de renseignements et l’escouade anti-secte, notamment. Mais elle vise particulièrement la Federal Special Anti-Robbery Squad, qui lutte contre les braquages, les vols à main armée. Le chef de la police justifie sa décision par l’arrestation de deux membres de cette escouade et d’un complice civil dans l’État de Lagos. Ils sont accusés notamment d’extorsion et d’intimidation de citoyens innocents. RFI
À moins d’un mois de la présidentielle du 31 octobre, la tension politique et le climat de répression ravivent des vieux réflexes chez les Ivoiriens, traumatisés de la crise post-électorale qui a secoué le pays il y a 10 ans. For some time now, Edith (1) has had trouble falling asleep. The violence of August, which left about fifteen dead, and political tension plunged it back into 2010, when men came to loot her house, taking television, luggage, dishes … This dried fish seller from the Gesco district of Yopougon, a rather pro-Gbagbo popular commune in Abidjan, lost a cousin and several acquaintances during the post-electoral crisis. La Croix
Chaque coup d’Etat conserve sa part d’inconnu, une fumée qui se dissipe souvent trop tard pour que la vérité conserve une chance d’apparaître. Au Mali, le principal mystère du putsch qui a poussé Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK ») à la démission le 18 août porte un nom : Moussa Diawara. Un général dont tout Bamako connaît le patronyme, mais dont les actes demeurent entourés du secret dû à sa fonction. Evoquer Moussa Diawara au Mali contraint souvent à conjuguer ses phrases au conditionnel. Patron de la toute-puissante direction générale de la sécurité d’Etat (SE), le renseignement intérieur, durant toutes les années de présidence « IBK » (2013-2020), l’officier est invisible depuis le putsch. Le Monde
Ibrahim* est sur ses gardes, en permanence. Ne pas quitter le bureau à la nuit tombée. Ne pas marcher dans les rues. Ne pas trop en dire sur les prochaines missions envisagées par ses équipes sur le terrain. Regarder derrière soi par peur d’être suivi. Ce chef de mission d’une ONG internationale basée à Niamey vit dans un climat de suspicion permanente depuis le 9 août. Ce jour-là, six Français de l’organisation Acted, leur guide et leur chauffeur ont été assassinés à 60 kilomètres de la capitale du Niger, dans le parc de Kouré. Comme les autres humanitaires œuvrant dans ce pays sahélien, Ibrahim est profondément choqué. « Chérie, on va partir voir les girafes de Kouré », avait-il envoyé par texto à sa femme, quelques jours avant l’attaque. Le Monde
À quelques semaines de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, la Guinée boucle ses frontières avec le Sénégal et la Guinée-Bissau. À Bissau, la décision paraît curieuse et surprend également plusieurs milliers d’électeurs guinéens enrôlés dans leur pays et vivant en Guinée-Bissau. Tous craignent d’être exclus du processus. S’il est souvent commun qu’à l’approche des joutes électorales majeures, les frontières terrestres et aériennes soient fermées, cette fermeture des frontières ne concerne que deux pays sur les six qui entourent la Guinée. Cette annonce unilatérale de Conakry a provoqué la surprise, notamment car plusieurs Guinéens enrôlés dans leur pays d’origine et vivant en Guinée-Bissau sont bloqués sans possibilité de traverser les frontières. Ils craignent de ne pas pouvoir voter au scrutin présidentiel prévu le 18 octobre. RFI
Getachew Reda est membre du comité exécutif du TPLF, le Front de libération du peuple tigréen, qui dirige la région. Selon lui, à compter de ce lundi, « il n’y aura plus de gouvernement fédéral, c’est-à-dire plus de chambre des représentants, de chambre de la fédération, de Premier ministre, de cabinet. Ils n’existent plus. » Avec cette position, ferme, que veulent les autorités tigréennes ? Elles souhaitent un gouvernement de transition jusqu’aux élections générales. Un gouvernement intérimaire qui aurait pour tâche de rassembler tout le monde autour d’une table. « L’impasse dans laquelle le pays se trouve ne peut être résolue sans la mise en œuvre d’un dialogue national inclusif où les principaux acteurs politiques pourrait discuter des moyens de sortir de cette impasse », ajoute Getachew Reda. RFI
