Désamorcer la crise politique en Guinée
Faisant fi des manifestations de masse, des mises en garde des responsables de la CEDEAO et des critiques internationales, le président Alpha Condé a imposé la tenue d’un référendum constitutionnel en Guinée le 22 mars. Le référendum, ainsi que les élections législatives, ont été boycottés par l’opposition qui les juge illégitimes du fait qu’ils ont été autorisés uniquement par le président de l’Assemblée nationale, un allié de Condé, mais non par le Parlement, comme l’exige la Constitution. … Au cœur de la controverse, la demande du président de 82 ans de supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels qui aurait dû mettre fin à son « règne » au mois d’octobre, après 10 ans d’exercice du pouvoir, et permettre à la Guinée de connaître enfin sa toute première succession dans le respect des règles démocratiques. … L’heure est grave pour la Guinée. En effet, l’expérience montre que les chefs d’État africains qui sont restés au pouvoir pendant plus de 10 ans ont accumulé les actes de répression et de corruption et généré instabilité financière, sous-développement et conflits dans le pays. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a condamné, lundi à Genève, les violences qui auraient été commises le 2 mai par les forces de sécurité burkinabè contre des réfugiés maliens, dans le camp de Mentao, faisant 32 blessés parmi les réfugiés. Selon le HCR, tous les réfugiés blessés reçoivent actuellement des soins au centre de santé de Djibo, la ville voisine du camp, dont quatre pour des fractures. « De tels actes de la part des forces de sécurité sont totalement inacceptables » a déclaré Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Selon les témoignages de réfugiés, les forces de sécurité sont entrées dans le camp, à la recherche d’individus armés impliqués dans une attaque contre des soldats, plus tôt dans la journée. Un soldat a été tué et un autre est porté disparu.Les forces de sécurité ont pénétré dans le camp et procédé à une recherche porte-à-porte. ONU Info
Au moins un militaire nigérien a été tué et d’autres ont été blessés dans une attaque du groupe terroriste Boko Haram dimanche soir contre leur position près de Diffa (sud-est), proche de la frontière avec le Nigeria, ont annoncé lundi des sources militaires. Les terroristes ont profité du moment de la rupture du jeûne de Ramadan, au coucher du soleil, pour attaquer le camp des Forces de défense et de sécurité (FDS) au niveau du pont stratégique dit « Doutchi », sur les eaux de la Komadougou Yobé au sud de la ville de Diffa, selon les mêmes sources. « La riposte rigoureuse des FDS a contraint les terroristes à battre en retraite en abandonnant un véhicule », ont-elles précisé. Le Niger est le théâtre depuis plus de quatre ans des attaques meurtrières du groupe terroriste Boko Haram qui ont fait des centaines de morts et plusieurs dizaines de milliers de déplacés du Niger et du Nigeria. Sahel Intelligence
Kévin Clément, légionnaire français de 21 ans, a été « tué au combat » lundi 5 mai lors d’une opération de lutte contre les groupes armés jihadistes au Mali, a indiqué la présidence française. Deuxième perte humaine en quatre jours dans les rangs de la force française Barkhane au Sahel. Le soldat appartenait également au 1er régiment étranger de cavalerie de Carpiagne (Bouches-du-Rhône) : Kévin Clément, âgé de 21 ans, était au Mali depuis février. Il était célibataire et sans enfant. Son décès porte à 43 le nombre de militaires français tués au Sahel depuis le début de l’intervention française en 2013, selon un comptage effectué à partir de chiffres publiés par l’état-major. RFI
Les Maliens ne décolèrent pas après l’arrêt de la cour constitutionnelle sur le second tour des législatives. Des manifestations quotidiennes interviennent depuis dans les régions de Kayes, koulikoro, Sikasso, Mopti et dans le District de Bamako. Un air de révolution souffle au Mali depuis cinq jours. On érige des barricades, on brûle des pneus, coupe des routes et brandit des slogans hostiles à l’Etat. Et pour cause ? « Le peuple demande à la cour constitutionnelle et au président de la République de lui retourner ses voix », explique Souleymane Touré, chargé de communication de la fédération nationale de cyclisme joint au téléphone à Nièna. Depuis l’arrêt de la cour constitutionnelle, cette bourgade située à 300 Km de Bamako dans la région de Sikasso ne décolère pas. Ce lundi 4 mai encore, les partisans de la liste ADEMA-PASJ, ASMAA-CFP, ADP-MALIBA, CFD viennent de couper la route, contraignant des dizaines de véhicules à l’arrêt sous l’œil impuissant de la poignée de force de l’ordre que compte l’Arrondissement. Journal du Mali