Trois Rwandais exilés en Belgique ont été arrêtés mardi et mercredi à Bruxelles et dans le Hainaut pour leur implication dans le génocide des Tutsis et le massacre d’opposants hutus en 1994, selon une information diffusée vendredi par le magazine Le Vif/L’Express et confirmée par le porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse. Ils ont tous trois été inculpés de « violations graves du droit international humanitaire ». Le parquet fédéral précise qu’ils ont été placés sous mandat d’arrêt, mais que l’un d’entre eux bénéficie depuis d’une surveillance sous bracelet électronique. Ce sont d’abord deux arrestations qui ont eu lieu mardi à Bruxelles. La troisième a eu lieu mercredi dans le Hainaut, toujours selon le parquet fédéral. L’un d’entre eux a la nationalité belge et les deux autres la nationalité rwandaise. Belga
L’OIM a dénombré, lundi, huit morts et douze personnes disparues en mer parmi les 34 migrants qui tentaient de regagner la Corne de l’Afrique par bateau et qui ont été contraints par des passeurs de descendre de leur embarcation au large de Djibouti. Un bilan provisoire mais qui est déjà lourd. « On pense que ces migrants étaient des Éthiopiens qui revenaient après avoir échoué à atteindre l’Arabie saoudite via le Yémen, en raison de la fermeture des frontières liée à la Covid-19 », a précisé dans un tweet, Mohammed Abdiker, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique. Malgré la pandémie de Covid-19 et le conflit, des migrants originaires de l’Ethiopie et de la Somalie tentent toujours de rallier le Yémen via Djibouti. Un souhait rendu impossible à cause des multiples fermetures de frontières liées à la pandémie de Covid-19. ONU Info
Le Système d’évaluation statistique de la production minérale de la CNUCED (MOSES pour son sigle en anglais) a permis à ce pays d’Afrique australe de récupérer en un an un million de dollars supplémentaires en droits d’exportation impayés auprès des sociétés minières à peine un an après que ce logiciel a été mis à l’essai en 2016. La sous-déclaration des exportations et d’autres pratiques commerciales frauduleuses ont coûté à la Zambie environ 12,5 milliards de dollars entre 2013 et 2015, selon le Rapport 2020 sur le développement économique en Afrique de la CNUCED. « Le MOSES a rapidement démontré son importance pour les stratégies de développement de la Zambie », a déclaré le Commissaire-général de la ZRA, Kingsley Chanda. « La conformité des exploitants miniers s’est grandement améliorée ». ONU Info
En RDC, des trafics douteux de licence d’exploitation plombent le fonctionnement des blocs pétroliers en Ituri dans l’Est. Les populations s’en plaignent. A Bunia, dans la province congolaise d’Ituri, les blocs pétroliers I, II et III du Graben Albertine sont inexploités depuis une dizaine d’années. L’acquisition puis la revente de licences, notamment par l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, expliquerait cet immobilisme qui fait que les populations ne profitent pas de ces richesses. Si ces blocs pétroliers sont une propriété partagée aussi bien par l’Ouganda que la RDC, du côté congolais les opérations d’extraction du pétrole peinent à démarrer tandis que du côté ougandais c’est tout le contraire. DW
Depuis les années 2010, un phénomène de construction d’infrastructures numériques s’accélère dans de nombreux pays africains. Comparé aux autres continents de la planète, le continent africain est perçu comme celui ayant la plus forte promesse de croissance d’utilisateurs d’Internet. Pour satisfaire cette demande, des opérateurs européens, américains, indiens et chinois ainsi que les nouveaux venus que sont Google et Facebook posent de plus en plus de câbles sous-marins améliorant la connectivité du continent africain. Pourtant les câbles ne sont pas les seules infrastructures qui assurent le fonctionnement d’Internet. Sont aussi nécessaires des centres de données (appelés aussi data centres/centers ou fermes de serveurs) qui sont des lieux dans lesquels sont hébergés physiquement les machines ou serveurs qui permettent de relayer les données et stocker l’information mais aussi différents services… Libération
Bien qu’il ne compte que sept médecins pour 100 000 habitants, le Sénégal a été largement salué pour sa gestion de la pandémie de coronavirus. Voici comment le pays a réussi à maîtriser le Covid-19. « Lorsque le premier cas est apparu, nous étions très anxieux et j’étais en colère parce que c’était un cas importé », explique le Dr Khardiata Diallo, qui coordonne le centre de traitement de l’épidémie à l’hôpital de Fann dans la capitale, Dakar. « Nous nous inquiétions du manque d’équipement dédié au traitement du coronavirus, il n’y avait que 12 lits avec un approvisionnement limité en oxygène pour tout le pays ». BBC