Les autorités de cette province ont mis la main sur une importante quantité d’armes et de munitions en provenance de Kinshasa. Selon les premiers éléments rapportés par le gouverneur, il s’agirait d’un réseau de trafiquants qui alimentent certains groupes armés centrafricains et les bandits locaux. Plusieurs personnes ont été appréhendées avec la cargaison. Mardi 28 avril dernier, un avion atterrit à l’aéroport de Gbadolite. Les formalités d’usage terminées, les services aéroportuaires alertent les renseignements militaires sur la présence des matériels de guerre dans du fret. Des petites bombes dites « castor » ont été récupérées et environ 1500 munitions pour fusils d’assaut AK-47. RFI
Six personnes ont été tuées à bord d’un avion kényan qui s’est écrasé lundi en Somalie où il effectuait une mission humanitaire, a annoncé mardi le ministère kényan des Affaires étrangères qui a jugé « peu claires » les circonstances de l’accident et demandé une « enquête rapide » à la Somalie. L’avion-cargo privé kényan – un Embraer 120 – transportait du matériel dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus lorsqu’il s’est écrasé lundi après-midi dans le district de Bardale, dans le sud de la Somalie, a déclaré le ministère. Belga
Condamné à 18 mois d’emprisonnement ferme pour « harcèlement », le journaliste béninois Ignace Sossou va être jugé en appel ce mardi. La société civile réclame sa libération immédiate. La peine sera-t-elle reconduite, annulée ou alourdie ? C’est, en tout cas, ce que devrait révéler le procès en appel d’Ignace Sossou qui s’ouvre ce mardi 5 mai après le report du 28 avril dernier à la demande de l’accusation qui exigeait du temps pour « étudier de nouvelles pièces apportées par les avocats du journaliste ». … Ce procès se déroule dans un contexte de grave crise politique qui frappe le pays d’Afrique de l’Ouest depuis les législatives d’avril 2019. Cette crise est marquée entre autres par des arrestations, répressions dans le sang de manifestations de partisans de l’opposition. Des observateurs dénoncent un virage dictatorial du président Patrice Talon, alors que son pays a chuté de la 96è en 2019 à la 113è place cette année dans le classement RSF sur la liberté de la presse. Africa News
Au Sénégal, c’est la ruée sur l’artemisia. Cette plante traditionnelle utilisée contre le paludisme est à la Une de l’actualité avec la tisane présentée par le président de Madagascar comme un remède au coronavirus. Malgré les mises en garde, la demande de produits à base d’artémisia augmente substantiellement. L’Organisation mondiale de la santé reste très prudente sur ce « Covid Organics ». Selon l’OMS, son efficacité n’est pas prouvée. Au Sénégal, le professeur Moussa Seydi, responsable de la prise en charge des patients, estime également qu’il faut des tests et ne valide pas son utilisation dans le protocole de traitement à ce stade. Malgré ces mises en garde, la demande de produits à base d’artemisia explose au Sénégal… et les prix aussi. RFI
La République démocratique du Congo (RDC) a de nouveau accusé, lundi 4 mai, les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d’être les auteurs du massacre de rangers fin avril dans le parc des Virunga. « Nous avons un premier rapport d’enquête préliminaire qui confirme l’action de la Compagnie de renseignement et d’action en profondeur (CRAP), une unité spécialisée des FDLR », a déclaré le général-major Maurice Aguru Mamba, commandant du Corps pour la protection des parcs nationaux et des réserves naturelles apparentées (CORPPN). « Nos sources sont crédibles », a souligné l’officier lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du CORPPN et qui s’est déroulée en présence du porte-parole de l’armée, le général-major Léon-Richard Kasonga. Le Monde avec AFP
Le Conseil des ministres a instruit lundi 4 mai le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, de prendre « immédiatement », en concertation avec le ministre des Droits humains, les mesures de désengorgement urgent des prisons avec le concours des services judiciaires compétents. Le Conseil estime que la contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation à grande échelle en RDC, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement. Parmi les pistes explorées, il y a la voie de libération conditionnelle, de liberté provisoire à accorder aux personnes privées de liberté mais ne présentant aucun risque à l’instar du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kemerhe, ainsi que les personnes condamnées à des peines mineures. Le ministre de la Défense a été instruit, quant à lui, d’instruire sans délai les auditorats militaires d’aller dans le même sens, pour ce qui concerne les militaires. Radio Okapi
Le lieu est bâti comme un caravansérail avec son petit jardin bien protégé au centre. Un lieu paisible, loin des regards et du bruit de la ville. Au deuxième étage, le calme des chambres des résidentes n’est troublé que par le son d’une télé, d’enfants qui jouent ou la voix de la psychologue. Pour cette dernière semaine du confinement général, la moitié des dix chambres étaient remplies. Dans l’une d’elles, une jeune étudiante, victime de violences familiales, suit ses cours en ligne à côté d’une mère de famille qui surveille ses deux enfants et d’une migrante ivoirienne, sans papiers, mise à la rue par son propriétaire. La plupart des femmes qui vivent là sont arrivées ces dernières semaines, escortées d’un représentant du ministère de l’intérieur, après avoir appelé une ligne verte, une association ou les unités spécialisées. Le ministère de la femme, en partenariat avec la société civile, a ouvert ce refuge le 2 avril pour les victimes de violences pendant le confinement total et le couvre-feu sanitaire. Le Monde
« 8 h 16. Commande n° 44906 pour l’hôpital de Byumba. Heure d’arrivée estimée : 8 h 44. » Sur son téléphone portable, le docteur Corneille Ntihabose lit l’accusé de réception de sa dernière commande de Gleevec, un médicament utilisé dans le traitement de certains cancers. C’est avec fierté que le directeur général du seul hôpital public du district de Gicumbi, dans le nord du Rwanda, explique la petite révolution que connaît son établissement depuis trois semaines. « Il suffit d’envoyer une demande par WhatsApp, et moins d’une demi-heure plus tard, un drone arrive avec le médicament, en volant au-dessus de notre bâtiment. Le drone largue la boîte attachée à un petit parachute. Elle tombe dans l’herbe, devant notre laboratoire. Ensuite, nous remettons directement le traitement au patient ! », explique-t-il. Le Monde
Elle aurait pû rentrer en France où elle est exilée depuis les années 1970. Mais la princesse burundaise, anciennen mannequin, a préféré rester dans sa résidence au Mali, et faire preuve de solidarité. Esther Kamatari et ses employés se sont lancés dans la fabrication de masques en tisssus face à la pandémie de coronavirus. Aujourd’hui, lorsque on arrive chez elle, l’entrée de la résidence de la princesse burundaise s’est transformée en véritable usine. À la chaîne, gantés et masqués, les employés de maison manipulent délicatement les « Royal masques » créés par la princesse. DW
‘Nous pouvons nous protéger et protéger nos familles en nous lavant régulièrement les mains à l’eau et au savon ou en nous désinfectant les mains avec une solution hydroalcoolique », a déclaré la Directrice de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, en ce 5 mai où est célébrée la Journée mondiale de l’hygiène des mains. Pour elle, l’importance de la propreté des mains est plus que jamais d’actualité en cette période de la pandémie de coronavirus. Selon Mme Matshidiso Moeti, l’hygiène des mains fait partie des mesures préventives de base pour toute une série de maladies, dont la COVID-19, au même titre que la distanciation physique, le respect des règles d’hygiène en cas de toux ou d’éternuement et la désinfection des surfaces. C’est dans le cadre de la riposte nationale, explique-t-elle, que plusieurs pays africains fournissent à titre gracieux de l’eau aux communautés pour permettre à un nombre accru de personnes de se laver les mains. Radio Okapi